Acta Pacis Westphalicae II B 5,2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 5, 2. Teil: 1647 / Guido Braun unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und Achim Tröster, unter Mithilfe von Antje Oschmann am Register
187. Memorandum Serviens für Ludwig XIV Den Haag 1647 März 19

4
[ 167 ] / 187 / [ 199 ]

5

Memorandum Serviens für Ludwig XIV.


6
Den Haag 1647 März 19

7
Ausfertigung: Ass.Nat. 277 fol. 377–384’ = Druckvorlage. Duplikat [für Mazarin]: AE , CP
8
All. 82 fol. 102–111. Konzept: AE , CP Holl. 40 fol. 423–427’

39
Das Konzept enthält fol. 427’ einen Absatz über zusätzliche Erwerbungen Frk.s am Ober-
40
rhein , der ebenso wie eine Marginalie fol. 423 nicht in die Ausf. übernommen wurde.
.

9
Spanische Ratifikation der Provisional-Artikel mit den Generalstaaten vom 8. Januar 1647;
10
einem Vermittler nicht geziemendes Verhalten Pauws; Bitte um Anweisung zum Verhalten,
11
falls ein spanischer Gesandter in Den Haag eintrifft. Aufgrund der Nachgiebigkeit der Spa-
12
nier gegenüber den Generalstaaten in Religionsangelegenheiten ist Frankreich nicht ge-
13
zwungen , in diesen Fragen direkt oder indirekt für die Niederländer zu intervenieren und
14
damit aktiv katholischen Interessen zu schaden. Öffentliche Zurückhaltung Prinz Wilhelms
15
II. von Oranien in der Feldzugsfrage trotz seiner persönlichen Neigung zum Krieg; seine
16
Furcht vor einer Entlassung niederländischer Truppen im Falle des Ausbleibens der franzö-
17
sischen Subsidien; Bitte Serviens um Mitteilung der Haltung des Hofes in der Frage des Un-
18
terhalts dieser Truppen auch ohne Feldzugsversprechen der Generalstaaten oder ihrer Über-
19
nahme in französische Dienste im Falle ihrer Abdankung. Haltung der meisten Provinzen
20
derzeit für Frankreich günstig, aber immer noch drohende Gefahr seitens Hollands. Positive
21
Reaktion Gelderns auf das letzte königliche Memorandum (nr. 167). Eventuell Vorstrecken
22
der Pension für Johann Albrecht II. von Solms-Braunfels; dessen wertvolle Dienste in Ut-
23
recht . Positive Aufnahme der Gewährung von Handelsprivilegien für Niederländer. Absicht,
24
die königlichen Vollmachten zu verwenden, um eine niederländische Beteiligung am Feld-
25
zug zu erreichen. Erfreuliche niederländische Reaktion auf die Nachricht der Waffenruhe
26
mit Kurbayern; gegen Holland erhobene Kritik. Wunsch Prinz Wilhelms II. nach militä-
27
rischen Unternehmungen, aber im öffentlichen Auftreten ohne eigenständige Initiative.
28
Schädlicher Kriegswille der Schweden; deren vermutliche Absicht auf Einbeziehung des
29
schwäbischen und fränkischen Reichskreises in ihr Kontributionsgebiet; Gründe für das In-
30
teresse Frankreichs, dies zu verhindern. Französische Zurückhaltung in den Auseinanderset-
31
zungen um die deutschen Religionsangelegenheiten angebracht. Frage der Gewährung eines
32
Passes der Generalstaaten für Erzherzog Leopold Wilhelm zur Einreise in die Niederlande.
33
Uneinigkeit zwischen Servien und dem Kurfürsten von Brandenburg in Protokollfragen.
34
Deputation der Generalstaaten zu Servien: Bekanntgabe des Todes Prinz Friedrich Hein-
35
richs von Oranien und der Nachfolge Prinz Wilhelms II. in alle Ämter seines Vaters.

36
J’ay desjà eu l’honneur d’informer Sa Majesté, par ma despesche précé-
37
dente

41
Nr. 173.
, que la ratiffication du traicté faicte entre l’Espagne et cet Estat

42
Gemeint sind die span.-ndl. Provisional-Art. vom 8. Januar 1647 (vgl. Beilage 1 zu nr.
43
169). – Zur span. Ratifikation vgl. Anm. 4 zu nr. 173.

[p. 866] [scan. 46]


1
est arivée. Les Espagnolz n’ont pas manqué de le faire sçavoir icy, comme
2
l’on verra par la copie des dernières lettres escriptes par le sieur Pau, et de
3
l’escript qu’il a envoyé de leur part sans en avoir rien dict à monsieur le
4
duc de Longueville, qui est un estrange procédé pour un médiateur. On
5
m’a asseuré qu’il a esté résolu dans l’assemblée de m’en donner commu-
6
nication , qui me fournira un moyen lorsqu’elle sera faicte de respondre
7
pour la seconde fois aux impostures dont on se sert pour imputer le retar-
8
dement de la paix à la France. J’attendray ce qu’il plaira à Sa Majesté de
9
m’ordonner que je fasse en cas qu’après avoir faict tous mes effortz, je ne
10
puisse pas empescher la venue en ce lieu d’un ministre d’Espagne.

11
Parmy les articles qui restent indécis entre l’Espagne et cet Estat, je n’ay
12
garde d’appuyer directement ny indirectement ce qui pourroit faire le
13
moindre préjudice à la religion catholique, sçachant très bien que Leurs
14
Majestez ne l’auroient pas agréable. Mais comme ce sont les intérestz où
15
les Espagnolz se relaschent plus facilement, lorsque j’ay travaillé dans les
16
provinces qui nous favorisent pour les porter à quelque tempérament en
17
l’affaire de la mayrie de Bos-le-duc et aultres de pareille nature, on m’a
18
respondu que les Espagnolz se sont laissez entendre par Philipes Le Roy
19
qu’ilz feroi〈ent〉 sur cet article tout ce que Messieurs les Estatz peuvent
20
désirer, sy bien que n’estant pas à propos de s’y opposer, je croy qu’il
21
suffira de ne s’en mesler point.

22
|:Les inclinations de monsieur le prince d’Orange d’aujourd’huy sont bien
23
différentes de celles de monsieur son père ni de madame sa mère. S’il en
24
estoit creu, l’on travailleroit desjà aux préparatifs de la campagne, mais il
25
n’ose encores se déclarer et m’a prié d’attendre quelques jours avant que
26
de remuer cette question. Il estime que pour y mieux engager ces provin-
27
ces , les armées de Leurs Majestez doivent commencer de bonne heure à se
28
mettre en action. Cependant il est fort en peine des trouppes qui sont
29
entretenues du subside de France, craignant s’il n’est continué qu’on ne
30
les licentie:|, et sçachant très bien qu’on n’a accoustumé de le donner
31
|:qu’encores qu’ilz s’obligent de mettre l’armée en campagne:|. Sy on ne
32
pouvoit pas obtenir d’abord cette promesse, il importe de sçavoir sy
33
Leurs Majestez aggréeront qu’on |:accorde pour quelques mois l’ entretè-
34
nement de ces trouppes pour empescher qu’elles ne soient cassées, à
35
toutte extrémité qu’on les demande pour les faire passer au service du
36
Roy encores que cet Estat ne veuille plus les entretenir. C’est un corp de
37
six à sept mil hommes composé de vieux soldatz et de bons officiers, le-
38
quel estant joinct à quelques autres trouppes de Sa Majesté, pourroit agir
39
utilement:|.

40
Il est vray, comme j’ay eu cy-devant l’honneur de le faire sçavoir à Sa
41
Majesté, que les provinces de Gueldres, Utrecht, Overissel et Groninge
42
sont très bien disposées et que tous les jours leurs députez m’asseurent
43
qu’elles ne feront jamais rien sans la France. |:Monsieur le prince
44
d’Orange peut maintenant disposer de celle de Zélande qui estoit partagée

[p. 867] [scan. 47]


1
et fort esbranlée contre les intérestz du Roy du temps de monsieur son
2
père. Il m’a promis de travailler dans la Frise par l’entremise du:| comte
3
Guillaume de Nassau

38
Gf. Wilhelm Friedrich (ab 1652/1654 F.) von Nassau-Die(t)z (1613–1664), seit 1640 Statt-
39
halter von Friesland (gegen den Willen Pz. Friedrich Heinrichs von Oranien, der dasselbe
40
Amt beanspruchte), seit 1650 auch von Groningen und Drente ( DBA I 884, 77–81; Renk-
41
hoff
, 548 nº 3019; sein Tagebuch für die Jahre 1643–1649 und 1651–1654 wurde ediert:
42
Gloria Parendi ).
qui |:en est gouverneur:|. Cela estant, |:quelque
4
mauvaise volonté que puisse avoir la Hollande:|, il fauldra que |:elle cède
5
à la pluralité. Néantmoins elle faict tant de dilligences pour attirer les au-
6
tres dans ses sentimentz qu’on ne peut s’asseurer de rien jusques à ce que:|
7
les affaires ayent pris un establissement |:plus solide:|.

8
L’article du mémoire qu’on m’a ordonné de faire veoir aux |:députez de
9
Gueldres:| a produict un très bon effect. Ilz en ont voulu prendre un ex-
10
traict , et quelques-uns des principaux m’ont promis de s’en servir utile-
11
ment .

12
|:Le comte de Solms:| a servy selon sa promesse dans les estatz de |: U-
13
trecht :|, où les choses ont passé selon le désir de Sa Majesté, comme l’on
14
verra dans la coppie des délibérations de cette province que j’envoye. S’il
15
est nécessaire de luy payer icy les arrérages de sa pension avant que le
16
fonds en ayt esté faict à la cour, j’essayeray d’emprunter la somme qu’il
17
fauldra y employer, suivant le commandement que Sa Majesté a eu agréa-
18
ble de m’en faire.

19
J’avois estimé cy-devant qu’il eust esté à propos de diférer les grâces que
20
Messieurs les Estatz

37
20 prétendoient] im Duplikat: prétendent.
prétendoient du Roy jusqu’à ce qu’ilz ayent pris une
21
résolution sur les poursuites que je fais. Néantmoins l’advis que Son Emi-
22
nence a donné à Messieurs les Estatz, par une de ses lettres

43
Absehen vom Projekt der Errichtung einer Handelskompagnie in Nantes; vgl. nr. 168.
, que la chose
23
estoit faicte, a produict un meilleur effect et a esté receu avec beaucoup
24
d’agréemen〈t〉 dans l’assemblée.

25
Sy l’on peult disposer Messieurs les Estatz de mettre en campagne, et
26
d’agir vigoureusement cette année, il est si important de détromper tous
27
ceux qui croyent en divers endroictz que leur paix est faicte, que je ne
28
feray pas scrupule d’user du pouvoir que Leurs Majestez ont eu agréa-
29
b〈le〉 de me donner pour consentir qu’ilz puissent |:attaquer une place
30
du partage du Roy et pour augmenter le subside:| accoustumé.

31
Une nouvelle venue de Munster, que les couronnes alliées ont accordé
32
une suspension d’armes avec le duc de Bavière

44
Der Ulmer Waffenstillstand war tatsächlich am 14. März 1647 abgeschlossen worden.
, a causé icy un grand
33
estonnement dans les espritz, et produict un effect bien contraire à l’ in-
34
tention du sieur Pau qui ne l’avoit escripte que pour obliger Messieurs les
35
Estatz à conclurre plus promptement leur accommodement avec l’ Espa-
36
gne . Les bien intentionnez ont pris cette occasion pour faire cognoistre à

[p. 868] [scan. 48]


1
la Hollande sa mauvaise conduicte, et de luy reprocher les chicaneries
2
qu’elle a faictes depuis quelque temps contre la France, et particulièrement
3
cette déclaration |:si imprudente:| de ne pouvoir ny vouloir mettre l’armée
4
en campagne

38
Vgl. Anm. 10 zu nr. 117.
. Ilz luy demandent ce qu’elle prétend de faire quand elle
5
verra fondre toutes les forces du Roy dans les Pays-Bas, tant du costé de
6
France que d’Allemagne, et sy elle ne croid pas que la crainte qui saisira les
7
peuples soit capable de les porter à quelque souslèvement, auquel cas leur
8
partage pourroit aussy tumber entre les mains de Sa Majesté.

9
|:Monsieur le prince d’Orange brusle d’ardeur de faire quelque action glo-
10
rieuse :| avant la conclusion de la paix, |:et faict agir ses créatures pour
11
porter les provinces à quelque résolution généreuse. Mais comme il n’oze
12
pas encores ouvertement faire cognoistre son desseing, duquel les pacifi-
13
ques ont:| beaucoup de |:deffiance, il:| laisse agir chacun selon son mouve-
14
ment , faisant seulement remarquer les inconvéniens qui peuvent ariver sy
15
cet Estat demeure sans action pendant que la France continuera la guerre.
16
On veoid par |:là combien cette suspension d’armes en Allemagne seroit
17
utile:| dans la conjuncture présente des affaires, et |:combien les Suédois,
18
aujourd’huy qu’ilz ont leur compte, considèrent peu:| les intérestz publicz
19
et ceux de leurs amis |:d’en différer la conclusion pour:| des animositez
20
particulières ou pour des difficultez qui ne les devroient plus toucher.

21
Les dernières lettres de Suède nous apprennent qu’on n’y estoit pas satis-
22
faict de l’accommodement qui a esté faict avec l’électeur de Brandebourg

39
Beilage 1 zu nr. 143.
,
23
et qu’on délibéroit encor dans le sénat s’il devoit estre approuvé ou s’il
24
falloit persister aux ordres qui avoient esté envoyez depuis peu à Ozna-
25
brug de demander la Poméranie entière. Les résolutions qu’on y a prises
26
en mesme temps de faire de puissantes levées et de remettre à la disposi-
27
tion de la reyne la conclusion de la paix, sans en avoir rien décidé dans les
28
estatz du royaume, |:font veoir assez clairement qu’on y cherche touttes
29
sortes de prétextes pour continuer la guerre:|.

30
Avant la jonction des forces du Roy à celles des Suédois, ilz déclaroient
31
tousjours de ne rien prétendre dans la Suaube, et nous assignoient nostre
32
partage dans ce cercle, croyant alors qu’il n’estoit pas possible d’en chas-
33
ser les Bavarrois. Ilz avoient seulement quelque petite prétention dans
34
celuy de Franconie, où ilz demandoient de n’estre point troublez. A pré-
35
sent , il semble que leur intention est de mettre ces deux cercles en con-
36
tribution , et que ç’a esté le dessein de Koniscmarck

40
Hans Christoffer (ab 1651 Gf.) von Königsmarck (1600–1663), seit 1645 Gouverneur von
41
Bremen und Verden und seit April 1646 General der schwed. Kavallerie; nach ksl. Dienst
42
seit 1631 in schwed. Militärdienst; 1651 RR, 1655 Feldmarschall ( DBA 1684, 49–57; II 734,
43
225 und 261; SBA: B-165: 045–062; SMK IV, 392f.; Böhme , Königsmarck; Schulze ).
en se séparant du
37
général Wrangel

44
Königsmarck war am 25. Januar 1647 zur Quartierbeschaffung und Rückendeckung für
45
die Hauptarmee nach Westfalen aufgebrochen und eroberte am 11. März Kirchhain bei
37
Marburg (Lgft. Hessen-Kassel), während Wrangel mit der Hauptarmee Anfang März von
38
Lindau über Ravensburg nach Ulm und Ende des Monats nach Nördlingen zog ( Steck-
39
zén
, 140f., 154ff.).
.

[p. 869] [scan. 49]


1
Il semble que Sa Majesté a très grand intérest que |:ilz ne se viennent pas
2
establir près du Rhin:| pour deux raisons très considérables: l’une,
3
qu’estans |:haultains, pointilleux et intéressez au dernier point:|, il seroit
4
impossible d’éviter qu’il n’arrivast bientost des subjetz de contestation
5
avec eux, dont la suite pourroit estre dangereuse; l’aultre, que |:s’ilz es-
6
toient establis dans la Suaube et dans la Franconie, avec:| pouvoir d’en
7
tirer des contributions et d’y faire des levées, |:il seroit à craindre qu’ilz
8
ne considérassent pas beaucoup la France dans les conditions de la paix de
9
l’Empire et qu’ilz ne se persuadassent aysément de pouvoir continuer la
10
guerre sans elle. Desjà:| ilz disent haultement que l’armée du général Wi-
11
temberg

40
Arvid Wittenberg (1606–1657/1658, 1652 Gf.), seit 1646 Reichszeugmeister und Befehls-
41
haber der schwed. Armee in Schlesien und Mähren; seit 1622 in schwed. Militärdienst,
42
1645 General der Kavallerie; 1651 RR, 1655 Feldmarschall ( SBA: B-374: 037–070; SMK
43
VIII, 416f.).
est de dix mil hommes, dazu sollen im Frühjahr noch 8000
12
Mann aus den neuen schwedischen Aushebungen und 15 000 Schotten
13
zur Unterstützung der pfälzischen Restitution kommen. Il peult bien y
14
avoir quelque erreur de calcul dans cette supputation, |:mais il est certain
15
que si Wrangel peut subsister seul où il est et que Konigsmark puisse
16
former un nouveau corps:| pour faire diversion dans la |:Westphalie ou la
17
Franconie, l’Empereur estant foible comme il est, ilz pourront continuer
18
advantageusement la guerre dans l’Allemagne sans nostre assistance:|,
19
dont nous tirerons bien quelque advantage dans la conjuncture présente,
20
|:mais dont l’on pourroit recevoir beaucoup de préjudice à la longue:|.

21
Les résolutions qui ont esté prises sur les trois questions faictes par mon-
22
sieur d’Avaux

44
Zu den Anfragen d’Avaux’ vgl. nr. 143; zu den kgl. Resolutionen darauf nr. 166.
sont accompagnées d’une merveilleuse prudence. Comme
23
il est beaucoup plus nécessaire en tous les poinctz qui touchent la con-
24
science , de chercher le solide que les apparences, il sera beaucoup plus
25
utile pour la religion de laisser former les contestations par les parties
26
intéressées, et que les ministres de Sa Majesté y interviennent comme ar-
27
bitres , que sy on se déclaroit ouvertement pour empescher les choses que
28
bien souvent les plénipotentiaires de l’Empereur ont accordées lorsqu’ el-
29
les ont esté plus chaudement disputées par ceux de Sa Majesté. En quoy
30
ilz ont usé de telle surprise, et payé d’une si grande ingratitude qu’ilz ont
31
voulu faire passer pour feinte et pour dissimulation, ce qui avoit esté faict
32
en leur faveur avec très bonne intention.

33
Monsieur l’archiduc Léopold a faict demander un passeport à Messieurs
34
les Estatz pour venir dans les Pays-Bas; sur quoy m’ayant faict l’honneur
35
de me consulter

45
Dazu Aitzema VI, 348f.
, j’ay respondu que j’en donnerois advis à Leurs Majes-
36
tez , et que cependant il me sembloit plus seur de ne l’accorder pas, dans

[p. 870] [scan. 50]


1
une conjuncture où l’on auroit subjet de croire que Messieurs les Estatz
2
ne le considéreroient pas comme ennemy, quoyqu’il vienne prendre le
3
commandement des forces d’Espagne. J’ay adjousté pour ne choquer pas
4
les sentimens de ceux qui inclinoient à ne refuser pas cette courtoisie, la
5
croyant avantageu〈se〉 pour leur Estat, que s’il vouloit donner une décla-
6
ration qu’il prétend de faire ce voyage comme personne privée, et non
7
point avec intention de prendre la charge de capitaine général dans les
8
Pays-Bas, on pourroit avec moins de préjudice luy accorder sa demande.
9
On m’a raporté que la chose a esté mise en surscéance.

10
L’arivée de monsieur l’électeur de Brandebourg en ce lieu

36
Der Kf. war am 9. März 1647 in Den Haag angekommen (vgl. Anm. 2 zu nr. 175).
m’ayant obli-
11
gé de luy faire les complimens accoustumez, lesquelz il m’a renduz, j’ay
12
estimé devoir estre informé devant que le visiter en personne, en quelle
13
forme il prétendoit me recevoir, et n’ayant pas treuvé que ce qu’il pensoit
14
faire fust conforme à ce qui a esté praticqué à l’endroit de quelques aultres
15
ambassadeurs de France – aus deren Relationen wie aus meiner eigenen
16
Erfahrung sich ergibt, daß wir selbst im Reich und selbst von Kurpfalz,
17
das die erste weltliche Kurwürde innehat, ja sogar vom dänischen König
18
die rechte Hand erhalten –, j’eusse appréhendé de faillir sy dans un lieu
19
tiers comme celuy-cy je me fusse contenté de moins. Cette contestation
20
s’est passée sans aucun esclat, que ledict sieur électeur a voulu éviter aussy
21
bien que moy, m’ayant faict dire fort civilement qu’il estoit venu icy pour
22
un office qui le pouvoit exempter de recevoir des visites et d’en faire, mais
23
parce qu’il reviendra encor icy peult-estre avant que j’en parte pour l’ en-
24
terrement de monsieur le prince d’Orange, j’attendray ce qu’il plaira à
25
Leurs Majestez de me commander là-dessus. Nous n’avons pas laissé de
26
nous faire divers complimens par des gentilzhommes, et monsieur de
27
Borgstroff

37
Konrad Alexander Magnus von Burgsdorff (1595–1652), kurbg. Staatsmann und Militär;
38
seit 1642 mit dem Oberkommando über die märkischen Festungen betraut und Oberkam-
39
merherr ; mit diesem Amt hatte er den Vorrang im GR inne, blieb aber dem Kanzler un-
40
tergeordnet ; damit war er de iure nicht Prinzipalminister, übte aber faktisch entscheiden-
41
den Einfluß auf die Staatsgeschäfte aus; Burgsdorff, der vierzehnjährig als Edelknabe in
42
kurbg. Dienst getreten war und 1646 die Ehe des Kf.en mit Pz.in Louise Henriette von
43
Oranien ausgehandelt hatte, wurde 1652 aus verschiedenen Gründen gestürzt ( DBA I
44
168, 147–150; Saring , Burgsdorff).
, son principal ministre, m’estant aussy venu veoir, nous
28
nous sommes fort entretenuz, dans la visite qu’il m’a faicte et dans celle
29
que je luy ay rendue, du ressentiment que son maistre doibt avoir des
30
assistances qu’il a receues de la France en l’affaire de la Poméranie.

31
Messieurs les Estatz m’ont donné part aujourd’huy par des députez

45
Die Mitglieder der Deputation konnten nicht namentlich ermittelt werden.
de la
32
mort de monsieur le prince d’Orange et du choix qu’ilz ont faict de mon-
33
sieur son filz pour succéder à toutes ses charges. Je croy qu’ilz auront
34
donné ordre à leur ambassadeur d’en informer Leurs Majestez, ce qui me
35
fera attendre leurs commandemens pour ce que j’auray à faire de leur part.

[p. 871] [scan. 51]


1
Beilagen


2
1

31
Beilagen 1 a-d auch Beilagen 2 a-d zu nr. 188.
Briefe Pauws an die Generalstaaten.

3
a Ass.Nat. 277 fol. 385–388: Pauw an die Generalstaaten, Münster 1647 März 9, frz.
4
Kopie, Eingang laut Dorsal, fol. 388’: 1647 März 26. – Weitere frz. Kopie: AE , CP
5
All. 107 fol. 323–323’. Konzept der frz. ÜS: AE , CP All. 107 fol. 307–310, 306

32
Aktenvermerk fol. 310’: L’on traduict une autre lettre du 13 [vermutlich Beilage 1 d], et
33
quelques extraitz qui sero〈n〉t tantost envoyez.
.
6
Druck (it. ÜS): Siri IX, 446–450.

7
b Ass.Nat. 277 fol. 409–410: Pauw an die Generalstaaten, Münster 1647 März 12, frz.
8
Kopie, Eingang laut Dorsal, fol. 410’: 1647 März 26. – Druck: Knuttel in nr.n 5464,
9
5465 (ndl.); Siri IX, 456–45[7] (it. ÜS); NS IV, 240 (frz. ÜS).

10
c Ass.Nat. 277 fol. 407–408: Pauw an die Generalstaaten, Münster 1647 März 12, frz.
11
Kopie, Eingang laut Dorsal, fol. 408’: 1647 März 26. – Druck (it. ÜS): Siri IX,
12
458–460.

13
d Ass.Nat. 277 fol. 411–411’: Pauw an die Generalstaaten, Münster 1647 März 13

34
Ein weiterer Brief Pauws an [die Gst.], Münster 1647 März 13, der wahrscheinlich nicht
35
als Beilage zu diesem Schreiben verschickt wurde, ist als frz. Kopie in anderem Zusam-
36
menhang überliefert: AE , CP All. 107 fol. 327–328.
, frz.
14
Kopie. – Weitere frz. Kopie: AE , CP All. 107 fol. 326–326’. Druck (it. ÜS): Siri IX,
15
460 (mit Abweichungen; datiert 1647 März 12).

16
2 Ass.Nat. 277 fol. 429–432: Representations de Messieurs les Ambassadeurs Extraordi-
17
naires Et Plenipotentiaires D’Espagne, A LL. HH. PP. les Seigneurs Etats Generaux,
18
Ecrites et envoyées de Munster

37
Zum Inhalt vgl. nr. 197.
, 1647 März 13, Pauw und van der Burgh durch del
19
Campo praes. am selben Tage, 10 Uhr abends, Kopie; Eingang laut Dorsal, fol. 432’:
20
1647 März 26. – Weitere frz. Kopien: AE , CP All. 87 fol. 561–564; AE , CP All. 107
21
fol. 329–333’

38
Darüber hinaus Beilage 1 zu nr. 188.
. Druck

39
Alle Drucke außer Siri (mit Datum 1647 März 13) sind datiert 1647 März 3 und tragen
40
den Vermerk exh. 1647 März 13, gegen 10 Uhr abends.
: Knuttel in nr.n 5464, 5465 (ndl. Text); Siri IX, 453

41
Zweite Seite mit dieser Seitenzahl; die Paginierung beginnt nach der ersten Seite 456 wie-
42
der mit 453.
457 (it.
22
ÜS); NS IV, 238–240 (frz. Text).

23
3 Ass.Nat. 277 fol. 433–433’: Résolution des estatz d’Utrecht sur la garentie, Utrecht 1647
24
Februar 26, Kopie. – Anlagekopie zum Duplikat: AE , CP Holl. 43 fol. 391–392. Weitere
25
frz. Kopie (mit Korrekturen, die in die anderen beiden eingearbeitet wurden): AE , CP
26
Holl. 43 fol. 393–393’.

27
Die Staaten von Utrecht befürworten den Abschluß einer allgemeinen, mit dem Friedens-
28
schluß mit Spanien in Kraft tretenden Vertragsgarantie mit Frankreich ohne geographische
29
oder sachliche Differenzierung. Für Katalonien, Italien, West- und Ostindien ist auch die
30
Beschränkung auf Subsidien möglich.

Documents