Acta Pacis Westphalicae II B 6 : Die französischen Korrespondenzen, Band 6: 1647 / Michael Rohrschneider unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter MIthilfe von Rita Bohlen
183. Memorandum Serviens für Lionne [Münster] 1647 Oktober 1

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[ 163 ] / 183 / [ 201 ]

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Memorandum Serviens für Lionne


29
[Münster] 1647 Oktober 1

30
Konzept, größtenteils eigenhändig: AE , CP All. 102 fol. 192–197’, 206–207’ = Druckvor-
31
lage
. Unvollständige Kopie: AE , CP All. 102 fol. 198–205’.

[p. 508] [scan. 620]


1
Niederländisch-spanische Verhandlungen vor dem Abschluß; Nederhorst. Maßnahmen zur
2
Sicherung des ganzen Umfangs der von Spanien an Frankreich abzutretenden Eroberungen.
3
Zum Aufschub der Gesandtschaft zum Kurfürsten von Köln. Kritik an einigen von Brienne
4
konzipierten königlichen Briefen. Aufkündigung des Ulmer Waffenstillstands durch den
5
Kurfürsten von Bayern: Rolle Wartenbergs und Spaniens; Beschwerde gegenüber Krebs an-
6
gebracht . Versäumnis, Wartenberg rechtzeitig für Frankreich zu gewinnen und die französi-
7
schen Interessen zu sichern; statt dessen allgemeine Mißstimmung gegen Frankreich.

8
Beziehungen d’Avaux’ zu Trauttmansdorff und Longueville. Nach d’Avaux: fehlender Frie-
9
denswille Mazarins. Vertrauliche Mitteilung Chigis über das Verhältnis zwischen d’Avaux
10
und Trauttmansdorff. Beziehungen zwischen Longueville und d’Avaux gespannt. Abberu-
11
fung d’Avaux’? Weisung an La Court. Brief Promontorios an Mazarin über die Intrigen
12
d’Avaux’ erwünscht.

13
Portugiesische Klage über zu geringe französische Assistenz. Korrespondenz mit Chanut.
14
Zweifel an derzeitigem Nutzen einer Allianz mit Kurbayern. Grafschaft Charolais. Günsti-
15
gere Haltung der Reichsstände gegenüber Frankreich; Nomis. Kurbayerische Bedingungen
16
für einen Übertritt auf die kaiserliche Seite. Chigi.

17
Niederländisch-spanische Verhandlungsschwierigkeiten in der Frage der Meierei von ’ s-Her-
18
togenbosch ; Reise Pauws und Knuyts nach Den Haag geplant; allmählich antispanische Ein-
19
stellung der Provinz Holland. Ausgabennachweis. Niederländische Replik auf die spanische
20
Responsion.

21
Je ne vous entretiendray pas longuement par cest ordinaire. Messieurs les
22
Estatz estans sur le point de conclurre leur traité aujourd’huy ou demain,
23
nous sommes en perpétuelle action. Les Espagnols leur acordent tout ce
24
qu’ilz sçavent que les autres ne peuvent pas relascher par leurs instruc-
25
tions . Monsieur de Nederost fait des merveilles à son acoustumée et certes
26
on ne sç〈au〉roit jamais assez recognoistre l’affection et le service de cest
27
homme. Il travaille pour faire ajuster avec l’Espagne noz principaux
28
pointz en mesme temps que les leurs. Ses collègues y résistent et veullent
29
asseurer tout leur fait avant qu’entamer le nostre. Nous taschons de forti-
30
fier Nederost par offres et promesses envers les autres. Enfin nous voicy
31
dans une grande crise où il y a néantmoins presque autant de subjet d’ es-
32
pérer que de craindre.

33
Nous ne sommes pas suffisemment instruitz et je crains bien que si on a
34
négligé de prendre possession tant par les armes que par des actes de ju-
35
risdiction et establissement d’officiers royaux des lieux que nous voulons
36
conserver, il ne se rencontre de grandes difficultez tant à obtenir toutes les
37
dépendances des chastellenies qu’en exécution du traité quand elles se-
38
roient acordées, parce qu’il se faudra nécessairement reigler par les actes
39
de possession où nous ne pouvons faire valoir que les violences et les enne-
40
mis se treuveront avo〈ir〉 tousjours retenu les civils si on n’a usé de gran-
41
des præcautions. Cela mériteroit bien que deux ou trois du conseil, habi-
42
les gentz, fussent députés pour y travailler avec aplication et pour envoyer
43
sur les lieux les ordres nécessaires aux officiers du Roy affin qu’ilz exer-
44
cent quelque jurisdiction dans les lieux qui peuvent estre disputés, qu’ils
45
fassent de nouveau prester serment de fidélité aux habitantz et autres actes
46
semblables dont on treuvera par conseil se devoir servir pour affermir le
47
droit du Roy. Nous fairons de deçà tout ce qui nous sera possible, mais

[p. 509] [scan. 621]


1
nous n’y marchons qu’aveuglément et ne pouvons qu’user de termes gé-
2
néraux qui ne sont pas quelquefois suffisantz et qui peuvent en certaines
3
rencontres nous estre contraires.

4
Je tiens ce point si important que si la saison ne permet pas de faire quel-
5
que grande entreprise comm’il y a apparence, je 〈croiroy〉 le reste de la
6
campagne bien employé si on po〈uv〉oit occuper les lieux principaux des
7
chastellenies comme Belle

38
Belle oder Bailleul, Stadt und Kastellanei in der Gft. Flandern, südwestlich von Ypern ge-
39
legen .
et Cassel et sy bien fortifier et en mesme
8
temps establir l’armée du Roy dans les lieux contentieux des chastellenies
9
de Courtray et de Furne

40
Veurne/Furnes, befestigter Ort in der Gft. Flandern, am 7. September 1646 von den Fran-
41
zosen eingenommen ( Bazin III, 338).
en sorte que l’on s’y treuvast logé au temps que
10
les ratifications seront délivrez. Je ne sçay pas si l’armée se pouvoit avan-
11
cer jusqu’à Deinse

42
Deinze, befestigte Stadt in der Gft. Flandern, zwischen Gent und Kortrijk gelegen.
et Tielt

43
Tielt, befestigte Stadt in der Gft. Flandern, nahe Kortrijk gelegen.
qui sont deux membres de ladite chastellenie
12
de grande considération parce qu’ils sont fort avancez dans le pays enne-
13
my . Il sera bien malaisé si on n’en est en possession de cette sorte lorsque
14
le traité sera conclud et ratifié que l’on puisse empescher qu’ils ne soient
15
démembrez de ladite chastellenie et qu’ils ne demeurent au roy d’ Espa-
16
gne . Néantmoins nous soutenons que ce démembrement ne peut estre
17
fait, et pour appuyer nos raisons il est très important si la négotiation
18
s’avance que l’armée du Roy demeure fort tard en campagne en cas
19
qu’elle ne puisse pas prendre les quartiers d’hyver dans le pays.

20
L’on a tant différé d’envoyer à Coloigne que la bienséance ne nous a pas
21
permis de faire faire ce voyage au temps que monsieur de Bavière s’est
22
déclaré contre noz alliez. Il importe extrêmement de leur oster le soupçon
23
qu’on tasche de leur donner que Bavière ne fait rien que par nostre secret
24
consentement.

25
La lettre du Roy que monsieur de Brienne nous a envoyée pour monsieur
26
de Coloigne

44
S. nr. 136 Beilage 1.
est conceue en termes qui nous ont empesché de l’envoyer.
27
Je vous asseure qu’on a esté contraint de suprimer aussy toutes celles qu’il
28
a cy-devant envoyées pour la reyne de Suède, le roy de Dannemarc et
29
autres, à cause qu’il y avoit des choses nuisibles et désobligeantes. S’il
30
plaisoit à Son Eminence de se faire porter la minute de cette lettre, on
31
pour〈oit〉 la corriger par deçà, car la déclaration qu’elle contient de ne
32
pouvoir tenir pour amys ceux qui seront en guerre avec nos alliez est
33
très nécessaire à faire.

34
Je serois bien marry de blasmer personne et surtout pour des omissions,
35
mais il y eust 〈bien〉 eu moyen pendant six mois que le dessein de faire
36
rompre l’électeur de Coloigne et par son moyen celluy de Bavière s’est
37
traité d’y aporter quelque empeschement ou du moins d’y faire quelque

[p. 510] [scan. 622]


1
diligence, estant plus aisé de rompre de telles entreprises en leur naissance
2
que de les faire cesser quand elles sont comencées.

3
A la vérité il y a très grand subjet de se pl〈aindre〉 aux ministres de Ba-
4
vière , car effectivement il paroist que leur maistre n’a jamais eu dessein
5
d’observer syncèrement le traité d’Ulm et qu’il a cherché à ne rien faire
6
de ce qu’il contient 〈dès〉 le temps qu’il a esté signé. Ce qui est de plus
7
estrange est comme j’ay desjà mandé

40
Vgl. nr.n 133, 158 und 170.
que l’évesque d’Osnabruc est l’ ar-
8
tisan de toute cette menée et que tout se fait de l’argent et à l’instigation
9
des Espagnolz, ce qui me met en peyne d’ajuster cette liaison avec l’ aver-
10
sion qu’ils ont contre monsieur de Bavière. Il faut ou qu’Osnabruc ne
11
considère pas beaucoup le chef de sa maison ou que le désespoir de se
12
voir dépouillé de ses éveschez l’ayt emporté par-dessus tous les autres
13
intérests, car je ne puis croire qu’il agisse par ordre ny mesme de concert
14
avec monsieur de Bavière puisqu’il travaille ouvertement à rebrouiller
15
toutes choses par le moyen de quelques députez des estats qui sont à sa
16
dévotion. Ce n’est pas ce me semble l’avantage de monsieur de Bavière
17
dont le principal intérest est que le traité s’achève promptement, et on
18
n’eust jamais peu croire qu’un homme de sa maison se fust ouvertement
19
rendu partisan des Espagnols dans l’assemblée contre la France ny qu’il
20
eust ozé travailler à faire révoquer comm’il fait les choses qui nous ont
21
esté acordées par les Impériaux. Cela mérite qu’on en fasse 〈une〉 vive
22
plainte au docteur Krebs et qu’on luy fasse toucher au doit les inconvé-
23
nients qui en peuvent naistre puisqu’on remet en doute non seulement la
24
satisfaction des couronnes, mais tout ce qui en est concerté par Traumens-
25
dorf sur les affaires généralles de l’Empyre et sur l’intérest des pro-
26
testantz . On ne comprend pas comme monsieur de Bavière peut espérer
27
que ce qui a esté acordé en sa faveur touchant le Palatinat et la dignité
28
électorale subsiste si tout le reste qui avoit esté auparavant traité est révo-
29
qué par la cabale des Espagnols et de ceux qui les favorisent puisque jus-
30
qu ’à présent ils n’ont guères eu moins de haine contre luy que contre la
31
France, l’ayant traité hautement de traître et de perfide dans cette assem-
32
blée .

33
Si l’on se fust souvenu l’hyver passé à Osnabruc de gaigner cet évesque
34
comm’il nous avoit esté quelquefois mandé

41
Mazarin hatte d’Avaux wiederholt aufgefordert, im Sinne einer Gewinnung Wartenbergs
42
für die frz. Interessen zu wirken; vgl. Mazarin an d’Avaux, [Paris] 1647 Mai 10 und
43
Amiens 1647 Juni 8 (Texte: APW II B 5/2 nr. 268, hier 1273 Z. 29 – 1274 Z. 4 und ebd.
44
nr. 318, hier 1450 Z. 30 – 1451 Z. 7).
et de luy offrir une pension
35
aprochante de la perte qu’il faisoit de son évesché de Minden, on eust pu
36
éviter tout le mal qui nous est arrivé, mais on ne songeoit alors qu’à avan-
37
cer promptement le traité pendant mon absence et à gaigner les bonnes
38
gr〈âces〉 de Taumensdorf pour recevoir de grands præsents et des hon-
39
neurs extraordinaires dans la cour de l’Empereur quand on iroit faire ju-

[p. 511] [scan. 623]


1
rer la paix. Si on eust dit en ce temps-là une seule parolle des intérests
2
particuliers du Roy qui pouvoient rester indécis, on nous eust exempté
3
des peynes où nous sommes maintenant de disputer pour des choses acor-
4
dées . Au lieu de cela on a désobligé tous noz alliez, sans acquérir les au-
5
tres qui sont plus irrités contre nous qu’ils ne furent jamais en sorte que si
6
Dieu n’y met la main, je voy que les protestantz ne nous sont pas moins
7
contraires que les catholiques, au lieu que l’année passée en cette saison
8
les uns et les autres avoient autant d’amour que de vénération pour nous
9
et ne se pouvoient lasser de louer nostre conduite.

10
Il faut que monsieur d’Avaux fust entré 〈secr〉ètement dans de grands
11
engagements avec Trautmensdorf puisque celluy-cy l’a mesprisé et mal-
12
traité au dernier point avant son départ, n’ayant pas voulu seulement luy
13
rendre la visite et l’apellant tantost questa vulpe tantost traditore. Dans
14
tout ce qui a paru monsieur d’Avaux auroit plus de subjet de se plaindre
15
que l’autre, qui s’est servi de monsieur 〈Longueville〉 à Osnabruc, l’y a
16
traité de 〈novice〉 pour avancer les affaires de l’Empereur sans parler de
17
celles du Roy, et Pau s’est mocqué de luy en cette ville. Je m’asseure que
18
si on pouvoit découvrir par les intelligences qu’on a dans la cour de l’ Em-
19
pereur tous les discours et secrètes conférences d’entre Trautmensdorf et
20
monsieur d’Avaux, on treuveroit que celuy-cy a souvent estendu sa con-
21
fiance avec l’autre beaucoup plus avant qu’il ne devoit et que pour faire le
22
grand pacifique et acquérir une réputation particulière, sa maxime ordi-
23
naire estant de faire considérer non legationem sed legatum, il n’a pas fait
24
scrupule de rejetter tout le retardement sur Son Eminence dont il a tous-
25
jours voulu rendre les intentions suspectes et éloignées de la paix parmy
26
ceux ausquels il a parlé confidemment, s’excusant de ce qu’il ne faisoit pas
27
pour l’avancement de la paix ce qu’il souhaiteroit de crainte de se ruyner à
28
la cour où il avoit de puissants ennemys.

29
Monsieur le Nonce m’a dit confidemment qu’ayant voulu racomoder
30
Trautmensdorf avec monsieur d’Avaux à la prière de celluy-cy, l’autre
31
luy avoit répondu qu’il ne vouloit point de mal à sa personne, mais qu’il
32
haïssoit il modo de procedere et le suae cattivae instruttioni.

33
Ç’a esté le premier subjet de la brouillerie d’entre monsieur de Longue-
34
ville et monsieur d’Avaux, le premier d’eux disant que l’autre par des dis-
35
cours qu’il a fait mal à propos à Trautmensdorf luy a fait perdre au co-
36
mencement du printemps passé une occasion très favorable de conclure la
37
paix. Monsieur de Longueville me dit que sans ces discours il auroit tout
38
achevé au mois d’avril et que les Espagnols apréhendant encor la résolu-
39
tion de Messieurs les Estats dont ils ne pouvoient se bien asseurer estoient
40
disposés à tout acorder avant que Trautmensdorf escrivist une lettre

41
Konnte in den veröffentlichten ksl. Akten nicht ermittelt werden; laut dem Antwortschrei-
42
ben Peñarandas an Trauttmansdorff, Münster 1647 April 19 (Text: APW II A 6 nr. 41
43
Beilage B), hatte der span. Prinzipalges. am 18. und 19. April 1647 zwei Briefe Trautt-
44
mansdorffs erhalten (vgl. APW [ II B 5/2 nr. 237 Anm. 22 ] ).
à

[p. 512] [scan. 624]


1
Pigneranda qui rompit sa négotiation, luy ayant mandé qu’il avoit apris
2
par monsieur d’Avaux que l’on ne vouloit pas la paix dans la cour de
3
France. Monsieur de Longueville a esté sensiblement piqué de cela con-
4
tre monsieur d’Avaux jusques au point que pendant quelque temps ses
5
domestiques n’alloient point dans la maison de monsieur d’Avaux. A
6
mon arrivée les choses se sont un peu racomodées en aparence, mais
7
j’aprends de bon lieu que le mal talent demeure tousjours dans le cœur
8
de monsieur de Longueville qui en effet dans les conférences ne peut
9
souffrir monsieur d’Avaux et le pille fort souvent quoyque celluy-cy
10
fasse des bassesses extraordinaires pour apaiser monsieur de Longueville
11
et qu’il luy ait plusieurs fois repræsenté qu’il avoit esté son martyr à la
12
cour et qu’il y estoit ruyné pour estre creu dépendant de monsieur de
13
Longueville.

14
J’ay sceu tout cecy du plus confident

34
Konnte namentlich nicht ermittelt werden.
de monsieur de Longueville, mais je
15
ne sçay si pour tout cela il seroit à propoz dans la conjuncture présente de
16
retirer monsieur d’Avaux, si ce n’est qu’on eust quelque preuve du costé
17
de Vienne des mauvais discours qu’il a fait à Trautmensdorf pour rejetter
18
sur les principaux ministres du Roy le retardement de la paix, car si on
19
prenoit une telle résolution, il vaudroit bien mieux que la cause en fust
20
publique que particulière et qu’on alléguast la mauvaise conduite d’ Osna-
21
bruc et les discours faits mal à propoz que de prendre d’autre prætexte.

22
J’ay prié monsieur de La Court suivant la volunté de Son Eminence de
23
tirer encor de monsieur Oxestern les mesmes choses dont monsieur de La
24
Barde

35
Jean de La Barde (Labardaeus) (1603–1692), baron (1661 marquis) de Marolles-sur-Seine;
36
1632–1637 conseiller d’Etat, 1635–1644 premier commis des affaires étrangères, 1645–1646
37
frz. Res. in Osnabrück, 1648–1663 frz. Botschafter in der Schweiz. La Barde war nicht nur
38
diplomatisch, sondern auch schriftstellerisch tätig; er verfaßte De Eucharistia, Solothurn
39
1662, und De Rebus Gallicis historiarum libri decem, Paris 1671 ( ABF I 563, 159ff; Mo-
40
réri
II, 67; Ersch / Gruber I.7, 373; Piccioni , 93ff; Tischer , Diplomatie, 161ff; Crox-
41
ton
/ Tischer , 155).
donna advis lorsqu’il estoit à Osnabruc

42
Gemeint sind wahrscheinlich die negativen Äußerungen Oxenstiernas über d’Avaux, die
43
La Barde während seines Aufenthalts als Res. in Osnabrück gemeldet hatte; vgl. hierzu
44
das Memorandum Serviens für Lionne, Münster 1645 Dezember 16/21 (Text: APW II B
45
3/1 nr. 30, hier insbes. 113 Z. 1–5 und Anm. 9).
.

25
Je tascheray aussy de faire escrire à Promontorio ce qu’il me dit, au moins
26
je me promets bien de le luy faire dire quelque jour à Son Eminence s’il
27
fait scrupule de le mettre par escrit de si loin.

28
Les Portugais se plaignent beaucoup de la réponse qui a esté faite au mar-
29
quis de Nizza touchant le secours que le Roy est résolu de donner au
30
Portugal et disent que 3.000 hommes de pied et mille chevaux n’est pas
31
un remède proportioné à la grandeur de leur mal. Si nous avions ordre de
32
réduire à ce petit nombre l’assistance, je ne doute point que le différend
33
qui reste pour ce subjet ne fust aisément accomodé, mais je ne sçay si la

[p. 513] [scan. 625]


1
raison d’Estat permet de s’obliger de ne doner jamais une plus grande
2
assistance.

3
Vous aurez veu par mes præcédentes dépesches

36
Vgl. insbes. nr. 158.
que j’ay satisfait à la
4
volunté de Son Eminence ayant escrit à monsieur Chanud amplement
5
sur ce qui a esté fait à La Haye

37
Vgl. nr. 151 Beilage 1.
. Je luy mande aussy les raisons dont je
6
me suis servi pour persuader les Suédois 〈de〉 consentir que nous trai-
7
tions avec monsieur de Bavière

38
Ein entsprechendes Schreiben Serviens konnte nicht ermittelt werden.
, mais comme la plus puissante estoit pour
8
l’empescher de rompre la neutralité et que tous les advis portent qu’il s’est
9
acordé avec l’Empereur, je ne sçay si la conjuncture seroit à présent favo-
10
rable pour faire une alliance avec luy et il importe plus que jamais de mar-
11
cher avec grande circonspection, les déclarations qu’il fait de ne vouloir
12
point rompre avec la France estant beaucoup plus nuysibles que proffi-
13
tables .

14
Vorbehalte, sich hinsichtlich seiner Interessen an der Grafschaft Charolais
15
an Longueville zu wenden, und Betonung der größeren eigenen Verdien-
16
ste
im Vergleich zu denen des Mitprätendenten, des Herzogs von Atri;
17
néantmoins si cette affaire donne tant soit peu de peyne à Son Eminence,
18
je vous prie de n’en parler plus; j’avois estimé que le brevet

39
Vgl. den Entwurf einer kgl. Schenkungsurkunde für Servien betr. die Gft. Charolais ( Kon-
40
zept , s.l., am Kopf datiert 1647 Oktober 8: AE , CP All. 102 fol. 255). – Ob und wann
41
dieser Entwurf Serviens als Beilage übersandt wurde, konnte nicht ermittelt werden.
en pou〈rra〉
19
estre ac〈cordé〉 avec plus de facilité et qu’estant expédié il fe〈roit〉 cesser
20
les prætentions des autres.

21
L’on a treuvé heureusement le moyen de rendre un peu plus favorable
22
l’assemblée des estatz de l’Empire qui se tient icy composée la pluspart
23
de catholiques. Ilz commencent mesmes de s’excuser des résolutions
24
qu’ilz peuvent avoir cy-devant prises qui ne nous sont pas entièrement
25
favorables. Le sénateur Nomis député de madame de Savoye y sert par-
26
faictement bien et vit en grande confiance avec moy, en quoy néantmoins
27
j’use de toute la retenue qui m’est possible pour ne donner point de jalou-
28
sie à monsieur le marquis de Saint-More〈t〉

42
Gemeint ist Saint-Maurice.
. S’il plaisoit à Son Emi-
29
nence d’en tesmoigner quelque satisfaction à monsieur l’abbé Mundin

43
Andrea Mondino (1595–1650), abate, seit 1637 savoyischer Agent in Paris ( Claretta II,
44
365–369).

30
et luy dire qu’on recognoist la bonne conduicte dudict sénateur des soins
31
que ledict sieur marquis prend de le faire agir de la sorte, cela pourra pro-
32
duire un bon effect.

33
Nous apprenons que monsieur de Bavières ne s’est rejoinct à l’Empereur
34
qu’à condition de conclurre promptement la paix et de demeurer punc-
35
tuellement dans la résolution des choses qui ont esté accordées tant aux

[p. 514] [scan. 626]


1
couronnes qu’aux protestans

31
Vgl. den ksl.-kurbay. Rekonjunktionsrezeß, Pilsen, München 1647 September 7 (s. nr. 179
32
Anm. 6) (Text: Walter Ziegler , hier Art. 5 und 6, 1238f).
. Il a mesme faict imprimer un escript

33
Konnte nicht ermittelt werden; möglicherweise bezieht sich Servien auf das Manifest Kf.
34
Maximilians I. von Bayern betr. die Aufkündigung des Ulmer Waffenstillstands (s. nr. 185
35
Anm. 6). – Vgl. in diesem Zusammenhang APW III C 2/2, 891 Z. 3–10; APW II A 6 nr.
36
241 Beilage A.
que
2
ses ministres débitent icy, par lequel il est pro〈mis〉 qu’on peult en bonne
3
conscience tenir tout ce qui a esté accordé par le comte de Trautmans-
4
dorff de quoy les protestans tesmoignent plus de contentement que Mon-
5
sieur le Nonce. Ce bon prélat ne consid〈ère〉 pas tousjours bien les rai-
6
sons d’Estat dans les oppinions que le zèle de re〈ligion〉 luy faict pren-
7
dre , et n’a pas mesme 〈tout〉 l’esgard ou la retenue que le devoir de la
8
médiation luy devroit faire avoir.

9
Lorsque j’ay commencé ce mémoire, je ne croyois pas qu’il deust estre sy
10
long.

11
Je viens d’estre averty qu’il se rencontre des difficultez sur le point de la
12
mayrie de Bos-le-Duc entre les députez d’Espagne et ceux de Messieurs
13
les Estatz, qui pourroient retarder leur accommodement sy les Espa-
14
gno 〈ls〉 ne relaschent les aultres, n’ayans pas pouvoir de céder. Cela a
15
faict prendre envie aux sieurs Pau et Knut d’aller faire un voyage à La
16
Haye où j’apprendz de bon lieu que les affaires changent un peu de face
17
et que la province de Hollande mesme commence à estre picquée de la
18
conduicte des Espagnolz. Sy cela est cultivé comme il fault, nous en pour-
19
rons tirer quelques bons effectz.

20
Sy l’on juge par delà qu’il soit utile de vous envoyer les quittances de
21
monsieur de Vicfor et aultres, je le feray quand vous vouldrez. Je vous
22
puis asseurer que je rendray un compte de ce qui a passé par mes mains
23
plus exacte et plus justiffié que n’ont jamais faict les aultres ambassa-
24
deurs qui se contentent de certiffier en gros les despenses qu’ilz ont
25
faictz.

26
On vient de me donner la réplique que les députés de Messieurs les Estats
27
ont faict aux Espagnolz

38
S. nr. 182 Beilage 1.
. Je ne vous l’envoyeray pas par cet ordinaire
28
parce que c’est une pièce qui seroit longue à copier, et d’ailleurs j’apprens
29
que monsieur d’Avaux l’a envoyé demander avec grande presse ce qui me
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faict croire qu’il prendra soin de l’envoyer.

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