Acta Pacis Westphalicae II B 5,1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 5, 1. Teil: 1646 - 1647 / Guido Braun unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und Achim Tröster, unter Mithilfe von Antje Oschmann am Register
168. Mazarin an Servien Paris 1647 März 8
Paris 1647 März 8
Ausfertigung: AE , CP Holl. 40 fol. 400–401’ = Druckvorlage. Konzept: AE , CP All. 81
fol. 243–244’; auf 1647 März 9 datiert. Teildruck : Mazarin , Lettres II, 388–391; ebenso auf
1647 März 9 datiert.
Reise Montbas’. Militaria. Waffenruhe im Reich aus den von Servien und früher von Maza-
rin dargelegten Gründen dringend wünschenswert; Möglichkeit ihrer Begründung gegen-
über Schweden. Pläne zur Eroberung von Städten in den Spanischen Niederlanden; eventu-
ell Überlassung Antwerpens an Prinz Wilhelm (II.) von Oranien. Hoffnungslose Lage der
Spanier: Frieden zu den französischen Bedingungen oder vernichtende Niederlage im kom-
menden Feldzug. Wahrscheinliches Einlenken Spaniens und Mantuas in Sachen Casale. Nach-
giebigkeit in französisch-niederländischen Handelsfragen; große Zufriedenheit Oosterwijks
mit dem bekundeten französischen Desinteresse am Handel. Begrenzung des Schadens wün-
schenswert , den die Prinzessin von Oranien Frankreich zufügen kann; bedauerlicher Gesund-
heitszustand Prinz Friedrich Heinrichs von Oranien und dessen politische Konsequenzen.
Sehr wahrscheinlich vollständiges Nachgeben der Spanier gegenüber den Generalstaaten.
|:Le sieur de Montbas n’est point encor arivé et je feray touchant son
voyage ce que vous m’avez tesmoigné désirer. S’il y a lieu d’entreprendre
quelque chose:|, il faudra que |:vous vous entendiez avec monsieur le ma-
reschal de Gassion:|, comme je vous l’ay desjà escrit .
Jüngste militärische Unternehmungen in den südlichen Niederlanden sind
auf keinerlei Widerstand gestoßen, ce que je suis bien aise de vous mar-
quer , afin que vous jugiés de là |:que sy il y a quelque chose de bon à
exécuter, on le fera et gayement:|.
Il y a desjà longtemps que je travaille à disposer tout en sorte qu’on pust
|:conclurre une suspension d’armes en Allemagne lorsque la satisfaction
de la couronne de Suède seroit ajustée, comme elle l’est à présent:|, et
vous aurés veu ce qu’on en a escrit cy-devant, et ce qu’on réplique par
cet ordinaire, le tout avec la mesme pensée que vous marqués |:qui est
celle que j’eus l’année dernière quand je m’estudiay tant à faire que mon-
sieur de Turenne pust venir agir dans le Luxembourg avec l’aggréement
des Suédois:|. Il est certain que |:sy alors ce dessein estoit à propos, il l’est
aujourd’huy au double, et tout à faict nécessaire et capable de nous faire
remporter en toutes façons des advantages très considérables:|. Je vous
prie d’en escrire encore efficacement à |:monsieur de Longueville, et de
le faire souvenir des raisons qui ont obligé aultresfois les ministres de
Suède de nous dire eux-mesmes que la satisfaction des couronnes estant
une fois ajustée, ilz auroient besoin d’une suspension d’armes pour sépa-
rer leurs troupes, affin que la déclaration de la paix ne causast d’abord
quelque esmeute:|.
J’ay esté ravy d’apprendre que vous espériés |:un bon succès des entrepri-
ses que vo〈us〉 a proposées le bourgeois de Flessingue. Celle d’Anvers
me semble très périlleuse et de difficile exécution:|, et au contraire je tiens
|:très facile celle de Gant:| comme aussi |:celle de Brug〈es〉, mais malaisée
à conserver:| parce que |:c’est une grande ville sans cytadelle. Il y en a une
à Gand dont:| je ne croy pas qu’il |:y eust grande peine de s’emparer la
ville prise:|. On attendra |:l’arrivée de vostre gentilhomme:| et on prendra
après toutes les résolutions.
|:Anvers nous pourroit servir:| en mesme temps |:à porter Messieurs les
Estatz à to〈ut〉 ce que nous désirons et à gaigner la maison de monsieur
le prince d’Orange puisque du consente〈ment〉 desdictz Estatz:|, on
pourroit |:en donner le gouvernement à monsieur le prince Guillaume:|,
et avec cela je ne doute point qu’ilz |:ne nous donnassent encores
Maestricht en eschange:|.
Vous pouvés estre asseuré que |:l’on tiendra bon icy pour la négotiation
de la pai〈x〉 et qu’on ne se relaschera en aucun poinct, quoyque de petite
conséquence, parce que:| je cognois assez bien l’estat de nos affaires et
celuy des ennemys. Et selon mon advis, ou toutes les raisons politiques
sont fausses, ou les Espagnol〈z〉 consentiront à la paix aux conditions
que nous avons proposées, sans se commettr〈e〉 aux événemens de la
campagne prochaine; ou ne le faisans pas par un aveuglement visible de
Dieu, et pour se flatter trop de vaines espérances, il〈s〉 recevront quelque
coup mortel cette année-cy. Je prie Dieu de tout mon cœur pour la con-
clusion de la paix, mais si nous ne la méritons pas encore, vous advouerés
que la dispositions [!] des armées et le choix des desseings pour la campa-
gne n’aura pas esté mauvais ny mal considéré. Les événemens sont entre
les mains de Dieu, mais s’il laisse agir librement les causes secondes,
comme nous le devons espérer de la saincteté des intentions de Leurs
Majestez, nous aurons sujet de ne rien craindre et d’espérer beaucoup.
Sa Majesté se remet à tout ce que vous autres Messieurs jugerés à propos
touchant |:Casal, et je croy bien qu’à la fin les Espagnolz ny les Man-
touans n’insisteront à la restriction du terme de trente ans que nous avons
demandé:|.
Ce fut avec beaucoup de raison que vous escrivistes icy qu’il importoit
extrêmement de |:ne faire aucune nouveauté à Donquerque qui pust don-
ner de la jalousie à Messieurs les Estatz sur le poinct du commerce, où ilz
sont si délicatz:|. Mais je puis vous dire avec vérité qu’avant que recevoir
vostre lettre, j’en avois desjà faict prendre la résolution dans le Conseil,
contre les instances de |:messieurs des finances qui pour quelque gain mé-
diocre n’auroient pas pris garde au préjudice que le service du Roy en eust
receu. D’ailleurs, la paix estant une fois faicte:|, on pourra avec grande
facilité |:tirer tout le commerce dans ce port-là:| pour peu d’application
qu’on y ayt, |:mais présentement nous ne devons nous estudier qu’à faire
croire et à bien imprimer dans l’esprit des Hollandois, sans affectation:|
pourtant, |:que nous ne songeons en aucune façon au négoce et que les
François n’en sont pas capables, ny de faire ensemble des sociétez pour
cela comme les aultres nations. C’est ce que j’ay desjà insinué adroicte-
ment à cet ambassadeur de Messieurs les Estatz qui escoutoit avec un
plaisir non pareil ce que je luy disois des défaultz des François en cette
nature d’affaires, et que:| nous ne devons pas |:nous soucier du traficq,
ayant moyen de nous prévaloir de celuy que font en toutes les parties du
monde Messieurs les Estatz, qui est comme sy nous-mesmes y allions. Je
condamnay ensuite monsieur le mareschal de La Melleraye du dessein
qu’il avoit d’establir à Nantes une compagnie pour oster aux Hollandois
l’utilité qu’ilz tirent d’un certain commerce. Sur la première instance que
ledict ambassadeur m’en fît, on donna ordre qu’il ne soit rien innové, ce
qui l’a extraordinaire〈ment〉 contenté, et faict un merveilleux effect dans
son esprit:|.
Je n’ay rien à vous répliquer sur |:le subjet de madame la princesse
d’Orange:|, si ce n’est qu’en cas qu’il n’y ayt pas de moyen de |:l’obliger
à agir comme elle devroit:|, il faut du moins s’estudier à |:empescher
qu’elle ne fasse du mal. Quant à monsieur son mary, je compatis extrême-
ment au pytoyable estat où il est réduict, et que la jalousie qu’il a de son
filz s’augmente à proportion de son infirmité. Sa vie a donné des advan-
tages notables à Messieurs les Estatz, mais sa mort, sy elle arive tost, leur
en pourra encore causer de très considérables; ainsy il leur auroit esté utile
mesme dans un temps où on cesse de l’estre.
Préparez-vous comme sy les Espagnolz devoient accorder encore à Mes-
sieurs les Estatz tout ce qu’ilz ne purent obtenir lors de la signature des
articles
pour les oblige〈r〉 à faire le second pas:|, et vous devés prendre vos me-
sures là-dess〈us〉.