Acta Pacis Westphalicae II B 5,1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 5, 1. Teil: 1646 - 1647 / Guido Braun unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und Achim Tröster, unter Mithilfe von Antje Oschmann am Register
157. Memorandum d’Avaux’ für Ludwig XIV Osnabrück 1647 März 4
Osnabrück 1647 März 4
Ausfertigungen: AE , CP All. 81 fol. 194–200’ [für Mazarin] = Druckvorlage; Ass.Nat. 277
fol. 330–337 [für Brienne], Eingang nach Dorsal, fol. 337’: 1647 März 13. Kopien: AE , CP
All. 87 fol. 497–502; AE , CP All. 99 fol. 56–64’. Druck: NS IV, 34–36.
Rückschritte bei den Verhandlungen im Reich; verschiedene Konferenzen d’Avaux’ und La
Courts mit den schwedischen Gesandten betreffend Hessen(-Kassel) und Pfalz; Oxenstiernas
Haß auf Kurbayern; seine Abkehr von den Zusagen gegenüber den Franzosen; weiterhin
antibayerische Haltung der Schweden in der Pfalzfrage trotz der Drohungen Trauttmans-
dorffs gegen Krebs; ihre konfessionelle Expansionspolitik und ihr bedrohlicher Macht-
zuwachs im Verbund mit den Protestanten; Schweden weder zu Friedensschluß noch Waf-
fenstillstand bereit; Eingeständnis der schwedischen Verzögerungstaktik selbst durch Salvius;
ohne Anweisungen aus Paris an Gesandte und Armee, den Abschluß mit dem Kaiser auch
ohne Befriedigung der äußersten alliierten und reichsständischen Ansprüche einzugehen,
Friede in Deutschland nicht möglich. Empfehlung, die Verhandlungen mit Kurbayern über
eine Waffenruhe fortzusetzen; dessen Ziel jedoch wahrscheinlich nicht Waffenstillstand, son-
dern allgemeiner Friede durch Druck auf die Kaiserlichen; falls Gegenteil zutreffend, Befür-
wortung einer sofortigen Waffenruhe mit Bayern. Konferenz mit Trauttmansdorff am 2.
März 1647: spanische Bedingungen für die Abtretung der toskanischen Plätze; Bestehen
d’Avaux’ auf ausdrücklicher Billigung der französischen Unterstützung für Portugal im Frie-
densvertrag und einer einjährigen Waffenruhe; stillschweigende Zustimmung Trauttmans-
dorffs . Beabsichtigte Drohung an die Spanier, die Forderungen zu Portugal und Katalonien
zu erhöhen, falls Spanien nicht bald dem französischen Gesamtentwurf für den Friedensver-
trag mit Frankreich vom 25. Januar 1647 zustimmt. Ergebnislose Konferenz mit den Schwe-
den am 3. März 1647; Notwendigkeit einer eindeutigen Erklärung des Hofes gegen die
schwedische Obstruktion und der Umsetzung der Kritik in praktische Konsequenzen, sonst
Lösung der Pfalzfrage und Beilegung der Gravamina nicht vor Jahresfrist. Oxenstiernas
Vorschlag zur Neuordnung der Rangfolge im Kurkolleg; Neid der Schweden auf die Stellung
des französischen Königs im Reich weiterer Grund für ihre antibayerische Politik; Doppel-
züngigkeit der schwedischen Gesandten in bezug auf Kurbayern: Betonung seiner Unzuver-
lässigkeit gegenüber den Franzosen, Insinuierung der drohenden Gefahr einer französisch-
bayerischen Union gegenüber den Kaiserlichen. Wiederholung des schwedischen Vorschlags
zur Neuordnung des Kurkollegs gegenüber Trauttmansdorff. Unterredung Bruns mit die-
sem : Bitte, weitere Anstrengungen für den Reichsfrieden bis zum Fortschreiten der franzö-
sisch-spanischen Verhandlungen auszusetzen.
Cette huitaine nous a um peu reculé. Nous avons esté plusieurs fois avec
les ambassadeurs de Suède, et monsieur de La Court a encores visité à
part monsieur Oxenstiern, comme j’ay entretenu aussy monsieur Salvius,
sans que nous aions pu tirer une résolution sur les affaires de Hesse, et
encores moins sur celles de la maison palatine .
En la première conférence qui s’est tenue sur ce sujet depuis que j’en ay
rendu compte, monsieur Oxenstiern se mit à discourir des causes de la
guerre, rapporta et répéta plusieurs choses du temps passé, |:dit cent fois
que la Suède n’aime point le duc de Bavière:|, qu’il faut luy faire rendre le
Haut- et Bas-Palatinat, et que c’est assés s’il est électeur pour le reste de
ses jours. Il ne voulut pas se souvenir de ce qu’il a luy-mesmes approuvé
cy-devant à Munster où cette affaire fut concertée entre luy et nous
Anläßlich eines Besuches in Münster im Juli 1646 war Oxenstierna mit den frz. Ges. münd-
lich über die Schaffung einer achten Kur für den Pfälzer sowie die Restitution der gesamten
Unterpfalz und möglichst eines Teils der Oberpfalz an ihn bei Verbleib des restlichen Ter-
ritoriums und der ersten (weltlichen) Kurwürde bei Kf. Maximilian I. von Bayern und
seiner Nachkommenschaft übereingekommen; ausführlich berichteten jedoch nur die frz.
Ges. hierüber, welche die getroffene Absprache für verbindlich hielten; vgl. das Memoran-
dum Longuevilles, d’Avaux’ und Serviens für [Ludwig XIV.], Münster 1646 Juli 16
(Druck: APW II B 4 nr. 71), sowie Oxenstierna an Kg.in Christina, Osnabrück 1646 Juli
13/23 (Druck: APW II C 2 nr. 150, bes. 377 z. 17–25); zum sachlichen Kontext vgl. auch
Immler , 301–308.
de ce qu’il en disoit encores il y a huit jours, et à l’extrémité il explique le
tout en sorte qu’à son dire ce n’est rien.
Nous nous trouvasmes obligés d’attendre une occasion plus favorable
pour le ramener avec douceur, et je fus le lendemain faire ma cour à mon-
sieur Salvius, affin qu’il le préparast le mieux qu’il pourroit.
Je n’appuie que sur la dignité électorale, laissant aux Impériaux à desmêler
ce qui touche le Haut-Palatinat et la debte des trèze millions, |:quoique
l’engagement où nous sommes entrés plusieurs fois sur ce point tant avec
les ministres de Bavières:| qu’avec ceux de l’Empereur et les Médiateurs,
|:me donne peu de moien de prendre tout à coup une autre conduite:|.
Je me suis servi auprès des Suédois des bonnes intentions que le duc de
Bavières tesmoigne de faire une suspension particulière avec les deux cou-
ronnes , car ils en estoient avertis de l’armée, et le comte de Trautmans-
dorff le sçait aussy fort bien. |:Il en a tesmoigné du ressentiment à mon-
sieur Krebs jusques à le menacer que s’il partoit d’ici pour aller faire ce
traitté particulier à Munster conjointement avec son collègue, lui, Traut-
mansdorff , conclurroit dès le lendemain avec les ambassadeurs de Suède à
toutes les conditions qu’ils voudroient sans rien excepter:|.
Cette proposition dudit duc n’a |:adouci en rien l’esprit irrité de monsieur
Oxenstiern et l’horreur qu’il a de faire:| quelque chose pour un prince
catholique. L’on peut se tenir pour dit que |:le dessein des Suédois va à
planter la foy de Luther où il n’est pas encor receu pour grand apostre:|;
cella se voit icy clairement en toute leur conduitte, et je suis bien trompé
si la |:première guerre d’Allemagne ne sera une guerre de religion à visage
descouvert, et alors touts les Estats voisins y seront envelopés:|.
Pour le présent, les Suédois et les protestans travaillent à profiter de la
cause palatine si on les laisse faire, et à vendre chèrement pour l’Eglise
catholique ce qu’ils seront enfin obligés de consentir en faveur du duc de
Bavières, qui ne sera mesmes, s’ils peuvent, qu’une partie de ce qu’il pré-
tend . Ils font leur compte aux despens des éveschez et de la religion, et si
le traitté de la paix traisne encores un an |:comme les Suédois en ont grand
désir, ils seront alors en estat de ne plus considérer la France:| (à laquelle
ils ont encores um peu d’esgard) |:et de lever tout à fait le masque avec les
protestants de l’Empire:|, et je ne sçais si dans |:une telle révolution l’on
seroit bien maistre de l’armée vimariène:|. La prospérité des affaires |:de la
couronne de Suède est aujourd’huy bien plus solidement establie, et il y a
beaucoup plus de réflexion à y faire, depuis les pratiques de trois années
et les liaisons plus estroites qui se sont faites icy avec tout le corps des
princes et estats protestants:|, qu’il n’y en avoit de sujet |:auparavant la
mort du roy Gustave ; et néantmoins l’on commençoit desjà en France à
penser aux moiens de modérer son ambition:|.
J’ay reveu ces jours-cy monsieur Salvius sur le sujet du voiage du com-
missaire Brant qui est arrivé icy depuis peu
rente
res porté ni à la paix ni à la trefve, et que monsieur Oxenstiern est dans ce
mesme sentiment. Monsieur Salvius mesmes ne nie pas en secret que l’on
cherche à reculer les affaires et à engager la campagne:|. En effet, il y a
aujourd’huy quinze jours que la satisfaction de Suède est ajustée sans
que l’on puisse rien conclurre sur aucun des pointz qui restent indécis.
|:S’il ne vient des ordres icy et à l’armée qui fassent voir que:| les alliez du
Roy estans satisfaitz et les estatz de l’Empire aians obtenu la plus grande
partie de tout ce qu’ils ont demandé, la France n’entend pas demeurer en
guerre pour contenter la dernière passion de ceux qui n’y ont jamais rien
contribué, elle qui s’est privée volontairement de très grans advantages
pour procurer le repos public, il n’y aura point de paix en Allemagne, et
il sera impossible de faire comprendre au monde que nous l’aions désirée
tout de bon.
Quant à la suspension, |:j’estimerois:| très à propos de cultiver les bonnes
dispositions |:que le duc de Bavière y tesmoigne:|, et entretenir soigneuse-
ment ce traitté, veu mesmes que les Suédois y consentent; mais la paix
d’Allemagne estant avancée au point qu’elle est, il n’y a pas apparence
que |:ledit duc veuille abandonner les Impériaux aux armes victorieuses
des deux couronnes et se soumettre luy-mesme à estre destruit le dernier:|.
Ce ne sont pas seulement mes conjectures; c’est aussy à peu prez ce que
j’ay pu remarquer des sentimens |:de monsieur Krebs:|. Il me disoit l’autre
jour que la paix générale vaut bien mieux qu’un accommodement particu-
lier , mais que si elle ne se fait point ou qu’elle tarde trop à se conclurre,
|:son maistre est résolu de traitter à part:| avec la France ou avec les deux
couronnes. Il |:a déclaré la mesme chose au comte de Trautmansdorff:|, et
l’a pressé au dernier point, en sorte qu’ils |:en sont venus l’un et l’autre
aux paroles rudes et aux menaces:|, comme il est porté cy-dessus. Cella
me fait juger que |:le duc de Bavière:| a introduit cette négotiation pour
haster la paix, pour imprimer fortement aux Impériaux la crainte de le
perdre, et pour les fortiffier contre les tentations d’Espagne. Car enfin il
veut pacifier l’Empire, voillà son but et son intérest. Et comme il connoist
que l’intérest d’Espagne pourroit y faire obstacle maintenant que le dou-
ble mariage
opposer une puissante considération qui est la sienne, sachant bien qu’il
est nécessaire aux Impériaux, et il fait voir en mesme temps qu’il est prest
de leur eschapper. |:C’est toutsjours un grand usage que nous en tirons, et
partant il seroit bon de l’escouter favorablement, de le caresser et luy ren-
dre toute assistence dans son affaire qui se traite icy:|, affin que si l’ Em-
pereur ne veut pas suivre le salutaire conseil qu’il luy donne, et que la
juste jalousie qu’il y mesle ne produise pas tout son effet, il exécute alors
la résolution qu’il forme à présent.
|:Que si contre ma créance il vouloit dès cette heure:| conclurre une sus-
pension d’armes avec les deux couronnes |:ou avec la France seule:|, je le
lairrois faire et croirois bien à propos que |:messieurs de Traci et de Mar-
cilli eussent ordre d’en convenir à bonnes conditions, car il me semble
voir icy qu’en ce cas il accordera quelques places au Roy. Cette suspen-
sion d’armes donneroit lieu à Sa Majesté d’emploier l’armée de monsieur
de Thurennes contre les Espagnols et de réparer le préjudice qu’on reçoit
de la conduitte de Messieurs les Estats.
Je fus avant-hier
que j’en ay pu rapporter de plus considérable est qu’à juger de son hu-
meur que je commence à cognestre:| et de sa contenance, comme aussy de
quelques questions qu’il me fit, |:les Espagnols céderont Piombino et
Porto Longone pourveu qu’ils soient asseurés que nous en demeurerons
là:| et que nous ne ferons aucune mention du Portugal. Sur ce dernier
point je l’estonnay um peu d’abord, et luy fis faire une grande exclama-
tion parce que je disois que nous avons ordre absolu d’en parler; mais
après m’estre expliqué que c’estoit pour réserver au Roy la faculté d’ assis-
ter le Portugal desjà accordée par les Espagnolz, et qu’il est nécessaire
que cette clause soit insérée dans le traitté, comme aussy pour convenir au
moins d’une cessation d’hostilités pendant un an, il respondit que nous
serions bien aises de l’avoir pour six mois et ne fit point de difficulté sur
laditte réserve que je demandois par escrit. |:Car mesmes pour le faire
parler:|, j’adjoustay qu’autrement ce seroit laisser un prétexte de rentrer
en guerre s’il n’est dit expressément par le traitté que la France sera en
liberté de secourir le roy de Portugal sans que la paix s’entende rompue.
«Le roy de Portugal?», dit-il en branlant la teste, voulant tesmoigner que
ce titre seroit capable d’empescher toute négotiation; et quant à la chose
mesme, |:il y consentit tacitement
conceue de mon premier discours le rendit plus traitable lorsqu’il vit que:|
les Espagnolz en seroient quittes à meilleur compte, |:mais il me parut
gouster mes raisons et ne désapprouver ni l’une ni l’autre demande:|.
Estant de retour au logis et faisant réflexion sur tout ce qui s’estoit passé
en cette conférence, il me sembla que |:j’avois esté trop facile en l’affaire
de Portugal et que l’on pouvoit mieux profiter de l’appréhension que les
Espagnols ont pour ce regard:|. Pendant que je méditois comment réparer
cette faute, je fus secouru en ma nécessité et parfaittement instruit par une
lettre que Monsieur le Cardinal m’a fait escrire
Durch d’Herbigny; vgl. [ders. an d’Avaux], Paris 1647 Februar 22; Ausf., nicht unterfer-
tigt : AE , CP All. 87 fol. 392–393: Danach war d’Herbigny am vorangegangenen Mitt-
woch (1647 Februar 20) von Mazarin hiermit beauftragt worden. Mazarin verwies
d’Avaux auch selbst auf die d’Herbigny aufgetragenen Mitteilungen; vgl. Mazarin an
d’Avaux, Paris 1647 Februar 22; Ausf.: AE , CP All. 79 fol. 150–151; Konzept: AE , CP
All. 81 fol. 141’–142; Kopie: AE , CP All. 98 fol. 362–363’; Regest: Mazarin , Lettres II,
863; Beilage 1: Memorandum zugunsten verschiedener Klöster, die den Protestanten in die
Hände zu fallen drohen (fehlt).
faire comprendre adroitement aux Espagnols que s’ils n’acceptent bien-
tost les conditions de la paix conformément aux articles
esté donnés à Munster depuis que j’en suis parti, l’on pourroit s’engager
tellement avec le roy de Portugal que la France ne traiteroit point sans luy
et qu’au lieu d’une trefve en Catalogne, on la voudroit convertir en une
paix à l’exemple de Messieurs les Estats:|. Cette conduitte me parut incon-
tinent si propre et efficace pour la fin qu’on se propose, et de vray j’en
espère un si bon effet que j’attens avec impatience l’occasion de la mettre
en pratique, et tascheray de le faire à propos. Cella remplira par mesme
moien ce que je laissay d’imparfait |:en la dernière entreveue avec mon-
sieur de Trautmansdorff:|.
Cependant nous retournasmes hier chez monsieur Oxenstiern parce qu’il
est tousjours au lit, et monsieur Salvius s’y trouva. Je ne sçaurois assez
représenter combien fortement et judicieusement monsieur de La Court
respondit aux difficultez qu’ils faisoi ent dans la cause palatine, et en tou-
tes celles qui restent à vuider, car ils ne se hastent pas plus d’un costé que
d’autre; mais quoy que nous aions pu dire, nous en revinsmes à huit heu-
res du soir aussy mal édiffiez qu’il est possible. |:Le naturel des Suédois
est fort lent. Le peu de désir et de besoin qu’ils ont de la paix les rend
encores plus paresseux et plus incommodes en cette négotiation:|, et enfin
si la cour ne retranche ces longueurs |:affectées par une déclaration suivie
de quelque effet:|, la cause palatine et le reste des griefs ne seront pas ter-
minés d’un an, pendant lequel il peut survenir beaucoup d’accidens qui
remettroient toutes choses dans une grande confusion.
|:Une des plus douces paroles de monsieur Oxenstiern fut:| qu’il faudroit
donc donner le premier rang au duc de Saxe parmy les électeurs séculiers, et
le pénultiesme à Bavières puisque le dernier estoit destiné au prince palatin.
|:Outre la haine que les Suédois ne peuvent cacher contre le duc de Bavière
à cause de la religion:|, il s’y rencontre un autre intérest qui n’est pas moins
puissant sur leur esprit. |:C’est la jalousie qu’ils ont de la grandeur et de
l’authorité du Roy en Allemagne:|, et je les ay tousjours veu y prendre
garde de fort près, jusques à faire |:de mauvais offices en diverses occa-
sions :|. Toute leur politique tend à |:s’acquérir le respect des estats de l’ Em-
pire :| affin de se rendre nécessaires |:à la France et se pouvoir passer d’elle.
Or, comme ils voient qu’il sera difficile de faire réussir ce dessein:| si d’un
costé une seule maison mesmement catholique devient si considérable dans
l’Empire, et que d’ailleurs elle soit attachée d’affection, d’obligation et de
voisinage à la France, |:ils ne pardonnent à rien pour l’empescher.
Je ne m’estonne pas qu’ils aient pris soin de:| nous représenter, à monsieur
de La Court et à moy, le peu d’asseurance que l’on peut prendre aux pro-
messes du duc de Bavières, qu’il ne se desgagera jamais des intérestz de
l’Empereur, qu’il nous trompera, et choses semblables, à quoy ils adjous-
tent la caducité de son aage et qu’il lairra de jeunes enfans
de l’Empereur.
|:Mais il est um peu estrange qu’en mesme temps ils:| ne perdent point
d’occasion de persuader le contraire a|:ux Impériaux et de leur faire crain-
dre cette grande union qu’ils:| disent se former en |:tre la couronne de
France et la maison de Bavières:|. Ils en parlent mesmes comme sçavans
pour leur jetter mieux la deffiance dans l’esprit, et se laissent entendre que
|:l’intérest commun leur donnant part dans nos conseils, ils cognoissent le
péril:|, et qu’en tout cas s’i |:l faut souffrir qu’il y ait un prince puissant en
Allemagne, ils aiment mieux que ce soit l’Empereur:|. Ce dernier senti-
ment eschappa l’autre jour à |:monsieur Oxenstiern en:| parlant à nous-
mesmes , comme il dit quelquefois d’autres choses sans les considérer
beaucoup quand il ne songe qu’à vaincre une opposition qui est présente.
Tant y a qu’ilz |:ont tenu depuis peu de tels discours au comte de Lam-
berg et aux sieurs Volmar et Krane, et qu’ensuite le comte de Trautmans-
dorff en:| a eu un grand
trouvé obligé de promettre de nouveau |:de la part de son maistre une
constante fidélité à l’Empereur:|.
Ce n’est pas tout. |:Le sieur Melonius portant hier un papier
Mylonius überbrachte den ksl. Ges. am 3. März 1647 drei Schriftsätze zu Hessen-Kassel:
1) Responsio Legatorum Hasso-Cassellanorum ad Declarationem Cæsareanorum (lat.;
dict. Osnabrück 1647 April 6 [st.n./v.?]); Kopien: AE , MD All. 9 fol. 17–18; AN K 1335
nº [99bis] (von Godefroy datiert 1647 après le 26 febvrier; mit eigh. Marginalien dessel-
ben ; am Ende mit einer Kopie des unter Punkt 3 aufgeführten Schriftsatzes); AN K 1335
nº [101] (mit eigh. Marginalien Godefroys); Druck: Meiern IV, 426f. – 2) Responsum
Confoederatarum Coronarum Legatorum ad Declarationem Cæsareanorum, in puncto
Satisfactionis Hasso-Cassellanæ (lat.); Kopie: AN K 1335 nº 102 (mit eigh. Marginalien
Godefroys; am Ende mit einer Kopie des unter Punkt 3 aufgeführten Schriftsatzes); Druck:
Meiern IV, 427ff. – 3) Articulus ad Replicam Hasso-Cassellanorum Legatorum per-
tinens , a Legationis Suecicæ Secretario Cæsareis Plenipotentiariis seorsim exhibitus (lat.);
Kopie: AN K 1335 nº [99bis] und 102 (s.o.); Druck: Meiern IV, 429 (vgl. APW II C 3
Beilagen D, E und F zu nr. 149; zu ihrer Überbringung durch Mylonius ebd. , 298 z.
26–34; vgl. auch APW II A 5 Beilage 1 zu nr. 294).
Trautmansdorff, l’advertit encor de la part des ambassadeurs de Suède:|
que l’intelligence estoit parfaitte entre Monsieur le Cardinal et le duc de
Bavières, et luy proposa comme ils avoient fait à nous, de transférer la
première place du collège électoral et les autres prééminences de la maison
palatine à celle de Saxe, laquelle estant affectionnée et comme dépendante
de l’Empereur, cet expédient seroit bien avantageux à sa majesté impériale
|:et à la couronne de Suède:|.
Monsieur Brun a esté icy 24 heures
Trautmansdorff ce qu’il a fait en Flandres, et les ordres qu’ils ont pour le
traitté de la paix. Je sçais de bonne part que ç’a esté aussy pour le disposer
à n’avancer pas davantage la négotiation de l’Empire que la leur s’ avan-
cera avec nous, |:et Trautmansdorff mesme m’a laissé entendre sans le di-
re :|, mais je connois bien aussy que |:cela luy fait peine et qu’il a pressé
Brun de finir donc aussi avec la France.
Un député de cette assemblée
habitude, m’a donné pour certain que |:les Espagnols accorderont tout au
Roy, mesmes Porto Longone et Piombino, et ne feront autre difficulté
que pour le Portugal:|.