Acta Pacis Westphalicae II B 5,2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 5, 2. Teil: 1647 / Guido Braun unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und Achim Tröster, unter Mithilfe von Antje Oschmann am Register
317. Mazarin an Longueville [Amiens] 1647 Juni 8

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Mazarin an Longueville


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[Amiens] 1647 Juni 8

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Kopie: AE , CP All. 100 fol. 256–260’ = Druckvorlage. Konzept: AE , CP All. 84 fol.
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51–52’. Teildruck: Mazarin , Lettres II, 437–438.

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Postangelegenheiten; Empfangsbestätigung für nr. 280. Erlaubnis zur Rückkehr nach Frank-
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reich . Bedauern des Gesuchs Longuevilles angesichts der berechtigten Aussicht auf Friedens-
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schluß . Zu dessen Begründung: Zeit des Feldzuges, nicht der Winter grundsätzlich vielver-
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sprechendster Zeitraum für einen Friedensschluß; Verwunderung über dessen Ausbleiben
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trotz des fortgeschrittenen Verhandlungsstandes; Mazarin schätzt nicht, daß die spanische
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Friedensbereitschaft gesunken sei. Zu den durch eine Abreise Longuevilles Frankreich und
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der gesamten Christenheit entstehenden Nachteilen: Schwinden der Hoffnung auf Frieden;
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unausbleiblicher Separatfrieden zwischen den Generalstaaten und Spanien. Diskrete Form
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und Begründung der eventuellen Abreise aus Münster. Empfangsbestätigung für nr. 292.
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Italienische Angelegenheiten. Militaria. Betonung des situationsunabhängigen französischen
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Friedenswillens. Nachdrückliche Bitte um Regelung der Garantiefrage vor Friedensschluß.

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Votre lettre du 20 e du passé

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Nr. 280.
est allée à Paris, elle ne m’a été renvoyée icy
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qu’après que le dernier ordinaire fut party. Cela a été cause que je n’ay pu
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répondre à ce qu’elle contenoit comme présentement. Je n’ay point encor
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reçu votre lettre de cette semaine

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Nr. 292.
.

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J’y ay veu l’instance que vous me faites d’obtenir pour vous de la Reyne la
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permission de vous en revenir. J’en ay aussitôt parlé à Sa Majesté qui m’a
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commandé de vous représenter là-dessus diverses considérations, et de
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vous dire néanmoins que si après les avoir examinées, vos affaires ne
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vous peuvent permettre absolument de différer plus longtems votre re-
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tour , Sadite Majesté le trouvera bon.

[p. 1448] [scan. 628]


1
Vous pouvés croire, Monsieur, que j’aurois une satisfaction très sensible
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d’avoir le bien de vous revoir, et certainement je serois le premier à vous
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en solliciter si je ne voiois le préjudice manifeste qu’en peut recevoir le
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service du Roy, et si je n’y trouvois encor intéressée votre gloire particu-
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lière , abandonnant un ouvrage où vous avés tant travaillé, lorsque vous
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êtes sur le point de recueillir le fruit de toutes vos peines.

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Madame la duchesse de Longueville aura pu vous mander ce que j’eus
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l’honneur de luy dire à Paris dernièrement, que je parlerois pour votre
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rapel sans atandre même vos instances, si je pouvois conêtre bientôt que
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les enemis ne veulent point la paix, ou qu’ils eussent intention de tirer les
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affaires en trop de longueur, sçachant mieux que qui que ce soit, qu’il ne
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seroit pas raisonable de laisser une personne de votre condition dans l’ as-
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semblée sans rien faire.

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Mais jusqu’à présent il n’y a pas lieu, Dieu mercy, de faire ce jugement,
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et vous me permetrés en premier lieu de ne convenir pas facilement avec
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vous que la campagne étant une fois commencée, il soit impossible de
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travailler tout de bon à la paix qu’elle ne soit finie. J’ay toujours cru
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que c’étoit la saison la plus propre pour la conclure

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Diese Einschätzung teilt auch Croxton , der sich gegen Adamis These wendet, wonach auf
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dem WFK vorwiegend im Winter verhandelt und im Sommer den Armeen das Feld über-
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lassen worden sei ( ebd. , 50).
, parce que l’hiver
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n’étant point pressé, chacun ne songe qu’à gagner temps et à contester
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chaque point de la négotiation pour y remporter quelque avantage, au
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lieu que pendant l’action des armes, divers accidens qui arrivent tous
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les jours peuvent faire résoudre les enemis à conclure sans délay. Le
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succès d’un combat qui nous seroit favorable, et dont ils apréhendroient
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les suites, le désir de sauver par ce moyen une place assiégée, la cones-
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sance de la foiblesse de leurs armées, l’aparance de nos progrès, et cent
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autres craintes et événemens peuvent obliger nos parties à se relâcher
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tout à coup de l’opiniâtreté qu’ils ont témoignée jusqu’icy. Et à la vérité
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j’ay bien de la peine à croire que sçachant comme ils font que notre
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armée de Flandres est déjà plus forte que la leur en nombre et en qualité
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de troupes, quant ils se verront fondre de surcroît sur les bras l’armée de
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monsieur le maréchal de Turrenne, composée des soldats de l’Europe les
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plus aguerris, je ne puis, dis-je, me persuader que cela ne donne le der-
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nier coup à la conclusion de la paix.

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Je passe outre, et comme il est dit dans le mémoire du Roy

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Nr. 315.
, je ne puis
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comprendre pourquoy, dès à cette heure, la paix n’est pas faite puisque
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nos parties veulent remettre au jugement de nos alliés tous les différents
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que nous avons ensemble, à la réserve de deux points dont nous avons
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déjà cédé l’un

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Waffenstillstand für Portugal.
, et ne voulons pas insister sur l’autre

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Restitution der Lütticher Enklaven.
, et ainsi je vous

[p. 1449] [scan. 629]


1
avoue que je ne vois pas bien, Monsieur, ce qui vous a fait juger qu’il y a
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quelque temps que les enemis avoient plus de disposition à conclure, puis-
3
qu ’il ne me semble pas qu’ils ayent rien révoqué de tout ce qu’ils nous
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avoient cy-devant acordé, et qu’au contraire les affaires sont plus avancées
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qu’elles n’ont jamais été.

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Voilà pour ce qui regarde le principal fondement de votre instance, qui est
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le peu d’aparance qu’il se puisse rien faire de bon à Munster jusqu’à cet
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hyver.

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Je viens maintenant aux inconvéniens de votre retraite, et pour ne point
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parler de ce que votre prudence, votre aplication et vos soins contribuent
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de delà au service de Sa Majesté et au bien de l’Etat, afin de ne choquer
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pas votre modestie, ny du préjudice qui nous pouroit arriver si, comme il
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seroit à craindre, l’intelligence n’estoit pas plus grande entre monsieur
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d’Avaux et monsieur Servien qu’elle l’estoit avant votre arrivée, je vous
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mettray seulement en considération les conséquences que la France mê-
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me , avec toute la chrétienté, tirera d’abort infailliblement dès qu’on vous
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verra quiter l’assemblée. On doit être assuré que la moindre sera qu’on ne
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doit plus espérer de paix, et que vous n’auriés eu garde de revenir après y
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avoir donné tant de temps, si vous n’aviés touché au doigt que toutes vos
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peines étoient perdues et qu’il ne faut pas s’y atandre.

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Encor seroit-ce peu de l’opinion du monde, s’il n’estoit extrêmement à
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craindre qu’elle sera suivie partout de bien mauvais effets, et, entr’autres,
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celuy que nous devons tenir aussitost pour indubitable, c’est de voir ache-
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ver à Messieurs les Etats leur traité avec l’Espagne, car ne les ayant empê-
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ché jusqu’icy de passer outre qu’en leur persuadant que la paix générale se
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pouvoit conclure en peu de temps, dès que les enemis auront en main le
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moyen que leur fournira votre retraite pour la leur faire voir très esloi-
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gnée , ils courreront avec précipitation à mettre la dernière main à un traité
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particulier.

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Avec tout cela, si après que vous aurés pezé tout ce qui est dit cy-dessus,
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vos afaires ne vous peuvent permettre de faire un plus long séjour à Mun-
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ster , Sa Majesté trouvera bon que vous reveniés. Elle m’a seulement or-
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donné de vous recommander en ce cas que votre retraite soit avec le
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moins d’éclat qu’il vous sera possible, publiant de venir en poste

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Postkutsche ( DFC, 390).
, et lais-
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sant votre train, comme pour y retourner bientost. Et comme le comte de
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Pennarenda a menacé de se retirer de Munster pour aler aux eaues de Spa,
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vous pourriés dire que le chef de l’ambassade d’Espagne abandonnant la
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négotiation vous oblige à en faire aussi de même, mais que monsieur
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d’Avaux et monsieur Servien, ou même l’un d’eux en l’absence de l’autre,
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peuvent en un jour conclure la paix, si les ministres d’Espagne se dis-
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posent à la vouloir tout de bon.

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Depuis ma lettre écrite, j’ay receu la vôtre du 27 e .

[p. 1450] [scan. 630]


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On a écrit

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Das Schreiben wurde nicht ermittelt.
à monsieur le maréchal Du Plessis le dessein de Felissano, et je
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luy en feray une recharge maintenant qu’il sera bientost en Piémont.
3
Monsieur le prince Thomas

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Pz. Thomas Franz von Savoyen-Carignano (s. Anm. 3 zu nr. 245).
doit arriver icy aujourd’huy; il a sans doute
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quelque chose d’importance à proposer, et si elle regarde, comme je le
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crois, la déclaration de quelque prince d’Italie, cela poura contribuer
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beaucoup à augmenter les dispositions que nous voyons en madame de
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Mantoue de prendre une bonne résolution, et je ne manqueray pas de
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vous informer de ce détail au premier jour.

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Die Belagerung von Lérida nimmt einen hoffnungsvollen Verlauf.

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Il y a beau champ de faire valoir que les affaires de Leurs Majestés étant
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en ces termes, elles ayent la même bonne disposition à conclure la paix
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sans délay que si elles avoient du désavantage.

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Je vous prie, Monsieur, pour conclusio〈n〉 de bien considérer ce qui est
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dans le mémoire du Roy sur le fait de la garentie, et de contribuer de
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votre côté ce qui dépendra de vous pour esviter l’inconvénient qui est à
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craindre que la paix ne soit conclue avant que nous ayons assuré ce point
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qui est un des plus importan〈s〉 de tout le traité, puisque c’est la sûreté
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principale de tout ce dont on conviendra.

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