Acta Pacis Westphalicae II B 6 : Die französischen Korrespondenzen, Band 6: 1647 / Michael Rohrschneider unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter MIthilfe von Rita Bohlen
233. Lionne an Servien Paris 1647 November 1

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Lionne an Servien


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Paris 1647 November 1

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Ausfertigung, nicht unterfertigt: AE , CP All. 103 fol. 44–45’ = Druckvorlage.

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Verhaltensweise gegenüber Wilhelm II. von Oranien. Entschädigungszahlung für Duodo
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und Contarini. Bestätigung des Eingangs der Blankounterschriften. Meldungen über Salvius’
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Haltung gegenüber Kurbayern widersprüchlich. Zum Vorschlag eines französisch-schwe-
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dischen Garantievertrags. Verhaltensweise gegenüber den Mediatoren. Ridolfi. Beziehungen
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zu Venedig: Frage der Rückführung französischer Truppen. Falsche Meldungen Nanis be-
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züglich des militärischen Oberbefehls in Flandern und der finanziellen Lage Frankreichs.
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Unterstützung des Kurfürsten von Trier.

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Spanier im Besitz der Depeschen der französischen Gesandten an den Hof; Aufklärung un-
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bedingt erforderlich.

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Privata. Séguier. Französisch-spanische Verhandlungen: Schiedsspruch der Generalstaaten im
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Falle einer Klärung des Umfangs der Eroberungen und des Lothringen-Problems? Stellung-
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nahme in der Lothringenfrage erbeten. Saint-Maurice. Antwort auf die Pamphlete Bruns
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erwünscht.

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Pour response à vostre mémoire du 22 e du passé je vous diray première-
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ment que l’on se remet à vous et à monsieur de La Thuillerye de convenir
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ensemble de |:la conduicte que l’on devra tenir avec monsieur le prince
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d’Orange:| et que quoy que vous resolviez sera approuvé.

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Si vous jugés qu’il soit à propos de payer |:les trois cens risdalles au sieur
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Eudo:|, Son Eminence vous prie de les faire advancer, et sur l’advis que
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vous m’en donnerés, elle les fera aussitost rembourser. Mandés-moy, s’il
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vous plaist, aussi si vous croyez que nous puissions tirer quelque utilité de
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|:desdommager monsieur Contarini des neuf cens qu’il a perdues:|.

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J’ay receu les blancz signés de Son Eminence que vous avés renvoyés,
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dont elle vous remercie.

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Son Eminence a esté fort en peine que |:vostre mémoire se treuve con-
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traire à la dépesche commune

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Nr. 214.
:| en ce que vous dictes que |:monsieur Sal-
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vius vous avoit faict de vives instances de faire des hostilitez contre Ba-
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vières par les garnisons du Roy

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19 et] nicht dechiffriert.
et:| cependant |:la despesche n’en porte
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rien

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20 et] nicht dechiffriert.
et:| au contraire |:qu’il avoit désiré qu’on mesnageast ce prince:|. Il
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est vray qu’on vous a escrit depuis là-dessus fort amplement

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Vgl. nr. 219.
, et qu’il est
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remis à vous autres Messieurs d’e|:n traicter avec les ministres de Suède:|
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et d’y prendre résolution.

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Son Eminence a fort approuvé la response que vous avés faicte a|:udict
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Salvius:| sur l’ouverture qu’il vous a faicte d’|:un traicté de garentie entre
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les couronnes:|.

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Son Eminence vous prie de prendre soing que |:l’on tienne teste comme il
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fault aux Médiateurs qui sont bien injustes de treuver à dire à l’attacque
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du Milannois:|. Si on n’y prend garde, |:ilz reprendront le stile de nous
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gourmander:|.

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On escrira à monsieur de Fontenay

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Vgl. Mazarin an Fontenay-Mareuil, Paris 1647 November 1 (Kopie: AE , CP Rome 103 fol.
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190–191’; Regest: Mazarin , Lettres II, 969).
pour |:faire avertir le Grand-Duc de
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la conduicte et des inclinations du petit Ridolphi:|.

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L’effect de l’appréhension que vous tesmoignés que |:les Vénitiens ne fas-
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sent desbander nos troupes:| est desjà arrivé. |:Ilz n’y ont espargné ny soin
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ny argent:|.

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L’ambassadeur Nani a escrit une fausseté à son collègue

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Gemeint ist Contarini.
quand il luy a
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mandé que l’on avoit offert l’employ de Flandres au mareschal de La

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Meilleraye et au comte d’Harcourt, et qu’ilz l’avoient refusé, et l’offre et
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le refus sont esgalement faux. Pour la disette de l’espargne, il n’a pas
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mieux dict la vérité. On a faict depuis huict jours un estat des fondz
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dont on peut se servir pour l’année prochaine, et on y a trouvé |: cinquan-
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te -quatre millions d’asseurez:| outre huict ou dix millions d’affaires im-
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préveues que l’on faict ordinairement dans le courant de l’année.

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Ç’a tousjours esté le sentiment de Son Eminence qu’il y eust plustost un
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seul général au commandement de l’armée qui eust un médiocre talent,
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que d’y en avoir deux très habiles. Mais avec cela il a esté impossible de
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toute cette campagne de la pouvoir pratiquer en Flandres, sans tomber en
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de plus grandz inconvénie〈ns〉 que celuy que nous aurions voulu éviter.
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On avoit escrit à monsieur de Fontenay

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Vgl. Anm. 3.
fortement pour |:appuyer mon-
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sieur l’électeur de Trève:| avant qu’avoir veu vostre mémoire, et on luy en
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renouvellera les ordres.

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Son Eminence escrit un billet à monsieur de Longueville qu’elle le prie de
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deschiffrer luy-mesme

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Vgl. das Separatbillet in nr. 232.
. Elle me commande de vous donner le mesme ad-
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vis |:et de vous en dire plus de particularitez:|.

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La chose est que l’on nous asseure de très bon lieu que |:les ministres
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d’Espagne à Munster ont eu toutes les despesches que:| vous autres Mes-
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sieurs |:avez escriptes à la cour depuis le mois de mars:|.

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On ne croid pas que |:ilz ayent eu celles que l’on vous a escriptes d’icy:| et
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cela mesme peut |:donner quelque lumière à descouvrir par quel moyen
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ilz les ont eues, recherchant s’il y a quelqu’un des secrétaires de:| vous
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autres Messieurs qu〈i〉 |:ayt eu entre les mains les unes et n’ayt pas eu
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les autres:|.

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On ne sçait pas si |:les Espagnolz les ont eues successivement chaque sep-
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maine :| ou s’i|:lz ne les ont eues que depuis peu toutes à la fois:|. On croid
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plustost ce dernier-cy que l’autre. Et en ce cas |:ce pourroit estre qu’il y
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ayt aucun secrétaire de gaigné, mais seulement que quelqu’un luy eust
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volé un pacquet de despesches pour le vendre aux Espagnolz et qu’il
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n’eust pas ozé dire à:| vous autres Messieurs |:l’accident qui luy estoit ar-
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rivé :|.

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On peut aussi |:tirer quelque lumière de vérifier s’il y a quelqu’un près de:|
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vous autres Messieurs |:qui ayt eu communication des despesches depuis
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le mois de mars, et qui ne l’eust pas auparavant. Enfin:| Son Eminence
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vous prie de vous appliquer particulièrement à |:la descouverte de cette
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affaire

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37 que] nicht dechiffriert.
que:| vous jugerés bien |:ne pouvoir jamais estre plus importante
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en toutes façons:|. Je ne vous ay pas voulu donner la peine de deschiffrer
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vous-mesme, cognoissant quelle est la fidélité de celuy qui le faict, et que
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vous y avés avec raison toute confiance.

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Privata. Erkrankung Séguiers

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Pierre (V.) Séguier (1588–1672), baron (später duc) de Villemor, comte de Gien; er war seit
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1635 chancelier de France, hatte zuvor verschiedene Ämter am Parlement in Paris ausgeübt
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und war 1633–1635 garde des sceaux gewesen ( ABF I 950, 213–237; II 584, 135–139; Ker-
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viler
, Séguier; Mousnier , Séguier I, 26–41).
.

2
Pour conclusion Son Eminence vous prie d’examiner meurement |:et d’en
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conférer mesme avec messieurs vos collègues sans faire semblant qu’on
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vous en ayt escript, sy le poinct des conquestes et celuy de Lorraine estans
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une fois bien asseurez:| on pourroit et devroit |:remettre tous les autres à
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l’arbitrage de Messieurs les Estatz pour ne pas perdre l’occasion de con-
7
clurre la paix et courir fortune de veoir achever ausdictz Estatz leur
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traicté particulier sans cette couronne:|.

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Son Eminence vous prie aussi de luy mander vostre advis sur |:le poinct de
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Lorraine:| afin que nous jugions s’il faudra |:se résouldre de traicter avec
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luy à part et par avance:|.

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On nous mande que |:le marquis de Saint-Maurice:| faict de grandes plain-
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tes de la France, et s’emporte en toutes occasions, dont les Espagnolz se
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resjouissent, et y font quelque fondement. Son Eminence vous prie de luy
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mander en quelle assiette véritablement est son esprit à nostre esgard.

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Si vous pouviés |:à vos heures perdues travailler à rabattre l’insolence de
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Brun par quelque response à tant de libelles qu’il débite tous les jours:|,
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vous rendriés un grand service à l’Estat et feriés un plaisir très sensible à
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Son Eminence.

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