Acta Pacis Westphalicae II B 5,2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 5, 2. Teil: 1647 / Guido Braun unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und Achim Tröster, unter Mithilfe von Antje Oschmann am Register
198. Memorandum Ludwigs XIV. für d’Avaux Paris 1647 März 29

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Memorandum Ludwigs XIV. für d’Avaux


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Paris 1647 März 29

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Ausfertigung: AE , CP All. 79 fol. 207–213’ = Druckvorlage. Konzept: AE , CP All. 82 fol.
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167–170. Duplikat für Servien: AE , CP All. 99 fol. 250–256’. Kopie: Ass.Nat. 273 fol.
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197–200.

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Zustimmung des schwedischen Reichsrats zum kaiserlich-schwedischen Satisfaktionsabkom-
8
men gemäß Bericht Chanuts; wahrscheinlich Verzicht der Schweden auf ihre neuen Forde-
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rungen nach erfolglosem Eintreten hierfür; offensichtlich aufrichtiger Friedenswunsch Köni-
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gin Christinas; wahrscheinlich Einlenken der Kriegspartei bei französischem Druck. Ent-
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scheidungsfreiheit d’Avaux’ hinsichtlich der Schärfe seines Auftretens gegenüber den Schwe-
12
den , jedoch Bitte um rechtzeitige Unterrichtung Chanuts. Ablehnung von Salvius’ Vorschlag
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eines Schreibens d’Avaux’ nach Schweden; Präferenz für die Kommunikation mit Stockholm
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über Chanut. Freude über das den schwedischen Gesandten erlaubte Nachgeben; vermutli-
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che Gründe für ihr Beharren auf den hochgeschraubten Ansprüchen. Erfüllung ihrer neuen
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Satisfaktionsforderungen im Tausch gegen ihr Nachgeben in der Pfalzfrage und den Religi-
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onsverhandlungen wünschenswert; Interesse Trauttmansdorffs an einer solchen Lösung.
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Freude über dessen Festigkeit gegenüber den Schweden; Hoffnung auf baldigen Friedens-
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schluß bei nachdrücklicher Unterstützung der kaiserlichen Politik durch d’Avaux infolge
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der Kriegsmüdigkeit der Protestanten und ihrer von d’Avaux gemeldeten Zufriedenheit mit
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dem Erreichten. Krisis der Ulmer Verhandlungen über eine Waffenruhe laut Bericht Tracys
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und Croissys; Anheimstellung der Versicherung der friedlichen Absichten Frankreichs gegen-
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über den Kaiserlichen bei glücklichem Ausgang der Verhandlungen und daraus resultieren-
24
dem kaiserlichen Zorn auf Kurbayern.

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Le sieur Chanut mande positivement, dans sa dernière dépesche

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Nicht zu ermitteln.
, que la
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reyne de Suède avoit si bien agy dans le sénat, qu’après beaucoup de con-
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testations qui s’y estoient passées, ses persuasions et son auctorité avoit [!]
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fait approuver le traitté fait à Osnabrug pour la satisfaction de la cou-
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ronne de Suède

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Beilage 2 zu nr. 143; der vorausgegangene Rezeß mit Kurbg. ebd. Beilage 1.
, sans y apporter aucun changement. Ledit sieur comte
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d’Avaux jugera de là quelle peine nous peut avoir donnée sa dépesche du
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18 e du courant, qui porte que les ministres de Suède avoient mis cinq
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nouvelles prétentions sur le tapis pour ce qui les regarde avec l’électeur
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de Brandebourg, et qu’elles estoient capables de destruire tout ce qui a
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esté arresté jusques à présent entre eux.

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Sa Majesté, néantmoins, veut tousjours bien espérer du succez et consi-
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dère qu’il se peut faire que |:les plénipotentiaires de Suède aient bien des
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ordres d’insister vivement pour obtenir ces nouvelles prétentions, mais
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qu’ilz en ayent aussy d’autres à part de ne rompre point là-dessus:|, et de
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se relascher quand ilz recognoistront qu’il leur est impossible d’y rien
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gaigner.

[p. 948] [scan. 128]


1
On tire grande conjecture que cela est, faisant réflection à ce que mande
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ledit Chanut, car autrement ce ne seroit pas approuver un traitté que de
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voulloir, après qu’il est signé ou paraphé des parties, y faire ajouster di-
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verses conditions importantes qui en altèrent tout le contenu et desquelles
5
il n’a jamais esté parlé.

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On se confirme encores dans cette opinion par les discours |:que monsieur
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Salvius a tenus à monsieur d’Avaux et ce qu’il luy a confié des intentions
8
de la reine, sa maistresse, et de la lettre qu’elle luy escrit de sa main

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Vgl. Anm. 9 zu nr. 186.
, qui
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fait voir clairement que tous ses souhaitz sont d’avoir promptement la
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paix à quelque prix que ce puisse estre:|.

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Il n’est donc pas question aujourd’huy de porter la reyne de Suède à la
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paix ny de se mettre en peine de luy alléguer les motifz de sa grandeur, de
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son repos, de l’establissement de son auctorité et tant d’autres avantages
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qu’elle en tirera, et il faut croire qu’on fera telle impression qu’on voudra
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dans son esprit sur ce suject, veu que ce qu’elle a fait tesmoigner icy de ses
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sentimens par le comte de La Gardie, ce qu’elle dit continuellement au
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sieur Chanut en qui elle a grande créance, et ce qu’elle escrit elle-mesme
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à part au sieur Salvius, fait voir qu’elle en est persuadée autant que nous le
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pouvons souhaitter.

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|:Il s’agit de se prévalloir de ses bonnes dispositions pour faire venir dans
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le mesme sens le parti qui en a de contraires dans son Estat:|, au cas que ce
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que nous espérons de la bonne issue de la négociation par les raisons mar-
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quées cy-devant |:se trouve faux, et on estime là-dessus que quelque des-
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sein que le chancelier Oxenstiern puisse avoir formé de faire continuer la
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guerre pour ses fins particulières, quelque habileté qu’il ait pour y parve-
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nir , et quelques adhérens qu’il ait dans le sénat et dans le corps des ecclé-
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siastiques ou de la noblesse:| et des autres ordres, |:si la France vient à se
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déclarer hautement pour la paix et pour appuyer les intentions de la reine,
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qui sont de la conclurre avec l’avantage et la gloire qu’elle peut faire au-
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jourd ’huy, on luy rompra toutes ses mesures:|, et qu’il est indubitable que
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la légitime |:authorité de la reine prévaudra et que le party qui a des sen-
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timens contraires sera contraint de plier:|, particullièrement s’agissant
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d’une chose glorieuse et utile à l’Estat, recherchée et souhaittée de tout
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le royaume, à la réserve de ceux qui espèrent de mieux fonder leur gran-
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deur dans le trouble.

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Ce sera maintenant au sieur d’Avaux de voir à quel poinct il pourra s’ ou-
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vrir là-dessus |:à monsieur Salvius:|, Leurs Majestez jugeant autant qu’on
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le peut faire de loing qu’il pourroit sans aucun danger se déclarer haute-
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ment , |:pour obliger la Suède à donner les mains à la paix sans délay, s’il
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peut asseurer que la reine de Suède y concourra avec nous et proffitera de
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cette déclaration pour ranger à son opinion et à son désir ceux qui en ont
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de contraires dans son Estat:|.

[p. 949] [scan. 129]


1
Ledit sieur d’Avaux doibt examiner meurement ce que dessus et estre
2
certain que si contre |:ce que nous croyons, les ministres demeuroient fer-
3
mes , quelque résolution qu’il trouve bon de prendre pour les obliger à se
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relascher sera approuvée de Leurs Majestez:|.

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Il se souviendra seulement de la faire sçavoir à tempz au sieur Chanut, et
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de luy prescrire punctuellement ce qu’il aura à faire et à dire au lieu où il
7
est. A quoy on se promet qu’il satisfera avec grand soing et beaucoup
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d’adresse et de fidélité.

9
|:La prière qu’a faitte monsieur Salvius à monsieur d’Avaux de se faire
10
envoier des ordres précis par Sa Majesté, donnera lieu de mieux exécutter
11
ceux qu’on luy a addressez par les deux dernières despêches

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Nr.n 179, 191.
, puisqu’il
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aura moyen de faire valoir audit sieur Salvius qu’on travaille sur les con-
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seilz que luy-mesme a donnez:|.

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Quant à la proposition qui luy avoit esté faicte d’escrire en Suède, il eust
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esté inutile, le sieur Chanut pouvant y suppléer et ayant assez de dextérité
16
pour bien exécuter ce qu’il luy sera mandé de faire. Il pourroit mesmes,
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s’il est jugé à propos, |:et s’entendant secrètement avec la reine, parler de
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la part du Roy dans le sénat, suivant l’instruction que Messieurs les Pléni-
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potentiaires luy enverroient:|.

20
On a esté bien aize de pouvoir juger certainement, par la |:communication
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que le sieur Salvius a donné de ses ordres à monsieur d’Avaux, qu’ilz ne
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sont si absolus:| qu’ilz ne puissent le plus souvent désister de touttes les
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demandes qu’ilz font, et on doit d’autant plus croire que la pluspart vien-
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nent des ambassadeurs qui essayent de mesnager à leur patrie tous les
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avantages possibles, que l’un d’eux |:est fils du chancelier et qu’il peut
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avoir appris de luy une maxime dont ledit chancelier se glorifioit derniè-
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rement au sieur Chanut, qu’en tant de différentes négotiations qui avoient
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passé par ses mains, jamais il n’avoit espuisé ses ordres en aucune, et qu’il
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avoit tousjours rapporté à son maistre plus que ne l’obligeoient ses der-
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nières intentions soit à demander, soit à relascher:|.

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On se confirme aussy de plus en plus dans la pensée que l’on eut d’abord,
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que l’ordre de Suède qui estoit arrivé trop tard aux ambassadeurs de ne se
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plus contenter que des deux Poméranies, les obligeoit à faire touttes les
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difficultés qu’il nous a fallu essuyer sur les griefz des protestantz et sur la
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cause palatine lorsque l’on avoit cru touttes choses conclues, parce qu’ilz
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voulloient tenir tout en suspens jusques à ce qu’ilz receussent de nou-
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veaux ordres de Suède après qu’on y auroit eu l’avis de ce qui avoit esté
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arresté avec Brandebourg.

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Cela a donné occasion icy à une pensée dont on peut tirer un grand fruict
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pour l’avancement de la paix, assçavoir:|:que si on peut mesnager adroit-
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tement la satisfaction des Suédois sur les poinctz qu’ilz prétendent de
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nouveau, ou du moins sur les principaux, en quoy il semble qu’il n’y a

[p. 950] [scan. 130]


1
que Brandebourg d’intéressé, on pourroit peut-estre conduire la négotia-
2
tion en sorte que nous en proffitassions pour les faire relascher de la du-
3
reté qu’ilz ont eue jusques icy dans les affaires du Palatin et du party pro-
4
testant . Et il semble que puisque l’Empereur, Bavières et le party catholi-
5
que gaigneroient beaucoup à cella veu que la paix se conclurroit aussytost,
6
le comte de Trautmansdorff ne devroit pas se rendre difficile à faire des-
7
dommager d’ailleurs l’électeur de Brandebourg affin de le porter à donner
8
plus tost les mains à quelques pointz de ceux que désire de luy la Suède:|.
9
On espère que cette négotiation pourroit produire de bons effectz et c’est
10
assez d’en avoir ouvert ce peu de lumière au sieur d’Avaux, et il faut se
11
reposer du reste sur son industrie et sur sa prudence.

12
Pour conclusion, Sa Majesté s’est fort resjouye |:des déclarations que le
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comte de Trautmansdorff avoit fai〈t〉 faire aux Suédois par l’entremise
14
de Volmar, avec la fermeté que monsieur d’Avaux mande:|. Car estant
15
appuyées de luy suivant les ordres qu’il en aura receus prezque en mesme
16
tempz, il y a lieu d’espérer que cela produira l’effect que nous souhaittons
17
et si les ministres impériaux se sont portez à parler si hault avant qu’estre
18
asseurez |:de l’appuy de la France:|, à plus forte raison, maintenant qu’ilz
19
verront |:d’en pouvoir faire estat, tesmoigneront-ilz plus de résolution et
20
de vigueur:|, qui sera, s’il plaist à Dieu, bientost suivie d’une heureuse
21
conclusion de la paix. Nous l’espérons d’autant plus que nous voyons
22
dans la dépesche dudit sieur d’Avaux que |:deux ministres protestans

39
Vgl. Anm. 18 zu nr. 186.

23
luy avoient advoué qu’ilz pouvoient se contenter de ce qui leur avoit desjà
24
esté accordé:|, mais qu’on leur faisoit espérer d’obtenir encores d’autres
25
advantages, de sorte que ledit sieur d’Avaux |:parlant hautement pour ap-
26
puyer les déclarations des Impériaux, ne contentera pas seulement le party
27
catholique mais le protestant:| mesme, qui désire la paix avec passion et
28
qui en préférera sans doute la jouissance présente, avec les advantages
29
qu’on leur a accordé, à l’incertitude de ce qui arriveroit si on continuoit
30
la guerre pour en remporter de plus grandz.

31
Les sieurs de Tracy et de Croisy mandent par le dernier ordinaire

40
Vgl. Tracy an Mazarin, Ulm 1647 März 8 (s. Anm. 9 zu nr. 191): Krisis der Ulmer Ver-
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handlungen – Croissy an [Mazarin], Ulm 1647 März 8; Ausf.: AE , CP Bavière 2 fol.
42
67–71: dito; PS: nach gerade eingetroffenen Anweisungen des Kf.en von Bayern an seine
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Ges. ist das Gelingen der Verhandlungen wahrscheinlich. – Schon tags darauf konnte Tracy
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Mazarin von dem bevorstehenden Abschluß unterrichten; vgl. Tracy an [Mazarin], Ulm
45
1647 März 9; Ausf.: AE , CP Bavière 2 fol. 72–72’.
que la
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négotiation de la suspension dont on traitte à Ulm estoit dans sa crise et
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que dans la mesme sepmaine tout seroit arresté ou rompu. Si l’affaire s’est
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terminée par une suspension |:de cette couronne avec Bavières et que
35
monsieur d’Avaux recognust que l’Empereur en fust outré contre ledit
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duc et qu’il pust, ou par son propre ressentiment, ou à l’instigation des
37
Espagnolz, se porter à prendre quelque résolution contre luy:|, particul-
38
lièrement dans l’appréhension qu’il pourra avoir d’estre obligé à l’avenir

[p. 951] [scan. 131]


1
de soustenir tout à la fois, non seulement les forces |:de Suède mais celles
2
de cette couronne et de Bavières jointes:|, il est remis à la prudence dudit
3
sieur d’Avaux |:de dire confidemment au comte de Trautmansdorff, s’il le
4
juge à propos, que l’intention de la France n’est pas de se prévaloir de
5
cette suspension pour nuire davantage à l’Empereur tant qu’on verra qu’il
6
marche de si bon pied pour l’avancement de la paix; qu’au contraire nous
7
croyons qu’elle sera fort utile pour mieux disposer nos alliés et tout le
8
parti protestant à la prompte conclusion de la paix, voyant le duc de Ba-
9
vières à couvert, contre lequel leur animosité est telle qu’ilz ne souhaittent
10
la continuation de la guerre principalement que pour le pouvoir ruiner:|.

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