Acta Pacis Westphalicae II B 5,1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 5, 1. Teil: 1646 - 1647 / Guido Braun unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und Achim Tröster, unter Mithilfe von Antje Oschmann am Register
136. Longueville an Servien Münster 1647 Februar 20
Münster 1647 Februar 20
Ausfertigung: AE , CP All. 98 fol. 344–346 = Druckvorlage.
Stellungnahme zu den Beschwerden der niederländischen Gesandten über Longueville und
d’Avaux bei den Generalstaaten; diese jedoch kein hinreichender Anlaß für einen Entzug
der Interposition aus ihren Händen; Vorteile der Fortsetzung ihres Auftrags. Vorgenommene
Änderungen und Ergänzungen zu den Artikeln betreffend Casale und Savoyen im französi-
schen Gesamtentwurf für den Friedensvertrag mit Spanien. Einigung über die schwedische
Satisfaktion in Osnabrück; berichtete Bereitschaft der Spanier zum Abschluß mit Frankreich
angesichts des damit nahenden Reichsfriedens. Reise Lisolas zum Kaiser. Von Chanut mit-
geteilter Wunsch des schwedischen Reichsrats und der Königin nach Überlassung ganz Pom-
merns. Zuversicht über einen baldigen Abschluß mit Spanien nach gutem Ausgang der Ver-
handlungen Serviens in Den Haag und nach einem Frieden im Reich.
Je vous ay escrit le 15 de ce mois
qui m’apprend que ceux des ambassadeurs de Messieurs les Estatz qui
sont allés à La Haye |:ont donné un escript par lequel ilz se plaignent
d’avoir esté maltraictez de monsieur d’Avaux et de moy , affin d’inté-
resser leur Estat dans les plaintes que l’on peult faire d’eux:|.
Il n’est pas besoing de vous répéter comme touttes choses se sont passées,
vous en ayant donné une assés ample information et envoyé tous les es-
crits et protestations qui se sont faictes
fermement, que nous avons blasmé leur conduite, et dict que nous ne
croyons pas qu’elle fust approuvée par leurs supérieurs. Mais il n’y a
point eu d’autre parole qui puisse tant soit peu blesser Messieurs les
Estatz, et tout ce qui a esté dict de plus touchant, est que lorsqu’ils nous
vinrent faire le rapport de leur signature
leurs intentions, nous leur dismes que ce seroit par les actions que nous
en ferions cy-après le jugement, n’y ayant plus rien qui nous pust satis-
faire que la prompte et favorable conclusion de la garantie et l’entière
exécution des traictés d’alliance
personne qui sçait avoir failly comme Knut cherche toute sorte de
moyens pour couvrir sa faulte:|.
Cependant, Monsieur, |:leur ayant mis nos articles
ne voy pas qu’il y ayt aparence de les retirer maintenant sur des plaintes
particulières qu’ilz ont faictes de nous:|. Rien ne les peut tant |:destruire
et:| faire connestre combien nous avons déféré à Messieurs les Estats
que de voir qu’en leur considération, encor que nous ne fussions pas
|:satisfaictz de la conduicte de leurs députez, nous n’avons pas laissé
pourtant d’user de leur interposition:|. Et cela, comme j’estime, vous
peut donner un fort argument pour |:les convaincre tant en ce qu’ilz
ont dict cy-devant que nous estions satisfaictz d’eulx, puisqu’eux-mes-
mes se plaignent que nous les avons maltraictez:|, que de ce qu’ils allè-
guent à ceste heure que nous n’avons pas |:assez considéré leur ministè-
re, puisque pour ce seul respect nous leur avons laissé la conduicte de
nostre traicté:|. Je vous ay mandé les autres raisons que j’ay eu de le
faire , qui me semblent très fortes, et j’estime que s’il y a rien qui puisse
avancer la négotiation où vous estes à ceste heure, c’est d’en avoir usé
de la sorte, estant certain que toutte |:la malice de Paw et de Knut:| ne
peut persuader aux plus crédules des provinces que nous ne voulons pas
la paix, et que l’on ne peut plus rejetter la cause du retardement des
affaires, ou que sur l’aversion que les Espagnols ont de conclurre et
sur les espérances que la signature leur a données, ou sur le défaut de
Messieurs les Estatz en ne se déclarant pas sur la garantie que nous
demandons.
J’ay faict remplir ce qui avoit esté laissé en blanc dans l’article de Casal,
sans qu’on y aye faict mention de |:la république de Venize
aussy ajouster les affaires de Savoie et changé quelque chose ainsy que
l’ambassadeur a désiré, dont je vous envoie copie.
On est enfin d’accord à Osnabrug de la satisfaction de Suède, |:et l’homme
du Liège donne advis:| que les Espagnols, ne pouvans empescher |:la conclu-
sion du traicté de l’Empire, se résolvent d’achever bientost avec nous:|. Li-
sola est aujourd’huy party de ceste ville, on dict que c’est pour aller donner
ceste nouvelle à l’Empereur. Sy cela est, je crois que le comte de Trautmans-
dorff n’aura pas |:esté fasché de treuver cette occasion de l’esloigner:|.
Touttes les lettres du sieur Chanut assurent que le désir et l’inclination du
sénat de Suède et de la royne mesme estoi[en]t de garder la Poméranie
entière sans le consentement de l’électeur, qui véritablement a obligation
à la France de tout ce qu’il conservera par ce traicté.
J’ay grande joie des bonnes dispositions où sont la pluspart des provinces
et grande impatience de vous revoir bientost icy avec un bon succès de la
négotiation que vous conduisez avec tant d’adresse et de prudence. Sy le
traicté de l’Empire s’achève comme il y a beaucoup d’apparence, je crois
que les Espagnols ne voudront pas demeurer seuls engagés dans la guerre.
1 Artikel betreffend Casale und Savoyen aus der überarbeiteten Fassung des am 25. Januar
1647 übergebenen französischen Gesamtentwurfes für den Friedensvertrag mit Spanien,
Kopie (fehlt) .