Acta Pacis Westphalicae II B 6 : Die französischen Korrespondenzen, Band 6: 1647 / Michael Rohrschneider unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter MIthilfe von Rita Bohlen
86. Brienne an Longueville und d’Avaux Dieppe 1647 August 2
Dieppe
Kopien: AE , CP All. 88 fol. 547–549 = Druckvorlage; Ass.Nat. 273 fol. 413–414 .
Postangelegenheiten. Haltung der Schweden unsicher; französische Verhandlungsführung
ihnen gegenüber. Elsaß. Zessionsbestimmungen für die Drei Bistümer. Contarini. Hoffnung
auf frankreichfreundliche Haltung der Gesandten der Generalstaaten. Französische Gratifi-
kationen; Mylonius. Militaria.
Vostre despêche du 22 e du passé fut receue le 29 e en la ville d’Abbeville
et le jour du Conseil s’estant rencontré celuy de l’arrivée du maistre de la
poste de Péronne
lieu que nous fussions, elle ne peut estre deschiffrée pour y estre leue ny
mesmes communiquée à Son Altesse Roialle qui estoit partie pour Paris.
Ensuitte l’on a marché et l’on est arrivé en cette ville où l’on n’a pas le
loisir de vous faire response, estant forcés de faire partir dès aujourd’huy
un courrier affin qu’il se trouve à Péronne sur l’heure du passage de l’or-
dinaire pour luy donner sa despêche.
C’est la raison pour laquelle il ne sera respondu à fonds à la vostre sus-
dattée, pourtant je ne lairray de vous dire que Leurs Majestés ont consi-
déré les appréhensions dont vous estes touchés, que les Suédois après
avoir passé un office en faveur de nos intérestz ne viennent à entrer en
considération des leurs et peut-estre pour s’asseurer tant d’avantages
qu’ils ont remporté dans ce traitté ou pour plaire aux protestans qui n’y
ont pas esté peu considérés, ilz ne prennent quelque résolution appro-
chante de celle qui a esté embrassée par Messieurs les Estatz; sur quoy il
nous semble devoir un peu moins craindre que nous ne faisions du passé,
aians esté avertis par monsieur Chanut
nous demandions de l’Empereur estoit si bien fondé qu’elle a ordonné à
ses ministres d’y insister, lesquels auront receu la dépêche de cette majes-
té
nut
précipitation dont les Suédois estoient capables, et pour faire craindre aux
Impériaux que s’ils ne se portent à la raison qu’ils n’ont pas achevé avec la
Suède. De longue main nous avions appréhendé que quand on viendroit à
rédiger par escrit les traittés, qu’il ne se présentast des sujetz de contesta-
tion entre la France et la Suède. Car pour ne mettre point en doute nostre
droit, et pour estre persuadez qu’il est recognu de tout le monde, ce
n’estoient pas des raisons concluantes contre la présomption des Suédois,
et la délicatesse de la matière nous tenoit l’esprit en suspens, pourtant avec
espérance que Vostre Altesse et vous, Monsieur, trouveriés ainsy que vous
avés fait des moiens d’éviter de fascher la reyne de Suède, sans que ce qui
appartient de droit à cette couron〈ne〉 fust en rien blessé; et plus les dé-
putés de cette reyne entrent en conférence avec ceux de l’Empereur et
mesmes que monsieur Salvius en prend en des lieux tiers, plus y auroit-il
lieu de craindre qu’ils fissent entre eux des conditions, et que ceux de
Suède recherchassent une ponctille, comme seroit celle d’estre nommés
avant la France, pour prétexter leur défection. Mais cet escueil aiant esté
évité, les autres qui peuvent rester ne sont point si dangereux, et les mes-
mes pillottes qui se sont empeschés d’y rompre éviteront bien de toucher
aux autres.
N’estoit qu’il m’est commandé d’accuser seulement la réception de vostre
lettre et de remettre à l’ordinaire prochain, ou à l’envoy d’un extraordi-
naire si la chose est jugée le mériter, de faire une response précise et
prompte, j’aurois peine de ne point répliquer sur ce qu’il vous a pleu d’es-
crire au sujet de l’Alsace et des Trois-Eveschés, et vous diray seulement
de mesnager ce qui est des mouvances enclavées ez diocèzes, et sur ce
point demeurer ferme à ce qui vous a cy-devant esté escrit.
Il est à souhaitter que le Contareni se souvienne des offices que vous avés
rendus à la République et qu’il soit secondé en ces bons desseins par ceux
de Messieurs les Estatz, qui vraysemblablement aussy bien que monsieur
Servien se seront rendus à Munster avant cette dépêche, mais peu de cho-
ses servent de sujet à l’un de changer ainsy que l’expérience du passé a fait
voir, et les dernières obligations sont souvent oubliées par les autres;
néantmoins le traitté de garentie estant convenu et l’Estat aiant tesmoigné
d’appréhender de donner le dernier dégoust à cette couronne, il semble
qu’il y ait quelque chose à espérer de leurs ministres, lesquelz pourroient
bien désirer d’essaier de se raccommoder avec nous, appréhendan〈s〉
peut-estre que le repos qu’ils auront procuré à leur république ne luy
donne la pensée d’entrer en l’examen de la conduitte de ceux qui l’ont
servie, et pour se préparer à soustenir cette tempeste, ilz pourront juger
qu’ils ont besoin d’amis ou du moins de n’avoir pas des ennemis aussy
considérés que cette couronne.
Il eût esté à désirer qu’outre ce qui a esté remis à monsieur Hoeufft
Wahrscheinlich Johann (Jan) Hoeufft (1578–1651), seit 1601 naturalisierter Franzose; er
war Ratssekretär unter Kg. Ludwig XIII. und als Finanzagent der frz. Krone für die Fi-
nanzierung der frz. und schwed. Truppen zuständig ( BAB 322, 81 und 105; Barbour, 30
Anm. 59; Hoeufft, 68–72). – Über seinen Neffen Matthias (Mattheus) Hoeufft (1606–
1669), Bankier in Amsterdam ( ebd., 79–84), wurden die Gelder an die frz. Ges. auf dem
WFK ausgezahlt ( Bosbach, Kosten, 67).
dont je vous ay donné avis en partant d’Amiens l’on eust peu faire
quelque chose de plus, et présentement c’est bien le temps de faire des
largesses et qu’on doit retirer derniers services de plusieurs, mais j’es-
péreray que vous suppléerés à cella et par les promesses que vous ferés
aux uns, et par les moiens que vous aurés, estant asseuré que vos paro-
les ne demeureront point engagées, et que si Melonius sert avec affec-
tion, et qu’il porte les choses au point que vous pouvés désirer, il sera
gratifié.
Rantzau hat das fort de Neuden
Verletzung davongetragen. Erwägungen zu den Operationsmöglichkeiten
Rantzaus und Gassions.