Acta Pacis Westphalicae II B 6 : Die französischen Korrespondenzen, Band 6: 1647 / Michael Rohrschneider unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter MIthilfe von Rita Bohlen
232. Mazarin an Longueville [Paris] 1647 November 1

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Mazarin an Longueville


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[Paris] 1647 November 1

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Kopie: AE , CP All. 103 fol. 41–43’ = Druckvorlage. Konzept: AE , CP All. 86 fol. 64–65.
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Teildruck: Mazarin , Lettres II, 519.

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Übersendung von Informationen für die Konferenzen mit Ernst. Aufrechterhaltung der Ge-
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wogenheit des Kurfürsten von Bayern erforderlich. Unverständnis über die Haltung der Me-
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diatoren . Verbreitung falscher Behauptungen, Spanien wolle Frieden, Frankreich aber nicht;
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Bitte an Servien und d’Avaux, eine Gegendarstellung abzufassen.

[p. 678] [scan. 790]


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Allein durch Longueville zu dechiffrierendes Separatbillet: Depeschen der französischen Ge-
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sandten an den Hof in Händen der spanischen Gesandten; Aufklärung notwendig; Stellung-
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nahme über die weitere Verhandlungsführung erbeten.

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Je vous ay adressé par le sieur de Préfontaine une copie de la lettre que
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j’avois projetté pour monsieur le duc de Bavière

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S. nr. 220 Beilage 1.
, et que j’ay supprimé
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depuis que j’ay veu qu’elle ne pouvoit plus arriver à temps. Elle contient
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pourtant, si je ne me trompe, divers avis dont vous aurez moyen de vous
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prévaloir dans les conférences que vous aurez avec le sieur Ernst. Il me
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semble que nous avons en nostre particulier grand intérest de ménager ce
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prince, et nous le maintenir tousjours favorable, autant qu’il sera possible,
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sans dégouster nos alliez, puisque nous voyons que la visée de nos parties
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seroit de conclure avec la Suède et laisser la France en arrière, à quoy nous
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ne pouvons mieux remédier que par l’entremise dudit duc.

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Je vous avoue que j’ay peine à comprendre la raison de procéder des Mé-
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diateurs , dont nous avons perdu la bonne volonté depuis qu’ils ont sceu
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l’entrée de nos armes dans le Milanois du costé de Crémone, apelant cela
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une nouvelle entreprise.

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Je voudrois bien leur demander si les Espagnols estoient en estat d’ atta-
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quer le Languedoc ou la Provence, comme cette année leur armée navale
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avoit un dessein sur Toulon

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Toulon, am Mittelmeer gelegene frz. Hafenstadt in der Provence.
, s’ils qualifieroient cela du nom de nouvelle
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entreprise, et s’ils en feroient tant d’esclat. Il me semble que connoissant
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nostre disposition à la paix et l’aversion que nos parties y ont, ils auroient
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plus de raison de se réjouir, quand ils voyent qu’on les tient de près pour
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les y faire condescendre. Ce qui nous fasche le plus comme vous verrez
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dans le mémoire du Roy

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Nr. 231.
, c’est que nos progrez n’ont pas répondu à nos
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espérances, car du reste il importeroit bien peu, pourveu que nous en fis-
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sions , que les Médiateurs en fussent faschez contre nous, puisque d’ aill-
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eurs ils

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28 se] ergänzt aus dem Konzept; fehlt in der Druckvorlage.
se presseroient d’autant plus de conclure la paix pour les arrester.
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Après leur avoir fait comprendre doucement le tort qu’ils ont, il semble
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qu’il faut soustenir hautement les choses, et ne pas le[s] laisser reprendre
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le stile de nous gourmander, quand il n’y auroit d’autre raison que pour
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empescher qu’ils ne croyent nos affaires en mauvais estat.

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Les ennemis publient incessamment mille faussetez, et débitent tous les
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jours de nouvelles satires par le moyen desquelles ils sont assez heureux
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et adroits

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35 pour faire] ergänzt aus dem Konzept; fehlt in der Druckvorlage.
pour faire que la pluspart du monde, qui ne peut estre informé
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de tout ce qui se passe, s’imagine que la France ne veut point la paix, et
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que l’Espagne la désire passionnément, quoyque l’un et l’autre soient éga-
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lement faux. Je connois la nécessité qu’il y auroit à répliquer à tout ce
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qu’ils avancent, et ils en donnent, ce me semble, le plus beau chemin du

[p. 679] [scan. 791]


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monde, mais certes il m’est entièrement impossible de pouvoir trouver le
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temps d’y vacquer. Cependant il n’y a personne qui y puisse bien travaill-
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er , si elle n’a une connoissance entière de toutes les affaires. Si monsieur
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d’Avaux ou monsieur Servien, qui l’ont chacun très parfaite, avoient quel-
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ques heures perdues à y donner, ils ne rendroient pas en cela un petit
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service à l’Estat.

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Je joins à cette lettre un billet en chifre que je vous suplie

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7 de] ergänzt aus dem Konzept; fehlt in der Druckvorlage.
de vouloir vous
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donner la peine de déchifrer vous-mesme.

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[Separatbillet]

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Mit Vermerk, fol. 43: Monsieur de Longueville est prié de déchifrer luy-mesme le billet
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suivant.

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On nous a donné avis de très bon lieu que les ministres d’Espagne à Muns-
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ter ont eu toutes les dépesches que Messieurs les Plénipotentiaires ont
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escrit à la cour depuis le mois de mars en çà. On ne sçait pas s’ils ont aussy
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eu celles qu’on leur a escrit de la cour, ny s’ils ont eu lesdites dépes-
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ches successivement chaque semaine, ou si on les leur a baillé toutes à
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la fois. Il importe de mettre tout en œuvre pour découvrir par quel
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moyen cela est arrivé, afin de s’en garentir à l’avenir. Je prens cette occasion
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de vous prier de me mander librement vos sentimens à part sur tout ce qui se
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passe dans vostre négociation, et si vous croiriez que de nostre part on
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dust faire quelque chose plus ou moins. Je feray grand cas de ce que vous
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me ferez la faveur de m’en mander, et vous répondray avec la mesme
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franchise.

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