Acta Pacis Westphalicae II B 5,1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 5, 1. Teil: 1646 - 1647 / Guido Braun unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und Achim Tröster, unter Mithilfe von Antje Oschmann am Register
137. La Court an Servien Osnabrück 1647 Februar [20?]
Osnabrück 1647 Februar [20?]
Ausf. s. die. Nr. 137 wurde kurz nach Abschluß des ksl.-schwed. Satisfaktionsabkommens
vom 8./18. Februar 1647 abgefaßt und am 25. Februar 1647 aus Den Haag beantwortet;
dies spricht für eine Abfassung um den 19.-20. Februar. Der Hinweis La Courts auf die
voraussichtlich in zwei Tagen abgehende Post d’Avaux’ an den Hof, die tatsächlich am 22.
abging, spricht für den 20. Februar 1647 als Ausf.datum.
Ausfertigung: AE , CP All. 87 fol. 331–335’ = Druckvorlage.
Verhalten der Niederländer für sie selbst nachteilig; nach Einschätzung van der Burghs Ab-
schluß des französisch-niederländischen Garantievertrages wahrscheinlich, aber keine Aus-
sicht auf niederländische Feldzugsbeteiligung. Fortschritt bei den Verhandlungen in Osna-
brück : Abschluß des kaiserlich-schwedischen Satisfaktionsabkommens; Leichtigkeit der Ver-
handlungen wegen der Schwäche der Kaiserlichen; Versuch d’Avaux’, den Abschluß als sei-
nen persönlichen Erfolg herauszustellen und sich als Protektor des Katholizismus zu geben.
Seine Ablehnung des Anspruchs der Protestanten auf Minden und Osnabrück Anlaß für de-
ren Mißfallen; ärgerliche Unterstützung ihrer Forderungen durch Schweden. Bedeutung
konfessioneller Gleichgewichtspolitik Frankreichs und eines schnellen Abschlusses der Frie-
densverhandlungen wegen bedenklicher Neigung der Protestanten zu Schweden. Vorenthal-
tung der Briefe aus Paris durch d’Avaux; von mangelndem Vertrauen geprägtes Verhältnis
zwischen diesem und La Court. Entgegenkommen d’Avaux’ in finanziellen Dingen; den-
noch Bitte um Fürsprache Serviens für die Anweisung der ausstehenden Bezüge La Courts.
Ich freue mich über den Fortschritt Ihrer Verhandlungen; jeder andere als
Sie hätte dabei Schiffbruch erlitten. Den Spaniern ist es gelungen, unter
den Provinzen Zwist zu säen. Die Vereinigten Niederlande sollten sich
jedoch vor innerer Zerstrittenheit hüten, die keineswegs ihren Interessen
dient und zu der sie ihre Regierungsform ohnehin schon neigen läßt. Al-
lein der Schweiz ist es gelungen, sich selbst über lange Zeit in der Form
einer Republik unabhängiger Kantone zu erhalten und dabei eine den ei-
genen Interessen dienende Politik zu betreiben.
Nous verrons bientost quelle résolution ils prendront en Hollande. Le
secrétaire de l’ambassade est venu icy, qui nous a dict qu’il ne doutoit
point que vous n’emportassiez la garantie, soit que la paix d’Espaigne se
puisse conclure avec nous, ou non, mais aussy qu’ils ne mettront point en
campagne, et qu’ils nous laisseront disputer les bras croisez, parce que
pour se mettre en campagne tout dépend de la province d’Hollande, qui
seule a le pouvoir et n’en a point la volonté. J’ay charge particulière de
monsieur d’Avaux de vous en advertir.
Pour nos affaires, elles s’advancent. Je vous ay envoyé les articles de l’ ac-
commodement de la couronne de Suède et de Brandebourg
traitté de la satisfaction de la Suède avec l’Empereur qui est aussy arrestée.
Sy je puis aujourd’huy avoir les articles, je vous les envoyeray. Je croy
|:que dans deux jours que [!] monsieur d’Avaux les envoyera à la cour
par monsieur de Préfontaine, car il a:| désiré |:de monsieur de Longuevil-
le :| qu’il peust donne〈r〉 |:cet advis:| comme |:d’une affaire à laquelle il a
contribué:| beaucoup, et pour faire |:valloir sa marchandise:|. Tout s’est
|:rencontré facile par la foiblesse des Impériaux:| qui ne sont pas |:en estat
de disputer:| sur les conditions, et je vous asseure que c’est |:vendre de la
fumée:| que de |:se vanter d’y avoir contribué quelque chose:|. Jamais
homme n’a esté plus satisfaict et je vous responds que |:quand vous eus-
siez esté à Munster, qu’il n’eust jamais permis que vous eussiez faict ce
voyage qui luy faict:| concevoir |:de grandes espérances, et il est sy heu-
reux :| que tout |:contribue à son dessein:|. Pour faire valoir sa |:catolicité,
ses émissaires:| le publient desjà partout, et je sçay |:qu’ilz ont escript de
luy à Rome:| comme |:du protecteur de:| la religion |:catholicque qui estoit
perdue en Allemagne sans luy:|.
Hier il y [eut] céans une célèbre députation de touts les protestants par
douze députez qui vouloient obliger la France de favoriser le dessein
qu’ils ont de faire tomber les éveschez de Minden et d’Osnabrug entre
les mains des protestants.
Il leur fist une belle, docte et estudiée response par laquelle il leur remon-
stra que les intérêts de nostre religion ne pouvoient souffrir qu’il contri-
buast rien pour faire oster aux catholiques des éveschez qu’ils avoient
tousjours possédez, et que comme la France avoit tousjours contribué de
tout pour les maintenir dans leur liberté et dans leur religion, qu’elle de-
voit avoir le mesme soin pour ceux qui faisoient profession de sa religion
catholique, et qu’elle ne donneroit jamais cet advantage aux ennemys de
l’Estat de se servir contre nous du prétexte de la religion, et les prioit,
après avoir receu tant d’advantages de la couronne de France, de se con-
tenter , et ne désirer pas des choses qui estoient contre nostre honneur et
nostre conscience.
Ils ne sortirent pas fort satisfaicts et ce qui est fascheux, c’est que |: mes-
sieurs de Suède les maintiennent dans l’injustice de ses [!] prétentions:|.
Cette affaire par la seule raison politique, sans considérer une cause plus
haute, est de très grande conséquence et la France a un intérest très nota-
ble en conservant les uns, de ne laisser pas oprimer les autres, mais de
faire tousjours la balance entre les deux partys. Je veois desjà de grandes
bateries qui se dressent contre monsieur de Bavières, et la cause palatine
qui paroissoit au commencement fort abandonnée se relève extrêmement.
La Suède, la Hollande et touts les protestants parlent pour eux, et sy le
roy d’Angleterre faict son accommodement, on croit qu’il viendra enco-
res un ambassadeur.
Cela oblige de presser les affaires, et souvenez-vous qu’il est temps, |:car
je vois les princes protestans:| sans rien déguiser |:considérer:| entièrement
|:la couronne de Suède:|, et j’oserois dire plus que la France, les intérest[s]
de leurs maisons et ceux de leur religion estant |:conjoinctz:| de sorte qu’il
|:s’y:| rencontre |:une fraternité:| que la diversité de religions |:entre alliez
rend:| tousjours |:suspecte:|. Ce sera un aveuglement pour eux |:et une in-
gratitude :| la plus grande du monde, car de solide |:authorité qui les puisse
maintenir:|, il n’y a |:que la France:| qui depuis cent ans, par divers traitez
et par ses armes, a maintenu leur liberté et religion. Je ne dois pas estre
suspect sur ce chapitre sur lequel je ne m’emporteray jamais par aucun
zèle inconsidéré |:ny par aucun dessein:| particulier comme les autres qui
|:meslent leurs intérestz:| dans les |:aparences:| qu’il〈s〉 donnent |:de leur
zèle envers leur religion:|.
Au reste, Monsieur, je prends la liberté de vous dire que monsieur de
Brienne m’escrit qu’il m’auroit envoyé le duplicat〈a〉 des lettres de la
cour pour m’informer des intentions, n’estoit qu’il ne doute point que
|:monsieur d’Avaux ne m’en:| donne |:communication:|; cependant, depuis
|:qu’il est icy:|, il ne m’a point faict cette faveur, et me laisse |:en ténèbres:|,
de sorte que je ne puis quasy rien |:escrire:|, et |:n’ozerois:| hasarder le
moindre mot de |:mes sentimens:|, de peur qu’ils ne se rencontrassent |:pas
conformes aux intentions de la cour:|. Vous avez |:souffert:| sy longtemps
|:de la jalousie de son:| humeur que ce n’est point |:à moy à me plaindre:|,
mais en vérité, dans la place où je suis, il |:seroit:| juste, ce me semble, |:de
m’en donner plus de part:|, car je sçay que sy |:monsieur de Saint-Romain
estoit icy:|, il n’y auroit rien |:de réservé pour luy:|. Je n’en fais rien |: pa-
roistre :| du tout et ne |:m’en plaindray:| point à la cour, et cousleray le
temps |:qu’il sera icy:| le plus doucement qu’il me sera possible, car puis-
qu ’il |:a escript que nous estions dans une:| parfaitte |:intelligence:|, et quel-
que chose à mon |:advantage:|, je ne veux rien faire paroistre contraire. |:Sy
vous:| aviez esté icy, j’aurois peu dire |:mon employ:| le plus beau du mon-
de , mais |:la confiance:| me manque, qui est de [!] la chose du monde de
laquelle vous sçavez que je me picque le plus, n’est[ant] pas homme à pren-
dre pour une dernière obligation ce que l’on faict pour mes |:intérestz.
Il a:| escrit
moigne |:qu’il me:| fera |:rembourser des fraiz de son voyage:|. C’est quel-
que chose, mais je vous advoue |:qu’il:| m’auroit bien plus |:obligé:| de me
donner |:plus de confiance:|, puisque ce n’est point |:l’intention de la cour:|
que l’on |:me cèle rien:|. Je n’ay peu m’empescher de vous faire |:cette
petite plainte:|, qui ne passera pas plus long s’il vous plaist. Je vous supplie
aussy de vous souvenir de la prière que je vous ay faitte d’escrire à la cour
pour me faire payer de mes apointements à Munster parce que je ne veux
point avoir obligation à d’autres qu’à vous et à vostre maison, ne pouvant
souffrir aucune obligation estrangè〈re〉, de ceux principalement que je
n’ay aucune intention de servir.
[Beilage?]
[1] Kaiserlich-schwedisches Satisfaktionsabkommen, Osnabrück 1647 Februar 8/18, Kopie
Im Hauptschreiben wird offengelassen, ob die Kopie beigefügt wurde. Dies geht auch we-
der aus der Antwort Serviens (nr. 147) noch aus dem nächsten Schreiben La Courts hervor;
vgl. La Court an Servien, Osnabrück 1647 Februar 28; Ausf.: AE , CP All. 87 fol.
467–468’. Das ksl.-schwed. Satisfaktionsabkommen ist in einer lat. Kopie AE , CP All. 87
fol. 341–345’ (mit zahlreichen Marginalzusätzen) überliefert, die ein Dorsal aus der Kanz-
lei Serviens (fol. 346’) hat; die Schrift der Kopie kann von uns zwar als die eines frz. Kopi-
sten identifiziert, jedoch nicht eindeutig einer bestimmten Kanzlei zugeordnet werden und
ist nach unserer Kenntnis nicht anderweitig im Umfeld La Courts belegt, so daß die Kopie
nicht zweifelsfrei als Anlagekopie zu bestimmen ist. Es ist im übrigen unwahrscheinlich,
daß La Court Servien schon um den 20. Februar eine Abschrift zuschicken konnte, da
d’Avaux selbst erst nach dem 22. eine solche erhielt; vgl. nr.n 143 und 146. – Das Abkom-
men ist – in unterschiedlichen Fassungen – auch als Beilage 2 zu nr. 143 und Beilage 1 zu
nr. 146 überliefert.