Acta Pacis Westphalicae II B 5,1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 5, 1. Teil: 1646 - 1647 / Guido Braun unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und Achim Tröster, unter Mithilfe von Antje Oschmann am Register
173. Servien an Brienne Den Haag 1647 März 11
Den Haag 1647 März 11
Ausfertigung: Ass.Nat. 277 fol. 400–404 = Druckvorlage. Konzept: AE , CP Holl. 40 fol.
408–410’. Duplikat [für Mazarin]: AE , CP Holl. 43 fol. 529–534; auf 1647 März 12 datiert.
Teildruck: van Prinsterer , 191–192; s. die.
Abschiedsaudienzen beim sterbenden Prinzen Friedrich Heinrich von Oranien; Ungewißheit
der zukünftigen verfassungsmäßigen und politischen Stellung Prinz Wilhelms (II.) und sei-
ner Mutter. Heimliche Ausarbeitung eines niederländischen Garantievertragsentwurfes auf
Betreiben Hollands. Rückblickende Beurteilung der Persönlichkeit und Politik Prinz Fried-
rich Heinrichs; deren völliger Umschwung in den letzten beiden Lebensjahren. Angeblicher
Eingang der spanischen Ratifikation der Provisional-Artikel vom 8. Januar 1647 bei den
Generalstaaten und in Münster; dennoch berechtigte Hoffnung auf Besserung der französi-
schen Position unter Prinz Wilhelm (II.); Entsendung zahlreicher neuer Gesandter aus den
Provinzen nach Den Haag zum Nachteil Hollands. Unterschiedliche Reaktionen auf Ser-
viens zweite Rede an die Generalstaaten: wahrscheinliche leichte Verstimmung der Prinzes-
sin von Oranien wegen der Kritik an Knuyt; kurzzeitige Entrüstung Hollands; vermutlich
positivere Reaktion der anderen Provinzen; angeblich beabsichtigte Entgegnung einiger nie-
derländischer Bevollmächtigter.
Il y a apparence que la sepmaine où nous entrons sera tout à faict critique.
Monsieur le prince d’Orange est aux dernières extrémitez de sa vie, et
selon l’advis des médecins, il ne passera pas la nuict. Messieurs les Estatz
Généraux en corps
Die Deputation der Gst. wurde angeführt vom in jener Woche amtierenden Vorsitzenden,
Ripperda, und umfaßte nach seinem Bericht zwei Vertreter jeder Provinz; vielleicht waren
einige Provinzen aber tatsächlich nur durch einen Deputierten vertreten; sicherlich waren
Meinerswijk und Cats Mitglieder der Deputation ( Arend , 711f.; vgl. auch Aitzema VI,
345f.).
aultres compagnies sont allez aujourd’huy en cérémonie le visiter, comme
sy c’ettoit un compliment fort agréable d’aller prendre congé d’un
homme mourant. Il a fallu que le ministre qui estoit près de son lict
Sicherlich Goethals ( ebd. , 346; Arend , 711 Anm. 2, 712; Waddington , Provinces-Unies
II, 193; Poelhekke , 405; ders. , Frederik Hendrik, 560–564 auch allgemein zu den letzten
beiden Lebenstagen Pz. Friedrich Heinrichs von Oranien). – Johannes Goethals
(1611–1673), seit 1632 Pfarrer, seit 1640 in Delft, daneben oranischer Hofprediger ( BAB
267, 268; NNBW VIII, 620f.).
respondu pour luy à toutes les harangues qui luy ont esté faictes. Dans la
response qu’il a faict faire à Messieurs les Estatz Généraux, il leur a re-
commandé sa femme et ses enfans
qu’elle est. Il y a grand subjet de croire que |:cette addition a esté faicte du
pur mouvement du ministre, ce bon prince n’ayant pas esté des plus zélez
durant sa vie:|.
Il ne fault pas s’estonner sy un sy notable changement apporte du retar-
dement aux affaires puisque c’ettoit luy seul qui donnoit le branle et le
mouvement à toutes les délibérations. L’on verra bientost après sa mort
l’estat où toutes choses devront demeurer, et sy en pourvoyant de toutes
ses charges monsieur le prince Guillaume, on luy donnera aussy par les
instructions qu’on a accoustumé d’y adjouster, toute la mesme autho-
rit 〈é〉 que le père a eue. Quelques-uns croyent qu’on y vouldra apporter
quelque limitation, mais je ne suis pas de cet advis. D’aultres estiment que
|:la mère voudra conserver quelque auctorité dans les affaires, mais si le
filz persiste dans l’humeur où il est, elle y aura fort peu de part, l’esprit
altier de cette princesse estant redouté de son filz autant que de tous les
autres, et les choses ayans passé jusques icy entre eux plustost avec aigreur
qu’avec amitié:|.
Cependant tous les députez des provinces se rendent icy, |:la Hollande
faict travailler secrètement à un project de traicté pour la garentie où elle
a employé ceux qui ont paru jusques à présent moins bien affectionnez à
la France:|, et il y a apparence qu’en peu de jours nous sçaurons à quoy en
estre. Après cela, je me rendray en diligence à Munster, |:mais il y a enco-
res lieu de craindre la lenteur de ces espritz.
La mort de monsieur le prince d’Orange ne sera pas un accident favo-
rable aux Espagnolz:|. Ilz auroient donné aultant d’argent aujourd’huy
pour rachepter sa vie qu’ilz en eussent donné aultresfois pour achepter
sa mort. Depuis deux années son esprit estoit merveilleusement abbatu,
et on luy avoit tellement persuadé qu’il importoit à sa gloire de con-
clurre la paix pendant sa vie qu’il n’avoit point depuis quelque temps
de plus grande passion que celle-là. Le changement notable qu’on a re-
cognu dans toutes ses inclinations pendant tout ce temps-là, a faict juger
d’abord sa maladie mortelle. Oultre le désir de la guerre qu’il a sy
promptement changé en celuy de la paix, il avoit tousjours tenu pour
maxime qu’il ne falloit point |:suivre les advis de sa femme:|. Son affec-
tion estoit presque toute pour ceux de nostre nation. Jamais homme ne
fut moins intéressé et jamais personne n’eut tant d’amour et de tendresse
pour un enfant qu’il en avoit pour son filz. Depuis qu’il a commencé de
s’affoiblir, |:il s’est laissé absolument gouverner à sa femme; rien ne luy a
esté si odieux que les François:|. Son principal plaisir estoit d’acquérir
|:du bien et son filz est devenu le plus puissant object de sa jalousie:|.
Mais s’il a donné des marques par ces grands changemens de la foiblesse
humaine sur la fin de sa vie, on ne peult pas nier que le reste n’ayt esté
très glorieux tandis qu’il a plu à Dieu de luy conserver la vigueur de
l’esprit et la solidité du jugement. Ceux qui cognoissent les |:humeurs
irrégulières de ces peuples:| avoueront que sa conduicte dans le gouver-
nement des affaires politiques n’a pas esté moins glorieuse que celle qu’il
a faict paroistre dans les actions de guerre.
J’ay veu, dans le dernier mémoire du Roy, si clairement les intentions de
Sa Majesté sur tout ce que j’ay à traicter icy, qu’il ne me reste rien à dési-
rer . Sy l’on n’a point |:descouvert les résolutions qui ont esté prises et le
pouvoir que j’ay de me relascher, il y a apparence que j’obtiendray quel-
que chose de plus:|. Néantmoins |:les espritz sont si changeans, si irréso-
lus , si deffians et si peu unis entre eux qu’il est malaysé de faire un fonde-
ment asseuré sur ce qu’on doibt prétendre d’eux:|.
La ratification du traicté que les Espagnolz ont faict avec eux
Die span.-ndl. Provisional-Art. vom 8. Januar 1647 (vgl. Beilage 1 zu nr. 169). – Deren
Ratifikation durch Kg. Philipp IV. von Spanien war den span. Ges. in Münster in einem
Brief des Kg.s vom 10. Februar 1647 mitgeteilt worden und Anfang März über Brüssel bei
Peñaranda eingetroffen; spätestens am 7. März 1647 erfuhren auch die ksl. Ges. davon, am
9. März unterrichtete Pauw die Gst. ( Dickmann , 440; APW II A 5 nr. 298, hier 601 z.
1–5; im vorliegenden Bd. Beilage 1 a zu nr. 187).
dict estre arivée et avoir esté envoyée tant icy qu’à Munster, me va fournir
un nouveau subjet de combat. Néantmoins il y a raison de |:espérer que
lorsque monsieur le prince Guillaume sera directeur des affaires, elles se-
ront conduittes plus généreusement et plus favorablement pour les inté-
restz de la France. Touttes les provinces ont si peu de confiance en ceux
qu’elles employent que:| chacune envoye icy grand nombre de députez
|:affin qu’ilz ne soient pas si aisez à corrompre:|. Je tiens cela |:fort advan-
tageux et ç’a esté une poursuitte faicte de concert avec moy par ceux qui
nous ayment, affin que la province de Hollande qui est toutte assemblée
ne soit pas la maistresse des résolutions qui seront prises:|.
L’escript que je donnay il y a huict jours, dont je vous envoyay la coppie ,
a causé divers ressentimens dans les espritz de ce pays. Ceux qui n’avoient
pas approuvé la conduicte des plénipotentiaires de Munster ont esté raviz
d’avoir en main des armes pour les combattre. Tous les bien intentionnez
ont aussy esté bien aises d’apprendre les praticques secrètes qui ont esté
faictes au préjudice du bien de leur Estat. On n’a pas peu éviter que ceux
qui ont receu le coup et leurs partisans n’en ayent esté sensiblement tou-
chez , mais ilz s’estoient desjà emportez sy avant, et continuoient de débi-
ter en ce pays de sy dangereuses impostures contre la France, qu’il a esté
absolument nécessaire de les décréditer. Je croy bien que |:madame la
princesse d’Orange aura un peu ressenty la touche qu’on a donnée à
Knuit, mais oultre que la mort de son mary la va mettre hors de moyen
de faire ni beaucoup de bien ni beaucoup de mal:|, je tascheray de luy
faire cognoistre qu’il luy est plus nécessaire de ne prendre pas la protec-
tion d’un homme qui s’est déclaré ennemy de la France, qu’à nous de
l’espargner de crainte de desplaire à ceux qu’il tasche d’engager dans sa
deffense.
Le lendemain que les estatz de Hollande furent rassemblez, et que la lec-
ture de mon escript fut faicte , il s’esleva un grand orage parmy eux, mais
le jour suivant tout parut calme. Les plus sensez d’entre eux ont avoué
depuis qu’il contient beaucoup de choses dignes de grande refflection, et
sy cette province n’en a point faict de bruict, on doibt espérer que toutes
les aultres qui n’ont pas les mesmes sentimens qu’elle l’auront receu avec
plaisir.
On m’a dict que quelques-uns des plénipotentiaires se préparent d’y res-
pondre , dont je ne me metz pas beaucoup en peine, n’y ayant à craindre
que pour ma personne que peult-estre ilz sont résoluz d’attacquer en dis-
cours , mais il ne sera pas |:désadvantageux pour le Roy que j’aye formé
une contestation contre eux où l’Estat demeure neutre:|.