Acta Pacis Westphalicae II B 5,1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 5, 1. Teil: 1646 - 1647 / Guido Braun unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und Achim Tröster, unter Mithilfe von Antje Oschmann am Register
88. Longueville an Servien Münster 1647 Januar 28

20
[ 70 ] / 88 /–

21

Longueville an Servien


22
Münster 1647 Januar 28

23
Ausfertigung: AE , CP All. 98 fol. 208–212 = Druckvorlage.

24
Post. Aushändigung des französischen Gesamtentwurfs für den Friedensvertrag mit Spanien
25
an die Niederländer am 25. Januar 1647; deren Begründung: im Falle ihrer Ablehnung un-
26
ausbleiblicher Bruch mit den niederländischen Gesandten; an die Übergabe geknüpfte Be-
27
dingungen : Weitergabe an die Spanier nur bei deren erkennbarem Verhandlungswillen; Be-
28
stehen auf der Zession Piombinos und Porto Longones und dem Verbot der spanischen Un-
29
terstützung für den Kaiser bei ausbleibendem Friedensschluß im Reich; kein Vertragsschluß
30
mit Spanien ohne französisch-niederländische Garantie. Vorteile der Übergabe des Vertrags-
31
entwurfes für die Verhandlungen Serviens in Den Haag. Erklärung Longuevilles gegenüber
32
den Niederländern zu den französischen Absichten in Sachen Herzog Karl IV. von Lothrin-
33
gen ; wünschenswerte Einigung auf dessen Entwaffnung. Bericht der Niederländer über ihre
34
erfolglosen Verhandlungen in Osnabrück; ihre Bitte um die Fortsetzung der französischen
35
guten Dienste zugunsten einer Regelung der schwedischen Satisfaktion mit Zustimmung

[p. 445] [scan. 627]


1
des Kurfürsten von Brandenburg; entsprechender Brief Longuevilles an d’Avaux mit Bitte
2
um Verbleib in Osnabrück; Schreiben an Chanut in der Absicht, die Stellung Salvius’ durch
3
Königin Christina stärken zu lassen; Bitte um Brief Serviens an Oxenstierna.

4
J’ay receu vostre lettre du 20 de ce mois et ay bien considéré tout ce
5
qu’elle contient, ensemble le billet que vous y avés ajousté

38
Nr. 70 und (wahrscheinlich) das dazugehörige PS.
. J’ay veu aussy
6
ce que monsieur le cardinal Mazarin vous a escrit par la copie de deux de
7
ses lettres qui nous ont esté icy envoiées

39
Wahrscheinlich nr.n 66 und 67, von denen Duplikate nach Münster als Beilagen 1 und 2 zu
40
nr. 65 übersandt wurden.
, par lesquelles je me suis tous-
8
jours confirmé en la croiance |:qu’il ne pouvoit estre que fort utile de
9
mettre ez mains:| des ambassadeurs de Messieurs les Estats nostre traicté

41
Der frz. Gesamtentwurf für den Frieden mit Spanien, den ndl. Ges. praes. 1647 Januar 25
42
(s. Anm. 7 zu nr. 86).
;
10
ce que j’ay faict le 25 de ce mois, eux m’estans venus visiter, tant pour
11
m’en faire instance comme ils avoient faict tousjours auparavant, que
12
pour me communiquer ce qui s’estoit passé en leur voiage d’Osnabrug,
13
d’où ils sont retournés peu satisfaicts.

14
Voyant que |:l’intention de la cour n’estoit pas de venir à une rupture avec
15
les députez de Messieurs les Estatz, et que je ne leur pouvois refuser les
16
articles sans y ariver, d’ailleurs que le général desdicts députez n’a pas les
17
intentions mauvaises mais seulement quelques-uns d’entre eulx, les aultres
18
péchans par foiblesse, j’ay cru que je devois leur bailler lesdicts articles:|,
19
aux conditions touttesfois que je leur ay faict entendre, qui sont que je les
20
priois de n’en rien communiquer aux Espagnolz s’ils ne connoissoie〈nt〉
21
qu’ils eussent dessein d’y respondre, et de terminer les affaires, et non pas
22
d’y former des difficultez. Je leur ay dict aussy que nous entendions que
23
selon l’article

43
Beilage 2 zu nr. 35.
que nous leur avions cy-devant donné, touttes les conques-
24
tes de la France sur l’Espagne nous demeureroient, dans lesquelles par
25
conséquent les places de Porto Longone et Piombino sont comprises, et
26
que sy les Espagnolz ne les veulent céder comme le reste, il seroit inutile
27
de traicter davantage. Que je sçavois avec certitude que les ministres d’ Es-
28
pagne avoient ordre et pouvoir de céder ces places, et qu’ainsy lesdicts
29
sieurs ambassadeurs les devoient faire déclarer sur cela, |:et en tirer d’eulx
30
les asseurances, comme ilz avoient faict sur quelques aultres poinctz:|. Je
31
leur ay encor faict remarquer que nous n’avions point mis d’article pour
32
demander au roy d’Espagne qu’il n’assistât point l’Empereur après la paix
33
faicte avec nous, parce que nous présupposions que le traicté de l’Empire
34
se feroit en mesme temps, mais que s’il estoit différé après celuy d’ Espa-
35
gne , nous entendions que ceste condition y fût expresse. Et pour conclu-
36
sion , je leur dis que c’estoit aussy avec condition que l’on demeureroit
37
d’accord avec vous de la seureté et garantie réciproque de la France et de

[p. 446] [scan. 628]


1
Messieurs les Estatz, parce que sans ceste garantie, nous ne ferons jamais
2
aucun traicté avec les Espagnols.

3
Je crois, Monsieur, que vous jugerez avec moy que lesdicts articles ayans
4
esté délivrez de la sorte, cela n’empesche en rien que vous ne puissiez agir
5
à La Haie en la manière qui sera la plus avantageuse pour le service de
6
Leurs Majestez. On croit à la cour que le corps de l’Estat n’a point de
7
mauvaise intention et que dans |:le manquement qui a esté faict, on doibt
8
recevoir la plus douce interprétation:|. Quoy qu’il puisse arriver, ceste dé-
9
livrance du traicté ne peut produire que deux bons effectz, d’autant que
10
ou les Espagnolz |:achèveront avec nous, et c’est ce que nous désirons:|,
11
ou, s’ils se rendent difficiles, nous les aurons mis dans leur tort, et leur
12
aurons osté le prétexte dont ilz se servent envers Messieurs les Estatz
13
quand ilz disent que nous ne voulons point la paix, et que nous faisons
14
tous les jours de nouvelles demandes. Ce qui pourra mesme |:faciliter,
15
envers lesdicts Sieurs Estatz, la garentie que nous prétendons, et les y faire
16
plus tost condescendre:|.

17
Au surplus, j’ay pris ceste occasion pour faire sçavoir auxdicts sieurs am-
18
bassadeurs les intentions de la cour |:sur le faict du duc Charles:|. Je leur
19
ay dict que Leurs Majestez ne s’en seroient jamais déclarées sy elles
20
n’avoient eu assurance que ny l’Empereur ny le roy d’Espagne |:n’ assiste-
21
roient point ledict duc:|

40
Dazu der frz. Gesamtentwurf für den Frieden mit Spanien, den ndl. Ges. praes. 1647 Ja-
41
nuar 25 (s. Anm. 7 zu nr. 86), hier Art. 41; Kopie: AN K 1336 nº 43 fol. 13 (auch, als
42
Seconde addition bezeichnet, fol. 17’): Festschreibung des territorialen Status quo bei Frie-
43
densschluß ; Verbot der direkten oder indirekten Assistenz Hg. Karls von Lothringen durch
44
Spanien bei Angriffen auf frz. Besitz.
, et que je les priois encor avant que de |:s’en ou-
22
vrir aux Espagnolz, de leur faire réitérer cette promesse:|. Je leur ay aussy
23
faict remarquer combien peu l’on songe en France à s’agrandir, puisque
24
l’on se prive |:volontairement et sans contrainte d’une pièce sy bienscéan-
25
te :|, et que l’on peut retenir sy aisément et avec un sy juste titre. J’ay
26
adjousté qu’après ceste offre, l’Empereur et le roy d’Espagne ne devoient
27
faire aucune difficulté de s’obliger à faire |:désarmer ledict duc:|, la paix
28
estant faicte, et de se |:joindre avec nous s’il ne s’y veult pas accorder. Ilz
29
ont esté fort surpris de cette ouverture:|, et l’ont très bien |:receue:|, y
30
ayant apparence que |:cela fera un fort bon effect parmy eux:|.

31
Ils me firent rapport de leur voyage d’Osnabrug et de la dureté des Sué-
32
dois . Ils me contèrent ce que vous m’avez mandé de la parole qui avoit
33
esté donnée par monsieur Oxenstiern au comte de Vigtesthein, que ledict
34
sieur Oxenstiern a dénié, et ledict comte luy ayant soustenu, ils en sont
35
venus aux paroles aigres. Ilz me prièrent d’escrire à monsieur d’Avaux
36
qu’il demeurât à Osnabrug et qu’il essaiât de mettre fin à ceste affaire,
37
disans que l’on n’y espéroit plus rien sinon par les bons offices de la
38
France. Je leur promis de le faire, et ay escrit à monsieur d’Avaux que
39
tant qu’il luy resteroit |:quelque espérance de traicter avec le consente-

[p. 447] [scan. 629]


1
ment de Brandebourg:|, il devoit demeurer pour |:pousser aultant qu’il
2
pourroit l’affaire à ce parti

33
Vgl. Anm. 3 zu nr. 86.
:|. Je n’ay pas esté |:trop fasché que les Suédois
3
n’ayent pas beaucoup déféré aux offices de Messieurs les Estatz, et ay esté
4
ravy du reproche:| qu’ils leur ont faict de s’estre trop hastés. Mais je ne
5
puis d’ailleurs comprendre de quel mouvement ces messieurs refusent un
6
avantage sy grand et les choses mesmes qu’ilz nous ont engagé de deman-
7
der pour eux. La copie de la dernière lettre de monsieur d’Avaux vous
8
fera connestre l’estat de ceste négotiation, dont je donne advis au sieur
9
Chanut

34
Diese Mitteilung an Chanut, die Longueville auch in nr. 85 erwähnt, konnte nicht ermit-
35
telt werden.
|:pour en avertir la reyne affin qu’elle fortifie monsieur Salvius:|
10
et qu’elle fasse mettre à effect les bonnes intentions |:que l’on mande
11
qu’elle a pour la paix:|.

12
Je serois bien d’advis, Monsieur, qu’il vous pleust escrire un mot à mon-
13
sieur Oxenstiern pour luy faire voir le grand préjudice que sa dureté peut
14
causer aux affaires de la couronne de Suède. Il est sans doute que ceste
15
lettre, |:ne paroissant point concertée entre nous, produiroit un très bon
16
effect dans l’esprit de ce ministre:|.

17
Lob des Verhaltens Serviens gegenüber den Generalstaaten.


18
Beilage


19
1 Duplikat von nr. 80.

Dokumente