Acta Pacis Westphalicae II B 6 : Die französischen Korrespondenzen, Band 6: 1647 / Michael Rohrschneider unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter MIthilfe von Rita Bohlen
207. Memorandum Serviens für Lionne [Münster] 1647 Oktober 15

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Memorandum Serviens für Lionne


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[Münster] 1647 Oktober 15

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Eigenhändiges Konzept: AE , CP All. 102 fol. 287–291 = Druckvorlage. Kopie: AE , CP
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All. 102 fol. 292–298’.

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Postangelegenheiten. Gassion. Verhältnis d’Avaux’ zu Mazarin; d’Avaux’ Drohungen, den
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Dienst zu quittieren, um Mazarin zu schaden. Vermutungen Salvius’ über frühere geheime
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Kontakte d’Avaux’ zu Trauttmansdorff; d’Avaux’ Hoffnungen auf die Erlangung der Kar-
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dinalswürde . Seine Verantwortung für die verbreitete Überzeugung von der fehlenden fran-
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zösischen Friedensbereitschaft. Motive d’Avaux’. Grafschaft Charolais; Forderungen Man-
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tuas . Mitteilungen d’Avaux’ an Wartenberg zur Diskreditierung Serviens. Grafschaft
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Charolais. Verhältnis Longuevilles zu Mazarin.

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Je n’ay point receu de voz nouvelles par le dernier ordinaire dont j’ay
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creu vous devoir advertir.

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Positives Urteil über Gassion. – Promontorio ist bereit, Mazarin zu be-
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richten
, was er mir über d’Avaux gesagt hat. Meine Berichterstattung er-
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folgte
in der Absicht, Mazarin über den Haß d’Avaux’, der ein unver-
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söhnlicher
Feind Seiner Eminenz ist, zu informieren. Gegenüber Generini

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Vincenzo Generini (Lebensdaten konnten nicht ermittelt werden), venezianischer Edel-
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mann und Sekretär Contarinis in Münster; er war während des WFK auch mit Missionen
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nach Osnabrück und Stockholm betraut ( Kybal / Incisa I, 233 Anm. 1; APW II C 2 nr. 9,
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hier 25 Anm. 1, und nr. 189, hier 456; Zanon Dal Bo , 27, 58).

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hat sich d’Avaux geäußert, er könne sich an Mazarin rächen und ihn in
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Gefahr bringen, indem er seinen Dienst quittiere und die Verantwortung
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hierfür der schlechten Regierung Mazarins zuweise. La Court hat mit Sal-
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vius
und Oxenstierna über d’Avaux gesprochen. Salvius glaubt an ge-
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heime
Kontakte d’Avaux’ zu Trauttmansdorff im vergangenen Winter
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und daß Trauttmansdorff, Chigi und Wartenberg ihm die Kardinals-
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würde
in Aussicht gestellt hätten als Dank für sein Eintreten für die an-
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geblich
von den anderen französischen Gesandten preisgegebene katho-
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lische
Religion. 〈Faut〉-il s’estonner après toutes ces menées très indignes
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d’un fidelle ministre 〈que〉 les Impériaux ont creu de persuader à tous
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leurs dépendantz que la France ne veut point la paix? Car voyez comm’ils
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raisonnent: monsieur d’Avaux avoit promis de conclurre la paix sans
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ordre nouveau de la cour en l’absence de son collègue et de protéger la

[p. 585] [scan. 697]


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religion, estant asseuré d’en avoir une grande récompense capable de con-
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tenter sa vanité en toutes façons; après cela il a changé tout d’un coup,
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manqué à sa parolle et a dit pour son excuse qu’il estoit mal à la cour et
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qu’il seroit ruyné s’il passoit ses ordres; il faut donc croire que les ordres
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sont bien rigoureux et l’intention bien obstinée de ne faire pas la paix.
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Sans cela il n’y a personne qui n’eust remarqué que ce sont les Impériaux
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qui la retardent et qui depuis trois mois n’ont point voulu entrer en traité.
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On peut bien découvrir par la voye de Rome si cette opinion qui est très
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vraysemblable a quelque fundement certain, car comme je vous ay cy- de-
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vant mandé, ce seroit à monsieur d’Avaux à se plaindre de Trautmensdorf
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qui l’a traité de novice l’ayant fait son solliciteur pour les intérests de
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l’Empereur et s’estant moqué de luy quand il a fallu acorder ceux du
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Roy que monsieur d’Avaux a négligez pendant son voyage d’Osnabruc
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de peur de refroydir Trautmensdorf en son endroit. Cependant celluy-cy
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publie que monsieur d’Avaux le trompe et luy a manq〈ué de〉 parolle, ce
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qui me fait conjecturer qu’il s’est engagé bien avant enver luy et envers le
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Nonce et enver l’〈évesque〉 d’Osnabruc de faire la paix malgré les ordres
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de la cour et pour cet effet de prendre le temps de notre absence faisant
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entendre 〈à〉 tous ces messieurs que j’avois ordre secret pour l’ empes-
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cher , car Promontorio croit que les reproches qui m’ont esté faits quel-
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que 〈fois〉 sur ce subjet par Contarini

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Vgl. Memorandum Serviens für Lionne, [Münster] 1646 Dezember 24 (Text: APW II B 5/
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1 nr. 39, hier 197 Z. 20 – 198 Z. 24).
et les advis qui en ont esté donez
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en confidence par luy et par le Nonce à monsieur de Longueville ont esté
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suggéré par monsieur d’Avaux qui les a fait ag〈ir〉 de cette sorte, croyant
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de faire deux maux d’un seul coup, l’un de brouiller monsieur de Longue-
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ville avec Son Eminence, l’autre de me ruyner auprès de monsieur de
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Longueville et de toute l’assemblée. Versicherung, hierüber nicht aus Ei-
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gennutz
zu berichten.

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D’Avaux hat Kenntnis von meiner Forderung bezüglich der Grafschaft
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Charolais. Longueville widersetzt sich dem Drängen d’Avaux’, die Graf-
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schaft an den Herzog von Atri gelangen zu lassen.

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Je ne doute point que monsieur d’Avaux voyant ses mesures faillies de ce
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costé-là n’ayt excité le comte de Saint-Nazaro à nous faire la demande
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dudit comté de Charolois et de quelques autres terres en Bourgoigne
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pour dédomager son maistre du traité de Querasque, car ledit Sanazaro
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avant que nous en parler en comun m’en est venu prier en particulier et
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m’a dit confidemment que monsieur d’Avaux y estoit disposé et treuvoit
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sa prætention raisonable. Je luy ay répondu que pour les choses qui es-
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toient encore indécises et douteuses comme le comté de Poligny

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Gemeint ist sicherlich die Stadt Poligny in der Franche-Comté.
et Lyon-
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le-Saulnier que les Espagnols disputoient le Roy aymeroit bien mieux s’il
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ne pouvoit pas les obtenir par le traité qu’elles fussent données à monsieur
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de Mantoue que de demeurer aux Espagnols, mais que pour les choses

[p. 586] [scan. 698]


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acordées sans difficulté il n’y avoit point d’aparence de les demander au
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Roy et principalement avant la conclusion du traité dont ledit Sanazaro
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est presque demeuré d’acord avec moy.

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Monsieur d’Avaux m’a fait une autre pièce depuis trois jours très maligne
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et à parler franchement assez criminelle. Il y a quelque temps que parlant
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à l’un des confidentz

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Konnte namentlich nicht ermittelt werden.
de l’évesque d’Osnabr〈uc〉 je luy dis que ledit
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évesque estoit l’autheur d〈e ce〉 changement de messieurs les électeurs
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de Bavière et de Colo〈igne〉 et que se déclarant de cette sorte contre
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nous il nous rendoit le mal pour le bien p〈uisque〉 ayant cy-devant def-
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fendu ses éveschez autant qu’il nous 〈a〉 esté possible, les Impériaux
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avoient relasché 〈celuy de〉 Minden contre l’advis des Suédois et de nous
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pour attirer Brandebourg dans leur parti et que par cons〈équence〉 il
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n’estoit pas juste que pour se vanger il se conquist à ceux qui luy ont fait
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le mal contre ceux qui l’en ont voulu garentir, à quoy j’adjoustay pour
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avoir moyen de regaigner ledit évesque et sonder son intention que si
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j’eusse esté icy, j’eusse cons〈eillé〉 de luy aller offrir une pension consi-
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dérable de la part du Roy pour le dédomager de sa perte et en attendant
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qu’on luy eust pu procurer quelque plus grande grâce par l’authorité de
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Sa Majesté. Ce discours estant fait à l’évesque ne lui dépleut pas jusqu’à ce
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qu’il asseura son confident de n’estre point lié avec les Espagnols, que si la
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France faisoit quelque chose pour luy, il la serviroit efficacement. Mon-
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sieur d’Avaux en ayant eu cognoissance a fait faire reproche à l’évesque
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qu’il avoit grand tort de se fier en moy ny de s’y adresser, que j’estois son
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plus grand ennemi et que je faisois tous les jours des déclarations contre
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luy. Monsieur d’Avaux luy a fait sçavoir en partie la vérité parce que dans
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une conférence j’ay fait remarquer diverses fois que tout nostre mal vient
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d’Osnabruc qui agit sans cesse contre nous, mais c’est un étrange procédé
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de révéler le secret de nos délibérations et de nuire au service du Roy
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pour contenter sa jalousie.

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Ich bitte Sie, nicht mehr von der Grafschaft Charolais zu sprechen, sollte
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es Schwierigkeiten geben, sie zu erlangen; diesbezügliche Details; bitte
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übersenden Sie uns hierüber eine Resolution Mazarins. – Ich habe gegen-
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über Longueville und seinen Vertrauten die Bedeutung der Dinge heraus-
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gestellt , die man für ihn getan hat; er läßt erkennen, Mazarin hierfür sehr
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dankbar zu sein.

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