Acta Pacis Westphalicae II B 5,1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 5, 1. Teil: 1646 - 1647 / Guido Braun unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und Achim Tröster, unter Mithilfe von Antje Oschmann am Register
159. Servien an Longueville und d’Avaux Den Haag 1647 März 4
–/ 159 /–
Den Haag 1647 März 4
Duplikate: AE , CP Holl. 43 fol. 480–483’ [für Mazarin], ohne PS = Druckvorlage;
Ass.Nat. 277 fol. 374–376 [für Brienne], ohne PS. Kopie: AE , CP Holl. 43 fol. 484–486’.
Schreiben Bruns an die Generalstaaten vom 11. Februar 1647; Entgegnung Serviens in seiner
zweiten Rede an die Generalstaaten; Rechtfertigung der darin enthaltenen offenen Angriffe
gegen niederländische Gesandte; voraussichtlich weitgehende Zustimmung der Generalstaa-
ten zu Serviens Vorwürfen. Weitere Interposition Pauws nach dieser Erklärung gegen ihn?
Keine Aussicht auf dessen Wohlwollen gegenüber Frankreich. – Zum französisch-spanischen
Vertrag: Frage der Nennung des Papstes; Empfehlung, den Türkenkrieg nicht zu erwähnen;
Überbetonung der niederländischen Interposition durch die Spanier für Frankreich sehr
nachteilig, denn die Generalstaaten müssen Verbündete Frankreichs gegen Spanien bleiben
und dürfen nicht in eine neutrale Position zwischen beide Kronen gerückt werden; Kritik am
hochfahrenden Stil des spanischen Gesamtentwurfes für den Friedensvertrag mit Frankreich
vom 24. Februar 1647; widersprüchliche Aussagen der Spanier in Sachen Piombino und Porto
Longone in Münster und Den Haag; Unverhältnismäßigkeit der spanischen Positionen zu
Portugal und Herzog Karl IV. von Lothringen.
PS für Longueville: Ausbleiben der angekündigten Beilagen; Empfangsbestätigung.
Je me sers à mon accoustumée de l’ordinaire de Rurmonde
à Vostre Altesse et à Vostre Excellence la lettre que monsieur Brun a es-
critte à Messieurs les Estatz Généraux dattée du 11 e du mois passé à De-
venter . Aussytost qu’elle a esté présentée et que la lecture en a esté faitte
dans l’assemblée, il a esté résolu de m’en donner communication; mais
elle ne m’a esté faitte que le dernier jour du mois passé par messieurs de
Gents et Katz , députez pour cet effect.
Deux jours aprez j’y ay fait la response que Vostre Altesse et Vostre Ex-
cellence trouveront joincte à cette lettre sy la coppie peut estre achevée à
tems
baissées contre ceux qui se sont déclarez noz ennemis, et qui ne seront
plus capables de nous faire tant de mal quand on les recognoistra pour
telz. J’ay quelque tems combattu en moy-mesme avant que de venir à
cette déclaration, mais outre qu’ilz ont eu l’audace de rendre suspecte la
bonne foy de Leurs Majestez et de desguiser leurs droittes et sincères in-
tentions dans un rapport qu’ilz ont donné par escrit à leurs supérieurs , je
ne pouvois demeurer plus longuement dans la retenue |:sans oster le cou-
rage à ceux qui nous favorisent en ce pays, qui m’ont tousjours conseillé
de:| faire cognoistre à l’Estat sans aucun desguisement la passion et la
mauvaise conduitte de quelques-uns de ses ministres. Peut-estre que sy
nous eussions plus tost rompu tout le commerce avec eux, nous leur au-
rions osté beaucoup de moyens de nous nuyre. Je ne doutte point que
mon discours qui a esté leu aujourd’huy dans l’assemblée, ne cause beau-
coup d’émotion. On me fait espérer que le plus grand nombre sera com-
posé de ceux qui l’auront approuvé, et qui seront bien ayses d’employer
une partie de ce qu’il contient pour destromper beaucoup d’espritz que
l’on a remplis de faulces impressions contre la France. Il n’y aura que les
malintentionnez qui puissent estre scandalisez de veoir leurs artiffices et
leur[s] mauvaises intentions descouvertes.
Je ne sçay pas sy après cela le sieur Pau voudra encor se mesler des affaires
du Roy. Bien puis-je asseurer Vostre Altesse et Vostre Excellence, selon
les rapportz qu’on m’a faitz icy et les cognoissances qui me sont données,
que jamais ce ministre ne sçauroit estre favorable aux intérestz de Leurs
Majestez et qu’en toutes occasions il cherchera plustost d’y apporter de
l’obstacle que de la facilité. Mon devoir et la vérité m’obligent de parler
avec cette liberté dans une occasion sy importante où la dissimulation
seroit une espèce de crime.
Je croy que Vostre Altesse et Vostre Excellence auront remarqué avec
quelle industrie les Espagnolz qui ne voulurent pas consentir, au com-
mencement de la négociation, que dans les actes qui furent concertez
avec eux on fist aucune mention du Pape pendant la vie d’Urbain VIII e ,
parlent aujourd’huy avec tant d’ostentation des instances d’Innocent X e
quoyqu’ilz ayent treuvé l’assemblée de Munster composée par les soings
de son prédécesseur, ce qui mérite bien d’estre relevé et qu’on empesche
qu’ilz ne s’attribuent pas l’authorité de donner la loy en toutes rencontres.
Quand Monsieur le Nonce aura pris garde qu’on luy donne pour associez
dans la médiation les députez d’un Estat hérétique
Servien bezieht sich hier offensichtlich auf die Präambel des span. Gesamtentwurfes für
den Friedensvertrag mit Frk. vom 24. Februar 1647 (zur Überlieferung vgl. Beilage 1 zu
nr. 156), obwohl er erst weiter unten dessen Eingang bestätigt; darin waren tatsächlich
neben Chigi und Contarini auch die Gst. gen., aber nur bei Chigi und Contarini der Be-
griff mediacion (médiation) gebraucht worden, zur Beschreibung der Tätigkeit der Nieder-
länder (wie auch anderer, nicht namentlich aufgeführter Mächte, die sich um den Frieden
verdient gemacht hätten) dienten hingegen die Begriffe interposicion y direccion (l’ entre-
mise & les bons offices) (vgl. den Abdruck in NS IV, 224–233, hier 224f.); die Mediatoren
wurden damit von den Gst. terminologisch deutlich abgesetzt (zur Unterscheidung der
Begriffe und zur Vermittlung auf dem WFK sowie allgemein s. Dickmann , 81f.; Repgen ,
Friedensvermittlung; ders. , Element; vgl. auch Einleitung, XCIV–CI).
coup d’obligation aux Espagnolz, et sera obligé par son devoir de faire
remarquer au Pape que l’honneur qu’ilz luy ont fait de le nommer dans
le traitté est bien effacé par ce meslange.
Ayant aussy considéré cy-devant que les Impériaux ont évité avec grand
soing qu’on ne parlast point de la guerre du Turc et qu’on ne la fist pas
servir de prétexte à la négociation qui se doit faire aujourd’huy, de crainte
de préjudicier aux traittez qu’ilz ont avec le Grand Seigneur
Der Ks. hatte mit den Türken zuletzt am 19. März 1642 den Vertrag von Szöny (Ort an
der Donau in Ungarn) geschlossen, der den noch für elf Jahre herrschenden Frieden um
weitere neun Jahre verlängerte (Druck, lat.: DuMont VI.1, 245f.; Druck, frz.: ebd. , 246,
ohne Präambel und Schluß, datiert auf 1642 März 23).
ble que nous devons y uzer de la mesme circonspection qu’eux et ne fa-
voriser pas la vanité des Espagnolz qui voudroient faire croyre que sans
cette considération ilz ne quitteroient pas toutes les choses qu’ilz sont
obligez de laisser. Les secours réels qui pourront estre donnez à la répu-
blique de Venize aprez la paix seront plus agréables à dire et plus utiles
(tant pour sa deffense que pour celle de toutte la chrestienté) que les pa-
rolles pompeuses des Espagnolz insérées malicieusement et avec orgueil
dans un traitté sans aucun dessein de les accompagner de l’effect.
Il y a une troisiesme réflexion à faire sur ce qu’ilz parlent sy souvent et
avec tant d’apparat de la médiation de Messieurs les Estatz. Cela ne peut
estre fait qu’à mauvaise intention, et il me semble que nous avons très
grand intérest de ne le souffrir pas, puisque par cette déférence, noz par-
ties ont intention de rendre noz alliez neutres dans les intérestz de la
France, et qu’il nous importe de conserver Messieurs les Estatz parties
avec nous comme y estans obligez par un traitté de ligue offensive et def-
fensive que la France fait avec eux contre l’Espagne .
Je viens tout présentement de recevoir le project qu’ilz ont fait donner à
Vostre Altesse
bon accomodement puisque les termes dont il est composé sont sans
comparaison plus orgueilleux et plus hautains que ceux des premiers trait-
tez , où le malheur de la guerre avoit mis l’empereur Charles-Quint
estat de prescrire les conditions de la paix à noz roys
advancer les affaires sincèrement, il falloit respondre article pour article à
ceux qui leur ont esté communiquez de la part de Vostre Altesse .
Je ne puis pas comprendre pourquoy ilz font tant les difficiles de s’ expli-
quer clairement à Munster sur Piombino et Porto Langone, puisque pour
preuver icy à Messieurs les Estatz qu’ilz se mettent à la raison, ilz font
déclarer tous les jours par Philippe Le Roy, leur émissaire, qu’ilz ne pré-
tendent aucune restitution, et qu’ilz consentent que la France retienne
tout ce qu’elle possède, sans en excepter les places de Toscane, n’ozans
pas seulement tesmoigner en ce païs qu’ilz prétendent de les ravoir, parce
qu’il n’y a personne qui ne leur fust contraire à cette prétension.
Le tems ne me permet pas d’escrire mon foyble advis sur le reste des arti-
cles , aussy n’est-il pas besoing que la grande prudence et expérience de
Vostre Altesse et de Vostre Excellence reçoive aucune assistance estrangè-
re . Je me contenteray de dire, suivant le commandement de Vostre Altes-
se
Longueville hatte Servien am 23. Februar 1647 (s. Anm. 1 zu nr. 131) um eine Stellung-
nahme zum Portugal-Art. gebeten, weil Peñaranda vorgebe, schon im September 1646
Philipp IV. versichert zu haben, daß dieses aus dem Frieden ausgeschlossen werde, und
sich daher völlig intransigent zeige; er, Longueville, sei zwar weiterhin zugunsten Portu-
gals eingetreten, befürchte aber bei frz. Hartnäckigkeit eine Verstimmung der Gst. gegen
Frk.
et bien derraisonnables de ne vouloir pas que nous fassions la mesme chose
pour ce prince qu’ilz prétendent de faire pour le duc Charles. Je n’estime
pas qu’on se doive ouvrir plus avant sur ce poinct que ce qu’a fait Vostre
Altesse quand elle a déclaré que nous persistions en noz premières résolu-
tions ; encor voys-je par les dernières dépesches de la cour qu’il est à pro-
pos de déclarer qu’on n’entend d’y demeurer qu’en cas que les ennemis
nous prennent au mot et acceptent avant le commencement de la campagne
le traitté que nous avons présenté il y a desjà plus de cinq sepmaines.
neralstaaten schon durch Krosigk zugeschickt zu haben; meine Antwort
darauf konnte nicht mehr rechtzeitig kopiert werden, um sie beizufügen.
Ihren Brief vom 1. dieses Monats
Longueville an Servien, Münster 1647 März 1; Ausf.: AE , CP All. 99 fol. 30–33’; Beila-
gen (fehlen): 1) span. Gesamtentwurf für den Friedensvertrag mit Frk. vom 24. Februar
1647, Kopie der frz. Fassung (vgl. Beilage 1 zu nr. 156; danach muß Servien, vielleicht
später, auch Kenntnis vom span. Text erhalten haben, denn eine der ermittelten Abschrif-
ten trägt ein Dorsal seines Sekretärs Alard); 2) ksl.-schwed. Satisfaktionsabkommen vom
8./18. Februar 1647, Kopie (vgl. Beilage 2 zu nr. 143 und Beilage 1 zu nr. 146).