Acta Pacis Westphalicae II B 6 : Die französischen Korrespondenzen, Band 6: 1647 / Michael Rohrschneider unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter MIthilfe von Rita Bohlen
120. Memorandum Serviens für Lionne [Münster] 1647 August 27
[Münster] 1647 August 27
Konzept, größtenteils eigenhändig: AE , CP All. 101 fol. 349–350’, 79–79’ = Druckvorlage.
Unvollständige Kopie: AE , CP All. 101 fol. 351–353’.
Gespräch mit d’Avaux über den Garantievertrag: Schmeicheleien d’Avaux’; Einwände nur
bezüglich des Artikels 7; Entgegnungen Serviens. Demonstratives Bemühen d’Avaux’ um
eine Unterstützung persönlicher Interessen Serviens. Unterredung Longuevilles mit Neder-
horst über das Verhalten gegenüber Pauw und Knuyt. Abreisewunsch Godefroys.
Separatbillet: Geldangelegenheiten; Schiffskauf.
Monsieur d’Avaux m’a voulu flatter à mon arrivée sur le traité que j’ay
fait à La Haye comme si j’avois rendu un grand service à l’Estat. Je l’ay un
peu surpris quand je luy en ay remarqué les deffautz, je n’ay pourtant pas
creu luy devoir dire que j’avois esté d’advis de ne le ratifier pas après que
la paix sera faite si Messieurs les Estats ne s’expliquent plus clairement de
leurs intentions et ne témoignent plus de syncérité pour l’exéquution de
ce qu’ilz ont promis qu’ilz n’ont fait en le promettant.
Il m’a dit qu’il n’avoit treuvé à redire qu’à un seul article où il est porté
que le traité ne comencera d’avoir lieu qu’après la conclusion de la paix .
C’est là où j’ay pris subjet de luy dire que j’y treuvois bien moy-mesme
des deffauts plus considérables et que j’estois ravi que dans un acomode-
ment qui avoit esté si malaisé à faire il n’y rencontrast autre manquement
que celluy-là, puisqu’il eust esté impossible de faire qu’une garentie con-
venue pour la seurté d’un traité eust peu comencer avant que le traité soit
fait ny avoir aucun effect si le traité ne se fait pas. Il est demeuré un peu
surpris d’avoir fait une censure si peu judicieuse puisqu’entre cy et la con-
clusion de la paix il y a un autre article qui porte que les traitez précé-
dentz seront religieusement observez de part et d’autre , c’est-à-dire
qu’on ne traitera point l’un sans l’autre, qu’on affectionnera les intérests
de son allié comme les siens propres.
Il m’a voulu encore cajoler sur les espérances que je devois avoir à mon
retour dont il a fort estendu les causes exaggérant les malheurs passez et
les services présentz.
D’Avaux hat mich nach der Charge des chancelier de la Reine gefragt,
von der man geglaubt habe, daß sie für mich aufgehoben würde, und
mir seine Unterstützung angeboten, qui néantmoins ne 〈ten〉doient en
effect qu’à avoir mon consentement pour le voyage de son nepveu en Ba-
vière . Ich habe kein großes Interesse an diesem Posten bekundet.
Monsieur de Longueville a voulu dire à monsieur de Nederost que l’on
eust mieux fait de n’attaquer point Pau et Knuyt, mais celluy-cy a ré-
pondu et preuvé à ce qu’il m’a dit que si l’on eust moins fait, on eust
ruyné le service du Roy à La Haye, qu’on eust osté le courage aux ser-
viteurs de la France, rendu ses ennemis plus hardys, et que certainement
on n’eust point obtenu le traité de garentie aux conditions qu’il contient si
on n’eust décrédité ces deux hommes qui avoient promis de l’empescher.
Monsieur de Nedrost a adjousté que si monsieur de Longueville n’eust
esté suffisemment convaincu de cette repartie, il luy eust déclaré franche-
ment que je n’avois rien fait en cela que par la persuasion de ceux qui
ayment véritablement le service de Sa Majesté et qui cognoissent comm’il
faut agir dans ce pays-là.
Le sieur Godefroy
Théodore Godefroy (Gothofredus) (1580–1649), frz. Rechtsgelehrter; er war seit November
1644 historisch-juristischer Berater der frz. Gesandtschaft auf dem WFK; 1613 historiogra-
phe de France, 1643 conseiller d’Etat ( ABF I 462, 87–117; II 304, 133f; DBA I 409, 298f;
DBF XVI, 448f; Godefroy-Ménilglaise , 109–139; Léva-Jordan ; Malettke , Godefroy;
Croxton / Tischer , 106ff).
dité dans un pays comme celuy-cy, désireroit fort de pouvoir obtenir la
liberté de s’en retourner à Paris. Après quatre années de séjour en ce lieu,
et les choses estans advancées au point qu’elles le sont, il n’est plus néces-
saire de disputer des droictz du Roy avec nos parties, mais bien de cher-
cher les expédiens et les moyens de sortir d’affaires, en quoy nous n’avons
nullement besoin de luy. Cependant il se tiendra infiniment obligé à Son
Eminence de cette grâce qu’elle luy peult faire accorder sans beaucoup de
faveur et sans apporter aucun préjudice aux affaires du Roy.
Separatbillet
Geldangelegenheiten. Schiffskauf.