Acta Pacis Westphalicae II B 5,1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 5, 1. Teil: 1646 - 1647 / Guido Braun unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und Achim Tröster, unter Mithilfe von Antje Oschmann am Register
135. [d’Avaux] an Longueville Osnabrück 1647 Februar 20
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Osnabrück 1647 Februar 20
Konzept, größtenteils eigenhändig: AE , CP All. 87 fol. 360–361 = Druckvorlage
NS IV, 22–23.
Bevorstehende Entsendung Préfontaines zur Berichterstattung nach Münster und Paris. Ab-
schluß des kaiserlich-schwedischen Satisfaktionsabkommens. Derzeitige Hauptaufgaben:
Vorantreiben der Verhandlungen über die Satisfaktion der Landgräfin von Hessen-Kassel
und Vermeidung des endgültigen Ruins der katholischen Religion im Reich. Bitte um In-
tervention bei Rosenhane gegen die schwedische Forderung nach Minden und Osnabrück
für die Protestanten; Verhalten der Schweden und Protestanten in der Pfalzfrage zu miß-
billigen ; drohender Verlust jedes französischen Kredits im Reich bei Nachgiebigkeit ihnen
gegenüber.
Französisch-spanischer Vertrag: Zustimmung zu Longuevilles Äußerungen gegenüber Pauw
und Donia zum Portugalartikel; von Pauw schon mehrfach signalisiertes Einverständnis
mit einer sechsmonatigen Waffenruhe für Portugal; kein Zurückweichen von dieser Forde-
rung , eher Insistieren auf einjähriger Waffenruhe nach Einigung über alle anderen Punkte;
Erlaubnis zur französischen Beistandsleistung für Portugal zusätzlich in den Vertrag auf-
zunehmen . Artikel zu den italienischen Plätzen: von Saint-Maurice vorgeschlagene Erwei-
terung überflüssig und nachteilig.
Unsicherheit über die dem König von Dänemark wegen der Satisfaktion seines Sohnes
Friedrich zu erteilende Antwort. Zufriedenheit mit den Briefen des polnischen und des dä-
nischen Königs an Longueville.
Puisque vous m’avez fait l’honneur d’agréer que le sieur de Préfontaine
aille rendre compte à la cour de ce qui se passe icy, je le dépescheray dans
deux jours, avec ordre d’aller premièrement rendre ce devoir à Vostre Al-
tesse . Cependant je ne lairray pas, Monseigneur, de vous mander encores
une bonne nouvelle, qui est que le traicté de Suède avec Brandebourg a
desjà esté suivy de celuy qui estoit à faire entre les Impériaux et les Sué-
dois touchant la satisfaction de la couronne de Suède . C’est un grand
acheminement à la paix dont toute l’assemblée défère l’honneur à la
France. Les estats de l’Empire catholiques et protestans m’en ont fait ci-
vilité par deux célèbres députations, et tesmoigné grand sentiment d’ o-
bligation envers Leurs Majestés.
Je suis accablé de visites et d’affaires, et n’ay pas de temps pour faire
ma despêche en France. Ma principale occupation maintenant est
d’avancer le traitté de la satisfaction de Madame la Langrave, et d’ em-
pescher la dernière ruine de la religion catholique qui est attaquée
trop confidemment par noz alliés, sous la faveur des armes du Roy
et de tant d’assistences qu’ils en ont receu. Cella donnera un beau
moien aux Espagnols de calomnier la France à Rome et dans la
France mesme.
Je vous demande secours, Monseigneur, et que si monsieur de Rosenhan
ne vous en parle point, il plaise à Vostre Altesse le mander, et luy dire um
peu ferme ce qui vous semble de la prétention des deux éveschés , spéciale-
ment de celle d’Osnaburg, comme à la vérité elle est tout à fait exorbitante
et offensante. Les Suédois ne nous comptent pour rien, et néantmoins il
n’y a rien si facile que de les tenir en mesure si l’on veut, et ce sans aucun
péril, j’en ay plusieurs expériences.
Nous allons travailler aussy à l’affaire palatine où les Suédois et les pro-
testan 〈s〉 ne font pas moins les mauvais qu’aux affaires de religion. Si on
les laisse ordonner ainsy de toutes choses, et là où chacun sçait que la
France est dans des sentimens contraires, ce sera perdre tout crédit en
Allemagne, tant auprès de ceux qui seront venus à bo〈ut〉 de leurs des-
seins contre nostre désir, que des autres que nous n’aurons pu protéger,
entre lesquels un du〈c〉 de Bavières est de considération.
Vostre Altesse a respondu très prudemment aux sieurs Pau et Donia sur
l’article du Portugal . C’est un des plus nécessaires du traitté et qui n’en
peut estre séparé que l’on ne soit bien d’accord sur tout le reste.
Il vous plaira, Monseigneur, de vous souvenir que lors mesm〈e〉 que
nous avons donné intention aux ambassadeurs d〈e〉 Messieurs les Estatz
de ne pas arrester la paix de la chrestie〈nté〉 pour ce seul sujet, nous leur
avons tousjours dit qu’il sero〈it〉 pourtant besoin d’une cessation d’ hos-
tilités durant six mois; à quoy ledit sieur Pau a consenty plusie〈urs〉 fois,
au moins du geste et de la teste, luy qui en autres choses ne manquoit pas
de nous représenter les difficultés qu’il y trouvoit.
D’ailleurs les ordres de la cour nous pressent d’obtenir un an s’il est pos-
sible . Et ainsy, Monseigneur, lorsqu’il en sera temps, c’est-à-dire lorsque
tout le traitté sera conclu à cella près, je crois qu’il sera bon d’insister pour
une année, et de ne se point relascher qu’à six mois. Autremen〈t〉 le roy
de Portugal sera opprimé auparavant qu’il puisse rece〈voir〉 secours
d’aucun endroit.
Il me semble que les ordres du Roy nous obligent aussy à mettre un arti-
cle dans le traitté par lequel il soit dit que Sa Majesté pourra assister le
Portugal sans contrevenir à la paix.
Quand à l’article où il est parlé des places d’Italie, l’addition de monsieur
de Saint-Maurice y seroit superflue et donneroit un prétexte aux Espa-
gnols de chicaner sur la restitution de Vercel comme n’estant pas récipro-
que ny relative à celle que le Roy feroit en vertu d’un autre traitté que celuy
de la paix. Je remarque cella pour appuier la considération beaucoup plus
importante que vous y avés faitte , affin que comme elle doit estre secrète,
il y ayt quelque autre chose à dire audit sieur ambassadeur.
Je voudrois bien sçavoir à peu près l’intention de Vostre Altesse touchant la
response qu’il faut faire au roy de Dannemarch, car je me trouve empesché à
luy mander quelque chose qui le contente sans choquer noz alliés. Mon opi-
nion seroit d’en parler au comte de Trautmansdorff, affin de pouvoir
escrire que nous avons sollicité les Impériaux pour la satisfaction du duc
Fridéric son filz
Hg. Friedrich II. von Schleswig und Holstein (1609–1670), Sohn Kg. Christians IV. von
Dänemark; seit 1611 Koadjutor und Adm. verschiedener Hst.e, namentlich 1623–1648
Adm. von Verden, 1624 Koadjutor von Halberstadt, 1634–1648 Adm. des Est.s Bremen;
1648 Kg. (Friedrich III.) von Dänemark ( DBA I 349, 40; Kellenbenz , Friedrich II.; Lo-
renz , 14f., 24; Mager , 90f.).
Je suis très aise, Monseigneur, pour vostre service, d’avoir veu les lettres
que le roy de Pouloigne et le roy de Dannemarch escrivent à Vostre
Altesse. C’est un glorieux tesmoignage de ce qui vous est deu par des
ambassadeurs, puisque les testes couronnées vous le défèrent.