Acta Pacis Westphalicae II B 5,2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 5, 2. Teil: 1647 / Guido Braun unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und Achim Tröster, unter Mithilfe von Antje Oschmann am Register
181. Mazarin an Servien Paris 1647 März 15
Paris 1647 März 15
Ausfertigung: AE , CP Holl. 40 fol. 411–412 = Druckvorlage. Konzept: AE , CP Holl. 43
fol. 504–505’.
Zuversicht über das zukünftige Verhalten George Gorings sen. und seines Sohnes. Empfeh-
lung , ein portugiesisch-niederländisches Abkommen zu fördern. Erwerb der Waldstädte
wünschenswert. Zustimmung zu Serviens Kritik am spanischen Gesamtentwurffür den Frie-
densvertrag mit Frankreich vom 24. Februar 1647, jedoch unterschiedliche Auffassung in der
Frage der Erwähnung des Türkenkrieges. Keine Aufnahme eines Artikels über die Beher-
bergung Le Roys durch einen niederländischen Beamten in die Gazette de France; eventuell
Beschwerde darüber im Schreiben der Königin an die Generalstaaten. Richtigstellung der
Bemerkungen über ein mögliches Nachgeben in den Verhandlungen über den Garantiever-
trag . Baldige Rückkehr Serviens nach Münster sehr wünschenswert.
Pour response à vostre dépesche du 5 e du courant, je vous diray premiè-
rement que je ne tiens pas praticable de |:faire venir icy tout droict Goring
le père :|, et que quand il le seroit, nous ne le devrions pas souhaicter pour
d’autres raisons. Mais |:ce que l’on négotie à l’avantage du filz , et les pro-
testations que le père a faictes icy qu’il n’a d’aultre visée en ses actions que
le service du roy d’Angleterre, auquel il les dirige toutes:|, nous doivent
faire espérer qu’ilz |:se remettront tous deux dans le bon chemin et que
cela suffira pour faire craindre à madame la princesse d’Orange que ne se
conduisant pas comme elle faict et qu’elle nous asseure tous les jours:|,
nous pourrons aisément |:faire paroistre les négotiations les plus secrettes
qu’elle a eues avec les ministres d’Espagne par l’entremise dudict Goring:|.
Je vous prie de vous souvenir dans la première conjoncture que vous ju-
gerez propre pour cela, de |:l’accommodement du roy de Portugal avec
Messieurs les Estatz. L’ambassadeur dudict roy
|:les ordres que son collègue qui est à La Haye a receuz depuis peu sont
telz que lesdictz Sieurs Estatz auront tout subjet d’estre contens:|. Je me
remetz à ce que luy-mesme vous en dira sur les lieux.
On a souvent escrit à |:monsieur d’Avaux:| de profficter des occasions qui
pourroient se présenter pour |:acquérir à cette couronne les villes forestiè-
res :|, et mesme |:de n’y espargner pas de bonnes sommes d’argent:|. Nous
verrons ce qui en réussira. Il est vray que |:sy les affaires s’advancent:|,
malaisément Leurs Majestez se résoudroient-elles à |:consentir que la
France parust avoir des prétentions qui apportassent de nouveaux obsta-
cles à la conclusion de la paix:|.
Les réflexions que vous avés faictes de prime abord sur le project du
traicté que les Espagnolz ont faict donner à monsieur de Longueville
sont dignes de vostre prudence. Mais en ce qui regarde |:celle du Turc,
pour peu que nous empeschions qu’on n’en fasse mention:| en sorte qu’on
ne puisse |:l’irriter contre nous et l’obliger à prendre des résolutions con-
tre cet Estat:|, il semble que |:ce seroit exercer une trop grande dureté de
ne vouloir pas permettre que les Espagnolz nous ceddans tout ce qu’ilz
ont perdu, pussent au moins se contenter d’en alléguer quelque prétexte
honneste:|, comme |:celuy des maux que la chrestienté souffre:|.
Il ne m’a semblé d’aucune utilité de |:faire insérer dans la Gazette ce que
vous mandez touchant ce conseiller Ratz qui a donné logement chez luy à
Philipes Le Roy:|, parce que |:puisqu’il s’est résolu de le faire, on doibt
juger qu’il ne se souciera pas:| beaucoup |:qu’on le dise, et qu’il en sera
mesme bien aise pour en tirer avantage près des Espagnol〈z〉:|. Néant-
moins , si vous en jugiés autrement, peut-estre pourriés-vous |:en couler
quelque mot dans la lettre de la Reyne à Messieurs les Estatz qu’on a
remis à vous de remplir:| comme vous adviserez.
On n’a point eu intention icy de |:se relascher plus en un temps qu’en
l’aultre |:sur le subjet de la garentie:|, et le mémoire du Roy addressé à
Messieurs les Plénipotentiaires |:et qui vous avoit un peu alarmé qu’on
ne fust icy dans ce dessein:|, ne contient rien qui ne fust dans les précé-
dens qu’on avoit envoyez avant vostre départ de Munster. On a cru de-
voir |:vous dire jusques à quel poinct vous pouviez vous restraindre, ce
qui n’est qu’à vostre avantage, puisqu’obtenant mieux vous en aurez la
gloire:|, et on n’a pas cru que |:ce qu’on a mandé à vous aultres Messieurs
en confiance et en grand secret, courust risque d’estre divulgué:|.
Je souhaicte avec grande passion que les affaires que vous traictés se puis-
sent terminer promptement, afin que vous puissiés vous en retourner sans
délay à Munster, où vostre présence peut estre extrêmement utile mainte-
nant qu’il semble qu’on va fondre la cloche |:et qu’il fauldra examiner de
près tous les motz du traicté:|. Je vous prie donc de |:diriger tout en vostre
conduicte à ce but:|.