Acta Pacis Westphalicae II B 6 : Die französischen Korrespondenzen, Band 6: 1647 / Michael Rohrschneider unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter MIthilfe von Rita Bohlen
251. Longueville an Mazarin Münster 1647 November 12

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[232] / 251/–

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Longueville an Mazarin


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Münster 1647 November 12

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Ausfertigung: AE , CP All. 86 fol. 146–147’ = Druckvorlage. Kopie: AE , CP All. 103 fol.
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128–129’.

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Französisch-kurbayerische Beziehungen: Nutzen des nicht abgesandten Briefs Mazarins an
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den Kurfürsten von Bayern; Vorgehensweise gegenüber den Schweden; Besorgnis hinsichtlich
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der Haltung kurbayerischer Offiziere und Räte.

[p. 743] [scan. 855]


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Reaktion der Mediatoren auf das militärische Vorgehen Frankreichs in Italien; Kritik an
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Contarini; profranzösische Neigung Chigis. Demonstration der französischen Friedensbereit-
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schaft: Bereitschaft d’Avaux’ und Serviens zur Abfassung einer entsprechenden Schrift. Ver-
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handlungen mit den Kaiserlichen und den Spaniern: ungeklärte Fragen; Absichten der
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Feinde zur Zeit noch ungewiß.

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Si la lettre que vous aviez projetée pour |:monsieur de Bavière

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S. nr. 220 Beilage 1.
n’a pu luy
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estre envoyée à cause de sa rupture, elle nous sert au moins icy extrême-
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ment vers le sieur Ernest, par qui nous luy faisons sçavoir une partye des
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choses qui y sont contenues:|.

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J’estime qu’il est nécessaire |:d’oster aux ministres de Suède toute def-
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fiance qu’on leur puisse manquer. Mais je croy que rien ne peut plus
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ayder à les tenir en devoir que lorsqu’ilz seront persuadez que monsieur
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de Bavière ne souffriroit pas qu’on fist un traicté séparé avec eux à
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l’exclusion de la France:|.

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Je vous ay mandé

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Vgl. nr. 238.
, Monsieur, la seule chose qui me fait peine, |:ayant
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sujet de craindre que les principaux officiers de ce prince tant dans son
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armée qu’en son conseil ne cognoissent trop ce que son aage luy oste, et
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ne suivent pas bien exactement ses intentions:|.

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Nous avons esté dans le mesme sentiment qu’il vous plaist de me tesmoi-
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gner |:des Médiateurs qui ne peuvent pas monstrer moins de jugement que
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d’appréhender ce qui peut le plus tost leur donner la paix. Mais l’impé-
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tuosité de Contarini est si grande et il fonde si légèrement ses opinions sur
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les préjugez qu’il forme, qu’aussitost il les distribue partout comme si
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c’estoit les choses les plus certaines. Le seul voisinage du Crémonois aux
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Estatz de la République a esté cause de tout cet esclat. Il

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25 emporte] laut chiffriertem Text der Druckvorlage; im Klartext dechiffriert: s’emporte
emporte en cela
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quelquesfois le Nonce qui en revient bien plus aisément, pourveu que ce
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ne soit pas en ce qu’il croid toucher à la religion où il n’y a nul quartier
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avec luy:|. Pour tout le reste |:si il penche de quelque costé, c’est de celuy
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de la France, et ce qui m’en a le plus persuadé c’est la passion extraordi-
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naire que je luy ay continuellement veue d’estre bien auprès de vous, et
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jamais il n’est rien arrivé à Rome d’advantageux pour la France qu’il n’en
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ayt tesmoigné de la joye.

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Nous avons faict entendre à Contarini que nous sçavions toutes les choses
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qu’il avoit dictes. Je luy en parlay nettement, et il en demeura fort emba-
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rassé. Il nous est nécessaire de temps en temps de crier avec les Média-
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teurs pour les retenir dans les termes raisonnables:|.

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Nous travaillons avec grand soing à destromper chacun des fausses illu-
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sions que les ennemys leur donnent par divers ressorts. Il nous semble
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que nostre conduitte fait à présent beaucoup d’impression dans toutte
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l’assemblée. J’ay proposé à messieurs d’Avaux et de Servien ce qu’il vous
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plaist de m’escrire pour la justifier encore davantage. Ilz ont tesmoigné

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1
qu’ilz s’y employeroient bien volontiers, |:mais qu’ilz croyent que le
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temps de le pouvoir faire plus utilement sera lorsqu’on verra encore plus
3
clairement que nos partyes s’esloignent de la conclusion du traicté:|.

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Tous nos soings cependant iront ou à faire la paix, ou à faire connoistre
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que la France la veut, et que si elle ne se fait pas, les ennemys en sont la
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seule cause et en méritent le blasme.

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Pour parvenir à l’une de ces deux fins que vous nous avez si prudemment
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ordonnées, nous travaillons tous les jours |:sans voir encore où les choses
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auront à tourner. Ce n’est pas qu’avec les Impériaux elles ne soient
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comme adjustées, mais il reste entre autres le poinct de Lorraine, qui
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leur donne moyen de renverser tout ce que nous aurons faict avec eux. Il
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en est de mesme pour les Espagnolz, avec qui beaucoup d’articles sont
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arrestez. Ceux qui restent:| toutesfois |:ne sont que trop süffisant pour
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rompre et rendre inutile ce qui s’est faict. Nous ne pourrons jamais juger
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certainement des intentions des uns et des autres qu’au retour de Volmar
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d’Osnabruk et des plénipotentiaires de Messieurs les Estatz de La Haye:|.

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