Acta Pacis Westphalicae II B 6 : Die französischen Korrespondenzen, Band 6: 1647 / Michael Rohrschneider unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter MIthilfe von Rita Bohlen
2. Servien an Mazarin Den Haag 1647 Juni 25
Servien an Mazarin
Jules Mazarin (Giulio Mazzarini) (1602–1661), seit 1641 Kardinal und seit 1643 als Nach-
folger Richelieus frz. Prinzipalminister; gebürtig aus einer röm. Familie, war er seit 1624
zunächst im Dienst der Kurie tätig, 1631 als päpstlicher Vermittler beim Vertrag von
Cherasco, 1634 als ao. Nuntius in Paris; seit 1640 stand er in frz. Diensten, er mußte je-
doch während der Fronde gegen seine Regierung 1648–1652 zeitweilig aus Frk. flüchten;
1659 handelte er den Pyrenäenfrieden mit Spanien aus ( ABF I 725, 28–168; ABI I 638,
14–35; Dethan , Mazarin; Goubert ; Treasure ; Dulong , Mazarin).
Den Haag 1647 Juni 25
Ausfertigung: AE , CP Holl. 44 fol. 560–566 = Druckvorlage. Eigenhändiges Konzept: AE ,
CP Holl. 41 fol. 440–442’, 445–445’, 444’, 443–443’. Teildruck: Groen van Prinsterer ,
234f.
Zeitpunkt der Abreise Serviens. Garantieverhandlungen: Haltung Wilhelms II. von Ora-
nien ; Versuche Pauws, den Garantievertrag an eine Frist zum Zustandekommen des franzö-
sisch-spanischen Friedens zu binden; fehlendes Vertrauen der Generalstaaten zu Wilhelm II.
von Oranien. Zessionsbestimmungen für die Drei Bistümer. Zur Frage des Verhaltens im
Falle der Entsendung spanischer Gesandter nach Den Haag; Verweis auf nr. 1. Forderung
der Generalstaaten nach einem französischen Verzicht auf Assistenz für Portugal in Brasi-
lien ; im Gegenzug Bemühungen Serviens um einen Verzicht auf niederländische Assistenz
für Spanien. Bitte um genauere Weisung Mazarins bezüglich der Inklusion Portugals in ei-
nen spanisch-niederländischen Friedens- oder Waffenstillstandsvertrag. Erwähnung der Frei-
lassung Montrésors gegenüber Saint-Ybal. Barlaeus. Verzögerung von Schiffslieferungen.
Nachrichten aus England. Militärische Pläne Spaniens. Befestigungen in Katalonien.
Dank für das Wohlwollen Mazarins. Je régleray mon départ en sorte
quand je cognoistray de me pouvoir retirer que s’il ne produict point de
bon effect, au moins il ne fera point de préjudice au service du Roy, et
désormais l’arivée de monsieur de La Thuillerie me donnera moyen de
faire tout ce qui sera jugé plus à propos sans que la résolution que je
prendray soit accompagnée d’aucun inconvénient.
Je n’avois point encor veu tant de disposition à toutes les choses que nous
pouvons souhaitter (hors la campagne) qu’il en paroist depuis quelques
jours, ayant recognu cy-devant que |:nostre plus grand mal venoit de
monsieur le prince d’Orange, tant pour l’aversion effective qu’il a eue
jusqu’icy contre:| tout ce qui pouvoit avancer la paix que pour les |: crain-
tes et deffiances que cette humeur donnoit à la province de Holande, qui
croyoit que ledict sieur prince ne prenoit ce mouvement que de nous:|,
j’ay eu le bonheur de |:luy faire comprendre par des personnes qui l’ ap-
prochent qu’il:| avoit absolument besoin |:tant pour luy que pour nous de
tenir une autre conduite, et de faire des démonstrations toutes contraires:|.
Depuis quelque temps |:il a assisté presque tous les jours à:| l’assemblée de
Messieurs les Estatz, et donne grande satisfaction à un chacun |:dans ses
opinions:|. Les résolutions y ont esté prises assez favorablement sur le
traicté de garentie, mais comme je ne fais pas tant d’estat de ce qui sera
mis par escript que de l’effect et des suites que le traicté doibt avoir, je
travaille plus à la réunion des espritz et à les ramener dans les bons senti-
mens qu’ilz doivent avoir pour la France |:qu’à obtenir une condition de
plus ou de moins dans le traicté particulier:|, estimant qu’il est beaucoup
plus important de |:les engager à nous estre favorables pour obtenir ce que
nous désirons des Espagnolz dans le général:|. Ces humeurs sont sy chan-
geantes et se repaissent sy aisément de toutes les impressions faulces ou
vrayes qu’on leur donne qu’il est impossible de s’asseurer de rien. |:Mais
on me veut faire croire que les choses n’avoient point encore esté en si
bon estat et que ma patience:| n’a pas esté tout à faict inutile.
Je combatz maintenant les dernières malices de Pau et de ceux qui nous
sont contraires dans la Hollande, lesquelz ne pouvans empescher la réso-
lution des six provinces touchant la garentie veullent faire adjouster que
ce sera à condition de faire la paix dans un certain temps comme Vostre
Eminence verra dans l’extraict de leur délibération que je luy envoye. J’ay
représenté que cette clause non seulement offenseroit le Roy puisque Sa
Majesté n’a pas besoin d’estre excitée à la paix qu’elle souhaite aultant que
ceux qui l’en solicitent, mais que certainement elle esloigneroit la conclu-
sion au lieu de l’avancer parce que |:les Espagnolz seroient mal conseillés
s’ilz ne tenoient ferme sur toutes les difficultez pendant le délay qui nous
auroit esté donné dans l’espérance qu’ilz auroient qu’après cela Messieurs
les Estatz passeroient outre sans nous:|. Je sçay que plusieurs des princi-
paux ont compris cette raison et qu’elle faict impression dans l’assemblée.
|:Néantmoins ces gens-cy craignent si fort de se rengager dans la guerre,
et l’humeur martiale de monsieur le prince d’Orange les a tellement alar-
més qu’il y aura peine à leur faire prendre résolution par escrit d’espouser
nos intérestz comme ilz doivent, de crainte qu’on ne se serve après de
leurs délibérations pour les porter plus avant qu’ilz ne veulent:|. Je puis
asseurer Vostre Eminence |:que sans cette appréhension je me promettrois
de leur faire accorder la plus grande partye des choses que nous désirons
et s’ilz:| pouvoient croire que |:leur armée estant en campagne monsieur le
prince d’Orange ne fist que ce qu’ilz voudroient tant pour les actions de
la guerre que pour la négotiation de la paix:|, il n’y a point de doubte que
|:ilz se résoudroient à l’y mettre:|, cognoissant fort bien la faulte qu’ilz ont
faicte de |:nous abandonner depuis le siège d’Armentières
chacun leur en peult donner, et que ce seroit le plus seur et le plus hono-
rable moyen d’avoir promptement la paix.
Je m’imagine que monsieur de Longueville et monsieur d’Avaux ont esté
persuadez par les raisons que je leur ay escriptes sur la cession des Trois-
Eveschez, puisqu’ilz ne m’ont point faict de response et que j’ay remar-
qué dans l’une de leurs dépesches
copie qu’ilz ont employé quelques considérations dont je m’estois servy
pour appuyer mon oppinion. J’en ay escript un peu librement croyant
que la connivence en semblables matières est une espèce de prévarication
principalement entre des collègues.
Monsieur de Brienne m’ayant faict instance de luy dire mon sentiment
sur la résolution de faire |:retirer d’icy les ministres du Roy en cas qu’on
y fasse venir ceux d’Espagne:|, j’ay esté contrainct de luy escrire ce que
Vostre Eminence aura agréable de veoir dans sa lettre . Sy le cas arive, je
ne manqueray pas de consulter Messieurs les Plénipotentiaires encor que
je puisse avoir presque aussytost les ordres de la cour que les advis de
Munster et que l’on soit quelquesfois obligé de prendre conseil sur le
champ.
Je tascheray de me prévalloir de |:la demande que Messieurs les Estatz
voudront faire pour obliger le Roy à n’assister point contre eux les Por-
tugais dans le Brésil
Trotz des zehnjährigen Waffenstillstands zwischen den Gst. und Portugal vom 12. Juni
1641 (Text (lat.): DuMont VI.1, 215–218) ging die Auseinandersetzung zwischen beiden
Mächten im Nordosten Brasiliens weiter; im Zuge einer von Portugal geförderten Revolte
gegen die ndl. Kolonialherren war der militärische Konflikt im Juni 1645 wieder offen
ausgebrochen (zu den ndl.-port. Beziehungen in diesem Zeitraum, insbes. im Hinblick
auf Brasilien, vgl. Netscher ; Wätjen ; Prestage , 171–209; Boxer , Portuguese, 106–
127; Israel , Dutch Republic, 934–956; Valladares Ramírez , Brasil). Servien war dazu
instruiert, in Den Haag auf eine Beilegung der ndl.-port. Differenzen hinzuwirken (vgl.
den (nicht ausgefertigten) Entwurf einer Instruktion Ludwigs XIV. für Servien, Paris
1647 Januar 10; Text: APW II B 5/2 Anhang, hier 1560 Z. 23–41).
d’assistance au roy d’Espagne
après avec la France.
Je n’ay pas bien compris l’intention de Vostre Eminence sur l’ouverture
qui avoit esté faicte par quelques particuliers pour faire comprendre |:le
Portugal dans le traicté général:|. Vostre Eminence me faict l’honneur de
me dire qu’elle ne croid pas qu’il en puisse rien venir de bon. Je ne puis
pas bien juger sy elle entend par les termes dont elle s’est servie que cette
proposition ne réussira pas et que |:Messieurs les Estatz, qui ont plus
d’envie de faire la guerre aux Portugais dans le Brésil:| que de s’ accommo-
der avec eux, ne se disposeront jamais à |:les faire comprendre dans le
traicté:|, veu mesme que cette nouvelle demande pourroit interrompre la
paix qu’ilz désirent sy ardemment, en quoy j’avoue que l’oppinion de
Vostre Eminence est fondée sur une très grande raison, ou bien sy elle
entend que quand la chose pourroit réussir et qu’on pourroit obtenir cette
condition de Messieurs les Estatz sur la promesse que le Roy leur feroit
|:au nom de celuy de Portugal
Johann (João) IV. von Portugal (1604–1656); als Hg. von Bragança (seit 1630) war er im
port. Aufstand von 1640 ( Pérez Samper ; Valladares , Restauración; Valladares , Rebe-
lión ) zum Kg. des seit 1580 in Personalunion mit der kastilischen Krone verbundenen
Kgr.s Portugal erhoben worden ( ABEPI I 133, 290f; 477, 11–73; 480, 212; II 480, 107f).
pris dans le Brésil, et y restablir toutes choses en l’estat qu’elles estoient
avant le souslèvement de Portugal :|, il n’en viendroit rien de bon. Je su-
plie très humblement Vostre Eminence de me faire cognoistre son inten-
tion parce que j’avois cru ce poinct de très grande importance, et capable
de produire plusieurs bons effectz sy on le pouvoit obtenir de Messieurs
les Estatz, estant certain que s’ilz s’en estoient déclarez hardiment aux
Espagnolz, ilz seroient contrainctz de l’accorder et la paix n’en seroit pas
pour cela retardée, veu qu’ilz avoient offert |:une trêve d’une année et
demye ou de deux ans avant qu’avoir cognu que Messieurs les Estatz ne
vouloient point prendre part dans cet intérest:|.
Je n’ay pas manqué de faire valloir à monsieur de |:Saint-Ybal
Henri d’Escars de Saint-Bonnet, sieur de Saint-Ybal (auch Saint-Ibal, Saint-Ibard, Saint-
Ibar, Saint-Ibald oder Saint-Tibal gen.; Lebensdaten konnten nicht ermittelt werden),
war ein frz. Edelmann, der als Oppositioneller und Vertrauter der Hg.in von Chevreuse
galt; er war gemeinsam mit seinem Vetter Montrésor bereits 1636 in einen Attentatsver-
such gegen Richelieu verstrickt; die Hg.in von Chevreuse wollte durch ihn als Mittels-
mann eine Liga zwischen Spanien und den Condé herstellen ( Mazarin , Lettres I, 957;
Batiffol , 230f; Dethan , Orléans, 122, 178f; Bouyer , Gaston, 136f); Servien stand wäh-
rend seines Aufenthalts in Den Haag in Kontakt mit ihm (vgl. z.B. Servien an Mazarin,
Den Haag 1647 Januar 21; Text: APW II B 5/1 nr. 77, hier 378 Z. 40 – 379 Z. 21).
commandement de Vostre Eminence la résolution qui a esté prise de don-
ner |:la liberté à son cousin de Montrésor
Claude de Bourdeille, comte de Montrésor (1608–1663), war ein Vetter Saint-Ybals und
Vertrauter der Hg.in von Chevreuse; er zählte zum Kreis der Oppositionellen um Gaston
d’Orléans, in dessen Diensten er seit 1626 stand und dessen principal conseiller er seit 1635
war; Montrésor war mehrfach ins Exil gegangen oder inhaftiert worden; nachdem er sich
nach der Cabale des Importants bis 1646 in Holland aufgehalten hatte, kehrte er nach
Frk. zurück und war dort bis zu seiner Freilassung im Juni 1647 14 Monate inhaftiert; er
spielte eine bedeutende Rolle in der Fronde ( ABF I 759, 442–449; Granges de Surgères
III, 692; Batiffol , 229; Constant , Montrésor; Dethan , Orléans, 121–124 und passim –
vgl. Index, 422; Bouyer , Gaston, 120ff, 226, 235f und passim; Edition seiner Memoiren:
Montrésor ).
|:son esprit et ne voudrois pas en respondre:|.
Die aufgetretene Geisteserkrankung Barlaeus’
vor gezeigte Bereitschaft zu verwirklichen, für Mazarin zu arbeiten. – Die
geplante Bereitstellung von gecharterten Schiffen verzögert sich. – Nach-
richten über die antifranzösische Haltung des englischen Königs
lationen in Den Haag über die Entwicklungen in England und die Rück-
wirkungen einer Stärkung der Position des Königs auf die Haltung Wil-
helms II. von Oranien.
Les forces des ennemis n’estans pas en estat de faire de grandes entrepri-
ses , il semble que leur dessein est de reprendre s’ilz peuvent plusieurs
petites places dans le Pays-Bas et en Italie affin que nous soyons privez
des premières lorsque le traicté de paix sera faict, et qu’ilz se treuvent en
possession des aultres en cas qu’on accorde quelque surscéance pour la
restitution des places occupées dans le Piedmont et le Montferrat.
Je croy devoir informer Vostre Eminence qu’en toutes les conférences où
l’on agite la question s’il est permis de |:fortiffier des places pendant la
trêve:|, la pluspart de ceux de ce pays ont opiné pour la négative, et ont
allégué l’exemple de ce qui a esté faict pendant |:leur trêve
leur opinion:|. Ilz demeurent pourtant d’accord qu’on peult |:achever les
fortiffications commencées:|, mais non pas |:en commencer de nouvelles:|.
C’est pourquoy j’estime qu’il fauldra de bonne heure |:tracer et commen-
cer quelques travaux dans les lieux qu’on a desseing de fortiffier en Cata-
logne , afin d’avoir droict de les parachever sans contredict après le traic-
té :|. Je ne laisse pas de disputer encore fortement la thèze généralle, et de
soustenir que dans |:les lieux qui demeurent en vertu d’une trêve de trente
années:|, qui n’est différente de |:la paix que du seul nom:|, on doibt avoir
la mesme liberté que dans ceux qui sont |:accordés pour tousjours:|, aul-
trement il se treuveroit que les facilitez qu’on auroit apportées pour le
traicté général seroient doublement préjudiciables et obligeroient à |:ne
se contenter pas d’une trêve pour la Catalogne, mais d’y faire une paix
perpétuelle:|.