Acta Pacis Westphalicae II B 4 : Die französischen Korrespondenzen, Band 4: 1646 / Clivia Kelch-Rade und Anuschka Tischer unter Benutzung der Vroarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Michael Rohrschneider
203. Longueville an Mazarin Münster 1646 Oktober 15

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[ 187 ] / 203 /–

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Longueville an Mazarin


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Münster 1646 Oktober 15

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Ausfertigung: AE , CP All. 62 fol. 95–99’ = Druckvorlage. Kopie: AE , CP All. 78 fol.
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151–155’.

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Zufriedenheit über Gewinnung La Gardies; Erstaunen über dessen Einschätzung, Kurbranden-
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burg werde der Abtretung ganz Pommerns zustimmen. Schwedische Satisfaktion. Haltung Maxi-
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milians von Bayern. Verhandlungen mit Spanien. Freude über Einnahme Dünkirchens. Forde-
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rungen der Katalanen. Umgehung der Mediatoren bei den niederländisch-spanischen Verhand-
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lungen . Freude über Restitution der Barberini. Postangelegenheiten.

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J’ay veu par celle que vous m’avez faict l’honneur de m’escrire et par le mé-
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moire du Roy

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Nr. 185.
avec combien de satisfaction le comte de La Garde est party de

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la cour, et qu’il n’a rien esté obmis pour luy insinner les sentimens qu’on
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désiroit. Je ne sçais sur quoy il peut fonder l’opinion qu’il a que l’électeur de
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Brandebourg donne son consentement pour toutte la Poméranie, puisque
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messieurs les plénipotentiaires de Suède sçavent le contraire, se plaignans
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mesme qu’il ne s’est pas relasché de rien et advouent que nous seuls avons
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obtenu des Impériaux qu’ils s’engageroient à faire consentir Brandebourg
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pour l’antérieur Poméranie, estant certain que noz instances et persuasions
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ont aydé plus qu’autre chose à l’empescher de former jusqu’à ceste heure une
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entière opposition à l’offre dernière que n’ont faicte les Impériaux

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Zu den vorangegangenen ksl.-schwed. Satisfaktionsverhandlungen s. Dickmann S. 277–279.
à cause
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que Wolgast

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Wolgast, Stadt in Vorpommern.
n’y estoit pas réservé.

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Il dépend des Suédois de retenir toutte la Poméranie et d’en avoir l’ investi-
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ture , mais sans consentement de Brandebourg ou d’avoir l’antérieure avec son
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consentement et la garantie de l’Empereur et des estatz de l’Empire d’estre
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cosseigneurs de Wismar avec consentement ou garantie ou d’avoir le tout sans
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cela, et ainsy c’est à eux à choisir ce qu’ils estimeront le plus avantageux pour
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leur Estat. Ils ont veu que ce qui ne leur estoit offert que superficiellement
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nous l’avons réduict dans une seureté réelle en ne diminuant que la partie de
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Poméranie qui ne leur est pas fort utille et qui renouvelleroit la jalousie des
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Polonois, que pour Wismar, d’en estre cosseigneurs, leur y donne presque le
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tout et facilite aux Impériaux le moien d’en obtenir le consentement, ou à ce
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défaut d’en pouvoir accorder la garantie.

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Pour l’archevesché de Bremen et évesché de Werden nous leur avons faict
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offrir avec tout le reste d’une sorte bien plus avantageuse qu’on n’avoit faict
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jusqu’à ceste heure, puisque c’est pour tousjours, au lieu que ce n’estoit que
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pour certain temps. Sy nous pouvions y faire adjouster Stetin il faudroit que
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|:la couronne de Suède ne voulust point du tout de paix, si elle n’en estoit
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entièrement satisfaicte, mais nous ne voyons aucun jour que l’électeur de
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Brandebourg y puisse estre porté:| par quelque considération que ce soit.

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Pour |:monsieur de Bavière:| nous jugeons par ce que nous disent |:ses am-
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bassadeurs qu’il est fort outré de ce que l’armée du Roy est entrée dans son
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pays et des ravages qu’elle y faict:|; que sa gloire l’a emporté en cela au delà
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de son intérest, puisque par ce qu’on apprend il seroit du sentiment de |: ha-
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zarder un combat, mais que les Impériaux ne le veulent et ne sont pas faschez
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qu’il soit un peu mortiffié, et par l’armée du Roy je craindrois que si les cho-
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ses tournoient à leur advantage que monsieur de Bavière:| n’auroit pas les
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mesmes sentimens que du passé quoyqu’il puisse voir assez clairement qu’on
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faict bien plus pour luy |:dans la négotiation, luy faisant avoir tout ce qu’il a
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jamais espéré, qu’il ne faict pour la France:| qui a |:eu beaucoup plus de
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modération:| dans un party victorieux que dans le malheureux, et que dans la
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guerre on ne peut pas retenir le cours des armées sans en hazarder la ruine ou
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la perte.

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Il est certain que |:il a porté les Impériaux à revenir à nous et à accorder la
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satisfaction, qu’en sa perte et en sa diminution le party catholique trouve sa
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ruine entière, luy seul pouvant faire teste aux protestans et résister:| mesme
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en quelque sorte ainsy qu’on a veu à la puissance |:de la maison d’ Austri-
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che :|. C’est ce qui nous faict croire très important de |:mesnager ce prince
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autant qu’il se pourra:| sans touttesfois faire |:courre fortune aux armées:|.
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Nous essayerons de pouvoir pénétrer sy |:son ressentiment est tel qu’il y ayt
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peu à espérer de luy à l’avenir:|.

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Pour les affaires d’Espagne les articles qu’on envoye

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Beilagen 1 und 2 zu nr. 202.
en feront voir l’estat. Ce
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leur est un rude coup que la prise de Dunquerke qui nous a autant rejouis
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qu’il les a affligez, n’y ayant pas d’apparence que sy ceste occasion eust esté
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perdue, elle eust jamais pu se recouvrir, et que |:les Anglois et mesme les
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Holandois n’y eussent apporté toute sorte d’obstacles:|. C’est le bonheur de
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Leurs Majestez qui relève à jamais la gloire de leur règne et vostre prudente
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conduitte. Touttes ces considérations, Monsieur, en augmentent ma joie et de
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sçavoir Monsieur le Duc hors d’un sy grand péril. Vous aurez veu par la ca-
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pitulation

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Als Beilage 1 zu nr. 196 war die Kapitulation erst am Vortag von Brienne übersandt worden,
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doch war der Text (dt. Druck: TE V S. 1225f.) offensichtlich in Münster bereits bekannt.
|:qu’ilz espéroient que nous conclurrions icy le traicté avant la
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prise. Nous ne sommes plus en peine de retarder pour cela et il n’y a plus à
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songer que pour Lérida:|.

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J’ay veu |:les mémoires des Catalans

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Gemeint ist wahrscheinlich Beilage 2 zu nr. 175.
:| qui représentent des choses fort consi-
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dérables et fondées en grande raison, mais comme d’avoir |:Tarragonne et
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Tortose ne dépend pas de Leurs Majestez, et que pour leur faire voir combien
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on en avoit de désir on a offert le double de places dans le Pays-Bas, cela les
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doibt, ce me semble, satisfaire:|, et ils peuvent aussy |:recognoistre combien
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on leur acquiert, puisqu’ilz ont une trêve de trente ans qui ne diffère de la
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paix que de nom, et d’ailleurs ilz doivent estre asseurez que vous leur procu-
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rerez tous les advantages dans le commerce qu’il se pourra pour leur donner
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plus de moyen de se maintenir et de continuer leur affection pour la
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France:|.

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Nous avions esté |:en peine de descouvrir si la négotiation des Holandois se
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faisoit avec le sceu et consentement des médiateurs, mais nous avons recognu
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que les Espagnolz la leur ont entièrement tenue secrette et apparemment aussi
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aux Impériaux, attendans de leur en parler que les conditions soient ajustées,
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et puis comme si elles ne l’estoient pas, ilz viendront à en faire les ouvertures
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par le moyen des médiateurs,:| nous |:voyons bien par leur discours qu’ilz en
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ont quelque soupçon, et que cela les anime extrêmement contre les Espagnolz
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jusques à nous faire de secrettes resjouissances de la prise de Dunkerque:|.

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Mit Bewunderung habe ich wahrgenommen, wie Sie eine Einigung für die Barbe-
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rini
erreicht haben. Frankreich könnte durch diesen Erfolg das gleiche Gewicht in

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den Konklaven wie Spanien erlangen. Monsieur le Nonce en a tesmoigné une
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joie indicible et m’a prié de vous assurer qu’outre les autres obligations qu’il
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vous a, il prend encores une entière part à celle-cy. C’est un bonheur que
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ceste nouvelle soit arrivée au mesme temps que le Prince Préfect et sa famille

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Zu Taddeo Barberini und seiner Familie s. [ nr. 185 Anm. 29 ] .

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venoient saluer Leurs Majestez.

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En mesme temps que le courrier partoit pour nous porter les advis que vous
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avez receus, le nostre arrivoit qui vous en portoit l’effect.

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Privata.

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