Acta Pacis Westphalicae II B 5,1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 5, 1. Teil: 1646 - 1647 / Guido Braun unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und Achim Tröster, unter Mithilfe von Antje Oschmann am Register
145. Longueville an Mazarin Münster 1647 Februar 25
Münster 1647 Februar 25
Ausfertigung: AE , CP All. 81 fol. 168–168’ = Druckvorlage. Kopie: AE , CP All. 98 fol.
424–425’.
Unverständliches Verhalten des Papstes. Wahrscheinlich Unzufriedenheit Contarinis mit den
Spaniern; seine Unbeständigkeit und abträgliche Berichterstattung. Enttäuschung der Nie-
derländer durch die habsburgischen Heiratspläne zu erwarten. Vertrauen der Spanier auf
spanisch-niederländischen Separatfrieden; Verzögerung oder Verhinderung des französisch-
spanischen Friedens durch das Verhalten der Niederländer, nicht aufgrund der französischen
Forderungen zu befürchten. Reise Bruns nach Osnabrück. Wunsch nach einer Waffenruhe
mit Kurbayern bei Einverständnis der Schweden. Bevorstehende Antwort der Spanier auf
den französischen Gesamtentwurf für den Friedensvertrag mit Spanien auf Fürsprache der
Niederländer hin.
Je ne comprends pas comme |:le Pape:|, par une conduitte contraire à ce
qu’il avoit tesmoigné, laisse pénétrer sa mauvaise intention, et que |:la
crainte seule le peut retenir:|.
Je verray |:monsieur Contarini:| et suyvray ce qu’il vous plaist de m’ or-
donner ; je ne croy pas qu’il soit |:satisfaict des Espagnolz, mais:| comme
|:il est susceptible en peu de temps d’opinions contraires, il ne peut s’ em-
pescher par ses relations, que Promontorio me faict voir, de laisser:| tous-
jours |:eschapper quelque chose qui nuit:|.
Les mariages du roy d’Espagne avec la fille de l’Empereur et du filz de
l’Empereur avec l’infante doivent bien destromper les peuples des Pro-
vinces -Unies. Je |:reçois d’assez bonnes espérances par ce que m’escrit
monsieur Servien. Mais par tout ce que j’apprens d’ailleurs, et par le pro-
céder des Espagnolz, il semble qu’ilz croyent que le traicté avec les Pro-
vinces -Unyes s’achèvera, encore que celuy de la France ne s’achève pas;
les chicanes qu’ilz nous font sur l’article de Portugal
sez , |:et ce sera cette désunion des Holandois plustost que la difficulté de
Piombino et de Porto Longone qui pourra retarder ou empescher la paix.
Brun va à Osnabruk pour faire ses effortz et embrouiller les choses:|.
Je croy que ce seroit un grand advantage si on pouvoit |:conclurre une
suspension avec Bavière du consentement des Suédois, pour abaisser la
maison d’Austriche en Allemagne, si la guerre se continue, et si la paix
se faict, pour faire faire ce coup au duc de Bavière qui le rendroit irrécon-
ciliable avec l’Empereur et la maison d’Austriche:|. Je suis de ce sentiment,
mais j’ay voulu, avant qu’en faire la dépesche et y envoyer un courrier,
sçavoir les sentiments de monsieur d’Avaux à qui j’ay escrit aujourd’huy
pour cela .
Vous verrez, Monsieur, par ma dépesche que les plénipotentiaires d’ Es-
pagne ont tardé jusqu’à ceste heure à vouloir entrer en matière sur les
articles que j’ay deslivrez
mais je viens d’apprendre, en achevant ceste lettre, qu’ilz se sont enfin
résolus d’y faire une response, et que dans peu de jours elle me sera ap-
portée . |:Les Holandois, voyans que je leur reprochois à toute heure que
la conduicte que tenoient en cela les Espagnolz ne procédoit que de la
signature de leurs articles , ont faict un effort vers eux qui a eu plus d’effet
que celuy des Médiateurs, qui m’estoient venus apporter une négative en-
tière de la part des Espagnolz:|. Selon que la chose le méritera, je ne man-
queray point de vous en informer par l’ordinaire, ou de vous dépescher
un courrier.