Acta Pacis Westphalicae II B 6 : Die französischen Korrespondenzen, Band 6: 1647 / Michael Rohrschneider unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter MIthilfe von Rita Bohlen
253. Memorandum Serviens für Lionne [Münster] 1647 November 12

19
[ 233 ] / 253 /–

20

Memorandum Serviens für Lionne


21
[Münster] 1647 November 12

22
Kopie: AE , CP All. 103 fol. 151–163’ = Druckvorlage. Konzept, größtenteils eigenhändig:
23
AE , CP All. 103 fol. 134–142’, 144, 143.

24
Kardinalspromotion Michel Mazarins. Chigi.

25
Lothringenfrage: Unnachgiebigkeit erforderlich; Klärung dieser Frage nicht in den Friedens-
26
verhandlungen mit dem Kaiser und Spanien, sondern am französischen Hof; Schiedsspruch;
27
Truppenabdankung Herzog Karls von Lothringen als Voraussetzung für Verhandlungen mit
28
ihm; Assistenz für Herzog Karl nach einem Friedensschluß unwahrscheinlich; Verhandlungs-
29
taktik .

30
Neapel; kein spanischer Friedenswille. Schiedsspruch Wilhelms II. von Oranien in den fran-
31
zösisch-spanischen Verhandlungen. Zahlungen an Duodo; Contarini.

32
Vorgehensweise gegenüber Kurbayern: Drängen Salvius’ auf ein militärisches Vorgehen
33
Frankreichs; Rechtfertigung des Aufschubs eines Bruchs und Entgegenkommen in der Sub-
34
sidienfrage gegenüber Schweden; Differenzen innerhalb der französischen Gesandtschaft;
35
Bruch mit Kurbayern langfristig gesehen unausweichlich; militärische Vorkehrungen erfor-
36
derlich . Schlechter Zustand der französischen Truppen im Reich unverständlich.

[p. 746] [scan. 858]


1
Protest Chigis gegen die Zessionsbestimmungen für die Drei Bistümer. Ridolfi; italienische
2
Liga; Restitution italienischer Plätze. Abwerbung französischer Truppen durch Venedig.

3
Aufklärungsbemühungen hinsichtlich der in spanische Hände gelangten französischen Ge-
4
sandtschaftskorrespondenz ; Auswirkungen des Erhalts dieser Korrespondenzen auf die Ver-
5
handlungstaktik der Spanier. Lothringenfrage. Umfang der an Frankreich abzutretenden
6
Eroberungen. Schiedsspruch Wilhelms II. von Oranien. Mailand; Projekt eines Tauschs fran-
7
zösisch besetzter italienischer Plätze und Kortrijks gegen die Grafschaft Artois. Pauw und
8
Knuyt.

9
Zu den Satisfaktionsverhandlungen mit den Kaiserlichen Verweis auf nr. 250. Kaiserliche
10
Assistenz für Spanien. Abfassung einer Erwiderung auf die Pamphlete Bruns aus Zeitgrün-
11
den nicht möglich. Militärische Anstrengungen Spaniens im Hinblick auf Katalonien und
12
Kortrijk. Festigkeit in der Lothringenfrage erforderlich. Saint-Maurice. Lob Nederhorsts
13
und seines Bruders; Nachrichten über die Stimmung in den niederländischen Provinzen. Ge-
14
klärte Punkte der französisch-spanischen Verhandlungen; baldiger Frieden möglich.

15
Neue Schwierigkeiten in den französisch-kaiserlichen Verhandlungen; Beilage.

16
Freude Chigis über die Kardinalspromotion Michel Mazarins. Je ne sçay si
17
Son Eminence ne jugera point à propos d’en témoigner quelque ressenti-
18
ment à monsieur de Bagny pour luy en écrire. Cela l’engagera toujours
19
davantage, car il témoigne grande envie d’estre aux bonnes grâces de Son
20
Eminence. A la vérité il est homme à qui le moindre prétexte de religion
21
fait prendre de grands écarts.

22
Il m’a paru discourant avec luy des affaires de Lorraine, qu’elles n’ empê-
23
cheront pas la conclusion du traitté, et qu’on n’a qu’à tenir ferme par delà
24
aussy bien qu’icy. Ces discours m’ont fait connoître que ceux qui traittent
25
à Paris de la part dudit duc

44
Gemeint ist vermutlich Du Moulin; wer außer ihm gemeint ist, konnte nicht ermittelt wer-
45
den .
y sont avec participation des Espagnols.
26
Quand il aura esté exclus du traitté, vous en aurez beaucoup meilleur
27
marché de luy et obligerez plus monsieur le duc d’Orléans en faisant
28
quelque chose en sa faveur, mais à vous dire le vray

42
28 l〈a〉] laut Konzept statt le in der Druckvorlage.
l〈a〉 plus importan-
29
t[e] de toutes les conquestes du Roy est la Lorraine qu’il faut tâcher de
30
conserver à quelque prix que ce soit.

31
Quand les Espagnols ont tant dit dans leur[s] libelles imprimez que nous
32
gagnions en ce traitté autant de pays que contient la moitié, il faut bien
33
qu’ils aient entendu que la Lorraine nous demeureroit sans quoy les com-
34
tez d’Artois et de Roussillon ne pouroient pas servir de fondement à cette
35
hyperbolle.

36
Il me semble donc que notre premier intérest en cette affaire est de

43
36 la tirer] laut Konzept statt l’attirer in der Druckvorlage.
la tirer
37
hors des traittez qui se doivent faire présentement, affin que l’Empereur,
38
le roy d’Espagne ny les estats de l’Empire n’y puissent point prendre part
39
à l’avenir.

40
En second lieu qu’elle soit renvoyée à la cour de France pour y estre dé-
41
cidé en exécution des traittez précédents .

[p. 747] [scan. 859]


1
En troisiesme lieu je croirois que pour ouvrir à nos partyes un moyen
2
honeste d’abandonner cette affaire, on pouroit convenir par les deux trait-
3
tez qu’en cas qu’on ne puisse pas s’accomoder avec ledit duc, on convien-
4
droit d’arbitres, ce qui laissera toujours l’affaire en la disposition de Sa
5
Majesté, pourveu que l’on convienne en mesme tems que jamais on ne
6
poura reprendre les armes pour ce sujet, et c’est la mesme voye que les
7
Espagnols ont prise autrefois pour demeurer en possession de la Navarre .
8
En quatriesme lieu avant qu’entrer en traitté avec luy lorsque ses députez
9
seront à Paris, on l’obligera de licentier ses troupes, et s’il le refuse, ce sera
10
un prétexte raisonnable pour ne rien faire en sa faveur. Cependant on
11
tâchera de pourvoir icy par d’autres clauses généralles qu’on fera insérer
12
dans les deux traittez qu’il ne puisse être receu avec ses troupes ny dans
13
l’Empire ny dans les Pays-Bas.

14
En cinquiesme lieu si une fois la paix est rétablye partout et que l’ Empe-
15
reur ait désarmé, il ne sera pas facille audit duc d’attirer aucun prince dans
16
une nouvelle guerre pour son assistance, et tel qui parle aujourd’huy pour
17
luy sera le premier à ne le vouloir pas écouter cy-après, pour ne s’engager
18
pas dans de nouveaux troubles.

19
En sixiesme lieu quand nous entrerons en conférence avec luy sur l’ exé-
20
cution des traittez précédents et que touttes choses seront examinées par
21
justice, que nous nous servirons du serment qu’il a fait auquel il ne peut
22
estre contrevenu sans parjure, et que nous mettrons en avance les dépen-
23
ses que nous avons supportez et les grands préjudices que nous avons
24
receus par son manquement dont nous demanderons le remboursement,
25
il n’y aura personne qui puisse juger en sa faveur qu’il n’ait payé tous les
26
dépens comme il se pratique dans l’Empire, et comme l’Empereur les fait
27
payer au prince palatin par la perte du Haut-Palatinat.

28
Les Espagnols ne pouvoient jamais donner une preuve plus évidente de la
29
haine implacable qu’ils ont contre nous, et de leur grande aversion à faire
30
la paix avec la France que par la résolution qu’ils ont prise et exécutée en
31
l’affaire de Nasples. Il est certain qu’en achevant icy le traitté généralle, ce
32
différent se fust accomodé de soy-mesme, et que le seul nom de la paix
33
avec la France eust fait tomber les armes des mains de ces peuples. Ils ont
34
mieux aimé porter les affaires dans la dernière extrémité et hazarder la
35
perte de tout ce royaume en y employant la force hors de saison que de
36
conclurre le traitté avec nous et différer leur ressentiment jusqu’après la
37
conclusion de la paix. Les Médiateurs ont esté contraints d’aprouver ce
38
raisonnement, mais monsieur Contariny pour l’affoiblir a répondu que
39
c’estoit une pure imprudence, la plus grande toutefois que les Espagnols
40
pouvoient jamais faire en cette conjoncture.

41
Son Eminence ne pouvoit prendre une plus prudente résolution que de
42
renvoyer par deçà celle qui doit estre prise sur l’arbitrage de monsieur le

[p. 748] [scan. 860]


1
prince d’Orange. Nous tâcherons de n’y rien faire mal à propos, et la
2
conduitte de ce prince nous oblige de marcher avec grande circonspec-
3
tion , y ayant autant de raison de se deffier de luy que d’y prendre confiance
4
et la chose à mon sens estant tout à fait problématique ou douteuse.

5
Nous nous écrivons monsieur de La Tuillerie et moy toutes les semaines
6
sur ce sujet et je luy ay déjà mandé il y a longtems

42
Welches Schreiben Serviens an La Thuillerie gemeint ist, konnte nicht ermittelt werden.
43
Vgl. zum folgenden insbes. Servien an [La Thuillerie], Münster 1647 November 1, 8 und
44
12 (spätere Kopien: BME, F10 p. 839–841, ebd. p. 887–890 bzw. ebd. p. 909–920).
ce que nous avons
7
résolu icy monsieur de Niderost et moy que nous essayerons de terminer
8
en ce lieu les plus grandes difficultez avec l’Espagne, et ne renvoyerons de
9
delà que celles où nous serons disposez de souffrir qu’on y prenne quel-
10
que tempérament ou que nous aurons intention de céder tout à fait, affin
11
d’obliger Messieurs les Estats et ledit sieur prince. Encore avons-nous ré-
12
solu que sur les points de quelque importance nos amys de ce pays-là
13
feront expliquer monsieur le prince d’Orange auparavant tant sur le choix
14
de

40
14 pers〈onnes〉] laut Konzept statt préséance in der Druckvorlage.
pers〈onnes〉 de l’Estat qu’il prendra pour l’assister à donner ce juge-
15
ment que pour former par avance et nous communiquer l’avis qu’il devra
16
prendre et publier; cela estant bien exécuté, nous ne courons point de
17
fortune.

18
Zusicherung der Zahlung von 300 Reichstalern an Duodo; il en reste sept
19
cent qui sont deus à monsieur Contariny ou à ceux de sa maison. Comme
20
c’est une humeur avare et intéressée, peut-estre qu’en ne recevant pas sa-
21
tisfaction sur une demande qu’il croit de justice, il deviendroit offensé et
22
nous pouroit nuire dans la fonction qui est entre ses mains. D’espérer que
23
cette faveur l’engage à faire de grandes choses pour nous, je n’en voudrois
24
pas répondre, car c’est un homme de boutade qui va facilement du blanc
25
au noir; mais comme cette libéralité n’est pas grande pour un homme de
26
sa sorte, j’estime qu’il est à propos de le faire de bonne grâce, et qu’elle ne
27
peut produire qu’un bon effet. Si Son Eminence me l’ordonne, je payeray
28
encore cette somme avec un compliment de sa part, et envoyeray les quit-
29
tances par delà.

30
Vous pouvez assurer Son Eminence que j’aimerois mieux mourir que de
31
luy avoir déguisé la moindre chose, ny usé d’exagérations en luy rendant
32
compte des affaires. Il est très certain que monsieur Salvius nous sollicita
33
fort estant icy de faire agir

41
33 les garnisons] laut Konzept statt la garnison in der Druckvorlage.
les garnisons du Roy contre monsieur de Ba-
34
vière et nous dit qu’il avoit ordre exprès de monsieur Wrangel de nous
35
faire cette instance. Il est vray aussy que nous essayasmes par toutte sorte
36
de raisons de luy persuader que la conjoncture et l’estat de nos places
37
nous forçoit d’user encore pour quelque tems de dissimulation sans nous
38
déclarer ouvertement, et comme en mesme tems nous luy donnasmes
39
contentement sur le subside qui estoit le point où en son particulier il

[p. 749] [scan. 861]


1
estoit plus intéressé, il donna les mains pour le reste, au moins il n’y insis-
2
ta plus, mais je ne sçay si son collègue eust esté de mesme avis ny si la
3
cour de Suède approuvera nos excuses. Nous faisons pourtant nostre pos-
4
sible tant par le moyen de monsieur Chanut que par monsieur de La
5
Cour pour le[s] rendre tous capables de raison, et les termes auxquels on
6
nous en a écrit de la cour

39
Vgl. insbes. nr. 219 und nr. 231.
ne pouvoient estre accompagnez de plus de
7
prudence et de précaution. Aussy quand j’ay écrit par delà les raisons
8
qui doivent faire craindre que les Suédois n’aprouvent pas une conduitte
9
que nous n’aprouverions peut-estre pas en eux, ç’a esté plustost pour
10
combattre l’opinion de messieurs mes collègues que je sçay bien qui écri-
11
voient sur ce sujet en des termes qui pouvoient faire prendre des résolu-
12
tions préjudiciables, comme on peut voir par la dernière dépêche de mon-
13
sieur Chanut

40
S. [ nr. 250 Anm. 24 ] ; vgl. ferner Chanut an Longueville, d’Avaux und Servien, Stockholm
41
1647 Oktober 12 (Kopie: AE , CP Suède 11 fol. 256–256’).
. Cela mesme fut cause que dans la dépêche commune du
14
22 e

42
Gemeint ist nr. 214.
octobre ayant esté traversé par l’opinion de monsieur de Longueville
15
et de monsieur d’Avaux, je ne voulus pas faire insérer la mienne

43
Nr. 216.
pour
16
n’estre pas accusé d’opiniastreté. Monsieur de Longueville pourtant qui
17
est fort bon et contre lequel j’avois disputé fortement sans luy déplaire,
18
m’avoit proposé d’ajouter mon opinion particulière à la dépêche, mais
19
monsieur d’Avaux qui avoit esté d’abord de mon avis, et qui pour soute-
20
nir le discours que son neveu avoit tenu à

36
20 Munic] laut Konzept statt Nomus in der Druckvorlage.
Munic, avoit opiné qu’il estoit
21
dangereux pour nous de demeurer amys ny mesme neutres avec un prince
22
qui rompoit contre nos alliez un traitté fait conjointement

44
Gemeint ist der Ulmer Waffenstillstand vom 14. März 1647 (s. [ nr. 7 Anm. 14 ] ).
, changea du
23
blanc au noir et passa par complaisance et par foiblesse de l’avis de mon-
24
sieur de Longueville, ce qui m’obligea de demeurer sur la retenue, et de
25
vous faire sçavoir en particulier mon sentiment et la vérité de la chose. Je
26
ne désavoue pas qu’il ne soit avantageux et commode pour nous de diffé-
27
rer encore pour quelque tems la rupture avec Bavière si nous pouvons
28
toujours conserver les Suédois en la bonne humeur où ils sont encore,
29
mais comme il nous a esté très prudemment ordonné de la cour, nous
30
serons enfin contraints de faire ce

37
30 qu’ils voudront] laut Konzept statt ce qu’elle voudra in der Druckvorlage.
qu’ils voudront. Cependant je ne croy
31
pas qu’il se faille tant fier en Bavière que l’on ne munisse les places du
32
Roy principallement

38
32 Lawinguen, en sorte] laut Konzept statt d’Allemagne, ou soit in der Druckvorlage.
Lawinguen, en sorte qu’ils ne puissent pas facille-
33
ment y entreprendre, car il est bien à craindre si elles demeurent au mau-
34
vais estat où elles sont, que Bavière se doutant de nostre dessein et voyant
35
avancer monsieur de Turenne, ne nous prévienne, particulièrement s’il

[p. 750] [scan. 862]


1
connoist que sa prévention luy puisse faire gagner aisément une des places
2
du Roy.

3
Je vous diray à propos que je ne puis comprendre comment touttes nos
4
forces d’Allemagne sont en sy mauvais estat, veu que nous avons à pré-
5
sent une grande estendue de pays, et des places d’armes pour faire des
6
levées, estant une chose pitoyable qu’avec de l’argent, de bons quartiers
7
et les soins incroyables que Son Eminence y apporte les officiers subalter-
8
nes y répondent sy mal que nous ne puissions faire ce que font les enne-
9
mys , qui n’ont ny argent ny place dont ils puissent disposer absolument.
10
Il ne tient pas à moy que l’on ne résiste comme il faut aux Médiateurs.
11

35
11 Je n’oze pas vous] laut Konzept statt Je n’ay pas voulu in der Druckvorlage.
Je n’oze pas vous dire la pluspart du tems ce qui se passe de peur de me
12
faire de feste, et qu’on ne croye que je veux empiéter estant le dernier de
13
l’ambassade, mais je vous puis bien dire avec vérité qu’il faut le plus
14
souvent que je prenne la parolle pour ne leur laisser rien passer à notre
15
préjudice, et qu’encore en dernier lieu les Impériaux ayant ajouté (à l’ in-
16
stance comme je croy du Nonce) une clause

38
Vgl. IPM/T-II (s. nr. 3 Beilage 1) (Text: Meiern V, hier 134 , erster Absatz, beginnend:
39
Reservato tamen jure ).
dans l’escrit du 13 e sep-
17
tembre 1646

40
Gemeint sind die ksl.-frz. Satisfaktionsartikel vom 13. September 1646 (s. [ nr. 1 Anm. 17 ] ).
pour conserver les droits du Pape sur les Trois-Evêchez
18
que l’Empereur nous cède, je fus contraint de répondre, voyant que
19
messieurs mes collègues ne disoient mot à la protestation que fit Mon-
20
sieur le Nonce

41
Vgl. die Note Chigis an Contarini über seinen vor den frz. Bevollmächtigten am 3. No-
42
vember 1647 zu Protokoll gegebenen Protest gegen den Ausschluß der Schutzklausel für
43
die päpstlichen Rechte in den lothringischen Bt.ern, Münster 1647 November 4 (Text (it.):
44
Repgen , Salvo iure, Anhang 4, 592f).
, que son intervention au traitté ne préjudicieroit point
21
aux droits de Sa Sainteté, et de faire une protestation contraire que celle
22
de Monsieur le Nonce ne pouvoit faire préjudice aux antiens droits de la
23
couronne de France sur lesdits évêchez.

24
Il me semble que le petit Rudolphi revient un peu à nous. Je luy ay fait
25
remarquer depuis peu l’avantage que son maistre retire de la clause que
26
nous avons inséré pour l’amour de luy à la fin de

36
26 l’article] laut Konzept statt l’acte in der Druckvorlage.
l’article qui parle de la
27
ligue des princes d’Italie

45
Vgl. nr. 228 Beilage 1.
, et avec combien de secret et de dextérité nous
28
l’avons fait passer aux Espagnols pour servir en cette occasion à monsieur
29
le Grand-Duc. Elle nous sert aussy beaucoup pour estre déchargé de la
30
guerre de Gennes dont l’on poura encore traitter plus particulièrement
31
avec monsieur de Savoye après la conclusion du traitté pendant le cours
32
de l’année qui nous reste pour restituer les places.

33
C’est avec beaucoup de raisons que Son Eminence juge la rétention de ces
34
places pour estre

37
34 importante] laut Konzept statt importantes in der Druckvorlage.
importante. Aussy est-ce un point des plus importants

[p. 751] [scan. 863]


1
de tout le traitté, et ç’a esté un grand bonheur non seulement d’y avoir
2
porté les Espagnols, mais d’avoir mesnagé que la proposition en soit ve-
3
nue d’eux. Cela nous donnera moyen de voir avec quelle sincérité ils em-
4
brasseront la paix et de rentrer en guerre contre l’Espagne au mesme estat
5
que nous sommes présentement et sans avoir rien rendu, si par sa mau-
6
vaise foy elle nous force de reprendre les armes.

7
Je persiste toujours à croire que nous sommes bien fondez à demander les
8
soldats que les Vénitiens nous ont débauchez et nous plaindre hautement
9
que ce n’est pas le procédé

33
9 d’un prince] laut Konzept statt du petit in der Druckvorlage.
d’un prince amy, leur faisant mesme sentir
10
qu’on retirera l’assistance qu’on leur donne contre le Turc, s’ils ne don-
11
nent satisfaction à Sa Majesté sur ce sujet.

12
Encore que la pluspart des dépêches que les Espagnols ont eu[es], ayent
13
esté faittes pendant mon absence, je ne laisse pas de faire une exacte per-
14
quisition dans ma maison, et d’empêcher par touttes les précautions dont
15
je puis user, que rien de semblable ne puisse arriver par le moyen des
16
miens, car je vous prie d’assurer Son Eminence que si un de mes frères

36
Von Serviens Brüdern lebten noch zwei: François (s. [ nr. 115 Anm. 8 ] ) und Ennemond. –
37
Ennemond Servien (1596–1679), seigneur de Cossai et de La Balme; er wirkte seit 1623 im
38
frz. Staatsdienst und war mit verschiedenen Ämtern im Finanz-, Militär- und Justizwesen
39
betraut, u.a. 1623 trésorier de France en Dauphiné, 1633 commissaire général des guerres,
40
1635 conseiller d’Etat, garde des sceaux, président au conseil souverain de Pignerol, späte-
41
stens 1642 président de la chambre des comptes de Grenoble, 1645 intendant de justice au-
42
delà des monts; zudem wurde er mehrfach mit diplomatischen Missionen betraut und war
43
1648–1676 frz. Botschafter in Savoyen ( ABF I 955, 256f; Beaucaire , Recueil, XLIV, 3
44
Anm. 1; Enaux-Moret , 45 Anm. 3; Cras , 48).

17
avoit esté capable de tomber dans une semblable faute par malice ( quoy-
18
que je sois bien assuré du contraire), je le ferois moy-mesme arrester pour
19
le mettre entre les mains de la justice.

20
Je crains bien que s’ils ont eu connoissance de nos desseins, ce ne soit ce
21
qui les a engagé à tenir plus ferme pour la Lorraine et à laisser ce point
22
pour le dernier, de crainte que s’il estoit ajusté, et qu’il ne restast plus de
23
différent que pour l’Italie et la Catalogne, nous ne puissions pratiquer
24
l’expédient que Son Eminence a autrefois proposé

45
Vgl. nr. 39.
de faire la paix en
25
ces quartiers de deçà demeurant en guerre en Espagne et en Italie, ce qui
26
donneroit entièrement dans le sens des Hollandois, mais le point de Lor-
27
raine l’empêche tout à fait et les

34
27 Espagnols] In der Druckvorlage folgt an dieser Stelle versehentlich ein kurzer Absatz mit
35
Privata Serviens, der im Konzept nicht eindeutig zugeordnet ist.
Espagnols nous ont malicieusement osté
28
le moyen de pratiquer cet expédient, ne voulant point s’expliquer sur le
29
point de Lorraine que tout le reste ne soit ajusté. Ils n’ont pas aussy
30
parlé franchement sur celuy des conquestes au moins sur les dépendan-
31
ces . Il est vray que si ces deux points estoient ajustez comme il faut, je
32
croirois bien que le reste pouroit estre remis au jugement de monsieur le

[p. 752] [scan. 864]


1
prince d’Orange et de ceux de l’Estat qu’il prendroit avec luy en usant
2
de précautions dont il est parlé cy-dessus. Encore crains-je qu’il ne se
3

40
3 rencontrast] laut Konzept statt rencontra in der Druckvorlage.
rencontrast une difficulté insurmontable sur la rétention de ce que nous
4
occupons aujourd’huy dans le Milanois. Selon mon sentiment ce sera la
5
pierre d’achopement à la conclusion du traitté, car nous aprenons de
6
divers lieux que les Espagnols n’y consentiront point, et pour en parler
7
en fidèl[e] serviteur de Son Eminence, la pluspart du monde nous con-
8
damnera , si nous rompons pour ce seul sujet, à quoy monsieur Conta-
9
riny n’a pas mal préparé les esprits, ayant hautement dit et même écrit
10
en Hollande que nous n’avons fait cette entreprise à la fin de la campa-
11
gne que pour reculer la paix.

12
Cela m’a fait penser s’il ne seroit point à propos pour mettre en quelque
13
sorte la raison de notre costé et guérir les Espagnols de leur grande jalou-
14
sie pour le Milanois, qui ne leur permet pas de nous y rien laisser, d’offrir
15
un échange des postes que nous occupons dans le Crémonois, et en les
16
restituant avec Courtray avoir tout le comté d’Artois compris la place
17
d’Avène qui en dépend. Cette ouverture, s’il n’y a rien du costé de mon-
18
sieur de Modène qui empêche de le faire, montreroit bien quelque facilité
19
de nostre part, et quoyque peut-estre elle ne soit pas accepté par nos par-
20
tyes , qui font grand cas de trois places

42
Gemeint sind sehr wahrscheinlich Aire, Saint-Omer und Avesnes-le-Comte.
qui leur restent dans l’Artois, elle
21
feroit voir que nous voulons nous accommoder autant qu’il nous est pos-
22
sible , pourveu qu’au moins on ne nous fasse point sortir de notre pre-
23
mière maxime de ne rien rendre de part ny d’autre qui est le fondement
24
de toutte cette négociation, ce qui a esté approuvé de toutte l’assemblée,
25
laquelle a fort bien

41
25 recogneu] laut Konzept statt reconnue [!] in der Druckvorlage.
recogneu que nous ne sçaurions rien rendre à ceux qui
26
nous retiennent des Estats et des royaumes entiers sans faire préjudice aux
27
droits et prétentions de Sa Majesté sur lesdits royaumes et Estats.

28
Si lorsque Pau et Knut ont assuré en leur province que les Espagnols
29
sont fort prests de s’accomoder avec nous, et qu’il reste fort peu de dif-
30
férend , ils avoient parlé sincèrement et sans dessein particulier de parve-
31
nir à leurs fins, il y auroit sujet de bien espérer et de croire que les Es-
32
pagnols se sont expliquez confidemment à eux de ce qu’ils veullent faire,
33
puisque lesdits Pau et Knut ajoutent qu’ils se sont obligez par serment
34
de n’en rien révéler. Néantmoins tout ce qui vient de ce costé-là nous
35
doit estre sy suspect que nous n’y pouvons faire aucun fondement et
36
devoir [!] plutost croire qu’ils n’ont avancé de semblables discours que
37
pour faire prendre résolution à leur province d’achever leur traitté sur
38
une présupposition (peut-estre entièrement fausse) que le nôtre est fort
39
proche de sa conclusion.

[p. 753] [scan. 865]


1
Son Eminence voit pourtant dans la dépêche commune

42
Nr. 250.
que le point de
2
la satisfaction du Roy dans l’Empire est ajusté et signé, que les Impériaux
3
commencent à parler plus douteusement du point de la Lorraine, et que si
4
le traitté d’Espagne s’achève en mesme tems, la difficulté touchant l’ assis-
5
tance que l’Empereur veut luy pouvoir donner comme archiduc cessera
6
tout à fait. En cas toutefois que les deux traittez ne se concluent pas en-
7
semble , nous croyons que les estats de l’Empire ne souffriront pas bien
8
aisément que cet obstacle empêche leur repos. Déjà nous sçavons qu’ils
9
sont offensez que les Impériaux veullent mettre cette dépendance néces-
10
saire entre les deux traittez, et vous pourez assurer Son Eminence sur ma
11
parolle que les affaires ont bien changé de face en notre faveur depuis
12
quelque tems dans les deux assemblées de Munster et d’Osnabruk où elles
13
n’avoient esté ruiné[e]z que par un peu de mauvaise conduitte et de né-
14
gligence , car il y en a qui croyent de faire de grands services au Roy
15
quand ils s’enferment dans leur cabinet et qu’ils attendent que les affaires
16
les y viennent chercher. Nous sommes dans un lieu où il faut plus agir
17
qu’en aucun autre, où il importe extrêmement de justiffier souvent son
18
procédé et de lever les mauvaises impressions que nos ennemys vont
19
sans cesse donnant contre nous.

20
Je n’aurois pas manqué de répondre selon ma petite portée aux libelles de
21
Brun si nous n’estions dans un accablement continuel depuis quelque
22
tems, ayant à avancer les deux traittés, nous ne sortons presque tous les
23
jours de〈s〉 conférences qu’à neuf heures du soir et certainement il ne
24
nous reste aucun tems après avoir travaillé aux affaires

39
24 plus pressans] laut Konzept statt d’à présent in der Druckvorlage.
plus pressans.
25
Brun ne s’est occupé en telle exercice que pendant l’oisiveté où l’on a
26
demeuré pendant deux ou trois mois que j’estois encore à La Haye. De-
27
puis mon retour vous aurez vu par

40
27 trois] laut der wahrscheinlich irrtümlichen Druckvorlage; im Konzept unleserliche Rand-
41
stelle .
trois dépêches que nous avons tou-
28
jours esté en action et que grâce à Dieu nous n’avons point perdu le
29
tems puisque si nous pouvons prendre quelque assurance de la bonne
30
foy des Espagnols, il y auroit sujet de croire que nous serions bientost
31
d’accord. Les postures où ils se mettent partout en donnent quelque in-
32
dice puisque les efforts qu’ils font pour tenir la campagne tant en Catalo-
33
gne qu’aux environs de Courtray dans une saison sy incommode que cel-
34
le -cy fait voir qu’ils se veullent trouver en possession de divers lieux
35
quand la paix se conclura que nous pourions justement prétendre sans
36
cela et c’est la principalle raison qui m’avoit obligé d’écrire à Son Emi-
37
nence au commencement de cette campagne

43
Vgl. insbes. Servien an Mazarin, Den Haag 1647 Juni 4 (Text: APW II B 5/2 nr. 311, hier
44
1431 Z. 40).
qu’il importoit extrême-
38
ment de nous trouver en bon estat quand elle finiroit. Son Eminence avoit

[p. 754] [scan. 866]


1
bien donné ordre, mais pour trop harasser les troupes, on les a ruiné sans
2
rien faire de bon.

3
Revenant à l’affaire de Lorraine, je persiste toujours à croire que nos par-
4
tyes tant Impériaux qu’Espagnols feront touttes sortes d’efforts pour
5
nous ravoir jusqu’à faire semblant de rompre, mais je croy aussy que
6
nous trouvant fermes et invincibles, cela n’empêche pas la paix en leur
7
donnant le moyen honneste de sortir de cette affaire dont il a esté parlé
8
cy-dessus.

9
Vous aurez déjà vu par mes précédentes dépêches

39
Vgl. nr. 228 und nr. 239.
que j’avois remarqué
10
un grand changement au marquis de Saint-Maurice. Il s’estoit imaginé que
11
pour le remettre en crédit auprès de madame, nous devions abandonner la
12
pluspart des intérêts du Roy. La rétention des places est ce qui l’a piqué,
13
mais son mécontentement ne doit pas emporter dans la balance l’avantage
14
que nous en retirons d’ailleurs. Il m’a luy-mesme confessé que madame
15
avoit donné lieu par sa conduitte à user de cette précaution contre elle, et
16
que sans doute Son Eminence ne se fiera pas à madame ny aux ministres
17
qu’elle a près d’elle

40
Gemeint sind wahrscheinlich Scarnafiggi, Scaglia di Verrua und Mondino.
, et avoit voulu différer cette restitution jusqu’après
18

35
18 la majorité] ergänzt aus dem Konzept; fehlt in der Druckvorlage.
la majorité de monsieur le duc de Savoye. Je n’ay pas travaillé à luy oster
19
cette croyance puisqu’elle tend à prouver ou justiffier ce que Leurs Majes-
20
tez ont envie et intérest de faire et déjà la chose estant résolue, il ne sera
21
plus besoin d’y changer.

22
Il ne se peut rien ajouter aux diligences que font monsieur de Niderost et
23
monsieur de

36
23 Rins〈vau〉de] laut Konzept; in der Druckvorlage unleserlich.
Rins〈vau〉de

41
Gemeint ist Johan van Reede, heer van Renswoude.
son frère icy, à La Haye, dans leur province,
24
et auprès de monsieur le prince d’Orange. Ils parlent plus

37
24 asseurément] laut Konzept statt aisément in der Druckvorlage.
asseurément
25
l’un et l’autre de la bonne disposition de ce prince que monsieur de La
26
Tuillerie

38
26 et témoignent] laut Konzept statt en témoigne in der Druckvorlage.
et témoignent avoir meilleure espérance de nos affaires que luy.
27
Ledit sieur de Rinsenaude écrivit hier à son frère

42
Ein entsprechendes Schreiben wurde nicht ermittelt.
que Zélande, Utrect et
28
Frise se sont déjà déclarez de ne vouloir pas traitter sans la France, qu’on
29
espère qu’Overissel en fera autant et que la Hollande mesme de laquelle
30
monsieur de La Tuillerie nous écrit fort douteusement

43
Vgl. La Thuillerie an Longueville, d’Avaux und Servien, Den Haag 1647 November 7
44
(spätere Kopie: BME, F10 p. 857–862).
n’est pas résolue
31
de franchir le saut sans nous. Je ne sçay toutefois que croire, monsieur de
32
La Tuillerie estant sur les lieux pour voir les affaires de plus près. Si ces
33
deux frères disent vray et qu’il n’y arrive point de changement, j’oserois
34
bien répondre que les Espagnols viendront à la raison, mais comme il ne

[p. 755] [scan. 867]


1
faut rien pour changer ces peuples et qu’on a eu beaucoup de peine de les
2
ramener des mauvaises résolutions qu’ils avoient prises cy-devant, au nom
3
de Dieu représentez à Son Eminence combien il importe de se bien con-
4
duire touchant les postes du Crémonois et de faire des propositions sur ce
5
sujet qui puissent estre bien receues. Il me semble que les affaires s’ ache-
6
minent bien et que nous pourions avoir la paix dans cette année pourveu
7
que vous continuiez par delà à ne vous y attendre pas et que vous n’ inter-
8
rompiez

34
8 pas] ergänzt aus dem Konzept; fehlt in der Druckvorlage.
pas vos sages préparatifs.

35
8 Desjà] laut Konzept statt dessus in der Druckvorlage.
Desjà le point de Casale, de Queras-
9
que , de Monaco, des Grisons, et de la ligue d’Italie avec celuy de la réten-
10
tion

36
10 des places] laut Konzept; in der Druckvorlage de gefolgt von einer Auslassung.
des places sont ajustez. Tous les points de Catalogne le sont aussy
11
sans celuy

37
11 des limites] laut Konzept statt du licentiement in der Druckvorlage.
des fortiffications et des limites. Je viens d’aprendre tout pré-
12
sentement que Brun dans une visitte qu’il a rendu aux Hollandois leur a
13
représenté tout ce que dessus ajusté, et les a assuré de la bonne disposition
14
du roy son maistre après la conclusion de la paix avec la France, ce qui me
15
fait croire qu’ils ont receu avis que les choses ne passent pas à La Haye
16
comme ils l’avoient espéré.

17
Nous croyons hier que la convention avec les Impériaux fust entièrement
18
ajustée et nous nous estions assemblez pour la faire signer par notre se-
19
crétaire

40
Boulanger.
, mais il y est survenu de nouveaux embarras par la seulle vio-
20
lence et imprudence des Médiateurs qui veullent nous obliger de signer
21
séparément la promesse de l’assistance contre le Turc, quoyqu’on fust cy-
22
devant demeuré d’accord qu’elles [!] demeureront toujours secrettes, et si
23
je ne me trompe qu’elle ne

38
23 seroit … pour] laut Konzept statt sçauroit in der Druckvorlage.
seroit consignée qu’aux Médiateurs pour éviter
24
que nos partyes ne s’en puissent

39
24 servir] laut Konzept statt servir que in der Druckvorlage.
servir pour nous faire quelque pièce à
25
Constantinople. On pouroit voir les dépêches qui furent faittes sur ce
26
sujet dans le mois de septembre de l’année passée

41
Vgl. APW II B 4 nr. 139, hier 407 Z. 1–4 und ebd. nr. 159 Beilage 2.
. Cependant je vous
27
envoye une copie de cette convention qui vous fera voir combien il seroit
28
périlleux que nos partyes l’eussent entre les mains signée de nous.


29
Beilage zu nr. 253


30
1 Geheimartikel zu den französisch-kaiserlichen Satisfaktionsartikeln betreffend die franzö-
31
sische
Türkenhilfe, Münster 1646 September 13

42
Vgl. APW II A 4 nr. 344 Beilage C; APW II B 4 nr. 159 Beilage 2.
. – Kopien (lat.): AE , CP All. 86 fol. 357
32
(datiert 1647); AE , CP All. 90 fol. 376 (s.l. s.d.); AE , CP All. 102 fol. 172 (datiert 1647
33
September). Druck (lat.): Repgen , Satisfaktionsartikel, Anhang II, 214.

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