Acta Pacis Westphalicae II B 5,1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 5, 1. Teil: 1646 - 1647 / Guido Braun unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und Achim Tröster, unter Mithilfe von Antje Oschmann am Register
130. Longueville an Mazarin Münster 1647 Februar 18
Münster 1647 Februar 18
Ausfertigung: AE , CP All. 81 fol. 106–106’ = Druckvorlage. Kopie: AE , CP All. 98 fol.
339–340.
Anerkennung der französischen Forderung nach Piombino und Porto Longone durch Media-
toren und niederländische Gesandte; französische Drohung mit weiterer Erhöhung der For-
derungen Hinderungsgrund für deren Zession; wahrscheinliche Schuldzuweisung der Gene-
ralstaaten an Spanien im Falle der Verzögerung oder gar eines Bruchs der Verhandlungen
über diesen Punkt. Mitteilung des französischen Artikelentwurfes zu Karl von Lothringen an
die Niederländer; geringe Beachtung der französischen Konzessionen. Allgemeine Furcht vor
sukzessiver Erhöhung der französischen Forderungen; Ankündigung der baldigen Abreise
Longuevilles als mögliche Abhilfe. Dank für die Bemühungen Mazarins um die erwünschte
Formulierung des Briefes des Königs von Polen an Longueville.
J’ay fait sçavoir à monsieur Servien que les Médiateurs et les ambassa-
deurs de Hollande, par tous les discours qu’ilz m’ont tenus, monstrent
de ne faire point de difficulté de la cession de Piombino et de Porto Lon-
gone , et de croire que rien n’en retarde la déclaration de la part des Espa-
gnolz que celle que nous avons faitte de vouloir augmenter et changer les
conditions du traicté si la garentie n’estoit point telle que nous la dési-
rons . De sorte que ceste prétention pour la France est désormais si bien
establie que Messieurs les Estats ne peuvent plus raisonnablement estre
persuadez que si le traicté se retarde ou se rompt là-dessus, le blasme
n’en doive estre rejetté sur les Espagnolz. |:Mais de pouvoir obliger Pau
d’escrire à Messieurs les Estatz aux mesmes termes qu’il nous en a parlé, il
ne faut pas s’y attendre:|.
J’ay |:communiqué aux députez de Holande l’article du duc Charles , et
sans monstrer affectation, je leur en ay faict voir la date:|, ainsi qu’il
m’estoit ordonné, |:pour les empescher de croire que la signature de leurs
articles nous eust portez à relascher quelque chose en ce poinct:|. Je n’ay
point remarqué qu’ilz |:en ayent eu la pensée, ny qu’ilz y ayent autre ré-
flexion que de la modération de la France:|.
Toutes les fois qu’on en a parlé, ilz n’en ont pas fait le cas qu’ilz devoient.
C’est sans doute qu’ilz ont reconnu que |:les Espagnolz considéroient si
peu tout ce qu’on pourroit faire en cela, qu’ilz ne voyoient pas qu’il pust
produire vers eux de la facilité en autre chose.
La fermeté qu’on tesmoigne est telle que personne ne prend espérance de
nous voir rien relascher. Mais on craind que nous ne voulions adjouster à
mesure qu’on nous accordera, et tirer les affaires de longue. Et j’ay cru
que pour mieux leur monstrer qu’on vouloit conclurre et qu’on ne crai-
gnoit pas de rompre, il falloit que je tesmoignasse que quelque train que
prennent les affaires, je ne faisois pas estat d’estre icy longtemps après
Pasques:|.
Je vous rends, Monsieur, de très humbles grâces de ce qu’il vous a pleu de
faire en sorte que la lettre du roy de Pologne ayt esté aux termes que je le
pouvois désirer.