Acta Pacis Westphalicae II B 5,2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 5, 2. Teil: 1647 / Guido Braun unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und Achim Tröster, unter Mithilfe von Antje Oschmann am Register
234. Mazarin an Servien Paris 1647 April 19
Paris 1647 April 19
Ausfertigung: AE , CP Holl. 41 fol. 150–152 = Druckvorlage . Konzept: AE , CP Holl. 44
fol. 56–56’, 58–58’. Teildruck: van Prinsterer , 204. Regest: Mazarin , Lettres II, 884.
Post. Zufriedenheit mit Servien. Erstaunen über das schwedische Angebot zur Überlassung
Benfelds an den Wild- und Rheingrafen; dennoch Einverständnis; politische und rechtliche
Bedingungen seiner Umsetzung. Anweisung an Servien zur Bekanntmachung der Kritik
Longuevilles an Pauw und des Abbruches der französischen Beziehungen zu ihm. Militaria.
Eroberung Nieuwpoorts und Ostendes ohne niederländische Unterstützung durchführbar;
dennoch Bereitschaft zu deren Überlassung an die Generalstaaten, um sie zur Vertreibung
der Spanier aus den Niederlanden zu bewegen. Eventuell Eroberung Plassendaels; militäri-
sche Vorhaben Prinz Wilhelms II. von Oranien. Hinfälligkeit der Überlegungen Serviens zu
den Reichsangelegenheiten durch das Nachgeben der Schweden; Fortschritte bei den Ver-
handlungen in Osnabrück; Trauttmansdorffs Absicht zur Rückreise nach Münster, um an
den französisch-spanischen Vertrag letzte Hand anzulegen. Militaria. Harmlosigkeit Des-
champs ’. Kritik am Verhalten Prinz Wilhelms II. von Oranien.
Je vous escrivis avant-hyer
Vgl. Mazarin an Servien, Paris 1647 April 17; Ausf.: AE , CP Holl. 41 fol. 135–135’; Kon-
zept : AE , CP Holl. 44 fol. 37–37’, datiert 1647 April 16: Entsendung Champfleurys zu Pz.
Wilhelm II. und zur Pz.in von Oranien aus Anlaß des Todes Pz. Friedrich Heinrichs von
Oranien; Militaria (Flandern; eventueller, unnützer Marsch Turennes nach Böhmen); Pen-
sion für Deschamps zugestanden; holl. Truppen.
faire mon compliment à monsieur et à madame la princesse d’Orange.
Depuis j’ay receu vostre dépesche du 9 e qui ne m’oblige pas à grande
response.
Sa Majesté a approuvé que vous ne vous soyés point relasché sur les pro-
positions qu’on vous a faictes de garentir tout ce que le Roy possédoit en
1635 et les conquestes qu’il a faictes depuis dans les Pays-Bas, et pour les
autres places et Estatz, si nous y estions attaqués, de donner une assis-
tance d’hommes et de vaisseaux. Les raisons que vous avez eues de ne
pas donner les mains à cette ouverture ne peuvent estre plus judicieuses,
|:et il y a lieu d’espérer que continuant à tenir ferme, on en remportera
davantage puisque desjà les six provinces aloient plus avant:|.
Vous devés avoir l’esprit en repos qu’on cognoist fort bien icy de quelle
façon vous agissés, et le fruict qu’on a desjà tiré de vostre voyage, quand
vous ne pourriés à l’advenir en remporter d’autre satisfaction. Et à la vé-
rité , ce n’a pas esté peu d’empescher le mal qui nous menaçoit si le traicté
faict à Munster eust esté exécuté. Et pour le plus ou le moins du bien que
nous prétendons maintenant, il y aura tousjours suject de se consoler
pour peu que nous en tirions, si on considère l’estat et la disposition où
estoient toutes choses lorsque vous arrivastes à La Haye.
On ne comprend icy non plus que vous par quel biais |:les Suédois pré-
tendent pouvoir disposer de Benfeld et le faire tumber entre les mains de
Monsieur le Ringrave:| maintenant qu’ilz |:ont traicté de leur satisfaction
et promis, moyennant ce qui leur a esté accordé, de restituer tout le reste:|.
Néantmoins vous avés fort bien fa〈ict〉 de luy tesmoigner que la France
seroit bien aise de tous ses advantages 〈et〉 vous pourrés y adjouster
qu’elle contribuera volontiers à celuy-cy pourv〈eu〉 que |:cette prétention
nouvelle n’empesche ou ne retarde pas la conclusion de la paix dans l’ Em-
pire qui est sy bien acheminée, et qu’il possède Benfeld:| aux conditions
que luy-mesme a dictes |:〈de〉 dépendre entièrement de cette couronne:|.
Il doit encore |:prendre g〈arde〉 à ses seuretez, veu que c’est un membre
dépendant de l’évesché de Strasbourg:|, et vous pourrés luy faire valoir
|:l’a〈dvis〉 que vous luy donnerez d’y regarder de près:|, pour une marque
d〈e〉 l’affection que l’on a icy pour luy.
J’ay veu la copie de la dernière lettre de Pau à ses supérieurs , qui est
〈du〉 style des précédentes. Mais comme il cache autant qu’il peut la ha-
r〈angue〉 que monsieur le duc de Longueville luy a faict faire de la part
du Roy, 〈il〉 sera bon, si vous ne l’aviés desjà faict, que vous la publiés au
lieu 〈où〉 vous estes, affin que personne n’ignore que nous n’avons plus
aucun commerce avec ce galand homme-là.
Wir sind so fest wie nie zuvor entschlossen, dieses Jahr in den Niederlan-
den militärisch stark aufzutreten. Unsere Aushebungen aus Schottland be-
ginnen einzutreffen, und wir erwarten aus Danzig 3000 Polen.
Die Generalstaaten sind zweifellos gegen einen Feldzug, weil sie befürch-
ten , daß der Prinz von Oranien mehr seinen persönlichen Ruhm als das
Staatswohl im Auge hat.
Wenn Sie die Entlassung der von unseren Subsidien unterhaltenen Trup-
pen nicht verhindern konnten, haben Sie sich sicherlich für deren Über-
lassung an uns verwandt. Halten Sie sich an das Angebot Oberst Ferrens’,
aber bevor Sie mit ihm über Einzelheiten übereinkommen, warten Sie
noch die letztliche Entscheidung der Generalstaaten ab!
Dans la foiblesse où les Espagnolz sont |:à la mer de ce costé-cy, l’ assis-
tance des Hollandois ne nous est pas absolument nécessaire pour la prise
de Nieuport et d’Ostande, et nous aurions assez de forces pour cela sans
toucher à nostre armée navalle:| si nous en avions le desseing. Mais |:s’il ne
dépendoit pour engager Messieurs les Estatz à l’expulsion entière des
Espagnolz des Pays-Bas que de leur donner satisfaction sur ce poinct-
là :|, je conseillerois tousjours Sa Majesté de le faire, n’important pas beau-
coup que |:noz confins avec les Hollandois fussent dix lieues plus en-deçà
ou en-delà:| pourveu que |:noz ennemis ne fussent plus entre deux:|.
Vous aurés veu par la lettre que vous a portée Champfleury ce que je
vous disois de |:Plassquendal; sy monsieur le prince d’Orange persiste à
désirer que nostre diversion se fasse du costé de l’Escaut, nos troupes ne
peuvent pas:| en mesme temps |:estre en deux endroictz, mais sy l’ inten-
tion dudict prince est telle que vous mandez et qu’elle réussisse:|, nous
aurons moyen par cent sortes de biais de |:nous accommode〈r〉 avec
luy:|, et en tout cas je ne feindray pas de dire que, |:à certaines condi-
ti 〈ons〉, on pourroit laisser volontiers tout cela à Messieurs les Estatz:|.
La lettre que vous avés escrite à messieurs vos collègues est remplye de
raison〈s〉fort judicieuses, mais les affaires ont changé entièrement de
face, l〈es〉 Suédois ayans compris raison |:quand on a commencé de leur
parle〈r〉 hardiment:|. L’affaire palatine est adjustée, comme vous aurés
sceu, et l〈es autres〉 vraysemblablement ne tarderont pas à l’estre. Et
comme Trautmansd〈orff〉 faisoit estat de retourner bientost à Munster
pour donner la derniè〈re〉 main à terminer nos différens avec Espagne,
je souhaicterois bien que 〈vous〉 eussiés mis en mesme temps, au lieu où
vous estes, les affaires en estat 〈de〉 reprendre la mesme route pour vous
y trouver. Néantmoins il ne fau〈t〉 rien précipiter, les négotiations de
Munster mesme dépendans des vo〈stres〉.
Wenn der Bürger aus Vlissingen etwas hinsichtlich der Verratspläne zu
Gent erreicht, was eine Angelegenheit von großer Bedeutung wäre, infor-
mieren Sie bitte Gassion und Rantzau auf dem Wasser- und Landwege
hierüber!
Ce que |:l’escuyer de monsieur le prince d’Orange:| a dict à |:Son Altesse
Royale:| a esté sans malice et sans aucun desseing de nous nuire. C’est un
bonhomme qui ne void pas si loing. C’es〈t pour〉quoy il sera bon qu’on
n’en parle plus, et que vous empeschiés que |:son m〈aistre〉 ne luy en
fasse aulcun reproche:|.
Je ne sçay pas si je me haste trop à |:former un jugement de monsieur le
prince d’Orange qu〈i pour〉 son excuse peult dire qu’il n’a pas encore
toute l’authorité:|. Mais à vous dire vray, |:la conduicte qu’il tient avec la
province de Hollande, avec madame sa mère et avec Knut, ne marque pas
la vigueur qu’on pouvoit attendre d’un prince qui a tant de bonnes parties
et qui estant assisté de la France et de ses amis, pourroit se dispenser de
divers respectz et considérations sans beaucoup appréhender:|.