Acta Pacis Westphalicae II B 4 : Die französischen Korrespondenzen, Band 4: 1646 / Clivia Kelch-Rade und Anuschka Tischer unter Benutzung der Vroarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Michael Rohrschneider
153. Brienne an Longueville, d’Avaux und Servien Fontainebleau 1646 September 14

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Brienne an Longueville, d’Avaux und Servien


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Fontainebleau 1646 September 14

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Kopien: AE , CP All. 77 fol. 358–360’ = Druckvorlage; Ass. Nat. 276 fol. 145–147’. Druck:
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Nég. secr. III S. 297–299.

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Empfangsbestätigung. Verhalten der Bevollmächtigten gegenüber den niederländischen Gesand-
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ten gelobt; Wichtigkeit des guten Einvernehmens zwischen Frankreich und den Generalstaaten.
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Hoffen auf Mäßigung der Forderungen Trauttmansdorffs. Keine Verhandlungen am französischen
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Hof über Herzog Karl. Finanzielle Belange. Unterstützung Hessen-Kassels. Friedensgeneigtheit
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Spaniens. Militärisches. Haltung des Papstes gegenüber den Barberini. Audienz La Gardies.

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PS: Beilage.

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Vostre lettre du 3 me fut rendue le 11 et en ayant donné communication à Sa
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Majesté, elle est restée très satisfaicte de la manière dont vous avez parlé à
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trois des députez de Messieurs les Estatz, et que vous ayez consenty de leur
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donner satisfaction sur certains poinctz de

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31 vostre] in Ass. Nat. 276: nostre; gemeint ist die Beilage zu nr. 130.
vostre escript qui estoient indiffé-
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rens et que vous ayez fortement appuyé sur les autres.

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Il importe tant à la cause commune que l’union soit entière entre la France et
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les Provinces-Unies qu’il fault faire toutes sortes de diligences pour la main-
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tenir , et l’un des moyens le plus légitime et le plus asseuré est de traicter avec

[p. 441] [scan. 513]


1
confiance. Celle dont vous usez envers leurs députez doibt convier ceux-là à
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l’avoir entière envers vous, comme l’Estat envers cette couronne, qui luy en
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donne l’exemple. La conjuncture du temps faict qu’on y appréhende du chan-
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gement , et on n’oublie rien à faire qui puisse y affermir l’authorité des bons,
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mais on ne laisse de craindre parce que les peuples sont d’ordinaire légers, et
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que qui propose changement au gouvernement est pour l’ordinaire suivy
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parce qu’il se laisse tromper soubz les belles

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7 aparences] in Ass. Nat. 276: espérances.
aparences de liberté. Nous sçau-
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rons au premier jour par monsieur de La Tuillerie le sentiment des députez
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des provinces et de ceux du conseil d’Estat, et il ne sçauroit tarder à se rendre
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de deçà estant party de La Haye dès le premier de ce mois.

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Au mesme moment qu’il arrivera nous recevrons de vos lettres que nous at-
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tendons avec beaucoup d’impatience, desquelles nous serons esclairciz sy c’est
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par feinte ou tout de bon que le Trautmansdorf publie se voulloir retirer à
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Vienne, et s’il n’aura pas modéré ses prétentions tant sur la somme qu’il de-
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mande pour la rescompense de l’Alsace que sur les autres qui seroient aultant
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d’empeschemens à la paix. On espère que vous les restraindrez non seulement
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en ce qui concerne Philisbourg, mais que vous les fassiez départir de la pensée
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qu’il tesmoigne avoir de voulloir altérer ce qu’il a offert au subjet des éveschez
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de Thoul, Metz et Verdun qui depuis tant de temps sont en la puissance de la
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France qu’on juge qu’ilz en sont un membre, et pour mille raisons on doibt
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désirer qu’ilz y demeurent incorporez sans qu’il reste nulle marque qu’ilz
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ayent esté de l’Empire que la renonciation qui en aura esté faicte en faveur de
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cette couronne.

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Ce que vous avez inséré dans vostre dépesche de l’instance qu’on vous renou-
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velle en faveur du duc Charles pour le faire comprendre dans le traicté, a
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donné lieu d’agiter la question s’il estoit plus utile que ses affaires fussent
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discutées en cette cour qu’au lieu où vous estes, et il me semble qu’on penche
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à vous en laisser le soing, mais cette matière n’est pas encore décidée, et qui ne
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le sera pas qu’on n’adj ouste aux instructions que vous avez un ample mémoire
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pour justiffier nos prétentions portant aussy les dernières résolutions que
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vous aurez à suivre.

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J’ay faict résouldre que l’on pourvoyroit aux appoinctemens des résidens qui
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servent en Allemagne et vostre lettre m’en a fourny le moyen, laquelle a aussy
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servy de faire resouvenir à monsieur le surintendant

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Bailleul.
qu’il falloit faire remet-
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tre les cinquante mil livres ainsy qu’il luy avoit esté par cy-devant ordonné,
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qu’il a soustenu avoir esté exécuté, mais pour en tirer plus de certitude je me
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treuveray à la première direction qui se tiendra, et je vous feray sçavoir ce que
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j’y auray

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38 veu] in Ass. Nat. 276: peu.
veu arrester, sy tant estoit que messieurs des finances eussent négligé
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une affaire aussy importante que celle-là.

[p. 442] [scan. 514]


1
J’ay aussy mesnagé que les pensions des officiers de Madame la Lantgrave
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seroient payées, et j’ay desjà

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2 jetté] laut Ass. Nat. 276 statt cotté in der Druckvorlage.
jetté quelque avant-propos qu’il la fauldroit as-
3
sister affin de luy donner moyen de relever sa cavalerie qui a esté maltraictée
4
par Jean de Vert

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Johann (Jan) von Werth (um 1591–1652) war General in kurbay. Diensten ( Lahrkamp , Werth).
, lequel estant à la solde de monsieur de Bavières nous ensei-
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gne qu’il ne fault discontinuer de faire la guerre, et que comme c’est le seul
6
moyen

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6 que […] abaisser] in Ass. Nat. 276: qu’ilz ont pour se relever, que c’est le seul que nous
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ayons pour les aboucher.
que nous ayons pour les abaisser et les porter à avancer la paix qui est
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si nécessaire à la chrestienté.

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J’ay sceu de l’ambassadeur de Venise que les Espagnolz estoient en disposi-
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tion de vous faire faire des ouvertures et qu’ilz sont en

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9 celle] laut Ass. Nat. statt celles in der Druckvorlage.
celle de se porter à ce
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qui est juste selon l’estat présent de leurs affaires, et je suis trompé sy bien ilz
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feront quelque restriction pour les places de Saint-Omer et Ayres offrant de
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laisser à la France ce qu’elle tient dans le comté d’Artois, s’ilz ne sont résoluz
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de les vous offrir, ilz font comme ceux qui se faschent d’avoir perdu leur
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argent et qui payent mal volontiers leurs debtes, ce qui leur est arivé à Furne

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Furnes (Veurne), befestigter Ort in Flandern, am 7. September 1646 von den Franzosen ein-
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genommen ( Bazin III S. 338).
,
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et ce dont ilz sont menacez qui est le siège de Donkerque les pressera bien
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encores de parler.

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Kapitulation von Furnes (Veurne). Abwägen zwischen einer Belagerung Dün-
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kirchens oder Menens.

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Il se dict, mais sans beaucoup de fondement, que monsieur de La Moussaye

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François baron de La Moussaye (um 1620–1650) aus dem jüngeren Zweig der bretonischen
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Familie de Goyon-Matignon ( DBF XVI Sp. 869f.), seit 1644 maréchal de camp. Er war ein
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Anhänger Enghiens und beteiligte sich mit diesem an der Belagerung Dünkirchens ( Chéruel ,
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Minorité I S. 368–384; Mazarin , Lettres II S. 312f., 1026; Bérenger S. 495).

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doibt ariver en ce lieu. Sy c’est avant que je signe ma dépesche je vous en
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tiendray avertiz, et de ce qui sera venu à moy du subjet de son voyage.

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Les dernières lettres que j’ay de Rome dont la datte est du 20 du passé, por-
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tent que le Pape a mieux aymé accorder un bref portant prolongation de
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terme aux Barberins de comparoistre que d’admettre à son audience le sieur
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Bidaud

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Die gegen die Barberini (s. [ nr. 1 Anm. 15 ] ) gerichtete Bulle vom 19. Februar 1646 drohte Kar-
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dinälen , die den Kirchenstaat ohne Erlaubnis verlassen hatten, Strafmaßnahmen nach Ablauf
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von sechs Monaten an. Diese Frist wurde von Innozenz X. um drei weitere Monate verlängert.
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Bidaud (Näheres nicht zu ermitteln), der beauftragt war, die Interessen der Barberini zu ver-
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treten , weilte seit Januar 1646 in Rom ( Coville S. 108f., 119, 135).
, peult-estre qu’il se rendra encor plus traictable avant que ce terme
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soit expiré, et on ne le met point en doubte pour peu de fortune qu’ayent nos
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armées. Celle de mer doibt avoir serpé qui est montée d’un sy bon nombre
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d’hommes qu’elle est capable de faire quelque chose de bon. Je seray en im-
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patience d’en apprendre des nouvelles pour vous en tenir avertiz.

[p. 443] [scan. 515]


1
C’est ce que vous auriez de moy sy l’audience qui a esté donnée par Leurs
2
Majestez au comte de La Garde ne m’obligeoit à continuer ma lettre. Il a
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parlé en latin et s’est estendu sur la fermeté que la Suède veult avoir à l’ allian-
4
ce qu’elle a contractée avec cette couronne, à laquelle elle doibt la paix qu’elle
5
a conclue avec le Dannemarck

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Beim schwed.-dän. Frieden von Brömsebro vom 13./23. August 1645 (Druck: ST V,2
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S. 595–626) war Frk. durch La Thuillerie als Vermittler tätig gewesen.
. Ces deux pointz avoient esté précédez de
6
donner part à Leurs Majestez que cette reyne estoit déclarée majeure

38
Kg.in Christina war seit 1644 volljährig.
et avoit
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l’administration de son Estat. Il n’a pas oublié de faire valloir les avantages
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que les communes armes ont remporté sur l’ennemy, et de

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8 protester] laut Ass. Nat. 276 statt proposer in der Druckvorlage.
protester que sa
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maistresse veult liaison de conseil et pour la paix et pour la guerre. Il fault
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dire à la louange de ce seigneur que tout a pleu de luy, sa harangue estoit
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mesurée et son geste relevé. Sa Majesté à qui j’ay explicqué ce qu’il luy avoit
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dict, luy a respondu en peu de parolles à tous les pointz de son discours, et
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avec tant de majesté qu’il en est demeuré surpris. Elle a commencé par luy
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dire qu’il n’avoit point besoin d’interprette pour ce qu’il possédoit parfaicte-
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ment la langue françoise, qu’elle s’esjouissoit que la reyne sa sœur fust sur le
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trosne, et qu’elle luy souhaittoit toutes sortes de prospéritez, que ce qu’elle
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s’estoit entremis[e] de luy procurer la paix avec le Dannemarck estoit ung[!]
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office d’alliée et qu’elle en devoit espérer en toutes sortes de rencontres, qu’ el-
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le partageoit avec elle le désir d’avancer la paix publicque, et que de son costé
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elle auroit tousjours une entière disposition à maintenir l’alliance d’entre leurs
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couronnes, et qu’elle sentoit avec plaisir les avantages que leurs communes
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armes avoient remportées sur l’ennemy comme un moyen solide pour le faire
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désirer la paix, qu’il estoit glorieux à Leurs Majestez que soubz l’empire de
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deux reynes l’ennemy fust humilié, que s’il avoit quelque chose de plus à
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proposer qu’il pouvoit s’addresser à ses ministres, et comme il avoit finy par
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en demander la permission, Sa Majesté a aussy cessé de parler en la luy accor-
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dant .

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PS: Le sieur

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28 de Meel] de ergänzt nach Ass. Nat. 276.
de Meel député de monsieur l’évesque de Wirtzbourg m’ayant
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demandé une sauvegarde et protection

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29 du Roy] ergänzt nach Ass. Nat. 276.
du Roy pour le sieur de Schonborne
30
son frère

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Philipp Erwein von Schönborn (1607?–1668), der Bruder Johann Philipps (s. [ nr. 36 Anm. 3 ] ),
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Oberamtmann zu Steinheim, war als kurmainzischer GR mehrmals Ges. auf den fränkischen
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Kreistagen gewesen. 1663 wurde er zum Herr zu Reichelsberg erhoben ( Jürgensmeier S. 13
42
Anm. 51; Wild , Schönborn S. 163; Mentz II S. 260–262).
, je vous l’envoye affin qu’il la reçoive de vos mains.


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Beilage


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1 Schutzbrieffür Philipp Erwein von Schönborn [fehlt].

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