Acta Pacis Westphalicae II B 5,2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 5, 2. Teil: 1647 / Guido Braun unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und Achim Tröster, unter Mithilfe von Antje Oschmann am Register
218. Mazarin an d’Avaux Paris 1647 April 12
Paris 1647 April 12
Ausfertigung: AE , CP All. 79 fol. 219–225’ = Druckvorlage.
Wahrscheinlichkeit schließlichen schwedischen Einlenkens in der Friedensfrage; Widerstand
Axel Oxenstiernas dagegen vermutlich aus heirats- und familienpolitischen Gründen: Abnei-
gung gegen eine pfälzische Heirat Königin Christinas, Wunsch nach Vorherrschaft des eige-
nen Hauses vor der Partei La Gardies. Als sicher erachteter Friede im Reich wegen des zu
erwartenden Nachgebens Trauttmansdorffs gegenüber allen schwedischen und protestanti-
schen Forderungen. Möglicherweise Pläne der Schweden zur Fortsetzung des Krieges im Wis-
sen um die ihnen letztlich sichere französische Unterstützung. Berechtigter Grund zu Miß-
trauen gegenüber Trauttmansdorff; dessen zu befürchtende Leichtfertigkeit und drohende
Kompromittierung Frankreichs bei vollständigem Nachgeben der Kaiserlichen gegenüber
Schweden in den Religionsverhandlungen; daher notwendige Vorleistungen Trauttmans-
dorffs ; möglicher Schaden für Frankreich im Verhältnis zu seinen Verbündeten gravierender
als kaiserliches Nachgeben gegenüber den meisten protestantischen Forderungen; im letzten
Fall Einschluß Frankreichs in den Dank der protestantischen Partei an Schweden wünschens-
wert . Glaube Trauttmansdorffs an baldige, größere schwedische Nachgiebigkeit; berichtete
Absprache zwischen ihm und Salvius in Sachen schwedische Militärsatisfaktion; Absicht
Trauttmansdorffs auf Friedensschluß um jeden Preis; dessen berechtigte Hoffnung auf Ge-
winnung der Protestanten für den Kaiser durch Nachgeben bei den Gravamina; Gründe für
deren gute Erfolgsaussichten, insbesondere wegen der Abneigung auch der Protestanten ge-
gen den ausländischen Einfluß im Reich. Überlegungen zu den Religionsverhandlungen:
letzte noch offene Fragen: Minden, Osnabrück und die Autonomie in den habsburgischen
Erblanden; zu erwartendes Nachgeben der Kaiserlichen in diesen Punkten, daher französi-
sche Festigkeit an ihrer Seite nur mit Vorsicht; mögliche kaiserliche Konzessionen gegenüber
den Protestanten in den Erblanden. Absicht Trauttmansdorffs zur Satisfaktion Hessen- Kas-
sels mit kurkölnischen Gütern; erneute Empfehlung der hessen-kasselischen Interessen auf
Bitten Dörnbergs. Kaiserliche Anweisung an Trauttmansdorff zur Entschädigung der Her-
zöge von Braunschweig-Lüneburg und Mecklenburg sowie des Administrators von Bremen
mit Ämtern der Hochstifte Minden und Osnabrück. Förderung des Wohlwollens Trautt-
mansdorffs gegenüber Frankreich und seine Hilfe in der Portugalfrage wünschenswert.
Bündnispläne der Spanier. Entgegen der ursprünglichen Annahme trotz des Ulmer Waffen-
stillstandes weiterer Einsatz der Kaiserlichen für Kurbayern zu erwarten; Gründe hierfür.
Wahrscheinlich bald Abschluß der Verhandlungen in Osnabrück.
Je persiste plus que jamais dans le [!] croyance que les ministres de |:Suède
donneront à la fin les mains à la conclusion de la paix, pour les raisons qui
ont desjà esté mandées:|, et particulièrement |:parce que hors le chancelier
Oxenstiern, Torstenson et quelques autres, la reine de Suède, la noblesse
et le peuple la souhaittent avec passion, et je ne sçay si le chancelier ne
seroit point de ce nombre s’il avoit pu avant cella rompre le mariage qu’il
apréhende de la reyne avec le prince palatin son cousin
celuy de son filz, qu’on voit bien qui luy tient au cœur, quoy qu’il n’ em-
pesche de le tesmoigner [!] , connoissant bien que par ce moien, il ruine-
roit le parti du connestable de La Garde qui luy donne tant d’ombrage, et
qu’il rehausseroit au dernier point son crédit et celuy de sa maison dans le
royaume:|. C’est sans doute |:avec ce dessein qu’il fait naistre tant d’ obsta-
cles pour la personne du Palatin et qu’il suscite sous main le clergé de
Suède pour jetter dans l’esprit de la reyne des scrupules sur la proximité
qui est entre elle et ledit Palatin, luy remonstrant que ces alliances ne sont
jamais heureuses et que rarement en voit-on sortir des enfans.
Mais retournant aux raisons qui me font croire la paix de l’Empire indu-
bitable , la principale est que Trautmansdorff consentira absolument à tout
ce que prétendront les Suédois pour les uns et pour les autres s’ilz veul-
lent s’opiniastrer à l’obtenir, sans se mettre en peine des protestations que
nous pourrons leur faire, puisque les affaires de l’Empereur ne peuvent
estre en pire estat et que Trautmansdorff luy-mesme, à ce que je sçay de
bon lieu, est persuadé que le seul moyen d’empescher la ruine de son
maistre c’est de conclurre la paix à quelque prix que ce puisse estre:|,
quand mesme |:il n’auroit à soustenir la guerre que contre les Suédois, et
particulièrement aujourd’huy que Bavierres s’est accommodé, de sorte
que quand mesmes la paix ne se fera point, parce que les Suédois n’auront
pas voulu se contenter de la raison, ou pour mieux dire, des avantages si
considérables qu’on leur a accordé et aux protestans, elle se fera:| infailli-
blement |:parce que Trautmansdorff à la fin donnera les mains à tout:|.
Il est vray pourtant que |:noz déclarations ne produisans pas les effetz que
nous prétendons auprès des ministres de Suède, qui reconnoistront bien,
quoy que nous puissions dire, que la France ne se résoudra jamais à rom-
pre avec eux, il pourroit arriver qu’ils mesprisassent tout ce que les Impé-
riaux leur pourroient céder présentement, et que sur l’espérance de rem-
porter des avantages de toute autre importance dans la continuation de la
guerre, ilz s’y engageassent plus avant que jamais, mesmes sans nostre
assistance, pour essayer de se rendre arbitres et maistres absolus de l’ Alle-
magne , se persuadans que quand ils se trouveroient après trompez dans
leur projet et qu’il leur arriveroit quelque disgrâce, la France pour son
intérest propre ne manqueroit pas aussytost de les soustenir aussy puis-
samment qu’elle a fait jusques icy, pour remettre les choses dans l’ équili-
bre qui luy convient:|.
Ce qui me donne |:grande peine, parmy tout cecy, c’est d’apprendre que
le comte de Trautmansdorff, quoyqu’il n’ignore pas la haine que les Es-
pagnolz luy portent, et nommément qu’il est l’aversion de Peneranda, et
que d’ailleurs il tesmoigne quand il vous parle de croire fermement que
nous souhaittons la paix, et qu’effectivement nous emploions tout ce qui
est en nous pour y porter noz alliez:|, néantmoins, |:avec tout cella, il ne
laisse pas de recevoir aisément des impressions toutes contraires dez que
les Espagnolz le reprennent comme il est arrivé en dernier lieu qu’il a eu
de longues conférences avec Friquet envoyé à Osnabrug par Peneranda,
pour luy persuader que la France ne veut point de paix et qu’elle manque
chaque jour à sa parole, aiant receu avis de bon lieu de Bruxelles que
Trautmansdorff avoit paru convaincu des raisons dudit Friquet et qu’il
avoit extrêmement blasmé nostre procéder:|. Je vous dis tout cecy affin
qu’il vous serve pour |:marcher avec grande circonspection quand il sera
question de s’engager à quelque chose avec les ministres impériaux, parce
qu’autrement nostre bonne volonté, et le zèle que Leurs Majestez ont
pour la religion catholique, pourroit bien estre mal récompensé si l’esprit
du comte de Trautmansdorff est si facile à estre tourné de tous costez:|.
J’ay encore un autre |:soucy qu’après que nous nous serons bien tourmen-
tez pour appuyer les intérestz de la religion contre les ministres de Suède,
les Impériaux sans nostre sceu accorderont tout à leur seule instance, et
ainsy nous n’aurons rien gaigné que de desgouster noz alliez sans en reti-
rer aucun fruit ny pour la religion ny pour nous, leur donnant lieu de
nous reprocher que Trautmansdorff a cédé à leur seule considération ce
qu’il avoit si souvent refusé parce qu’il estoit conseillé et animé par la
France à tenir bon:|.
Mais je me prometz |:pour ce dernier point que vous y aurez desjà remé-
dié , reconnoissant s’il a esté possible avant toutes choses jusques à quel
point Trautmansdorff veut et peut se porter affin qu’il le fasse d’abord,
sans après cella se relascher de quoy que ce soit, qui est seulement ce qui
nous préjudiciroit envers noz alliez, et non pas qu’il leur accorde la plus
grande partie de leurs prétentions, à quoy nous n’avons pas tant d’intérest
pourveu que nous n’y meslions point noz offices au désavantage de la
religion. Et en ce cas-là, il ne seroit mesme pas mal, après la chose faitte,
que noz alliez et le parti protestant creussent que nous avons contribué à
en faire prendre la résolution aux Impériaux affin de partager l’obligation
que ledit parti en aura à la couronne de Suède:|.
J’ay apris que |:Trautmansdorff estoit en quelque façon persuadé que les
Suédois se disposeroient bientost à faciliter les pointz qui restent encores
à ajuster, sur la parole que monsieur Salvius luy en avoit donnée, pour
garend de laquelle ledit Salvius luy avoit fait voir confidemment une lettre
particulière que la reyne sa maistresse luy escrit de sa main de l’ impa-
tience avec laquelle elle attend les nouvelles de l’entière conclusion de la
paix, et je juge que ce doit estre la mesme lettre que Salvius vous monstra
dernièrement :|.
On me mande en outre que |:Trautmansdorff estoit tombé d’accord avec
ledit Salvius qu’avant que passer plus avant sur les griefz des protestans,
on tascheroit de résoudre quelque chose sur la satisfaction de la milice de
Suède, et on adjouste que Trautmansdorff pourra se porter jusques à six
cens mille risdalles, présupposant d’avoir tiré parole de Salvius que dez
que la somme sera ajustée, son collègue et luy feront séparer l’armée de
Suède en petites trouppes affin qu’on puisse mieux en faire le licentiement
sans craindre aucun inconvénient:|.
Enfin je suis asseuré |:de divers endroitz, comme j’en ay touché quelque
chose cy-dessus, que Trautmansdorff croit ne pouvoir rendre un plus
grand service à l’Empereur et à l’Empire que de conclurre la paix sans
retardement et sans s’arrester un seul moment à tout ce que pourront
luy dire les Espagnolz, quand mesmes pour l’obtenir il faudroit accorder
toutes choses.
Pour ce qui regarde les griefz des protestans, Trautmansdorff ne croit pas
seulement nécessaire de leur donner satisfaction pour avancer la conclu-
sion du traitté, mais parce qu’il a opinion de pouvoir par ce moien gaigner
lesditz protestans et leur affection, en sorte que quelque instance qui
puisse après leur estre faitte au contraire par les Suédois et par d’autres
princes, ilz s’accorderont avec l’Empereur et se réuniront à luy avec plai-
sir comme à leur légitime chef:|, et je vous avoue qu’en mon particulier,
|:je ne m’esloigne pas beaucoup du sentiment dudit Trautmansdorff, soit
parce que les protestans trouveront si avantageusement leur compte dans
l’asseurance qu’on leur donnera de jouir de leurs privilèges et de n’estre
plus tourmentez en l’exercice de leur religion, soit parce qu’ilz sont las de
la guerre et qu’ilz gousteront par ce moien le repos après lequel ilz sous-
pirent il y a tant d’années, soit enfin parce qu’ils seront bien aises de ne
plus dépendre des puissances estrangères comme la françoise et la sué-
doise qu’ils voyent avec regret s’establir et s’aggrandir dans l’Empire, car
quoyque la nécessité qu’ils ont eue de chercher quelque remède à leurs
maux les ait réduitz cy-devant à recourir à la protection de ces mesmes
puissances pour se tirer de l’oppression où l’Empereur les tenoit, dès que
la cause cessera et qu’ils se verront hors d’esclavage, ilz reprendront les
sentimens qu’ilz appellent de bons Allemandz:|; c’est-à-dire, |:ilz auront
autant de haine pour les estrangers que les autres.
On m’asseure qu’il n’y a plus que deux pointz à ajuster avec les pro-
testans :
L’un est la prétention des éveschez de Minden et d’Osnabrug.
Et l’autre, la liberté de conscience en ce qu’ilz demandent d’avoir dans les
pays héréditaires de la maison d’Austriche:|.
Quant au premier, |:tous les avis que j’ay portent que les Impériaux sont
entièrement résolus de relascher ces éveschez et rien ne sçauroit les sau-
ver si ce n’est que comme la reyne de Suède a tesmoigné au sieur Cha-
nut ne s’en pas soucier, on peut obliger ses ministres à dire la mesme
chose à Osnabrug, que les Impériaux de concert avec vous tiennent
ferme et que vous contribueriez voz offices pour faire départir les pro-
testans de cette demande. En ce cas peut-estre on pourroit en gaigner un,
mais comme il pourroit estre que les Suédois auront desjà descouvert
quelque chose de la résolution des Impériaux de céder, il sera bon d’y
agir avec circonspection pour ne pas s’engager à des diligences inutiles
qui ne servissent qu’à nous faire haïr des protestans et à donner des
avantages sur nous aux Suédois auprès d’eux, estant indubitable qu’ilz
ne manqueroient pas de leur bien exagérer que la France s’oppose à des
avantages que la Suède veut leur procurer et que les Impériaux mesme
accordent librement:|.
Quant |:à l’autre point de la liberté de conscience dans les pays héréditai-
res , les Impériaux tesmoignent avoir grande répugnance à contenter là-
dessus les protestans, mais avec tout cella je ne doute aucunement qu’ils
ne le fassent à la fin, ne leur accordant pourtant que le moins qu’il se
pourra.
Quelqu’un avoit dit qu’on pourroit leur donner dans tout le royaume de
Bohême une seule église dans la ville d’Egger
la chambre impériale et la faire mi-partie de caatholiques [!] et de pro-
testans :|; comme aussi |:une autre église dans la Haute-Austriche et la li-
berté de conscience à quelques princes de la confession d’Ausbourg, à
condition pourtant que l’exercice n’en soit pas publique quoyque sans
doute à la fin cette restriction sera levée:|.
Pour ce qui regarde |:Madame la Langrave, je ne doute point que mon-
sieur Trautmansdorff n’ayt résolu aussy de la contenter, pouvant avoir
recognu par les instances pressantes que vous luy en avez faittes que la
France ne désire pas moins sa satisfaction que fait la Suède. On me donne
avis que la pensée dudit Trautmansdorff seroit de la satisfaire en grande
partie avec des biens qui appartiennent à l’électeur de Coulogne qu’ils
desdommageront d’ailleu〈rs〉. Et sur ce sujet je vous diray que quoyque
Leurs Majestez vous ayent si souvent recommendé les intérestz de cette
princesse avec autant de chaleur que les leurs propres, son ministre qui est
icy m’aiant prié de sa part de vous en faire une recharge, j’y satisfais très
volontiers et vous proteste:| que je me sentiray très obligé en mon particu-
lier de tous les soins que vous prendrez pour |:la servir et de tout ce que
vous ferez pour son avantage. Je vous prie aussy de tesmoigner à ses mi-
nistres qui sont de delà de quelle sorte je vous en escris:|.
Pour ce qui est |:des ducz de Lunebourg
Regierende Hg.e von Braunschweig waren: Hg. Friedrich (1574–1648), 1636 F. in Lüne-
burg-Celle und 1643 in Harburg ( Stammtafeln NF I T. 65); Hg. August der Jüngere
(1579–1666), 1634 F. in Wolfenbüttel und 1636 in Dannenberg ( DBA I 39, 354–363; Stamm-
tafeln NF I T. 64; Butzmann ; Sammler ); Hg. Christian Ludwig (1622–1665), 1641–1648
F. in Calenberg und 1648 in Lüneburg-Celle ( DBA 1189, 97; Stammtafeln NF I T. 65). –
Als Entschädigung für die Est.e Bremen und Magdeburg sowie für die Hst.e Ratzeburg und
Halberstadt, in denen vor Abschluß des ksl.-schwed. Satisfaktionsabkommens vom 18. Fe-
bruar 1647 und des ksl.-kurbg. Rezesses über die Abtretung Pommerns vom 19. Februar
1647 braunschweigische Hg.e Domherren resp. Koadjutoren gewesen waren, forderten die
braunschweigischen Ges. auf dem WFK die Hst.e Minden und Osnabrück sowie die Auf-
hebung kurkölnischer Ansprüche auf verschiedene hildesheimische Güter und Ämter (vgl.
Erstes Project, das Braunschweig=Lueneburgische Æquivalent betreffend, lat., Osnabrück
1647 März 16[/26]; Druck: Meiern VI, 401 f.; s. auch Foerster , 315 Anm. 54).
Als Entschädigung für den Verlust des Ostseehafens Wismar sowie der Ämter Poel und
Neukloster waren Hg. Adolf Friedrich I. von Mecklenburg (s. Anm. 20 zu nr. 2) im ksl.-
schwed. Satisfaktionsabkommen vom 18. Februar 1647 die früheren Hst.e Ratzeburg und
Schwerin versprochen worden. Der Hg. hatte dagegen die Hst.e Minden und Osnabrück
als Rekompens gefordert (vgl. Meiern VI, 521 ).
Brême
Gemeint ist wahrscheinlich die Weisung Ferdinands III. an Trauttmansdorff, Preßburg
1647 März 25 (Druck: APW II A 5 nr. 337), in welcher der Ks. seinem Chefunterhändler
unter dem Eindruck des Ulmer Waffenstillstandes befahl, sich in den Verhandlungen nicht
bei Minden oder Osnabrück aufzuhalten ( ebd. , 662 Z. 34–38); diese Weisung wurde wie-
derholt in ders. an dens., Preßburg 1647 April 9 (Druck: APW II A 6 nr. 19).
mansdorff de songer à leur donner satisfaction en concluant la paix et
qu’on pourroit les satisfaire avec certaines cinq jurisdictions
dent des éveschez de Minden et d’Osnabrug, qui valent plus de cinquante
mille escus de rente:|.
Je me promets que |:vostre voiage remettra l’esprit de Trautmansdorff dans
l’assiète que nous pouvons désirer à nostre esgard, et que vous luy fairez
toucher au doi[g]t par les effetz les artifices des Espagnolz et nostre sincé-
rité pour l’avancement de la paix:|. Je vous conjure aussi de |:vous souvenir
de luy renouveller de temps en temps les asseurances de mon service et de
la passion que j’ay que les choses se mettent bientost en estat de pouvoir
luy donner avec liberté des marques de tout ce que je luy ay promis:|.
Je vous prie |:surtout d’emploier tous voz soins avec vigueur et adresse
pour engager ledit comte de Trautmansdorff à nous assister puissamment
pour nous faire sortir du point de Portugal honnorablement:|, c’est-à-dire
|:en sorte qu’il paroisse que nous nous sommes réservez la faculté de secou-
rir ledit roy sans limitation de temps ny de forces, et que l’on puisse con-
venir d’une trêve au moins d’un an:|. Il me semble |:qu’il vous a desjà parlé
là-dessus en termes qu’on peut croire qu’il est persuadé que les Espagnolz
y doivent donner les mains:|. C’est pourquoy |:nous pouvons espérer que
quand tous les autres pointz avec l’Empire et l’Espagne seront ajustez, il
s’emploiera volontiers à nous faire donner satisfaction sur celuy-cy.
Je suis averti que les Espagnolz songent à desbaucher l’esprit de Brande-
bourg et à essayer de former une union avec luy, Messieurs les Estatz, le
roy de Dannemarck et quelques villes impériales. Castel-Rodrigo en a
desjà parlé à l’ambassadeur de Dannemarck
ilz prétendent se servir de madame la princesse d’Orange pour engager
l’électeur de Brandebourg; peut-estre que le voiage que Gorin doit faire
à La Haye pourroit bien estre pour ce sujet. J’en ay donné avis à mon-
sieur Servien affin qu’il soit alerte:|.
J’ay une pensée |:bien différente de ce que la pluspart du monde croit et
de ce que j’ay creu moy-mesme quelque temps:|, comme vous l’aurez pu
remarquer par quelques mémoires du Roy . |:Chacun a jugé d’abord que
l’Empereur ne songeroit qu’à se vanger par toute sorte de moiens du tort
que Bavières luy a fait en se destachant de ses intérestz et concluant une
suspension avec les couronnes alliées , mais après avoir bien médité là-
dessus , j’estime qu’on verra tout le contraire et que les ministres impé-
riaux s’emploieront autant que jamais pour faire avoir toutes ses satisfac-
tions audit duc. La principale raison que j’ay d’en juger de la sorte c’est
qu’il ne peut me tomber dans le sens qu’un prince d’une sagesse et d’une
capacité si consommée se fust résolu:|, particulièrement |:dans un temps
que la paix peut estre vraysemblablement faitte d’une heure à l’autre, de
faire un pas si hardi sans estre asseuré de la part de l’Empereur et en avoir
eu son consentement, ou au moins sans s’estre entendu avec Trautmans-
dorff , et on verra sans doute en la suitte que celuy-cy s’emploiera tout de
mesme à le servir et qu’il prendra pour prétexte ou le mauvais estat des
affaires de son maistre ou sa bonté sans exemple qu’il voudra faire esclat-
ter en ce qu’il oblige une personne dont il a esté maltraitté, ou enfin pour
l’intérest qu’il a de demeurer quitte de la debte des trèze millions qu’il
faudroit qu’il paiast à monsieur de Bavières, s’il estoit contraint de rendre
le Haut-Palatinat à la maison palatine:|.
Ich rechne fest mit einem baldigen, alle Seiten zufriedenstellenden Ab-
schluß der Verhandlungen in Osnabrück. Sollte dieser ausbleiben, wird
man davon ausgehen müssen, daß es überhaupt nicht zu einem Friedens-
schluß kommt, aber das halte ich für sehr unwahrscheinlich.