Acta Pacis Westphalicae II B 5,2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 5, 2. Teil: 1647 / Guido Braun unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und Achim Tröster, unter Mithilfe von Antje Oschmann am Register
219. Mazarin an Servien Paris 1647 April 12

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[ 204 ] / 219 / [ 240 ]

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Mazarin an Servien


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Paris 1647 April 12

25
Ausfertigung: AE , CP Holl. 41 fol. 102–105’ = Druckvorlage

36
Der Wortbestand der in spitze Klammern gesetzten, in der Vorlage im Falz verborgenen
37
Teile wurde anhand des Konzepts verifiziert, die Orthographie folgt der mutmaßlichen
38
Schreibweise in der Druckvorlage.
. Konzept: AE , CP Holl. 44
26
fol. 30–32, 33–33’. Teildruck: van Prinsterer , 206.

27
Militaria. Eventuelle nachteilige Folgen für Prinz Wilhelm II. von Oranien durch seine mi-
28
litärischen Pläne; mögliche Abhilfe gegen den Eindruck seiner Zusammenarbeit mit Frank-
29
reich durch die öffentliche Festsetzung des Beginns der französischen Kampfhandlungen auf
30
den 1. Mai 1647 und der Reise des Hofes an die niederländische Grenze; Aussicht auf vor-
31
heriges spanisches Einlenken. Militärische Absichten; Anweisungen, falls früherer Feldzugs-
32
beginn notwendig. Auf die Äußerungen Serviens gegenüber Prinz Wilhelm II. von Oranien
33
in Sachen Subsidien: Gründe gegen deren Auszahlung für einen niederländischen Feldzug

[p. 1045] [scan. 225]


1
ohne Beteiligung der Provinz Holland. Kein Interesse Prinz Wilhelms II. an der Fortsetzung
2
des Krieges wegen seiner wahrscheinlich geringen Mittel. Zur Freiheit Serviens bei den Ga-
3
rantieverhandlungen Verweis auf das königliche Memorandum (nr. 217). Übergang George
4
Gorings sen. und jun. zu den Spaniern. Eventuelle Freilassung Montrésors. Wünschenswerte
5
maritime Mindestleistungen der Niederländer in einem Feldzugsvertrag; notwendiger Ver-
6
bleib Serviens in Den Haag bis zu dessen Abschluß; Drängen auf Abreise La Thuilleries in
7
die Niederlande. Wünschenswerte, aussichtsreiche Erklärung der Generalstaaten zu ihrer
8
Fortsetzung des Krieges bei ausbleibender Zustimmung Spaniens zu den französisischen For-
9
derungen . Spanisches Projekt eines Bündnisses mit Kurbrandenburg, Dänemark, den Gene-
10
ralstaaten und mehreren Reichsstädten. Absicht der Spanier auf Fortsetzung des Krieges ge-
11
gen Frankreich bei Separatfrieden mit den Niederländern; Hauptgrund: französische Forde-
12
rung nach Assistenzrecht für Portugal. Vorteile eines Waffenstillstandes in den Niederlanden.

13
Gassion hatte mir bereits dasselbe Memorandum

44
Beilage 1 zu nr. 204.
zukommen lassen, das
14
Sie mir als Beilage zu Ihrem Brief vom 1.

45
Nr. 204 stammt nicht vom 1., sondern vom 2. April 1647.
dieses Monats schickten; er
15
meldete anschließend, daß er mit 6000 Infanteristen und 3000 Reitern ei-
16
nen Posten an der Schelde erobern könne. Rantzau ist davon in Kenntnis
17
gesetzt und reist morgen nach Dünkirchen zurück.

18
Ich bin mit Ihrem Verhalten gegenüber dem Prinzen von Oranien sehr
19
zufrieden; sein militärischer Plan ist kühn, aber da er uns viel nützen
20
kann, sollten wir ihm nichts in den Weg stellen.

21
Ce qui me donne quelque peine est que |:Messieurs les Estatz qui ont
22
desjà tant de propension à croire que nous voulions tout brouiller ne
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manqueront pas de se persuader que nous avons desbauché monsieur le
24
prince d’Orange pour l’engager à ce dessein:| quoyque |:ce soit luy-mesme
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qui nous en presse:|, et j’appréhende surtout que |:cela n’attire quelque
26
chose contre luy, dans ses commencemens, dont il reçoive du préjudice:|.
27
Il sera bon de |:le luy représenter et luy tesmoigner nos craintes affin qu’il
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cognoisse de quel pied:| Leurs Majestez |:marchent en ce qui le regarde,
29
puisqu’elles préfèrent ses intérestz aux leurs propres et ne se soucieroient
30
pas de remporter des avantages qui puissent luy faire tort.

31
Le remède en quelque façon pour empescher qu’on ne croye que nous
32
ayo〈ns〉 agy de concert et que la France ayt sceu son dessein, seroit de
33
publier aussytost que:| l’ordinaire |:qui porte ce〈tte〉 despesche sera arivé
34
à La Haye, que:| l’on a résolu icy de commencer 〈à〉 agir le |:premier jour
35
de may, qui est le temps:|, comm〈e〉 vous verrés cy-après, |:que l’on peult
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faire quelque chose, et on pourra adjouster que:| Leurs Majestez ont dé-
37
signé le mesme jour pour part〈ir〉 et aller sur la frontière donner chaleur
38
aux actions de la campagne, s〈y les〉 Espagnolz entre cy et là ne veulent
39
pas consentir au peu qui reste de n〈oz〉 prétentions, ce qui véritablement
40
paroistroit ridicule, après avoir donn〈é les〉 mains à tous les poinctz les
41
plus importans, si on ne voyoit qu’ilz espèr〈ent〉 tousjours de nous divi-
42
ser de nos alliez, et que cela fera changer la face 〈des〉 affaires à leur
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advantage.

[p. 1046] [scan. 226]


1
Vous pouvés |:donc asseurer monsieur le prince d’Orange que le premier
2
jour de may infailliblement monsieur le mareschal de Gassion fera une
3
diversion plus considérable qu’il ne l’avoit promise affin qu’il prenne là-
4
dessus ses mesures, et que ce sera en un endroict esloigné de la mer, affin
5
de diviser davantage les forces des ennemis:|.

6
Es ist uns nicht möglich, unsere Truppen, wie der Prinz von Oranien
7
wünscht, schon am 21. April ins Feld zu führen. Falls es für den Erfolg
8
seiner Unternehmung unbedingt notwendig sein sollte, daß sie vor dem
9
1. Mai ausrücken, benachrichtigen Sie Gassion und Rantzau, und diese
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werden alles Mögliche tun, den Feldzugsbeginn auf den 25. April vor-
11
zuziehen ; senden sie in diesem Fall Ihre Nachricht in doppelter Ausferti-
12
gung auf dem Land- und Wasserwege, und geben Sie auch andernfalls
13
beiden Nachricht!

14
J’ay appris par vostre mesme lettre les diligences que font nos amys pour
15
|:disposer les six provinces à faire quelque effort extra:|ordinaire |:pour
16
mettre l’armée en campagne encore que la Hollande persistast à ne vou-
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loir rien faire de son costé:|, et que sur cela |:vous aviez dict confidemment
18
à monsieur le prince d’Orange que pour l’obliger:| en cette rencontre, Sa
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Majesté se porteroit de bon cœur non seulement à |:continuer le subside,
20
mais à l’augmenter pourveu qu’on pust espérer quelque fruict de l’armée
21
qui seroit mise en campagne:|.

22
Sur quoy je vous metz en considération que |:la Hollande n’y concourant
23
pas:|, il est infaillible que |:tout le subside que nous donnerions ne sçauroit
24
produire aucun effect considérable puisque les six provinces ensemble
25
ne contribuent:| ordinairement |:que le tiers de ce que faict la Hollande
26
seule:|.

27
De plus, il seroit à craindre extrêmement que |:la Hollande, puissante
28
comme elle est, picquée au vif, ne prist des résolutions qui pourroient
29
nous estre plus préjudiciables que l’advantage que nous no〈us〉 en pro-
30
mettons ne peult estre grande:|.

31
En tout cas, il semble qu’il vaudroit mieux que |:nous despensassions
32
nous-me〈smes〉 nostre argent:|, estant sans doute que |:nous tirerons
33
plus 〈de〉 proffit d’employer les quinze cens mil livres du subside ordi-
34
naire et extraordinaire à de nouvelles levées qu’à les donner pour une
35
foible diversion:|.

36
Et tant s’en faut que |:monsieur le prince d’Orange doive souhaitter qu’il
37
a plustost intérest 〈de〉 n’aller point en campagne que d’y estre foible:|,
38
parce qu〈e〉 |:tout le monde n’auroit pas le discernement d’attribuer à son
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peu de forc〈es〉 de n’avoir rien faict de considérable:|, et ce fut à peu
40
pr〈ès la〉 raison qui me fit dire l’autre jour à |:son escuyer en passant
41
que son m〈aistre〉 devoit se consoler aysément en cas que la paix se fist
42
parce qu’il ne sçauroit faire:| à beaucoup près, |:dans la continuati〈on de〉
43
la guerre, tout ce dont le monde le croid capable, ny correspondre 〈à la〉
44
grande estime que l’on a de luy:|.

[p. 1047] [scan. 227]


1
Vous verrés par le mémoire du Roy

39
Nr. 217.
que Sa Majesté vous confirme |:les
2
f〈acultés〉 qu’elle vous avoit desjà donné sy amples pour résouldre le poinct
3
de la garentie, que:| vous pouvés librement |:pratiquer tou〈s les〉 expédiens
4
que vous jugerez à propos pour guérir les méfiances qu’ont Messieurs les
5
Estatz que nous les voulions engager légèrement dans de nouvelles guerres:|,
6
dans l’asseurance que tout ce que vous ferés là-dess〈us〉 sera approuvé.

7
Si jamais vous rencontrés Goring le père

40
George Goring sen. (s. Anm. 6 zu nr. 62).
, qu’on dict qui doibt re-
8
tourn 〈er〉 bientost à La Haye, vous aurés beau champ de luy faire des
9
reproc〈hes〉 qu’après les advances qu’il avoit faictes icy, et les sentimens
10
qu’il 〈a〉 tesmoignés de n’avoir autre inclination qu’à servir utilement le
11
roy son maistre

41
Kg. Karl I. von England (s. Anm. 7 zu nr. 50).
, il se soit si fort attaché au party de ceux qui font tout ce
12
qu’ilz peuvent contre luy. Mais à dire le vray, nous n’avons pas faict
13
grande perte en cette maison, et c’est une marque du malheur des Espa-
14
gnolz , que quand une fois entre cent ilz ont sur nous quelque advantage,
15
il est tousjours de nulle considération.

16
Il faut |:pourtant prendre garde à ce qu’on escript d’Anvers qu’il y passoit
17
tous les jours des Angloys et des Escossois qui avoient suivy le filz

42
George Goring jun. (s. Anm. 23 zu nr. 83).
du-
18
dict Goring, à quoy:| il faut essayer de |:remédier, et monsieur le prince
19
d’Orange qui y a tant d’intérest ne refusera pas d’y employer son autho-
20
rité :| quand mesme il seroit vray, |:comme ledict Goring se vante et que:|
21
je ne veux pas croire, que |:madame la princesse d’Orange le favorise
22
soubz main en cela:|.

23
Vous pouvés dire, si vous le jugés à propos, à |:Sa[i]nt-Ybal:| que la con-
24
duicte qu’il a tenue avec vous, et les services qu’il a essayé de rendre |:par
25
le moyen de ses amis:|, feront songer icy à une chose où peut-estre on
26
n’eust pas pensé sans cela. J’entendz parler de |:la liberté de son cousin

43
Montrésor (s. Anm. 5 zu nr. 27).
:|.
27
Ce n’est pourtant pas une chose résolue, mais je prétendz de luy rendre
28
office près de Sa Majesté.

29
Si |:le traicté de la campagne se faict, puisqu’on peult soulager Messieurs
30
les Estatz de la grande despense qu’ilz ont faicte jusques à présent pour
31
tenir leur armée de trente-deux gallions à la mer:|, il semble que |:le moins
32
qu’ilz puissent faire pour nous, ce sera de nous en donner huict ou dix
33
pour la mer Méditerranée et en tenir aultant dans l’Océan:|. Et mesme
34
on pourroit |:à la fin se passer de ceux-cy, promettant pourtant, sy nous
35
faisions quelque project du costé de la mer, de faire tout ce qu’ilz pour-
36
roie 〈nt〉 pour nous assister:|.

37
Je réplique ce que je vous ay desjà mandé

44
Vgl. nr. 154.
, que je désire, comme vous
38
p〈ouvés〉 juger, avec passion vostre prompt retour à Munster. Mais d’un

[p. 1048] [scan. 228]


1
autre co〈sté〉, il est certain que |:

40
1 nous] nicht dechiffriert.
nous ne devons rien attendre du traicté
2
de la campagn〈e〉 s’il n’est faict avant que vous quittiez La Haye:|, et
3
vo〈us en〉 sçavés la conséquence. Nous pressons monsieur de La Thuil-
4
lerye de partir, m〈ais je〉 ne croy pas que nous puissions en venir à bout
5
avant les festes

41
Ostern fiel 1647 auf den 21. April.
.

6
Je fais tant de cas de l’advis que vous verrés dans le mémoire du Roy
7
d’aujourd’huy |:de ce qu’a dict Philipes Le Roy à Bruxelles:|, q〈ue je〉
8
juge que cela vous pourroit bien donner lieu de |:retourner à Munster
9
p〈ortant〉 avec vous la décision de tout:|, comme il arriveroit infaillible-
10
me 〈nt〉 si |:vous persuadez Messieurs les Estatz de la justice de nos pré-
11
tentions qui reste〈nt〉 à adjuster et que vous puissiez les engager à décla-
12
rer aux Espag〈nolz〉 que s’ilz n’y donnent les mains, ilz mettront leur
13
armée en campagne et agiront contre eux aussy vigou〈reusement〉 que
14
jamais pour les y obliger:|.

15
Je suis adverty que les Espagnolz songent à |:desbaucher l’esprit de l’ élec-
16
teur de 〈Brandebourg〉:| et à essayer de |:former une union avec luy, Mes-
17
sieurs les Estatz, le roy de Danne〈mark〉 et avec quelques villes impé-
18
rialles ; Castel-Rodrigue en a parlé desjà à l’ambassadeur de Danne〈mark〉

42
Vgl. nr. 218 mit Anm. 10.

19
à son passage à Bruxelles:|. Ilz prétendent |:se servir de madame la
20
princesse 〈d’Orange〉 pour engager Brandebourg:|, et peut-estre que |:le
21
voyage que Goring le 〈père〉 doibt faire à La Haye:| pourroit bien |:estre
22
pour ce subjet aultant qu〈e pour〉 desbaucher le plus qu’il pourra d’ An-
23
glois et d’Escossois:|. Je vous prie d’y avoir l’œil de près, et de faire ce qui
24
dépe〈ndra〉 de vos soings pour rompre leurs mesures; en quoy |:je croy
25
que monsieur le prince 〈Guillaume le〉 sçachant et ayant des intérestz
26
tous contraires, vous secondera fort volontiers de tout son pouvoir:|.

27
Je reçois aussi advis de bon lieu que |:la pensée des ministres d’Espagne,
28
et:| particulièrement |:de Castel-Rodrigue et de Pineranda, est s’ilz peu-
29
vent venir à bout de séparer Messieurs les Estatz de la France, de conti-
30
nuer la guerre avec nous et de tout hazarder, et la principale raison qu’ilz
31
en ont c’est qu’aussy bien par le traicté que nous ferions, ilz n’auroient
32
pas le repos dont ilz ont besoin, la France se réservant la liberté d’assister
33
le roy de Portugal, et ilz n’auroient faict que transférer le siège de la
34
guerre dans l’Espagne mesme:|. Cet advis mérite grande réflexion.

35
Il me semble de vous avoir escrit autresfois de |:faire une trêve dans les
36
Pays-Bas jusqu’à la paix

43
Mazarin hatte Servien in nr. 97 um eine Stellungnahme gebeten.
:|. Je vous prie d’y songer de nouveau. Car je ne
37
trouverois pas que dans l’estat présent des affaires |:que nous ne sommes
38
pas asseurez que Messieurs les Estatz mettent en campagne ny mesme des
39
aultres résolutions qu’ilz peuvent prendre à nostre préjudice, il nous fust

[p. 1049] [scan. 229]


1
dés:|advantageux |:de faire cette trêve pour quelque temps, puisqu’aussy
2
bien ne pouvons-nous pas espérer de faire seulz de grands progrès:|, et
3
comme |:les ennemis n’ozeroient retirer leurs troupes des Pays-Bas pour
4
s’en servir ailleurs de crainte que nous ne rompissions après la trêve:|, il
5
est certain que |:rien ne seroit plus capable de porter à un dernier déses-
6
poir les peuples de Flandres se voyant manger jusqu’aux oz par des trou-
7
pes inutiles et qui sont en sy grand nombre pour l’estendue du pays qu’il
8
ne seroit pas longtemps sans estre réduict aux dernières extrémitez, et
9
nous pourrions:| cependant |:faire de grands progrès ou en Cathalogne
10
ou en Italie, employant l’armée de monsieur de Turenne et ce que nous
11
aurions pu tirer de celles de Flandres, laissant nos postes suffisamment
12
garniz:|. Je 〈n’ay〉 point escrit ce desseing à personne, mais je seray bien
13
aise d’avoir vostre ad〈vis〉 et mesme que vous examiniés la matière, |:afin
14
d’y estre préparé en ca〈s〉 que Messieurs les Estatz fissent quelque pro-
15
position semblable dans le dessein qu’ilz peuvent avoir de ne mettre point
16
en campagne affin de nous empescher de faire des progrès dans les Pays-
17
Bas, et que les Espagnolz ne pussent tourner de nouveau leurs armes con-
18
tre eux:|, comme il pourroit arriver si |:nous y recevions quelque es〈chec〉
19
y soustenant la guerre seulz:|.


20
Beilage?

31
Möglicherweise schon mit nr. 208 überschickt.


21
1 Duplikat von nr. 207.

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