Acta Pacis Westphlicae II B 1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 1: 1644 / Ursula Irsigler unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy
218. Brienne an d’Avaux und Servien Paris 1644 August 20

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Brienne an d’Avaux und Servien


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Paris 1644 August 20

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Ausfertigung: AE , CP All. 28 fol. 80–84’ = Druckvorlage. Kopien: AE , CP All. 33 fol. 289–
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290’; AE , CP All. 30 fol. 223–227’. Druck: Nég. secr. II, 1 S. 126f.; Gärtner III
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S. 397–404, als Absender Mazarin genannt.

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Krankheit der beiden Gesandten. Nr. 195. Saint Romain. Aussicht auf Ablösung Volmars und auf
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Entsendung eines bayerischen Gesandten nach Münster. Niederlage der bayerischen Armee. Wertvolle
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Information für La Thuillerie über die kaiserliche Haltung zu Dänemark. Sicherung der Verwen-
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dung der schwedischen Subsidien. Drohung der Schweden mit Abreise. Kein Schreiben Turennes an die
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Frankfurter Deputation; Verweis auf nr. 192. Weitere Schwierigkeiten in Ostfriesland. Kurialien-
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forderungen der Generalstaaten. Entsendung Stellas nach Straßburg. Ablehnung einer polnischen
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Vermittlung durch die Schweden. Vollständige Niederlage der feindlichen Armee. Neuaushebungen.
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Stabilität der französischen Regierung. PS: Nachricht über das Ausmaß der gegnerischen Nieder-
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lage .

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Ihre Krankheit scheint glücklicherweise nicht schwer zu sein. Nr. 195 ging am
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16. August ein. Saint Romain reiste am 17. August ab; ich habe ihm nr. 195
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gezeigt. Je souhaitte que ce qui vous a esté dit se trouve suivy d’un effect
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prompt et que le choix qui sera fait d’un collègue au Comte de Nassau puisse
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estre suivy d’entamer la besongne. Il y en a beaucoup de descousue, mais
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c’est grâces à Dieu du costé de l’ennemy qui ne sçauroit la recoudre qu’en
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faisant la paix. Du choix de la personne vous ferez jugement de l’intention
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de l’Empereur et de ses ministres, et si je ne me trompe, Bavières ne tardera
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pas d’en faire comparoistre un à Munster. Pour vouloir s’approprier une
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place proche de Brisack, il a hazardé et perdu son armée qui se faisoit
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craindre et respecter dans l’Empire. De la mauvaise humeur dont l’Empereur
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se nourrist contre le Roy de Dannemarck et qu’il laisse |:cognoistre, ce
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Prince ne perdra celle que justement il doit avoir contre ledit Empereur:|,
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Monsieur de La Thuillerie estant informé sera pour en tirer avantage, mais
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ce seroit peu qu’il auroit à dire si l’on n’avoit demandé |:des places audit
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Roy:|. Par une telle demande l’on fait cognoistre son intention, et l’on
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inspire des conseilz de paix à ceux que l’on veut engager dans la guerre.

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Les Suédois pour la continuer dans l’Allemagne peuvent avoir besoing de
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nostre argent, il est à Hambourg et il dépend de vous [de] le faire délivrer.
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Si la lettre de Monsieur Salvius seule peut suffire pour vous auctoriser à
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retenir ce qu’ilz sont obligéz de payer |:au Prince de Transsylvanie:|, c’est
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à vous à le juger, que si son collègue ne réclame point allencontre, ce tacite
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consentement semble en aequipoler un public. Mais je croy qu’il ne refusera
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pas le premier et que Monsieur Salvius ne s’est point tant avancé sans sa
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participation. Le changement survenu à la face des affaires donne lieu à
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changer les résolutions, que l’argent soit délivré dans l’armée ou envoyé

[p. 468] [scan. 558]


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pour les garnisons de la Poméranie, cela nous est esgal, encores devrions
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nous mieux aymer qu’il fust distribué aux soldatz, puisque cela tousjours
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nous concilieroit leur affection, et comme nous ne sommes point en droict
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de rien prescrire aux Suédois, il faut leur laisser la liberté d’en disposer
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comme bon leur en semblera, soit au payement des trouppes qui demeurent
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dans le Holstein ou dans les isles de Dannemarck pour y continuer leur
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invasion, puisqu’ilz sont ainsy convenus avec vous. Sur ces affaires il vous
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plairra vous souvenir de deux choses, l’une d’avertir Monsieur de La Thuil-
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lerie de ce que vous aurez résolu, et l’autre vous chargeant de faire remettre
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à Venize ou à Constantinople la |:somme promise au Racocy, retenir les
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frais du change:| qui sont excessifz.

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En touttes sortes de rencontres vous donnez des preuves de vostre grande
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suffisance, et d’avoir ralenty le dessein des Suédois

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Brienne bezieht sich auf die Absicht der Schweden, den Kongreß zu verlassen.
, c’est une marque et de
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vostre prudence et du pouvoir que vous avez sur eux. Sans doubte ilz
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auroient eu regret d’avoir pris un conseil précipité, il a fallu donner aux
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Espagnolz le tempz qu’ilz avoient déterminé pour se résoudre tout de bon
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à traitter, et les événements ayants esté opposéz à leurs désirs, ceux du
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présent seront plus justes, et la nécessité les forcera à ce que la raison ne les
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avoit sceu induire.

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Sur l’avis que vous nous ouvrez |:de faire escrire par Monsieur de Turenne
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à l’assemblée de Francfort:| nostre juste ressentiment sur la proposition
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offensante qui leur a esté faicte et dont nous avons suject de nous resentir,
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nous n’avons pas jugé qu’il peust nous faire changer une précédente résolu-
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tion , elle fait une bonne partie de la dépesche dont ledict Sieur de Saint
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Romain a esté chargé .

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Pour l’affaire d’Ostfrise, elle semble en assez bon terme et par la disposition
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de l’intéressé et par les sentimens dans lesquelz se trouve Monsieur le Prince
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d’Orange, mais je ne sçay pas si ce que le Comte d’Emden a avoué trop
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ingénuement ne sera pas un subject à y apporter quelque traverse. Si je
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soubçonne à tort ou Messieurs les Estatz ou le Prince, je leur en fais volon-
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tiers excuse, mais mon jugement est appuyé sur celuy du secrétaire Brasset,
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lequel m’a escrit bien amplement de cette affaire.

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Ses lettres m’ont aussy appris que ce sera en cette Court où se résoudra la
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sorte dont les ministres hollandois seront traittéz par ceux de Sa Majesté èz
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Cours différentes où ilz se trouveront, que c’est la résolution de l’Estat qui
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charge d’en faire les poursuictes Monsieur de Lyere leur Ambassadeur .
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C’est une peine dont vous serez soulagéz et qui me paroist desjà bien pesante.
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Mais nous n’avons pas droict de nous en déffendre, il fault qu’un chacun
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supporte la part qui luy eschoit des affaires pour soustenir avec plus de force
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celles de Sa Majesté.

[p. 469] [scan. 559]


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|:Ez cercles du Rhin et de Suabe, mesme en celuy de Franconie elle s’est
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résolue d’envoyer un Résident de sa part à Strasbourg et a choisy pour cet
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employ le Sieur Stella

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Jean Stella de Morimont; er kam am 20. Oktober 1644 in Straßburg an, wo er Anfang Juni 1645
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starb; vgl. A. de Kentzinger , Documents historiques I S. 295–297.
dont vous avez bonne cognoissance, sur le rapport
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qui luy a esté fait de sa suffisance et des habitudes qu’il a de longue main
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tant avec ceux de cette République que divers Princes de l’Empire.

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Son premier soing sera de disposer ce Sénat à faire response à vostre lettre
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et les en pressera par l’exemple de ceux de Lubec et Hambourg et de l’un
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des filz de l’Electeur de Saxe, Administrateur de Magdebourg; si celuy là
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l’a ozé, plusieurs autres le doibvent entreprendre, sa lettre et celle desdictes
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deux villes de Lubec et Hambourg ont satisfait Sa Majesté.

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Je dirois qu’elle n’a pas imaginé que les Suédois demandassent le Roy de
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Poulongne pour Médiateur de leur différent avec l’Empereur, sachant très
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bien les jalousies et les subjectz de hayne qui passent entre eux. Mais elle a
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pris le consentement qu’ilz apportoient

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14 que ce] ersetzt nach der Kopie in AE , CP All. 33 für qui le in der Druckvorlage.
que ce peut estre à Munster, et entre
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Sa Majesté et les Majestéz Impérialles et d’Espagne et des Princes catholiques
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qui leur sont adhérans, à une bonne disposition qu’ilz avoient à la paix.
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Si ma lettre outrepasse cette pensée, j’aurois autant de tort que vous con-
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fesseriez en avoir si la vostre m’y avoit peu jetter.

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Wir erhalten laufend Nachrichten, daß die Niederlage der Bayern schwerwiegender
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ist als zunächst gemeldet, und zwar aus Metz. Einige Armeeführer haben große
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Pläne jenseits des Rheins. Wir kontrollieren das Gebiet bis zur Donau. Wir haben
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3 000 Mann, die der Papst vor seinem Tod

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Urban VIII. war am 29. Juli 1644 gestorben.
entließ, als Verstärkung nach Katalonien
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geschickt; im Languedoc ausgehobene Truppen sind Richtung Perpignan entsandt, um
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durch einen Angriff die wichtigsten Häfen zu sichern. Unsere Regierung ist stabil,
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die Klugheit der Königin überrascht alle.

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PS: Soeben erhalten wir Nachricht, daß die feindliche Infanterie völlig vernichtet ist
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und die Kavallerie verfolgt wird. Die Armee der Liga ist von 18 000 Mann auf 1500
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Mann und 4 000 Pferde reduziert, kein Zweifel, daß Freiburg sich ergeben wird.
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Dankgottesdienst.

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