Acta Pacis Westphalicae II B 5,2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 5, 2. Teil: 1647 / Guido Braun unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und Achim Tröster, unter Mithilfe von Antje Oschmann am Register
183. [d’Avaux] an Longueville [Osnabrück] 1647 März 15
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[Osnabrück] 1647 März 15
Konzept, größtenteils eigenhändig: AE , CP All. 87 fol. 570–572 = Druckvorlage. Druck: NS
IV, 48–49; vgl. auch Einleitung, CLXXIV Anm. 663.
Empfangsbestätigung. Lange Konferenz mit den schwedischen und hessen-kasselischen Ge-
sandten ; zweistündiges Gespräch mit Volmar: letzte Entschließung der Kaiserlichen in den
Reichsangelegenheiten; genauere Unterrichtung Longuevilles über beide Konferenzen durch
Courtin. Zustimmung zur von Longueville vorbereiteten Antwort auf den spanischen Ge-
samtentwurf für den Friedensvertrag mit Frankreich vom 24. Februar 1647; Wiederauf-
nahme der Forderung nach Zession aller gemachten Eroberungen als notwendiger Voraus-
setzung für Verhandlungen über jedweden Vertragsentwurf wichtig; ebenso Wiederholung
der Forderungen nach einjährigem Waffenstillstand und Erlaubnis französischer Beistands-
leistung für Portugal; Annahme der den französischen im wesentlichen entsprechenden spa-
nischen Vertragsartikel dennoch, zum Beweis der französischen Friedensbereitschaft, durch-
aus angebracht; Anmerkungen zu einzelnen Artikeln; Beilage 1; Unstimmigkeit zwischen
der Frage Longuevilles nach der Opportunität der namentlichen Inklusion Portugals im Ver-
trag und dem von ihm übersandten, hierauf nicht eingehenden Textentwurf; Forderung nach
dessen Einbeziehung in einen Waffenstillstandsvertrag durch Spaniens Eintreten für Herzog
Karl IV. von Lothringen gerechtfertigt; jedoch Vermeidung einer möglichen Parallele zwi-
schen Portugal und Lothringen durch Beibehaltung der französischen Reihenfolge der Arti-
kel angezeigt.
La despêche de Vostre Altesse du 13
Longueville an [d’Avaux], Münster 1647 März 13; Ausf.: AE , CP All. 87 fol. 560 ( über-
bracht durch Saint-Romain); Beilage 1: Kopie eines Entwurfes der Nottes de monsieur le
duc de Longueville sur le projet des plénipotentiaires d’Espagne (fehlt; vgl. Beilage 1 b zu
nr. 194); übersandt mit der Bitte um Korrektur und um Beantwortung der Frage, ob darin
une mention plus expresse Portugals gemacht werden solle.
heures du soir, au retour d’une longue conférence avec les ambassadeurs
de Suède où les quatre députés de Hesse furent appellés. J’ay dit ce qui s’y
passa à monsieur Courtin pour vous en rendre compte.
Ce matin, monsieur Wolmar m’a entretenu deux heures
chez les Suédois pour les affaires de l’Empire qui restent a vuider. C’est la
dernière résolution des Impériaux ainsy qu’ils le déclarent hautement, et
que si elle est encores refusée, le comte de Trautmansdorff s’en retournera
à Munster. J’ay communiqué aussy à monsieur Courtin ce que j’ay pu
retenir d’une longue escriture qui m’a esté leue par ledit sieur Wolmar.
Les responses que Vostre Altesse a fait préparer sur le projet des Espa-
gnolz me semblent fort bonnes et fort justes; mais comme l’on travailloit
encores la veille de mon partement aux articles du nostre
point de copie, et ne puis pas voir exactement les différences qu’il y a
entre l’un et l’autre.
Ma première pensée seroit, Monseigneur, de leur faire sçavoir, comme je
vous disois l’autre jour, que nous ne pouvons entrer en négotiation sur un
projet qui exclud une partie des conquestes; qu’il y a longtemps que la
mesme chose leur a est〈é〉 déclarée; que depuis ils ont receu plusieurs
courriers d’Espagne; et qu’enfin il est temps à la fin de mars de se laisser
entendre s’ils veullent traitter de paix, et s’ils veule〈nt〉 céder les places de
Toscane ou non.
Je voudrois me plaindre aussy de ce qu’ils n’ont fait aucune mention du
Portugal, et déclarer nettement aux Médiateurs et aux interpositeurs que
la dernière extrémité où la France peut se porter pour le bien de la chres-
tienté (et pour la considération de Messieurs les Estatz quand l’on parlera
à leurs plénipotentiaires) est que les hostilités y cessent au moins pour un
an, et que cette cessation avec la faculté d’y envoier du secours desjà ac-
cordée fassent un des articles du traitté. Bien entendu que la France
pourra s’engager plus avant avec le roy de Portugal, et ne se tient pas
obligée à ce que dessus, s’il n’est accepté auparavant que les armées aient
ouvert la campagne.
Vostre Altesse remarque très à propos qu’il est bon d’accepter les articles
du projet d’Espagne qui ne sont point contre le sens des nostres ou qui
n’en diffèrent pas en choses importantes, affin de tesmoigner par là que
l’on traitte avec un esprit de paix esloigné de toute hauteur et formalité.
En l’article 4, l’on pourroit se passer de ces motz: «en sorte que telles
années seront comptées pour nulles». Cella est dit trop généralement, et
n’est pas nécessaire à l’intention de l’article.
Au 8, les trois ou quatre premières lignes sont superflues. Il suffira de
convenir d’une préface, et puis mettre simplement les conditions, comme
il a esté prattiqué aux traittés précédens.
Au 12, la remarque que Vostre Altesse a faitte sur ce qui touche Pignerol
est très juste et estoit nécessaire.
Au 17, ces motz: «et le Sacré Empire Romain» ne sont pas recevables, car
la France n’a point de guerre contre l’Empire, mais il n’est pas besoin de
toucher cella puisque Vostre Altesse remet cet article au 22 me des nostres.
Au 21, ils ont encores coulé les mesmes termes. Et est à noter qu’en
mesme temps que les Espagnols nous veulent faire passer pour ennemis
de l’Empire, ils s’en déclarent les protecteurs.
Au 26, c’est contre l’usage observé de tout temps et contre raison de vou-
loir que la clause des pouvoirs, qui porte approbation dez à présent
comme dès lors, passe pour la ratificat〈ion〉 du traitté, et qu’il soit dit
que l’on en fera encores venir d’autres dans deux mois. Laditte clause a
esté insérée à tous les pouvoirs et procura〈tions〉 qui ont esté cy-devant
données pour traitter de paix, et néantmoins il ne se trouvera en aucun
traitté un article aux termes de celuy-cy. Je ne dis telles choses qu’en pas-
sant , puisqu’en effet la response de Vostre Altesse y suffit.
Outre ce que dessus, j’ay osté et adjousté quelques lignes aux notes qu’il
vous a pleu me communiquer, et vous les renvoye.
Reste à respondre, Monseigneur, à la question que vous faittes s’il est à pro-
pos d’y faire une mention plus expresse du Portugal. Mais je ne trouve pas
qu’il y en ayt aucun mot dans lesdittes notes, si ce n’est en des termes fort
généraux qui ne se peuvent comprendre qu’en lisant le projet de la France.
Or, puisque les Espagnols continuent de stipuler la satisfaction du duc
Charles, il semble qu’à plus forte raison, la France peut insister nommé-
ment que le roy de Portugal soit compris dans le traitté de trêve, veu
mesmes qu’au fonds et au pis-aller l’on est résolu de ne l’en pas exclurre
entièrement.
Vostre Altesse se souviendra aussy, s’il luy plaist, de relever les autres
omissions comme il a esté fait sur l’article 12, spécialement celles des pla-
ces qui appartiennent au Liège, et ce en termes généraux ou expressément,
ainsy que vous jugerés convenable pourveu que les Espagnols ne puissent
pas se prévaloir de nostre silence.
Si Vostre Altesse fait mention du Portugal, il est à propos que ce soit au
mesme lieu où il en a esté parlé dans nostre projet, et de ne le pas mettre
en paralelle avec Lorraine.