Acta Pacis Westphalicae II B 4 : Die französischen Korrespondenzen, Band 4: 1646 / Clivia Kelch-Rade und Anuschka Tischer unter Benutzung der Vroarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Michael Rohrschneider
83. d’Avaux an Mazarin Münster 1646 Juli 23

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d’Avaux an Mazarin


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Münster 1646 Juli 23

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Ausfertigung: AE , CP All. 61 fol. 183–185’ = Druckvorlage. Eigenhändiges Konzept: AE , CP
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All. 66 fol. 298–300. Kopie: AE , CP All. 77 fol. 147–150.

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Reise d’Avaux’ nach Wesel. Unterredung der Kaiserlichen mit den Mediatoren. Beharren Trautt-
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mansdorffs auf gleichzeitigem Friedensschluß Frankreichs mit Spanien und dem Reich. Hoffnung
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auf militärischen Rückschlag der Kaiserlichen durch französisch-schwedische Truppenvereini-
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gung . Kur- und Pfalzfrage. Beeinflussung der bayrischen Gesandten gegen Trauttmansdorff.
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Überhöhte schwedische Forderungen; Schreiben an Chanut. Warten auf Nachrichten aus Italien.
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Umgang mit Trauttmansdorff.

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Le voiage que je viens de faire à Wezel

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Die frz. Ges. waren am 18. Juli 1646 nach Wesel aufgebrochen ( Ogier S. 160).
ne me donne pas matière d’une lon-
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gue despêche. J’y arrivay un jour plus tard que monsieur de Servien et y suis
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demeuré deux jours après luy, tant pour rendre mes devoirs à madame et à
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mademoiselle de Longueville

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Marie d’Orléans, mademoiselle de Longueville (1625–1707), seit 1659 verh. duchesse de Ne-
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mours , war die Tochter Longuevilles aus seiner ersten Ehe mit Louise de Bourbon-Soissons
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(1603–1637) ( NBG XXXVII Sp. 666–670).
que pour voir l’armée de monsieur le mareschal

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de Turenne. C’est à luy et à monsieur le duc de Longueville d’en mander des
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nouvelles à Vostre Eminence. Il me suffira pour cette fois, Monseigneur, de
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vous rendre compte |:d’une conférence que les Impériaux ont eue avec les
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4–5 Trautmansdorff] im Klartext: Traufmansdorfk.
médiateurs pendant que nous avons esté absens. Le conte de Trautmans-
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dorff :| leur porta une résolution si contraire à ce que nous prétendons pour la
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France et pour ses alliez que |:Monsieur le Nonce m’a fait dire en confiance
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qu’il avoit:| bien du desplaisir de voir la négotiation en si mauvais termes,
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lorsqu’on la tenoit proche d’estre conclue; qu’outre un refus entier sur ce qui
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touche les deux couronnes, et une grande froideur pour la satisfaction de Ma-
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dame la Landgrave |:il leur avoit déclaré positivement que la paix de l’Empire
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11 ne se peut faire] im Klartext fälschlich: seroit faite.
ne se peut faire sans celle d’Espaigne:|, et que c’est conditio sine qua non.

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J’espère que l’armée impériale aiant esté obligée de se retirer sans avoir aucun
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avantage sur celle de Suède, et monsieur de Turenne estant désormais en estat
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de s’y joindre |:le conte de

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14 Trautmansdorff] im Klartext: Traufmansdork.
Trautmansdorff pourroit bien revoir les média-
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teurs , avant qu’ilz nous fassent cette response:|, mais comme auparavant nos-
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tre partement de cette ville il avoit desjà tesmoigné à monsieur Oxenstiern
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qu’il ne pouvoit conclurre la paix, si elle ne se fait en mesme temps entre la
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France et l’Espagne, ou que la couronne de Suède ne voulust traitter séparé-
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ment , je proposay à messieurs mes collègues d’en avertir les Bavarrois en leur
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faisant valoir la fermeté avec laquelle nous avons obtenu le consentement des
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plénipotentiaires de Suède à la plus grande et plus importante partie de tout
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ce qu’ilz ont désiré dans les intérestz de leur maistre. Car enfin ilz sont de-
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meurés d’accord que l’électorat demeure à perpétuité dans sa maison avec le
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rang et l’authorité qui y est annexée, qu’il en soit crée un huitiesme pour le
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prince Palatin auquel tout le Bas-Palatinat sera rendu, et que le Haut soit
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partagé entre luy et l’électeur de Bavières.

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Monsieur le duc de Longueville trouva bon qu’on fist cet office et qu’on por-
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tast cette pleinte aux Bavarrois |:pour les eschauffer à la conclusion d’un trai-
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té si avantageux à leur maistre et pour leur donner espérance d’obtenir que
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tout le Haut-Palatinat:| luy soit adjugé pour la debte des treize millions.

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Nous les allasmes visiter, monsieur de Servien et moy. La conférence fut lon-
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gue , et il nous parut qu’elle avoit produit l’effet que nous en attendions, estant
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certain que nous laissasmes lesditz députez |:en mauvaise humeur contre
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34 Trautmansdorff] im Klartext: Traufmansdorfk.
Trautmansdorff:| qui veut attacher le repos de l’Empire à des guerres esloi-
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gnées entre des princes estrangers, en résolution de luy rompre ce coup-là
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aussytost que les intérestz des deux couronnes et de Hesse seront terminez, et
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en dessein de travailler de nouveau pour la satisfaction de la France, affin que
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le duc de Bavières |:puisse asseurer ses affaires et l’establissement de sa fa-
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mille :| par une prompte paix. Ilz nous demandèrent |:mesmes plusieurs fois,
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si avec Philisbourg nous serions contens.:| Il ne se peut rien adjouster aux

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persuasions, aux raisonnemens et à la très adroitte conduitte dont monsieur
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de Servien usa en cette négotiation.

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J’ay grande joie de la retraitte des armées ennemies, |:mais il est à craindre
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que les Suédois ne s’en rendent plus difficiles:| ou ne persistent en leurs pré-
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tentions |:qui sont à la vérité trop excessives:|, n’estant pas possible qu’ilz
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aient toute la Poméranie du consentement de l’électeur de Brandebourg, ou
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que luy en restituans la moitié ilz se fassent accorder d’autres Estatz en res-
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compense . Il faudroit encores faire longtemps la guerre pour y contraindre
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l’Empereur. J’ay avis certain que |:ceux de Suède qui sont bien disposez pour
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la paix estiment que nous devrions

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10 y] fehlt im Klartext.
y faire agir fortement pour faire modérer
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lesdittes prétentions:|, sans quoy il y a apparence que la guerre ne finira pas
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sitost. Nous en avons escrit à monsieur Chanut et luy avons mandé les raisons
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qui |:doivent obliger les deux couronnes à ne pas porter les choses à l’ extré-
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mité :|, mais s’il plaisoit à Vostre Eminence luy faire envoyer le mesme ordre
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il en seroit plus authorisé et nous sortirions plus promptement d’affaires avec
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l’Empereur, ce qui produiroit un merveilleux avantage pour la guerre contre
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les Espagnolz ou pour la paix avec eux.

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J’attens impatiemment l’ordinaire d’Italie pour apprendre la confirmation de
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la nouvelle de Gennes dont Vostre Eminence a donné part à monsieur le duc
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de Longueville. Le comte de Trautmansdorff me disoit l’autre jour que mes-
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sieurs les Barberins fournissent aux frais de cette guerre-là, et je vois de plus
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en plus que si elle nous réussit, elle aura de très bonnes suittes. Je respondis
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audit comte que je ne croiois pas que ces messieurs-là eussent la volonté ny
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les moiens d’entreprendre une guerre. Je continueray le commerce commencé
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avec luy, puisque Vostre Eminence me l’ordonne, mais à présent qu’il est si
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bon espagnol ou qu’il le contrefait si bien, je n’ay pas intention de |:l’ entrete-
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nir davantage sur ce qui s’est passé entre nous, s’il ne

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27 m’en] im Klartext: me.
m’en parle:| le premier
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et de bonne sorte.

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