Acta Pacis Westphalicae II B 5,2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 5, 2. Teil: 1647 / Guido Braun unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und Achim Tröster, unter Mithilfe von Antje Oschmann am Register
250. Servien an [Longueville und d’Avaux] Den Haag 1647 April 29

2

Servien an [Longueville und d’Avaux]


3
Den Haag 1647 April 29

4
Duplikate: AE , CP Holl. 44 fol. 203–213 [für Mazarin] = Druckvorlage; Ass.Nat. 277 fol.
5
462–467’ [für Brienne].

6
Empfangsbestätigung; Enttäuschung über den weitgehenden Stillstand der Verhandlungen
7
mit den Spaniern; deren vermutete Obstruktionstaktik zum Abwarten der künftigen Ereig-
8
nisse in den Niederlanden; ihr Einlenken gegenüber Frankreich nach enttäuschter Hoffnung
9
auf einen Separatfrieden mit den Generalstaaten zu erwarten; Vorantreiben des Vertrages
10
mit Spanien jetzt ratsam, jedoch unter Hintanstellung der Bestimmungen zur Vertragsasse-
11
kuration; zudem Aufschieben seiner Unterzeichnung bis zur Rückkehr der niederländischen
12
Gesandten nach Münster. Kritik an den altbekannten Fehlern Contarinis. Unaufrichtigkeit
13
der Spanier in Sachen Assistenz für Portugal; ihr Wunsch nach einem neuen Krieg gegen
14
Frankreich nach Ausscheiden der Generalstaaten; daraus resultierende Abneigung der Gene-
15
ralstaaten gegen die Einbeziehung Kataloniens in die Garantie. Ungerechtfertigte Kritik
16
Contarinis an den französischen Forderungen zu Portugal; Zurückweisung des spanischen
17
Türkenkriegsangebotes, wenn nicht an einen Waffenstillstand für Portugal von gleicher
18
Dauer gekoppelt; Einsatz Contarinis hierfür wünschenswert; Frankreich aus einer Türken-
19
kriegsverpflichtung ohne weitere Absicherung erwachsende Gefahren. Eigennützigkeit der
20
Mediatoren. Notwendigkeit einer Widerlegung der angeblichen schwedischen Verärgerung
21
über Frankreich durch die Schweden selbst. Nach dem Scheitern des holländischen Plans
22
eines Kongresses aller Provinzen zur Beschlußfassung über den Frieden: Entsendung hollän-
23
discher Gesandter in die einzelnen Provinzen; Schreiben Serviens an diese (Beilage 1). Unge-
24
rechtfertigte Beschwerden Elisabeth Stuarts über die Lösung der Pfalzfrage; Notwendigkeit
25
der genauen Unterrichtung Serviens über den Gang der Verhandlungen in Osnabrück. Spa-
26
nischer Vorschlag der schiedsrichterlichen Entscheidung seiner Streitpunkte mit Frankreich
27
durch die Generalstaaten: Rechtfertigung seiner Ablehnung gegenüber den Niederländern;
28
Gegenvorschlag Serviens an die Provinzen; keine Nennung Portugals unter den ausgenom-
29
menen Punkten; Begründung seiner Auslassung; durch den Artikel zur Assistenz der Ver-
30
bündeten und die gesonderte Erklärung der Mediatoren, der Niederländer und möglichst
31
auch der Kaiserlichen in diesem Punkt ausreichende Sicherheit geschaffen.

32
Billet séparé: Leicht geschönte Darstellung des Standes der Dinge in den Niederlanden we-
33
gen der möglichen Einsichtgewährung Contarinis in diesen Brief; dessen Einwirken auf die
34
Spanier wünschenswert, um an erster Stelle den französisch-spanischen Frieden zu schließen
35
und dann die Niederländer und die offenbar friedensunwilligen Schweden zum Nachgeben
36
zu bewegen.

37
Je receus hyer la lettre qu’il a plu à Vostre Altesse de m’escrire

42
Longueville an Servien, Münster 1647 April 25; Ausf.: AE , CP All. 99 fol. 399–399’:
43
Heute ist Trauttmansdorff in Münster angekommen, morgen erwarte ich d’Avaux; wegen
44
der Osterfeiertage ist in den Verhandlungen wenig passiert, die Spanier zeigen sich in
45
puncto Waffenstillstand für Portugal hart – Beilagen: Kopien von nr.n 227 und 237.
, qui m’a
38
un peu surpris en me faisant veoir les difficultez

41
38 et longueurs] fehlt in Ass.Nat. 277.
et longueurs que les
39
Espagnolz apportent dans la négociation de la paix, et le peu d’avance-
40
ment qui s’y est faict depuis vostre dernière dépesche

46
Nr. 241.
. J’advoue que

[p. 1185] [scan. 365]


1
j’avois pris quelque espérance que les affaires approchoient de la conclu-
2
sion, et que voz premières m’en apprendroient la nouvelle. Mais il me
3
semble, comme j’ay desjà fait sçavoir à Vostre Altesse et à Vostre Excel-
4
lence

40
Vgl. nr. 232.
, que Pau a esté mieux informé des véritables desseins de noz parties
5
que Messieurs les Médiateurs quand il a dit icy à Messieurs les Estatz
6
Généraux que les choses n’iroient pas sy viste à Munster et que nous
7
estions encor bien esloignez les uns des autres. Je crains tousjours que
8
leur véritable dessein ne soit d’amuser le tappis par deçà par d〈e〉 conti-
9
nuelles chicanneries, pour veoir si leurs partisans pourront faire réussir
10
icy les promesses qu’ilz leur ont faictes. Mais s’ilz sont fidellement adver-
11
tis, ilz sçauront que les choses n’y vont pas selon leur désir, et recognois-
12
tront enfin, quand ilz ne voudront plus se flatter qu’il leur seroit pl〈us〉
13
utile et plus seur de terminer promptement leurs différends avec nous, et
14
|:se servir de nostre entremise comme ont faict les Impériaux qui s’en sont
15
bien trouvez, pour faire cesser ceux qui naissent chaque jour entre ces
16
provinces:|, que de s’attendre aux résolutions qu’ilz pensent faire prendre
17
icy contre nous, qui certainement ne seront pas conformes à leur attente;
18
et peut-estre verront-ilz bientost des choses qui les surprendront. Tandis
19
que |:j’avois appréhendé que toutes les provinces ne fussent d’accord à
20
souhaicter l’exécution de:| ce qui a esté fait à Munster le 8 e janvier

41
Die Unterzeichnung der span.-ndl. Provisional-Art. am 8. Januar 1647 (vgl. Beilage 1 zu
42
nr. 169).
, j’avois
21
estimé que pour |:tirer proffict de:| l’envye qu’elles avoient de la paix, il
22
falloit leur faire cognoistre qu’elle ne se peut conclurre avant que |:le
23
traicté de garentye soit résolu, affin de les disposer à:| faciliter ce que
24
nous désirons. |:Mais à présent que:| leur plus grande appréhention est
25
que nous ne voulions pas la paix, |:il sera très favorable pour les choses:|
26
mesme dont je suis chargé, et pour faire rougir ceux qui nous chargent de
27
ce blasme, qu’elle soit avancée et résolue s’il se peut, à la réserve du seul
28
article qui regarde la seureté du traitté, lequel pourra estre laissé le der-
29
nier, affin qu’on fasse veoir à ces gents-cy qu’il ne tient plus qu’à eux que
30
tout ne s’achève. Pleust à Dieu que vous fussiez desjà en ces termes; mais
31
quand cela seroit, je ne croy pas que vous pussiez passer à la signature
32
avant qu’ilz ayent renvoyé leurs députez sur les lieux et qu’ilz ayent pris
33
une dernière résolution sur ce qu’ilz |:ont encore à demander aux Espa-
34
gnolz:|. Je

39
34 remarque] in Ass.Nat. 277: regarde.
remarque ce dernier poinct comme très important, estant en
35
peine de n’avoir point encor de response sur ce que je vous en ay desjà
36
escrit

43
Vgl. nr. 229.
, parce que les moindres occasions fournissent à des espritz poinc-
37
tilleux comme ceux-cy de très grands sujetz de plainctes et Vostre Altesse
38
aura peine de croyre qu’aux dernières conférences monsieur de Matenez

[p. 1186] [scan. 366]


1
m’ayt reproché avec chaleur que nous avions faict toutes noz affaires à
2
Munster sans leur rien communiquer.

3
|:Il:| me semble que |:monsieur Contarini reprend son vieux jeu quand:|
4
sur les moindres difficultez qui se présentent à ce qu’il désire, il nous me-
5
nace tousjours que chacun dira que nous ne voulons pas la paix. Il n’a pas
6
aussy oublié son ancien artifice, quand il se met en colère en mesme tems
7
qu’il n’a rien à nous dire de la part des Espagnolz, affin que nous ne des-
8
couvrions pas qu’ilz |:le mesprisent ou ne se fient pas en luy:|, et peut-
9
estre mesme s’en servent contre son intention pour nous tromper. Car il
10
paroist visiblement qu’ilz n’agissent pas de bonne foy et ne cherchent que
11
des prétextes d’alonger les affaires, dont monsieur Contarini auroit plus
12
de suject de leur faire des plainctes que de les tourner injustement contre
13
nous.

14
Vostre Altesse et Vostre Excellence sçavent mieux que moy que Pau ob-
15
tint de nous que |:le Portugal ne soit pas compris dans la paix ou dans la
16

43
16–17 pouvoit … l’assister] in Ass.Nat. 277 falsch dechiffriert: le pouvoit … asseurer.
trêve:|. On nous a

41
16 promis] so die (nachträglich von anderer Hand geänderte) Druckvorlage; in ihrer ur-
42
sprünglichen
Fassung wahrscheinlich, wie auch sicherlich in Ass.Nat. 277: preuvé.
promis solennellement diverses foys que |:le Roy pou-
17
voit librement l’assister:|, et à présent qu’on nous a fait faire ce premier
18
pas, on veult chicanner sur l’exécution de la promesse qui nous a esté
19
faitte, et la concevoir en termes captieux qui donnent un prétexte de ren-
20
trer en guerre, lorsque Messieurs les Estatz s’en seront retirez. Soyez s’il
21
vous plaist asseure〈z〉 que c’est leur véritable dessein, et que la cognois-
22
sanc〈e〉 que Messieurs les Estatz ou quelques-uns d’entre eux en ont, est
23
cause |:qu’ilz font tant de difficulté de garentir la Catalogne, mesme pen-
24
dant la durée de la trêve, jugeans fort bien que l’assistance que nous don-
25
nerons au Portugal conviera le roy d’Espagne de faire des nouveautez en
26
Catalogne:|, pour se vanger ou divertir les forces du Roy, et que par con-
27
séquent, s’ilz sont obligez de reprendre les armes pour cet intérest, le re-
28
poz dont ilz prétendent jouir ne sera pas de longue durée.

29
Lorsque monsieur Contarini s’escrie sy fort contre nous de ce qu’on ne
30
peut pas souffrir qu’un poinct sy important demeure douteux, ny nous
31
contanter pour nostre asseurance de cette belle offre de contribuer le dou-
32
ble du Roy pour la guerre du Turc, ou il fault qu’il ayt bien mauvaise
33
oppinion des ministres de Sa Majesté ou qu’il soit bien aveuglé de l’inté-
34
rest particulier que |:sa république:| peut avoir dans cette affaire. Ce ne
35
seroit pas prudence (au moins selon mon foyble sentiment) d’engager ny
36
par le traitté ny par un article secret Sa Majesté à quoy que ce soit pour
37
|:la guerre du Turc:|, sy ce n’est que l’on obtienne |:pour les Portugais une
38
trêve d’aussi longue durée que la guerre du Turc,

44
38 et c’est] et in Ass.Nat. 277 nicht dechiffriert.
et c’est à quoy monsieur
39
Contarini devroit travailler plustost qu’à nous faire approuver une propo-
40
sition captieuse et honteuse pour:| Sa Majesté. Sans cette précaution nous

[p. 1187] [scan. 367]


1
courrons fortune d’avoir rompu la paix contre un puissant ennemy, avec
2
lequel tous les autres qui taschent de nous attirer dans le jeu sont desjà en
3
guerre ouverte, et comme il a esté très prudemment remarqué par le der-
4

34
4–5 employeroit] in Ass.Nat. 277: s’employeroit; so auch ursprünglich die Druckvorlage, in
35
der jedoch nachträglich das Relativpronomen getilgt wurde.
nier mémoire de la cour que j’ay veu du ***

37
Wahrscheinlich nr. 233 vom 19. April 1647; nr. 242 vom 26. April 1647, wo auch zu diesem
38
Problem Stellung genommen wird, dürfte bei gewöhnlicher Beförderungsdauer noch nicht
39
eingegangen sein.
, cependant que le Roy em-
5
ployeroit de bonne foy ses forces pour ce dessein, le roy catholique aura
6
la commodité de reprendre le Portugal, sans qu’on eust celle de le deffen-
7
dre, et peut-estre mesme nous voyans engagez dans ce nouveau péril,
8
prendroit cette occasion de nous attacquer |:en Catalogne ou ailleurs:|,
9
dans l’espérance qu’il auroit que Messieurs les Estatz amoureux de leur
10
repoz ne voudroient pas s’en remuer. D’ailleurs comme nous voyons
11
que ceux-cy, aprez nous avoir engagez à la rupture contre l’Espagne, |:ne
12
font pas scrupule de faire leurs affaires sans nous et à nos despens, il seroit
13
extrêmement à craindre que la République ne fist la mesme chose, et
14
qu’elle ne passast plus avant comme elle a faict autresfois.

15
Monsieur Contarini:| est louable de vouloir procurer cet avantage à sa
16
patrie.

36
16 Mais s’il] in Ass.Nat. 277: Mais il.
Mais s’il se met en colère quand les autres ne veullent pas quitter
17
leurs affaires pour les siennes, il me semble qu’il n’y a point de rayson, et
18
qu’il devroit considérer que la paix entre la France et l’Espagne est assez
19
embarassée, sans y mesler d’autres intérestz particuliers qui la retardent.
20
Je dis cecy parce que dans les affaires |:d’Italie, les Médiateurs:|, pour des
21
causes qui touchent plus |:leurs supérieurs:| que le public, ont souvent
22
apporté des obstacles à l’accomodement au lieu de le faciliter. Qu’en l’un
23
des 20 articles de nostre traitté

40
Gemeint sind die ersten zwanzig Art. des frz. Gesamtentwurfes für den Friedensvertrag
41
mit Spanien (hier insbesondere Art. 9), den ndl. Ges. praes. 1647 Januar 25; vgl. nr. 86
42
mit Anm. 7 und nr. 88.
, ilz ont adjousté une clause pour empes-
24
cher qu’on ne visitte à la mer les autres vaisseaux aussy bien que ceux des
25
sujetz des deux roys

43
Vgl. Beilage 1 zu nr. 225, hier bei Art. 9 die Marginalie Longuevilles, in der Kopie AE , CP
44
All. 88 fol. 66–66’.
, et qu’en l’affaire |:de Portugal:|, ilz taschent de nous
26
engager à ce qui leur est commode et avantageux au lieu de procurer,
27
|:selon le devoir de la médiation:|, ce qui est juste et nécessaire pour nostre
28
seureté.

29
Je suis extrêmement obligé à Vostre Altesse de ce qu’il luy a plu m’en-
30
voyer la coppie de la dépesche de monsieur d’Avaux

45
Nr. 211, Duplikat übersandt als [Beilage 1] zu nr. 241.
, pour faire veoir que
31
l’intelligence est parfaitte entre les plénipotentiaires des deux couronnes
32
contre les faulces impressions qu’on avoit voulu donner icy. Mais s’il
33
plaist à Vostre Altesse de considérer que des espritz malades comme

[p. 1188] [scan. 368]


1
ceux-cy ont besoin d’estre guériz par des remèdes qui viennent d’autres
2
mains que des nostres, elle jugera, comme j’ay eu l’honneur de luy pro-
3
poser

39
Vgl. nr.n 232, 238.
, que le moindre office venant des plénipotentiaires de Suède sera
4
plus utile pour faire cognoistre leurs véritables sentimens, que tout ce que
5
j’en pourrois dire ou monstrer par escrit dans les dépesches que nous fai-
6
sons. S’il ne faloit estre en perpétuelle action pour détromper les peuples
7
que l’on abreuve chacque jour de mille faulcetez, je n’aurois pas ozé vous
8
demander cette assistance qui m’est extrêmement nécessaire.

9
Le dessein qu’avoit eu la province de Hollande (ou, pour mieux parler,
10
quelques membres de laditte province; car il y a quatre des principalles
11
villes qui vont tousjours fort bien

40
Wie Anm. 6 zu nr. 202.
, et qui au lieu de se laisser aller à la
12
pluralité, espèrent d’en ramener d’autres dans leur opinion quand il fau-
13
dra prendre une dernière résolution) de convocquer icy une assemblée
14
généralle de toutes les provinces pour résoudre les affaires de la paix
15
n’ayant pas réussy, elle a voulu tenter la chose par une autre voye et a
16
envoyé cette sepmaine passée des députez par toutes les provinces. Cela
17
m’a obligé d’y escrire en mesme tems la lettre dont j’envoye la coppie
18
pour prévenir les mauvais offices que ces députez qu’on a choisis parmy
19
les plus passionnez auroient envye de nous rendre. On me fait espérer de
20
divers lieux qu’ilz ne rapporteront pas le contentemen〈t〉 qu’ilz s’estoient
21
promis, et que la pluspart des provinc〈es〉 sont résolues de tenir ferme
22
dans les bons sentimens de ne rien faire qui puisse offenser la France.
23
On croid mesme que la pluspart ne voudront point prendre de résolution,
24
tandis que lesditz députez seront sur les lieux, mais qu’elles se réserveront
25
de faire sçavoir leur intention par les leurs, lorsqu’ilz reviendront dans
26
l’assemblée généralle. Cela estant, les ennemis se treuvent bien esloignez
27
de leur compte puisqu’il n’y a que quelque partie dans des [!] provinces
28
qui semble incliner à ce qu’ilz désirent. Encor les plus sages de cette
29
mesme province, et ceux qui en apparence font les mauvais, m’ont fait
30
dire secrettement que son intention est seulement d’appaiser les divisions
31
et les diversitez d’avis qui sont entre elles. Mais que quand la Hollande
32
seroit maistresse de la résolution, qu’elle se garderoit bien de faire jamais
33
rien qui tende à se séparer de la France, ny à contrevenir aux alliances.

34
|:La reyne de Bohême:| m’a envoyé faire de grandes plainctes de ce qui a
35
esté résolu |:pour l’affaire palatine:|. J’ay esté surpris d’abord de ce discours,
36
croyant plustost qu’il dust estre remply de remerciemens, mais ayant re-
37
cognu qu’elle fondoit ses plainctes sur le project qui a esté donné en dernier
38
lieu par les Impériaux

41
Gemeint ist wahrscheinlich das IPO/K, [Osnabrück] 1647 April 17 (APW II A 6 Beilage 1
42
zu nr. 39); betr. die pfälzische Restitution in die Unterpfalz wurde dort neben Bestimmun-
43
gen
zum Erhalt der kath. Religion folgende Klausel aufgenommen: Ita tamen ut feuda
44
interim sive per Imperatorem sive per electorem Bavariae quibuscunque comessa [!], rata
45
maneant (zit. nach der Kopie RK FrA 53a fol. 86–125, 126–129’, hier fol. 107’). Darauf
26
war auch in Der Kaeyserlich= und Baeyrischen Gesandten Replic in Causa Palatina (lat.),
27
Osnabrück 1647 März 4 (Kopien: AN K 1335 nº [77]–78; Druck: Meiern IV, 358f. ; zur
28
ksl. Überlieferung vgl. APW II A 5 Beilage B zu nr. 290), sowie in der ksl. Proposition
29
betr. die pfälzische Restitution (dt.), dem kurmainzischen Reichsdirektorium praes. in [Os-
30
nabrück
] 1647 März 13 (Druck: Meiern IV, 383ff. ; zur ksl. Überlieferung und weiteren
31
Drucknachweisen vgl. APW II A 5 Beilage 1 zu nr. 313) gedrungen worden.
, où l’on a mis encor la mesme réservation |:pour le

[p. 1189] [scan. 369]


1
Bas-Palatinat:| qu’on a cy-devant proposée de leur part, je l’ay asseuré que
2
ce n’estoit pas l’intention des couronnes alliées et que |:tout le Bas-Palatinat
3
seroit restitué:| sans aucune réserve, en l’estat qu’il estoit en 1618, sy ce
4
n’est pour |:la religion catholique dont:| Leurs Majestez |:prieroient mon-
5
sieur son filz

32
Pgf. Karl Ludwig (s. Anm. 4 zu nr. 100).
de permettre l’exercice:|, croyant bien que c’est la moindre
6
rescompense qu’elles peuvent attendre de l’assistance qu’elles luy ont don-
7
née. Il m’a paru que celuy qui m’en a parlé

33
Der Gesprächspartner konnte nicht identifiziert werden.
est demeuré satisfaict. Néant-
8
moins cette affaire estant fort affectionnée par deçà, et les plainctes de
9
|:ceux de cette maison:| pouvant nous faire du mal dans la conjuncture pré-
10
sente, il importe |:extrêmement que je sois informé de ce qui se passe, dont
11
je n’ay pu rendre compte:| jusques à présent qu’en termes généraux.

12
Quand je vous ay cy-devant adverty que Pau avoit fort exagéré le refus
13
que Vostre Altesse avoit faict de l’arbitrage de Messieurs les Estatz, ce n’a
14
pas esté pour estre d’advis différent du vostre, au contraire j’ay cru et
15
croys encor que Vostre Altesse ne pouvoit respondre plus prudemment.
16
J’ay faict veoir icy dans les conférences que cette faulce conduicte des
17
Espagnolz ressemble tout à fait à celle qu’ilz firent il y a quelque temps
18
à la Reyne

34
Die Spanier hatten Kg.in Anna im Februar 1646 über die Mediatoren in Münster das An-
35
gebot unterbreitet, einen Schiedsspruch zwischen Frk. und Spanien zu fällen; dieser
36
Schiedsspruch sollte jedoch an die Zustimmung des Conseil gebunden werden, und Spa-
37
nien behielt sich seine Ablehnung vor. Es wurde Anfang März 1646 in Paris zurückgewie-
38
sen ( Tischer, 333f.).
. Que des affaires de sy grande importance n’ont pas accous-
19
tumé d’estre terminées par des compliments. Qu’on peut bien remettre
20
au jugement des amis communs quelques poinctz particuliers. Mais que
21
cela ne fut jamais fait pour tout un traitté. Et que mesme quand les
22
poinctz ont esté trop importans, les arbitres n’ayant pas pu accorder vo-
23
lontairement le party, ont refusé de porter leur jugement, et que le choix
24
qui fut faict du pape

39
Papst Clemens VIII. (1536–1605), 1592 Papst ( Schwaiger); zu seiner Rolle als Friedens-
40
vermittler zwischen Frk. und Spanien vgl. Imhof, 52–81.
, au traitté de Vervins, pour décider les différends du
25
marquisat de Saluce

41
Die zum Reich gehörige Mgft. Saluzzo, südwestlich von Turin gelegen, war im Frieden
42
von Cateau-Cambrésis 1559 Frk. zugesprochen, 1588 aber von Hg. Karl Emanuel I. von
43
Savoyen (1562–1630; 1580 Hg.) erobert worden. In Vervins konnte die Saluzzo-Frage
44
trotz Einschaltung des Papstes nicht gelöst werden. Nach der siegreichen frz. Kampagne
45
gegen Hg. Karl Emanuel I. 1601 wurde die Mgft. im Vertrag von Lyon gegen die Abtre-
46
tung anderer Gebiete endgültig Savoyen überlassen ( Carutti I, 409–525; Zeller, Salu-
47
ces, 99ff.).
, n’empescha pas qu’on ne retumbast en guerre deux

[p. 1190] [scan. 370]


1
ans aprez pour ce mesme sujet. D’ailleurs j’ay monstré que pour nommer
2
des arbitres, il fault un pouvoir spécial en bonne forme, que sy, comme
3
l’on croid, nous avions intention d’alonger les affaires, nous n’aurions
4
qu’à accepter cet expédient, et que certainement il faudra plus de quatre
5
mois avant qu’on puisse

39
5 avoir] übernommen aus Ass.Nat. 277; in der Druckvorlage unleserlich.
avoir de part et d’autre des pouvoirs suffisans. Je
6
n’ay pas laissé, suivant l’ordre porté par une des dépesches du Roy

43
Vgl. nr. 209.
, d’of-
7
frir par la lettre que j’ay escritte aux provinces, qu’ayant convenu des
8
principaux poinctz, Sa Majesté se remettera pour ceux qui resteront indé-
9
cis à ce que Messieurs les Estatz treuveront raisonnable. A la vérité, je
10
n’ay pas mis parmy les poinctz exceptez celuy de Portugal, tant pour
11
n’avoir pas ozé parler de cette affaire dans une lettre publique qui osteroit
12
|:aux Portugais l’espérance qu’ilz ont encore d’estre compris dans la
13
trêve:|, que parce que j’ay cru cet article accommodé, en vertu des offres
14
cy-devant faictes par les Espagnolz et par la dernière ouverture venant de
15
leur part, dont nous avons seulement besoing de bien faire explicquer, par
16
une déclaration des Médiateurs, des Hollandois et s’il se peut aussy des
17
Impériaux. Car pourveu que l’article qui a esté cy-devant projetté tou-
18
chant l’assistance des amis et alliez

44
Vgl. Beilage 1 zu nr. 225, hier Art. 2, in der Kopie AE , CP All. 88 fol. 64’.
soit accordé, et que nous ayons de
19
bonnes certiffications que l’endroit dudit article s’entend du Portugal, je
20
croy que nous aurons accomply la volonté de Leurs Majestez et qu’elles
21
auront sujet d’estre satisfaictes de cette affaire.

22
Les commandements que Vostre Altesse me fait si souvent de luy envoyer
23
mes sentimens m’obligent d’y satisfaire. Je cognois fort bien qu’ilz ne mé-
24
ritent pas la peine qu’elle prendra de les lire, et que la grande expérience
25
de Vostre Altesse et de Vostre Excellence n’ont besoin de l’advis de per-
26
sonne, mais j’ay mieux aymé jusques icy obéir à voz ordres qu’à la bien-
27
scéance qui m’eust obligé de demeurer dans le silence.

28

40
28 Je vous supplie] am Rande: Cecy a esté mis dans un billet séparé de la lettre qui est allée
41
à Munster.
Je vous supplie de |:ne prendre pas pour bien asseuré tout ce que je vous
29
mande des affaires de ce pays où:| elles changent de moment à autre; je
30
n’ay pourtant rien desguisé dans ma lettre |:si ce n’est en représentant les
31
choses un peu plus asseurées en nostre faveur qu’elles ne sont, affin que
32
faisant une confiance de ma lettre à monsieur Contarini, quoyqu’elle
33
combatte ses

42
33 intentions] falsch dechiffriert: sentimens.
intentions en beaucoup d’endroictz, il:| cognoisse que le
34
plus court chemin pour faire la paix partout est de |:commencer par celle
35
d’Espagne:|. Que pour venir à bout de |:celle-cy:|, il fault sortir d’affaires
36
syncèrement avec nous |:affin que l’authorité du Roy soit employée par
37
deçà pour faire cesser les divisions:| qui y sont et seront tous les jours plus
38
grandes sy nous n’y remédions, quoy que puissent espérer les Espagnolz;

[p. 1191] [scan. 371]


1
|:qu’après la paix d’Espagne faicte, l’on pourra facilement et sans péril
2
faire venir les Suédois à la raison; avant cela:|, je ne sçaurois avoir bonne
3
oppinion d’eux, sçachant qu’ilz parlent à nous d’une façon, et ailleurs
4
d’une autre. Les lettres que je veoy de monsieur Chanut

30
Vgl. bes. Chanut an Servien, Stockholm 1647 März 23; Ausf.: AE , CP Suède 11 fol. 73–
31
74. Torstensson und Axel Oxenstierna führten, so berichtet Chanut, lange Konferenzen
32
über Erskeins Instruktion; die Forderung zur Militärsatisfaktion belaufe sich laut Erskein
33
auf wahrscheinlich 20 Mio. Rt. Allerdings habe Kg.in Christina eine Ermäßigung dieser
34
Forderung in Aussicht gestellt.
portent qu’ilz
5
|:préparent un grand secours, et une longue instruction pour la satisfac-
6
tion de leur milice:| qui à son compte sera impossible à obtenir. Cela me
7
fait croyre qu’ilz ne font qu’amuser le tappis à Osnabruk et nous engager
8
à des contestations sur des choses dont ilz ne se soucient pas, pour |:ruiner
9
le crédit du Roy parmy les protestans:|. Les Espagnolz feront le mesme à
10
Munster jusques à ce qu’ilz ayent perdu les espérances qu’ilz avoient jet-
11
tées par deçà. Sy on peut bannir ces chimères de leur esprit, sans doubte
12
ilz feront promptement la paix avec nous |:et par nostre moyen, celle de
13
ces provinces:|. Aprez cela, il y aura plus de facilité et de liberté de part et
14
d’autre pour paciffier l’Empire, selon la justice et l’équité, sans rien faire
15
contre les alliances

35
Vgl. Anm. 22 zu nr. 11 und Anm. 14 zu nr. 114.
, et sans permettre qu’il y soit contrevenu au préju-
16
dice de la religion.


17
Beilage


18
1 Rundbrief Serviens an die einzelnen Provinzen der Generalstaaten (mit Ausnahme Hol-
19
lands
) (frz.), Den Haag 1647 April 26. Kopie: AE , CP Holl. 44 fol. 191–197. Reinkon-
20
zept
: AE , CP Holl. 41 fol. 177–183; datiert auf 1647 April 25. Druck, frz.: AE , CP
21
Holl. 41 fol. 184–187’

36
Copie | d’Vne Lettre | De Monsievr | Le Conte de | Servient, | Ambassadeur Extraordi-
37
naire de France, | Escrite | Aux Estats des Provinces Unies. | Le 25. & 26. d’Avril 1647; s.l.
38
s.d.; nicht identisch mit Knuttel nr. 5471 (s.u., Beilage 1).
; Brun, Pierre de Touche, 183–193, datiert auf 1647 April 24;
22
Aitzema, Vreede-Handeling, 336–342, s.d.; MN IV, 50–59, datiert auf 1647 April 24;
23
NS IV, 86–88, datiert auf 1647 April 24; ebd., 306–308

39
Fälschlich als Rede Serviens vor den Gst. vom 25. April 1647 bezeichnet.
; ebd., 314–316, datiert auf 1647
24
April 24; Knuttel nr. 5471, datiert auf 1647 April 25 und 26. Druck, ndl. ÜS: Aitzema,
25
Vreede-Handeling (1653), 201–205, s.d.; Knuttel nr.n 5472 (datiert auf 1647 April 25),
26
5473, 5474, 5474a und 5478, 86–94 (jeweils datiert auf 1647 April 25 und 26)

40
Vielleicht wurden einer oder mehrere dieser ndl. Drucke von Servien veranlaßt; vgl. nr.
41
284.
. Druck, it.
27
ÜS: Siri IX, 1261–1267. Druck, lat. ÜS: Aitzema, Historia Pacis, 552–556, s.d.

42
Auch Beilage 1 zu nr. 252. – Zum Inhalt des Schriftsatzes und der Reaktion der Provinzen
43
hierauf vgl. Arend, 726f. Vgl. auch eine als Flugschrift verbreitete Entgegnung auf den
44
Rundbrief Serviens an die ndl. Provinzen vom 26. April 1647, s.l. [nach 1647 April 26];
45
Reinkonzept einer frz. ÜS: AE , CP Holl. 41 fol. 188–193’ (dort wird der Brief Serviens
46
auf 1647 April 25 datiert); Druck: Knuttel nr.n 5475 und 5476 (ndl.; Brief Serviens auf
47
1647 April 25 und 26 datiert); NS IV, 321ff. (andere frz. ÜS; zur Datierung: dito).
.

28
Hinweis auf die große Geduld Serviens angesichts der in der republikanischen Staatsver-
29
fassung begründeten, langwierigen Entscheidungsfindung in den Niederlanden, aber Be-

[p. 1192] [scan. 372]


1
fremden über die Mißinterpretation der französischen Absichten. Bitte, den Versuchen der
2
Spanier zur Trennung der Generalstaaten von Frankreich nicht nachzugeben, und ihren ver-
3
leumderischen Anschuldigungen gegen Frankreich keinen Glauben zu schenken, namentlich
4
der Behauptung, daß es keinen Frieden wolle und den Protestanten im Reich sowie im eige-
5
nen Lande Schaden zufüge. Rechtfertigung seiner Forderungen an Spanien; Bekundung der
6
Bereitschaft, sich in den noch offenen Streitfragen an das Urteil der Generalstaaten zu halten;
7
Zurückweisung des Vorwurfs französisch-spanischer Geheimverhandlungen. Hervorheben
8
der Bedeutung der Einigkeit unter den Provinzen sowie zwischen diesen und Frankreich.

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