Acta Pacis Westphalicae II B 5,2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 5, 2. Teil: 1647 / Guido Braun unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und Achim Tröster, unter Mithilfe von Antje Oschmann am Register
259. Mazarin an Servien Paris 1647 Mai 3
Paris 1647 Mai 3
Ausfertigung: AE , CP Holl. 41 fol. 230–232 = Druckvorlage . Konzept: AE , CP Holl. 44
fol. 180–182.
Verweis auf königliche Memoranden; zu nr. 240: Von d’Avaux’ Politik gegenüber den Pro-
testanten in Osnabrück ausgehende Gefahr ihrer Brüskierung nicht in der Verantwortung
des Hofes liegend; trotz gegenteiliger Beteuerungen Mißachtung der Instruktionen durch
d’Avaux; möglicherweise grundlos gegen Frankreich erhobene Klagen der Protestanten und
Schweden; Pauws Äußerungen zur französischen Religionspolitik sehr wahrscheinlich nach
Absprache mit Brun. Militärischer Einsatz Frankreichs in den Niederlanden keinesfalls ge-
ringer als im vorhergehenden Jahr; Abschluß der Truppensammlung bis zum 15. Mai. Gut-
heißung der von Servien Longueville gegenüber vorgebrachten Anliegen: rechtzeitige Infor-
mation über den Gang der Verhandlungen mit Spanien und Widerlegung der Behauptungen
Pauws über die Unzufriedenheit Schwedens mit Frankreich durch Spiering in den General-
staaten . Bitte um Beförderung der Verratspläne Gents und Graves. Angebot eines königli-
chen Schreibens an die einzelnen niederländischen Provinzen oder bedeutende Personen zur
Erhaltung ihrer Treue und Mäßigung. Serviens Festigkeit bei den Forderungen zur Garantie
sehr klug; hierzu nochmals Verweis auf die königlichen Weisungen. Freude über das größere
Wohlwollen der Prinzessin von Oranien Frankreich gegenüber; Befürwortung ihrer Einbin-
dung in die Verhandlungen zum Garantievertrag und mit Spanien. Erlaubnis zur feierlich-
sten Bekundung der Aufrichtigkeit des französischen Friedenswillens und Verwahrung gegen
die Behauptungen Pauws über angebliche französisch-spanische Geheimverhandlungen;
Sonderaudienz bei den Generalstaaten zu ihrer Aufklärung über Pauw wünschenswert ge-
wesen ; erfolgreiches Gespräch Mazarins mit Oosterwijk zu diesem Thema. Bitte um Stel-
lungnahme zur Opportunität eines möglichen Treffens Mazarins mit Castel-Rodrigo bei des-
sen Durchreise nach Spanien. Möglicherweise Glaube Longuevilles und d’Avaux’ an eine –
tatsächlich nicht bestehende – Abhängigkeit zwischen Serviens Stellungnahme und der teil-
weise gleichlautenden des Hofes zu den Vingt premiers articles du projet du traitté entre la
France et l’Espagne comme ilz ont esté donnez à Son Altesse par Messieurs les Médiateurs
vom 10. April 1647. Wunsch nach baldiger Rückkehr Serviens nach Münster, aber nur bei
zufriedenstellender Regelung der überaus wichtigen in Den Haag zu verhandelnden Ange-
legenheiten .
Vous verrez ce qui est contenu dans le mémoire du Roy qui vous est
addressé , et dans celuy qui est pour messieurs vos collègues, dont mon-
sieur de Brienne a charge de vous envoyer la copie , et je respondray
seulement à quelques poinctz plus particuliers que vous avés touchés
dans vostre dépesche à part du 23 e du passé.
Il est bien malaisé que l’on puisse d’icy faire autre chose que |:donner les
ordres et déclarer les intentions ou les sentimens du Roy aux ministres qui
le servent au dehors:|, car |:pour l’exécution après, on n’en peult pas estre
garend:|. Vous aurés veu |:toutes les dépesches qu’on a envoyées sur la
conduicte qu’on devoit tenir avec les Suédois lorsqu’ilz paroissoient capa-
bles de toute société et que, per fas et nefas
Nach Walther , Neuzeit III, 56 nr. 496f.1 sprichwörtlich. Donat bezeichnete alle Verbin-
dungen von fas und nefas als sprichwörtlich; Otto , 132. Konkret könnte es sich um eine
Anspielung auf Livius VI, 14, 10 ( Id uero ita accendit animos ut per omne fas ac nefas
secuturi ‚uindicem libertatis‘ uiderentur. – In der frz. Übertragung durch Bayet : Cet acte
enflamma les coeurs au point que la foule semblait prête à suivre son «libérateur» sans plus
tenir compte d’aucun scrupule ) oder Lukan V, 312f. ( Ipse per omne fasque nefasque rues? –
In der frz. Übertragung durch Bourgery : Et toi, tu vas te ruer sur tout, bien ou mal )
handeln.
piniastrement toutes sortes d’avantages pour eux et pour les protestans,
sans avoir esgard à rien qu’à leur intérest:|. Il me semble que vous aurés
pu remarquer |:qu’il n’y a précaution que je n’aye suggérée pour ne tum-
ber pas dans l’inconvénient où je cognois par vos lettres que nous sommes
tumbez au moins:| au lieu où vous estes, c’est-à-dire que |:nous ne cho-
querions pas directement les protestans, mais qu’on se contenteroit d’ in-
sister pour la conclusion de la paix en Allemagne, pour la nécessité abso-
lue que nous avons de songer à en retirer noz forces à cause des irrésolu-
tions de Messieurs les Estatz. Sy après cela, on tient une aultre méthode
pour des fins particulières:|, il est malaisé que |:j’y puisse remédier et
mesme que ce fust à temps:|, monsieur d’Avaux marquant par tous les
mémoires qu’il nous addresse qu’il |:a suivy de poinct en poinct les in-
structions qui luy ont esté données sur une matière sy délicate:|, et estant
impossible de |:le convaincre qu’il ne l’ayt pas faict:|.
Il se pourroit bien faire que |:les Suédois et les protestans, sans en avoir
〈eu〉 grand subjet, eussent faict courir les bruictz que nous nous oppo-
sions à des prétentions qu’ilz avoient, où:| sans cela, |:il〈z〉 auroient treuvé
toute facilité à les obtenir des Impériaux:|; et en effect, je ne croy pas que
|:ceux-cy, ayant l’appuy de la France et recogn〈oissans〉 qu’elle poursui-
voit la conclusion de la paix avec sincérité et vigueur, jusqu’à déclarer de
n’estre plus en estat ny en volonté de continuer la guerre en Allemagne,
ayent donné les mains à tout, comme les aultres veulent faire croire:|.
Et il y a aussi grande apparence que Pau, qui ne s’est appliqué qu’à vomir
to〈ut〉 le poison qu’il a pu contre nous, et nous rendre odieux par cent
sortes de suppositions et de malices, |:nous ayt presté de soy-mesme cette
charité sur le poinct de la religion:|, en suite du concert estably entre
lu〈y〉 et Brun.
Je vous prie de vous mettre l’esprit en repos que nous ne ferons pas moins
d’eff〈ortz〉 cette année dans les Pays-Bas que nous en fismes l’année der-
nière . Mais 〈il〉 faut que vous considériés que la campagne ne commença
que vers les 10 e ou 〈12 e 〉 de juin, et nous croyons d’avoir faict beaucoup
maintenant d’avoir ass〈emblé〉 nos troupes dans le 15 e de may, comme il
arrivera infailliblement.
J’ay veu avec grand plaisir tout ce que vous escrivés à monsieur le duc de
Longueville, et je vous prie d’insister aux choses que vous jugerés abso-
lu 〈ment〉 nécessaires, comme |:qu’il vous donne moyen de pouvoir don-
ner part punctuellemen〈t〉 à Messieurs les Estatz de ce qui se passe à
Munster, dans le progrès de la négotiation d’Esp〈agne〉, et de faire des-
truire , par un office du résident de Suède dans l’assemblée des estatz
généraux, tout ce que Pau a dict des mescontentemens que les Suédois
avoient de nostre conduicte:|, et au〈tres〉 choses semblables.
Je vous prie d’entretenir de bonnes paroles |:le gouverneur de Grave:| qui
vous a faict l’ouverture que vous mandés, et de voir ce qu’on en pourra
tirer, comme aussi de |:presser un peu le bourgeois de Flessingues sur
l’affaire qu’il conduict:| parce que ce seroit un advantage incomparable,
notamment dans la conjoncture présente, |:sy dès nostre entrée en campa-
gne nous pouvions, moytié par intelligence et moytié par force, emporter
d’emblée Gand aux ennemis, qui pourroit estre un très digne fruict des
travaux de toute une campagne:|.
Si vous jugiés qu’il fust à propos que |:le Roy escrivist à chaque province
en particulier quelque chose qui pust contribuer à les tenir en foy et en
mesure, ou à des personnes les plus accréditées et qui y ont les principales
charges:|, vous en donnerez advis, et pourriés mesme |:envoyer la minute
des lettres comme vous croyrez qu’elles devront estre, sinon on vous ad-
dressera des blancz signez que vous pourrez remplir:| ainsi que vous ad-
viserés .
Vous avés agy fort
la garentie:|, pour les raisons que vous marqués, et à moins de quelque
considération bien pressante, il semble que |:vous ne le devez faire qu’en
convenant en mesme temps des aultres conditions du traicté général:| en la
forme qu’il est dict dans le mémoire du Roy .
J’ay esté ravy d’apprendre que |:depuis le retour du sieur Deschamps par
delà, madame la princesse d’Orange paroisse mieux disposée pour nous et
qu’elle entreprenne nostre négotiation, tant pour la garentie, que pour le
traicté d’Espagne, ce seroit une action digne d’une personne comme elle
et qui rendroit son nom mémorable à la postérité:|. J’attendray avec impa-
tience ce qui en réussira.
Vous pouvés hardiment et sans rien craindre, sur la parole que je vous en
don〈ne〉, engager vostre honneur, vostre conscience et tout ce que nous
avons au monde de plus cher, que Leurs Majestez veulent sincèrement la
paix, et n’en retarderont pas d’un seul jour la conclusion, dès que nos
partyes auront consenty au peu q〈ui〉 reste à adjuster, ou que nous en
serons tombés d’accord par l’entremise de M〈essieurs〉 les Estatz ou des
autres médiateurs. Comme aussi vous pouvés vous engager 〈à〉 toutes les
mesmes choses pour destruire tout ce que Pau a dict des négotiations se-
crettes que cette couronne a avec l’Espagne, vous protestant en homme de
〈bien〉 qu’il n’y a eu et n’y aura aucun traicté, négotiation, proposition
ny ouverture, 〈ny〉 quelque voye, biays ou manière que ce soit, autre que
ce qui se passe à Muns〈ter〉 et à La Haye; et j’eusse bien voulu que vous
eussiés pris une audiance exprès de Messieurs les Estatz, pour les désabu-
ser de tant de fausses impressions, car il me semble que vous aviés belle
matière de faire cognoistre Pau pour ce qu’il est 〈en〉 effect. J’ay parlé à
cet ambassadeur-cy en bonne forme là-dessus, |:et l’ay renvoyé 〈assez〉
bien meu et persuadé.
Castel-Rodrigue a escript icy pour un passeport pour traverser le royau-
me et aller en Espagne:|. Je vous prie de me mander vostre advis sur |:ce
que je doibs fa〈ire〉 s’il demandoit à me veoir en son passage:|, et s’il
pourroit y avoir quel〈que〉 inconvénient que |:je m’abouchasse avec luy:|.
J’ay veu les observations que vous avés faictes sur les vingt premiers ar-
ticl 〈es〉 du traicté , et il se pourra faire que messieurs vos collègues, à qui
vous les av〈és〉 envoyées, recevans aussi de nostre costé un mémoire du
Roy qui ne contient pas seulement les mesmes choses, mais en plusieurs
endroictz les mesmes mot〈z〉, croiront que vous avés travaillé sur nos
mémoires, ou que nous avions veu 〈les〉 vostres, ce qui n’est pas. Je
croy pourtant d’avoir passé plus avant que vous, touc〈hant〉 les préjudi-
ces de la proposition que faisoit Contarini pour accommoder le poi〈nct〉
de la trêve de Portugal, que l’Espagne s’obligeroit de fournir contre le
Turc le double de forces que feroit la France.
Pour conclusion, je vous diray que le remède qui me semble le meilleur
pour |:faire aller tout de concert, sera vostre retour à Munster que:| je
souhaicte passionnément |:et bientost, après:| néantmoins |:que vous aurez
donné bon ordre au lieu où vous estes à des affaires qui sont peult-estre
encore de plus grande importance que tout ce que l’on peult traicter à
l’assemblée généralle:|.