Acta Pacis Westphalicae II B 2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 2: 1645 / Franz Bosbach unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Rita Bohlen

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Après avoir considéré quels moyens seroient les plus propres pour |:faire
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sçavoir au nonce:| ce qu’il vous a pieu de me mander

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In einem zweiten Schreiben vom 14. Oktober 1645 an Longueville (neben nr. 238) hatte
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Mazarin den Gesandten ausführlich über päpstliche Intrigen unterrichtet (Kopie: AE , CP
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All. 53 fol. 84–86’; Druck eines Auszuges: Mazarin, Lettres II S. 236–238).
, j’ay jugé que si |:je
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luy parlois moy-mesme il croiroit:| que ce ne seroit pas |:sans ordre:|, que
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tout ce que |:j’avois à luy dire pour luy donner appréhension:| du

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ressentiment |:où peut porter la conduicte du pape:| seroit pris |:de luy pour des
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menaces:| et qu’ainsi |:je ne ferois pas l’effect:| que je désirois. J’ay cru y devoir
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|:envoyer Boulanger qui:| estant revenu depuis ma lettre escritte

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In einem anderen Schreiben vom 28. Oktober hatte Longueville bereits auf das Schreiben
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Mazarins vom 14. Oktober (vgl. S. 798 Anm. 1) geantwortet (Ausfertigung: AE , CP All. 45
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fol. 84–85’; Kopie AE , CP All. 53 fol. 139–142).
, je n’ay pas
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voulu manquer de vous informer de ce qu’il |:y avoit faict:|.

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Il a |:commencé par le récit de ce qui s’est passé en l’affaire d’Hersent et:|
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luy a fait connoistre à quelles |:extrémitez on estoit pour se porter arrestant
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toutes les affaires bénéficiales:| qui intéressent assez sensiblement |:la cour
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de Rome, excluant le pape de la médiation:| qui touche extrêmement |:son
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honneur et renouvellant la poursuite des deffaultz de son élection qui:| va
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jusques à |:débattre sa dignité:| et qu’il falloit qu’il sceust que sans |:vostre
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authorité l’animosité qu’a conceu la France de toutes ces offenses estoit
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telle:| qu’il n’y a pas une de toutes ces choses ny de celles qui ont esté
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cy-devant faittes |:par nos roys:| dans la mésintelligence qu’ilz ont |:eue
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avec les papes:| dont on ne se fust servy en ceste occasion |:et que si
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bientost de Rome on n’y apporte les remèdes et promptz et nécessaires que
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vous ne serés plus en pouvoir de l’empescher:| comme |:vous avez faict
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jusques icy:|. Que je ne pouvois |:luy celer qu’en France on est sur le poinct
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d’en délibérer:|.

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Cela |:luy a imprimé une craincte et un estonnement:| au-delà de ce que je
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|:l’estimois capable et:| j’ay bien veu que d’avoir pris la |:voye de luy faire
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donner secrettement ces advis et en le priant de n’estre pas allégué avoit
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produit ce que j’en avois attendu, luy:| ayant fait dire que ce que |:je faisois
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en cela estoit pour descharger ma conscience des malheurs qui en pour-
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roient arriver:|.

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Ensuitte |:Boulanger luy a dict qu’il estoit obligé de destromper le pape que
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tous ces moyens ne:| faisoient que le descrier et que pour vous:|, Monsieur,
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|:ilz vous servoient au lieu de vous nuire et:| qu’il n’y avoit personne |:en
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France à qui on s’addressast pour former une cabale contre vous:| qui ne
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fist la mesme chose qu’a fait |:monsieur le duc d’Orléans, l’abbé de La
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Rivière et dont l’entremetteur ne se trouvast logé dans la Bastille ainsi que
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Hersent, que:| la cour et le royaume estoient plus unis que jamais ilz ne
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l’avoient esté et dans une assiette plus asseurée fondée sur la confiance que
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chacun prenoit en vous et sur l’estime qu’on avoit de vostre conduicte, que
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vos actions estoient si esclatantes et si désintéressées que l’envye ny la
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mesdisance n’y pouvoient mordre, qu’ainsi tout ce qui s’entreprendroit
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contre vous soit auprès de la Reyne, de Monsieur et de tous les grands du
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royaume seroit inutile et que ce qu’on voudroit faire réussir en France il
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falloit que ce fust par vostre seul moyen.

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|:Cela luy a faict une forte impression et a dict qu’il en escriroit au pape,
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qu’il luy avoit desjà mandé que de la France dépendoit la paix et:| que Sa

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|:Saincteté ne:| pouvoit nous y amener que par des moyens doux et
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obligeans. |:Il a faict:| des protestations d’estime et d’affection pour vous
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|:et ensuite a voulu excuser le pape:| et par un long discours dans lequel |:il
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a parlé de la mésintelligence qui a esté entre vous et le cardinal Panzirole:|
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qu’il est |:logé dans le palais du pape et a sa principale confiance:| il a
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semblé que c’estoit faire tacitement connoistre que si il se passoit quelque
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chose |:contre les intérestz de la France, cela:| pouvoit venir de luy qui
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ayant esté nonce en Espagne

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Panzirolo war von 1642 bis Juli 1644 in Madrid als Nuntius tätig gewesen ( Biaudet S.
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278f.).
y avoit toute son affection. Il:| a voulu faire
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voir n’estre pas |:bien à Rome et qu’il n’attend qu’à estre chaque:| jour
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|:rappellé et dict que s’il y avoit quelqu’un auprès de Sa Saincteté:| pour
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pouvoir agir pour les intérestz de |:la France, qu’il croid qu’il ne se laisseroit
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pas tant emporter à ceux qui ont affection pour l’Espagne. Il:| ne paroist
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pas fort bien |:informé du secret de Rome et:| veu son |:humeur c’est tout
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ce qui s’en pouvoit tirer:|.

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Ceste lettre vous est escritte avec tant de haste qu’il est impossible qu’il n’y
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ayt en toutes façons beaucoup de fautes. Je vous supplie très humblement,
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Monsieur, de les vouloir excuser, de me commander ce que vous aurez
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agréable qu’on adjoute à ce que j’ay desjà fait …

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