Acta Pacis Westphalicae II B 5,2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 5, 2. Teil: 1647 / Guido Braun unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und Achim Tröster, unter Mithilfe von Antje Oschmann am Register
332. Memorandum Longuevilles und d’Avaux’ für Ludwig XIV Münster 1647 Juni 17
Münster 1647 Juni 17
Ausfertigung: Ass.Nat. 278 fol. 71–75’ = Druckvorlage. Duplikate: AE , CP All. 84 fol.
82–85 [für Mazarin]; AE , CP All. 100 fol. 311–315’ [für Servien], auf 1647 Juni 18 datiert.
Druck: NS IV, 120–121.
Spanische Beschränkung des niederländischen Schiedsgerichtes auf nicht entscheidende Punk-
te ; aufgrund der französischen Konzessionsbereitschaft in den spanischen puncta reservata
dennoch dem Anschein nach keine Schwierigkeiten mehr auf dem Weg zum Friedensschluß;
andererseits zu erwartende prospanische Entscheidungen der Generalstaaten und fehlende
Friedensbereitschaft der Spanier; zudem von diesen aufgeworfene neue Schwierigkeiten: In-
fragestellung des Vereinbarten; daher keine Aussicht auf baldigen Friedensschluß; Regelung
der Garantiefrage zwischen Frankreich und den Generalstaaten in jedem Falle vor dem Ab-
schluß mit Spanien zu erwarten. Kritik am durch die Mediatoren überreichten IPM/T; darin
von Frankreich nicht konzedierte Bestimmungen; beabsichtigte Erweiterung königlicher
Rechte in der französischen Replik, ohne grundsätzlich neue Forderungen zu erheben. Be-
sorgniserregendes Verhalten der Schweden gegenüber dem Kurfürsten von Bayern; Zusiche-
rung der energischen Unterstützung seiner Interessen durch die Gesandten. Absicht, auf den
bestehenden Vereinbarungen mit Spanien bezüglich der Friedensexekution zu beharren.
Vorrangige Behandlung der hessen-kasselischen Satisfaktion in den Verhandlungen mit den
Kaiserlichen. Drängen der Schweden auf Friedensschluß, weil ihrer Ansicht nach militäri-
sches Erstarken der Kaiserlichen, Bayern und Spanier droht; auf ihr Ansuchen wird geant-
wortet , daß Frankreich keinen Frieden schließen könne, wenn dem Kaiser und der österrei-
chischen Linie Habsburgs nicht verboten werde, Spanien zu assistieren. Bitte um Instruktion
in der Frage der Auszahlung der Subsidien an Schweden. Verstimmung der Mediatoren in
den französisch-spanischen Verhandlungen.
Il est certain que sy |:Messieurs les Estatz estoient telz qu’ilz debvroient
estre:|, on leur pourroit faire comprendre que les |:plénipotentiaires d’ Es-
pagne ne remettent à leur jugement que ce qu’ilz veullent bien perdre:|, et
ce qui le faict voir clairement, est que les poincts que les Espagnols |:ne
veullent pas accorder ont esté par eux exceptez de l’arbitrage:|. Car encor
qu’ils puissent dire pour la trefve du Portugal que la conséquence de ceste
demande les a empeschés de la soubzmettre à la décision de qui que ce
soit, d’autant que ce seroit comme reconnestre le roy de Portugal, en ce
qui touche les places du Liège, il ne peut y |:avoir autre cause d’exclusion
que de n’en voulloir pas accorder la restitution et de se tenir pour com-
damnez en ce qui seroit remis au jugement des alliez de la France:|.
Il est encor vray que puisque soubs |:certaines précautions nous nous
sommes relaschez:| de l’un des deux poinctz réservés par l’Espagne et
que l’on en fera |:autant de l’autre en son temps et en son lieu, on ne
devroit plus apparamment trouver de difficulté à la conclusion de la paix:|.
Mais ny la |:conduicte de Messieurs les Estatz:| ne donne lieu de croire
autre chose sinon qu’en tout ce qui |:sera remis à leur jugement, ilz y
mettront l’explication la plus favorable qu’ilz pourront pour les Espa-
gnolz :|, ny ceux-cy ne procèdent pas avec sincérité, et avec volonté de
conclurre. Ilz ont depuis quelque temps mis un escrit entre les mains de
monsieur de Menerzvich pour estre envoié à Messieurs les Estatz en res-
ponse d’une proposition à eux faicte par monsieur de Servien, par lequel
escrit qui nous a esté communiqué par ledict sieur de Menerzvich, et dont
copie sera cy-joincte, l’on verra que non seulement en la difficulté pré-
sente de l’assistance du Portugal, mais qu’aussy dans les autres articles,
ils apportent de notables changemens aux choses dont on est convenu.
Et ce qui nous semble plus à remarquer, est qu’en ce faisant, |:les ministres
d’Espagne ayent bien osé tesmoigner ouvertement leur peu d’inclination à
la paix au lieu mesme où jusques icy ilz ont affecté et se sont efforcez par
tous moyens de faire conoistre qu’ilz y apportoient facillité:|. Comme
leurs raisons, quoyque foibles, sont couchées avec beaucoup d’artifice,
nous avons donné advis, et envoié copie dudict escrit à monsieur de Ser-
vien dès il y a huict jours
may auront assez faict voir que l’on est bien esloigné à Munster d’une
conclusion et qu’il y |:aura du temps assez pour savoir, avant que le traicté
s’achève, ce qui se peut espérer de la garantie de Messieurs les Estatz:|.
Nous continuons à tenir la mesme correspondance avec monsieur de Ser-
vien que nous avons faict jusqu’icy, luy escrivans souvent, et luy donnans
part de tout ce qui se faict en l’assemblée, comme luy, de son costé, est
fort soigneux de nous informer de ce qui se passe au lieu où il est.
Les Impériaux nous ont faict apporter par les Médiateurs le project du
traicté de l’Empire; ils l’ont faict double, ayans omis en celuy qu’ils ont
mis ès mains de Monsieur le Nonce les affaires des protestans qui sont en
un autre délivré à monsieur Contareny ; et comme tous les deux sont
longs, on n’a pas eu le temps d’en faire les copies, qui seront envoyées
par l’ordinaire prochain. Il y a quantité de choses à réformer dans ce pro-
ject ; mais comme celuy qu’ils ont cy-devant
Das seit Ende Mai den schwed. Ges. bekannte, mit ihnen am 30. Mai 1647 kollationierte
(vgl. APW II A 6 nr. 135; vgl. auch APW III C 2, 844 unter 1647 Mai 31) und am 13. Juni
1647 durch die kurmainzische Diktatur publizierte IPO/T; Druck (mit Abweichungen):
Meiern IV, 557 –590; zur ksl. Überlieferung vgl. APW II A 6 Anm. 2 zu nr. 135. Zuvor
hatten die ksl. Ges. mit dem IPO/K vom 17. April 1647 (Beilage 1 zu APW II A 6 nr. 39)
bereits einen vollständigen Textentwurf vorgelegt.
remply de pareilles défectuositez, nous y changerons ce que nous estime-
rons devoir faire, et leur rendrons cet escrit corrigé, de sorte que l’on
pourra voir nettement après le fonds de leurs intentions. Et comme ce
que nous leur |:délivrerons ne contiendra aucune demande nouvelle selon
qu’il nous est ordonné:| par le mémoire du Roy, ce sera une preuve expo-
sée à la veue d’un chacun, que ce que Pennaranda s’efforce de persuader
au comte de Trautmanstorff que la France veut mettre de nouvelles pré-
tentions sur le tapis, n’est pas véritable.
|:Touteffois:|, comme les Impériaux ont couché plusieurs choses par escrit
dont l’on n’estoit pas convenu, ayans coulé et ajousté avec art ce qui faict à
leur avantage, |:nous essayerons aussy d’estendre les droictz et l’aucthorité
du Roy avec un peu plus de liberté que nous n’eussions ozé faire autre-
ment , sauf à se relascher par après si nous ne pouvons obtenir que les cho-
ses soient exprimées en la manière que nous les aurons couchées:|.
Le baron d’Hazelang a donné icy les mesmes assurances et faict les mesmes
protestations que son maistre par la lettre qu’il a escrite à monsieur le car-
dinal Mazarin . A la vérité, |:la conduitte des Suédois envers cet eslecteur
nous donne peine et leurs propres intérestz les doivent convier de se rendre
moins contraires aux siens qu’ilz ne font:|. Quand on viendra à terminer icy
ses affaires, nous agirons le plus efficacement qu’il nous sera possible pour
faire qu’il ne soit rien changé ny diminué en tout ce qui a esté convenu pour
ses avantages, ainsy qu’il nous est ordonné, ce prince tesmoignant tant de
respect et de désir de s’attacher à la France qu’il mérite les grâces et la pro-
tection de Leurs Majestés; et puis il est d’ailleurs sy considérable dans
l’Empire que son amitié ne peut estre que fort utile.
Sy les affaires viennent au poinct que l’on puisse |:résoudre le temps de la
cessassion des hostillitez et ce qui doibt demeurer à chacun:|, nous ne
souffrirons pas qu’il soit rien |:changé en ce qui a esté proposé et comme
arresté sur ce poinct entre les ministres d’Espagne et nous :|.
Nous vismes hier les ambassadeurs de Suède et ayans parlé ensemble des
affaires de madame la landgrave de Hesse, nous fismes résoudre que la
première chose dont l’on traictera avec les Impériaux, sera ce qui touche
sa satisfaction, en quoy l’on luy procurera tout le contentement et l’ avan-
tage possible, selon le désir de Leurs Majestés.
Les ministres de Suède paroissent tousjours estre dans les mesmes senti-
mens que nous avons mandez par nostre précédente dépesche , c’ est-
à-dire |:désireux de la conclusion. Ilz disent que monsieur le mareschal
de Turenne s’esloignant du Rhin, ilz ne pourroient pas longtemps souste-
nir seulz les affaires; que l’Empereur a desjà une puissante armée, son
nouveau général Melandre
Peter Eppelmann (seit 1641 Reichsgf. von Holzappel), gen. Melander (1589–1648), calv.,
war 1645–1647 Mai Oberkommandierender der Reichsarmee im Niederrheinisch- westfä-
lischen Reichskreis, 1647 Mai – 1648 Oberbefehlshaber der ksl. Hauptarmee; 1633–1640
war er Generalleutnant und Kriegsrat bei Hessen-Kassel gewesen, 1642 ksl. Feldmarschall
geworden ( DBA I 563, 240; Hofmann ; Rudolf Schmidt ; Geisthardt , Lebensbilder;
ders. , NDB ; Salm , 28f.).
gens de guerre impériaux, et faict de bons règlements qui ont renforcé
notablement ses trouppes; que le duc de Bavière faict tous les jours de
nouvelles levées qui leur donnent ombrage; que le roy d’Espagne, n’ayant
plus rien à craindre de Messieurs les Estatz, peut faire passer des secours
en Allemagne:|. Ils infèrent de là que sy l’on |:diffère longtemps de faire la
paix, il se verra de grandz changemens:|.
Nous tesmoignons n’avoir point moins de volonté de |:conclurre qu’eux,
pourveu que l’Empereur et les princes de la maison d’Austriche s’ abstien-
nent de faire la guerre au Roy soubz prétexte d’assister le roy d’Espagne;
que sans cella:|, nous serions mal conseillés de restituer tant de païs que
nous occupons dans l’Empire, et de donner aux archiducs d’Inspruch de
notables sommes d’argent sy on le devoit emploier contre nous.
Monsieur Salvius a bien faict parestre que |:la rétention du subside le tou-
choit au vif:|. C’est pourquoy nous supplions très humblement Sa Majesté
de nous ordonner de quelle façon nous en devrons parler |:aux plénipoten-
tiaires de Suède, d’autant que c’est un moyen pour les porter à ce que nous
pourrons désirer, et sans lequel il est à craindre qu’ilz ne nous considèrent
fort peu:|. Quand nous entrerons en matière avec eux, nous verrons encor
|:avec plus de certitude quelle est leur véritable intention, que ces messieurs
nous cachent souvent ou nous desguisent tant qu’ilz peuvent:|.
Quand les Médiateurs nous ont apporté le project du traicté de l’ Em-
pire , qui est la seule fois que nous les avons veu ceste sepmaine, ils n’ont
parlé des affaires d’Espagne que fort légèrement, par occasion, et avec
froideur, ce qui nous a obligé d’y demeurer aussy de nostre part.
1 Remarques sur l’escrit de monsieur le comte de Servien
1 er juin 1647. Kopien: AE , CP All. 84 fol. 13–18’ (mit dem Schriftsatz Serviens, synoptisch
in zwei Spalten; vermutlich Anlage zum Duplikat [für Mazarin]); Ass.Nat. 273 fol.
313–321’; Ass.Nat. 278 fol. 58–68’ (wahrscheinlich Anlage zur Ausf.).