Acta Pacis Westphalicae II B 5,2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 5, 2. Teil: 1647 / Guido Braun unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und Achim Tröster, unter Mithilfe von Antje Oschmann am Register
256. Brienne an Longueville Paris 1647 Mai 3
Paris 1647 Mai 3
Kopien: AE , CP All. 100 fol. 31–33 = Druckvorlage; AE , CP All. 88 fol. 208–210’;
Ass.Nat. 273 fol. 260–260’. Teilkopie [für Servien]: AE , CP Holl. 41 fol. 239–239’. Druck:
CDI 83, 241–245 (spanische Übersetzung).
Zu den Vorschlägen Contarinis: Verweis auf königliche Memoranden; eventuell französi-
sches Entgegenkommen in der Portugalfrage, aber noch keine königliche Anweisung hierzu;
daher zunächst keine Eröffnung. Zu Graubünden: Verweis auf die Hauptinstruktion; deren
Auslegung; französische Ziele. Genaue Aufstellung der von Frankreich gehaltenen Ortschaf-
ten in Flandern, dem Hennegau, dem Artois und Luxemburg zwecks Festlegung der bean-
spruchten Eroberungen angefordert; Problem der rechtlich von eroberten Orten abhängigen
Gebiete. Bald Entsendung Tracys und Ratifizierung des Ulmer Waffenstillstandes; freund-
licher Empfang der kurbayerischen Gesandten am französischen Hof vorgesehen. Nachrich-
ten aus Italien; Militaria. Billigung der Religionspolitik d’Avaux’; Verdienste Frankreichs
sowohl um die Erhaltung der katholischen Religion als auch um die den Protestanten ge-
machten Zugeständnisse. Militaria; bevorstehende Abreise des Hofes in die Picardie.
PS: Beilagen.
Par les mémoires du Roy des 22 et 26 du passé , Vostre Altesse aura veu
qu’il a esté respondu à ses précédentes dépesches tout autant exactement
qu’elle l’auroit peu désirer, jusqu’à entrer en discussion des moindres
choses qui luy avoient esté proposées par Contariny. Il pourroit bien gai-
gner son procez, et disposer Sa Majesté à se contenter de ce qu’on pour-
roit remporter sur les Espagnolz au sujet du Portugal, non sur les raisons
qu’il en a alléguées qui ont paru foibles et peu esclaircies, mais par la dis-
position où se treuvent Leurs Majestez d’avancer et de procurer la paix si
absoluement nécessaire à la chrestienté. Peut-estre qu’il sera pris un tem-
péramment sur la matière qui donnera satisfaction aux Espagnolz et qui
deschargera le Roy envers le public et les Portugais de ce qu’on aura pu
consentir, mais n’ayant point d’ordre de m’en ouvrir, je l’attandray, et
cependant il plaira à Vostre Altesse de demeurer fort couverte affin
qu’elle ne se soit en rien engagée quand l’ordre luy sera porté, que j’ay
bien voulu devancer pour luy donner à entendre la disposition en laquelle
on se retrouve, sy ce n’est que par le mémoire qui est envoyé à monsieur
Servien, dont elle aura le dupplicata, elle juge pouvoir s’ouvrir davantage.
Sur le contenu en la vostre du 22 du passé, qui me fut rendue le dernier,
fut résolu
le, en la section 19 e, fait bien entendre que Sa Majesté a eu connoissance
d’un traicté conclu entre les Espagnols et les Grisons , par lequel plusieurs
choses sont concédées aux ligues
celuy de Monçon, à l’observation duquel on n’a pas jugé qu’il fust facile
de disposer les seigneurs des trois ligues. Mais comme, en ce dernier
traicté où la France n’estoit poinct appellée, il s’est déterminé plusieurs
choses à son désadvantage, on désireroit, et c’est l’intention de l’instruc-
tion, qu’en l’assemblée de Munster il fust en sorte dérogé à celuy de 1637
que la France rentrast en ses premiers privilèges. Et pour y disposer les
seigneurs des ligues, il est mesme désiré que les affaires de leur pays soient
restablies comme elles l’estoient en 1617, Sa Majesté ne désirant pas que
leur authorité fust en rien diminuée, hors celle qu’ilz avoient voulu pren-
dre d’establir la religion protestante dans la Valtolin〈e〉, ce qu’ayant esté
modiffié par ledit traicté de [16]37 , pourroit estre tolléré et de nouveau
confirmé pourveu qu’au mesme moment, on restablît les chos〈es〉 au sur-
plus en l’estat qu’elles avoient esté du passé, et qui se trouve absoluement
nécessaire pour la propre liberté de ces peuples et celle d’Italie.
Si je ne croiois que Vostre Altesse eust le traicté de Monçon et celuy de
[16]37 , je les luy envoyerois tous deux et si j’apprens que je me soye
trompé au jugement que j’en fais, je répareray ce manquement, qui par
ordre de Sa Majesté ay escrit aux mareschaux de Gassion et de Ransaw
et aux intendans qui sont auprez d’eux, et employez dans l’Artois , de me
mander jusqu’aux moindres villages que nous possédons soit en Flandres,
Haynault et pays d’Artois, et du costé du Luxembourg. Je feray pareille
recherche affin de satisfaire punctuellement à ce que Vostre Altesse a dé-
siré, et luy donner moien de sy bien esclaircir ce qui nous doit demeurer
de nos conquestes qu’il n’y ayt jamais occasion d’en former la moindre
difficulté. Les jurisdictions dépendentes des lieux occupez semblent ne
nous pouvoir pas estre enviées, sy ce n’est que le lieu du siège inférieur
ou quelqu’autre se trouvast occupé par l’ennemy, mais ceux qui sont sans
garnison comme ceux qui ont faict serment de fidélité ne peuvent estre
déniez à celluy qui occupe le chef-lieu du baillage ou de justice.
On ne tardera pas de faire partir monsieur de Tracy, ny d’envoyer la ra-
tiffication du traicté d’Ulm, et
Suédois, on ne sçauroit se repentir de l’avoir avancé, et comme il est porté
au mémoire du 26 e , tel croient-ilz
bientost partie et en estat de se deffendre, et mesme d’entreprendre.
Quand les députez de cet électeur se rendront en cette court, ilz y seront
accueillis d’une manière si obligeante qu’ilz connoistront que
ne pouvoit point se porter à aucune résolution qui luy fût si avantageuse
que celle qu’il a embrassée.
In Rom wurde keine uns zufriedenstellende Entscheidung getroffen. Vor
dem Hafen von Neapel fand ein für uns günstig verlaufenes Seegefecht
statt. Militaria.
J’ay veu par une lettre de monsieur Servien à Vostre Altesse qu’elle dé-
sireroit que monsieur d’Avaux se fût un peu moins expliqué qu’il n’a pas
fait à Oznabrug, parce que le zèle qu’il a fait parestre pour nostre religion
selon les ordres qu’il en avoit receus, a donné lieu de nous calomnier. Je
parle comme font les Hollandois, mais je trouve que la fortune de la
France va estre bien grande puisque par l’adveu des Espagnolz c’est à
elle à qui la religion catholique devra sa conservation, et que les pro-
testans ont tout sujet de reconnoistre que sa protection a asseuré la leur
et leurs conditions.
Les ennemis se sont fait veoir sur la frontière de Champagne, mais ilz n’y
ont rien entrepris, ayans donné lieu aux nostres de les reconnoistre. Ils
seront bientost forcez de se retirer, et nous nous préparons tousjours au
voyage de Picardie. Devant que je parte de cette ville, je me donneray
encores l’honneur d’escrire à Vostre Altesse.
[PS] Vostre Altesse recevra un mémoire du Roy dans lequel sont les der-
nières intentions sur lesquelles elle pourra régler sa conduite. Elle trou-
vera aussy cy-joinct un mémoire des Chartreux de Kristgarten
favorisera, s’il luy plaist, autant qu’elle le jugera à propos.