Acta Pacis Westphalicae II B 5,2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 5, 2. Teil: 1647 / Guido Braun unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und Achim Tröster, unter Mithilfe von Antje Oschmann am Register
286. Memorandum Ludwigs XIV. für Longueville und d’Avaux Amiens 1647 Mai 25
Amiens 1647 Mai 25
Duplikat für Servien (von Brienne unterfertigt): AE , CP All. 100 fol. 142–152 = Druckvor-
lage . Konzept: AE , CP All. 83 fol. 187–192. Kopien: AE , CP All. 88 fol. 254–261’;
Ass.Nat. 273 fol. 297–302.
Bezugnahme auf die Betreffe von nr. 271. Hinfälligkeit des von Trauttmansdorff erbetenen
Drängens der Franzosen bei den Schweden auf einen baldigen Friedensschluß; entsprechende
Anweisung auf Chanuts Betreiben durch Königin Christina bereits nach Osnabrück ergan-
gen; Steigerung des französischen Ansehens durch die geplante Reise der schwedischen Ge-
sandten nach Münster; deren sich darin zeigende Friedensbereitschaft. Lob der Stellungnah-
men der Gesandten gegenüber den Mediatoren. Ausdrückliche Zustimmung zum Versuch,
die Verträge mit Spanien und dem Kaiser gleichzeitig voranzubringen; Gründe gegen einen
vorgezogenen Abschluß mit dem Kaiser; drohende Assistenz Spaniens durch den Kaiser; da-
gegen bei der Koppelung des Reichsfriedens an den Vertrag mit Spanien Druck Trauttmans-
dorffs und des Kaisers auf Peñaranda zu erwarten; Vermutung, daß der Versuch, den Frie-
den im Reich hinauszuzögern, sicher erfolgreich und die Änderung der französischen Politik
wohl gut begründbar wäre; dennoch Aufrechterhaltung der Vollmacht zum Abschluß des
Friedens im Reich zu jedem Zeitpunkt; Anweisung zur Stellungnahme zu eventuell ange-
zeigtem französischen Nachgeben in den Verhandlungen. Zur Waffenstillstandsforderung
für Portugal: von Mazarin gegenüber Nani geäußerte Bereitschaft zum Abschluß des Ver-
trages mit Spanien bei Lösung aller anderen Punkte zur Zufriedenheit Frankreichs, ohne auf
dieser Forderung zu bestehen; Warten auf den Erfolg des französischen Angebots zur Ent-
scheidung mit den Spaniern strittiger Fragen, darunter des Waffenstillstandes für Portugal,
durch die Generalstaaten. Freude über die Aussicht auf eine zufriedenstellende Lösung in
puncto französisches Assistenzrecht für Portugal. Anspruch Magnus Gabriel de La Gardies
auf Benfeld; dessen in Aussicht gestellte Nobilitierung in Frankreich; daher folgende Verfah-
rensweise in Sachen Benfeld wünschenswert: Abtretung an Schweden im Friedensvertrag,
Verkauf an Frankreich gegen Geldzahlung an La Gardie zum Erwerb einer Herrschaft in
Frankreich; nachdrückliche Empfehlung der Angelegenheit. Militaria.
La dernière despesche desdicts Sieurs Plénipotentiaires du 13 e du courant
ne contient en substance que deux pointz principaux qu’ilz mandent que
l’on avoit discuttez en diverses conférences qu’ilz avoient eues avec les
Médiateurs.
L’un est touchant les instances |:que le comte de Trautmandorf faisoit
pour estre assisté de cette couronne envers les Suédois afin qu’on puisse
les obliger à ne différer pas plus longtems la conclusion de la paix de
l’Empire:|.
L’autre est touchant les affaires de Portugal dont il avoit esté fort dis-
couru avec les Médiateurs.
Pour le premier poinct, il n’eschect plus, Dieu mercy, de s’en mettre en
pœine puisque |:le sieur Chanut, en suite des ordres qu’il avoit receuz de
Leurs Majestez, a donné le coup qu’il falloit en Suède pour faire conclure
la paix d’Allemagne sans délay, ayant fait cognoistre à la reyne que quel-
ques-uns de ses ministres qui sont chargez de l’exécution de ses volontez
pourroient bien, pour leurs fins particuliers, en destourner l’effect adroit-
tement et sans paroistre, et il a porté ensuite laditte reyne à escrire elle-
mesme une lettre
fait sçavoir en termes bien exprez et absolus sa dernière volonté qui est de
conclure promptement la paix:|, sa satisfaction estant réglée et la France
contante, et menace de la punition de Dieu, de la hayne des peuples et de
son indignation ceux qui s’opposeront au dessein qu’ell’a de procurer le
repos à toutte la chrestienté; on ne s’est point trompé icy dans l’oppinion
qu’on a tousjours eue que la reyne seroit à la fin la maistresse des résolu-
tions. Car on sçayt desjà que |:cette lettre a produit un sy bon effect et sy
subit que lorsque Messieurs les Plénipotentiaires faisoient sucgérer au
comte de Trautmandorff de rappeler Volmart d’Osnabruk:|, espérans
qu’il ne manqueroit pas d’estre bientost suivy ou d’Oxenstern ou de Sal-
vius avec qui on pourroit veoir à Munster en quoy consistoient les diffi-
cultez qui restent, et essayer de les terminer dans le mesme tempz, ces
deux ministres |:qui venoient de recevoir la lettre de la reyne leur mais-
tresse se disposoient de venir audit Munster pour satisfaire à ce qu’elle
leur a ordonné:|, de sorte qu’on ne doutte plus qu’ilz ne soyent dans le
dessein de sortir d’affaires, veu que s’ilz n’avoient pas cette intention, ilz
ne se seroient point résolus d’eux-mesmes à ce voyage, et auroient conti-
nué à se tenir à Osnabruk où ilz sont maistres plus absoluz qu’aillieurs de
ce qui s’y traicte.
Il est bon cependant que nous en soyons recherchez à nostre tour et
qu’après avoir esté prez d’eux si longtempz sans les pouvoir obliger à
donner la dernière main à l’affaire, chacun voye que d’eux-mesmes ilz
reviennent maintenant à nous et ce ne sera pas une circonstance de peu
d’esclat pour rendre la gloire de cette couronne complette de tout point,
que la cloche se fonde enfin à Munster comm’il y a lieu de l’espérer. Car,
en ce cas, nous n’aurons pas seullement remporté tous les advantages pos-
sibles dans les choses qui nous regardent, mais tout le monde verra que la
France aura esté comme arbitre et modératrice de tous les intérestz des
autres princes.
Messieurs les Plénipotentiaires ne pouvoient se mieux conduire qu’ilz ont
fait avec les Médiateurs dans touttes les responses qu’ilz leur ont données,
et notamment quand ilz leur ont osté toutte espérance que nous fussions
jamais capables de conclurre avec l’Empereur séparément de noz alliez.
Mais Sa Majesté a surtout approuvé la pensée qu’ont eue lesdicts Sieurs
Plénipotentiaires d’essayer maintenant de faire en sorte que |:les affaires
d’Allemagne ne se concluent qu’avec celles d’Espagne:|. Il est certain,
comm’ilz remarquent fort bien, qu’il n’y a point de sy grande seureté à
prendre dans le traicté pour empescher que |:l’Empereur n’assiste les Es-
pagnolz qui vaille tant que la continuation de la guerre en Allemagne, et
c’est la raison pour laquelle Sa Majesté leur a sy souvent mandé de faire
autant qu’il se pourroit marcher les deux traittez d’un pas esgal, mais bien
plus précisément aprez la trêve de Bavières arrestée , car dès lors on ju-
geat, et on le leur escrivit que sy la guerre avoit à continuer avec les Espa-
gnolz, il nous estoit plus advantageux qu’elle durast aussy en Allemagne,
d’autant qu’une des principalles raisons qui nous fait souhaitter la paix
dans l’Empire, celle d’Espagne ne se pouvant conclurre, estoit pour avoir
moyen d’employer l’armée de monsieur le mareschal de Turenne contre
les Espagnolz. Or, cette trêve de Bavières nous en fournit le moyen tout
de mesme qu’eust fait la paix de l’Empire et mesme avec plus d’avantage
parce que l’Empereur ayant à se deffendre des Suédois, ne sçauroit songer
à assister le roy d’Espagne d’un seul homme:|, comm’il seroit à craindre
qu’il ne le fît sy l’Allemagne estoit en repos, quelque précaution qu’on
eust peu prendre dans le traicté pour luy lier les mains là-dessuz.
Messieurs les Plénipotentiaires voyent donc que ç’a esté le sentiment de
Leurs Majestez quoyqu’on ne leur ayt pas spéciffié si particullièrem〈ent〉
qu’aujourd’huy qu’il semble que le cas est arrivé. |:C’est icy le poinct le
plus important de toute la dépesche:|, et qui peut le plus contribuer à
l’avancement de la paix généralle. Car quand les Impériaux qui sont en
de telles extrémitez que tout leur recours n’est plus qu’en la prompte con-
clusion de la paix, à quelque prix que ce puisse estre, viendront à reco-
gnoistre que pour l’avoir, il ne leur suffit pas |:d’accorder générallement
tout ce qu’on leur demande, mais qu’il fault encor que le traitté de France
et d’Espagne s’achève en mesme tems affin que la:| chrestienté jouisse
d’un repos plus entier et plus certain, il est indubitable qu’alors |:le comte
de Trautmandorff redoublera ses effortz pour obliger les ministres d’Es-
pagne à nous donner satisfaction, et que mesme l’Empereur y forcera Pe-
naranda:|, prenant sur soy de faire aggréer au roy son maistre tout ce qu’il
aura relasché par son advis.
En outre, il est à croire que |:sy les ministres d’Espagne sont une fois per-
suadez que l’Empereur courre risque d’une ruyne totale, la guerre conti-
nuant dans l’Empire, nature opérera de soy-mesme sans qu’il soit be-
soing que Trautmandorff y employe son éloquence. La raison est bien
aysée à juger:|. Car quand mesmes les Espagnolz auroient conceu de gran-
des espérances des succez de cette campagne contre nous et qu’elles se-
roient aussy bien fondées qu’il y a suject de croire le contraire, ilz seroient
mal conseillez de ne pas |:préférer le salut de l’Empereur et de ses affaires
à toutte autre considération, estant certain que la conqueste de dix places
n’est pas sy importante au roy d’Espagne que de sauver l’Empereur et le
maintenir pour le moins en l’estat où il est aujourd’huy dans l’Alle-
magne:|, et empescher que les couronnes alliées n’y prennent plus de pied.
Cependant ce qu’il y a de plus à estimer, en cette nouvelle conduitte, c’est
que les moyens en sont fort facilles et que le succez en est infaillible puis-
qu’il ne s’agist que de le voulloir. Car quand |:les ministres de Suède qui
sont les seuls qu’il nous importe de ne pas désobliger n’auroient pas la
disposition qu’ilz ont à prolonger les affaires, la qualité mesme des pointz
dont on n’est pas encor d’accord donnera assez de lieu pour mesnager que
sans qu’il paroisse que nous y avons part ny que ce soit nostre but, les
deux traittez ne se conlueront que l’un avec l’autre:|.
Que si nous avons cy-devant songé |:à haster l’accommodement de l’Em-
pire plus que celuy d’Espagne, ce n’a esté qu’à dessein de mettre mieux les
Espagnolz à la raison, nous servantz contre eux:| des forces que nous es-
tions obligez d’entretenir dans l’Allemagne, mais à présent que la suspen-
sion de Bavière nous donne la mesme commodité, et que d’aillieurs nous
pouvons nous promettre qu’en la guerre qui se pourra faire |:sans nous
dans l’Empire, nul des partis ne succombera entièrement soubz l’autre,
ce que nous serions obligez d’empescher pour les raisons que Messieurs
les Plénipotentiaires sçavent, il est ayzé à veoir, quand nous prenons au-
jourd’huy une autre conduite, que ce n’est pas nous qui avons changé
d’oppinion:|, mais que ce sont les choses qui ont changé de face.
Sa Majesté néantmoins, en tout ce que dessuz, ne fait que dire simplement
ses sentimentz à Messieurs les Plénipotentiaires, |:et n’entend en aucune
façon révoquer le pouvoir qu’elle leur a donné de conclurre et signer la
paix de l’Empire:| quand ilz le jugeront à propos; au contraire, si en cette
matière ou en quelqu’autre point que ce soit de leur négociation, ilz esti-
ment que Sa Majesté doive, pour le bien de la paix |:ou pour l’avencement
de ce grand œuvre, apporter plus de facilité qu’elle ne fait:|, elle leur or-
donne de luy en mander avec toutte liberté leurs avis, auxquelz elle deffé-
rera beaucoup, tant pour la passion indicible qu’ell’a de donner le repos à
la chrestienté, que pour l’estime qu’elle faict de la suffisance desdicts
Sieurs Plénipotentiaires. Sadicte Majesté désire avoir d’eux une response
précise sur cet article.
Quand aux affaires de Portugal, Sa Majesté s’en est expliquée si au long
dans les précédentes despesches qu’il ne luy reste rien à y adjouster,
voullant seulement asseurer Messieurs les Plénipotentiaires qu’il n’a rien
esté dict icy à l’ambassadeur Nani par Monsieur le Cardinal sur la trefve
de Portugal, sy ce n’est que |:quand tous les autres poinctz seroient entiè-
rement adjustez à nostre satisfaction, qu’il ne resteroit plus qu’à signer le
traitté et que Messieurs les Plénipotentiaires le manderoient, de la sorte
ledit Sieur Cardinal feroit tous ses effortz prez de Sa Majesté pour la dis-
poser à ne vouloir pas que le repoz de la chrestienté fût retardé pour cette
trêve:|.
Sa Majesté attendra maintenant avec impatience de veoir ce qu’aura pro-
duit la proposition que Messieurs les Plénipotentiaires, en suitte de l’ou-
verture qu’on leur en a mandé d’icy , estoient prestz de faire |:de remettre
ce point de la trêve et quelques autres qui restent à adjuster à l’arbitrage de
Messieurs les Estatz:|, avec les précautions requises, et particullièrement
que |:la ligue garentie se treuve asseurée:|, Sa Majesté croyant bien qu’ilz
n’auront pas manqué non plus que le sieur Servien à La Haye de se servir
des raisons qui estoient contenues dans le premier mémoire qui parloit de
cette proposition pour faire cognoistre et valloir la différence qu’il y a de
ce que la France faict en cela, à ce que l’Espagne offroit de faire.
Cependant Sa Majesté s’est resjouye d’apprendre les bonnes espérances
que lesdicts Sieurs Plénipotentiaires ont qu’on nous donnera entière satis-
faction sur le point de l’assistance de Portugal, et que la faculté que nous
voullons nous réserver sera explicquée avec la clairté que nous avons tant
de raison de désirer pour les raisons qui ont souvent esté mandées.
Nous avons advis que |:la reyne de Suède escrit à l’un de ses plénipoten-
tiaires touchant une prétention du comte de La Garde sur Benfeld
ne se souvient pas bien si on a mandé à Messieurs les Plénipotentiaires
quelques discours que |:Monsieur le Cardinal eut icy avec ledit comte
qui pourront avoir donné suject à cette prétention dans laquelle |:nous
treuverions nostre compte:|.
L|:edit Sieur Cardinal qui voyoit combien il estoit important de gaigner ce
personnage-là, ainsy que nous l’espreuvons aujourd’huy qu’il a grande
part à la fermeté que la reyne sa maistresse tesmoigne d’un attachement
inviolable à cette courronne, ne faignant point de dire qu’elle veult que
tout le monde sçache qu’hors les intérestz de son Estat elle est toute Fran-
çoise, parla audit comte de luy faire avoir quelque titre de duché ou de
principauté en France, la reyne sa maistresse ne pouvant pas luy faire la
mesme grâce en son royaume où ce n’estoit pas l’usage:|, mais il le con-
seilla en mesme tempz de ne pas s’arrester à en attendre l’effect |:pendant
son ambassade, affin de ne donner point de prise sur ses actions à ceux qui
ne l’ayment pas. Cependant on escrivit à la reyne de concert avec luy que
sy elle le souhaittoit, la chose seroit aussytost faite :|.
Et affin qu’il n’eust pas |:un simple titre en l’aer, et mesme qu’il parût
mieux à toute la Suède qu’en substance c’estoit une grâce que la reyne sa
maistresse luy avoit faitte:|, on luy dist qu’il y auroit peut-estre moyen de
mesnager |:dans la conclusion de la paix que Benfeld demeurât à la cou-
ronne de Suède et qu’elle nous le remît moyennant une somme d’argent
que nous donnerions audit comte pour achepter quelque belle terre en
France:|.
Il semble donc que soit pour |:obliger la reyne de Suède qui souhaitte
passionnément la chose pour l’affection qu’elle a pour ledist comte, soit
pour nostre propre intérest, Messieurs les Plénipotentiaires ne doivent
rien obmettre de ce qui sera possible sans rien gaster pour emporter cette
pièce dans la conclusion de la paix:|.
Militärische Nachrichten aus Flandern, Italien und Katalonien sowie von
der bald in Flandern erwarteten Armee Turennes.