Acta Pacis Westphalicae II B 5,1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 5, 1. Teil: 1646 - 1647 / Guido Braun unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und Achim Tröster, unter Mithilfe von Antje Oschmann am Register
129. Memorandum Longuevilles für Ludwig XIV Münster 1647 Februar 18
Münster 1647 Februar 18
Ausfertigung: Ass.Nat. 277 fol. 220–226; Eingang nach Dorsal, fol. 226’: 1647 Februar 27 =
Druckvorlage. Duplikat [für Mazarin]: AE , CP All. 81 fol. 101–105’. Kopie: AE , CP All.
98 fol. 333–338. Druck: NS IV, 81–82; CDI 83, 139–143 (spanische Übersetzung).
Bestehen auf der Überlassung aller auch zukünftigen Eroberungen durch Frankreich. Erör-
terung eines Ultimatums an die Spanier zur Beantwortung der letzten französischen Schrift-
sätze mit Mediatoren und Niederländern; deren Bedenken und Longuevilles Entgegnungen.
Zurückhaltung bei der Umsetzung der königlichen Order zur Androhung erhöhter Forde-
rungen an die Spanier in Sachen Portugal; deren Widerstand gegen den Abschluß des Frie-
dens im Reich vermutlich erfolgversprechender, wenn die Drohung ausgesprochen wird. Ein
Bruch mit den Niederländern wäre wahrscheinlich gewesen, wenn der französische Gesamt-
entwurf für den Friedensvertrag mit Spanien vom 25. Januar 1647 nicht ausgehändigt wor-
den wäre; großer Nutzen ihrer Interposition für Frankreich; deren Bedeutung für die Wah-
rung der französischen Interessen in Italien; Vorteile der Übergabe des Gesamtentwurfes im
Hinblick auf das Garantieabkommen. Keine ausdrückliche Verärgerung über die Fortset-
zung der niederländischen Interposition bei den Mediatoren; Versicherung ihres Einsatzes
für den Vertragsschluß. Longueville hält es für sachdienlich, alle Vermittlungsmöglichkeiten
zu nutzen. Regelmäßige Unterrichtung Serviens; übereinstimmendes Vorgehen in Münster
und Den Haag. Begründung der Beschränkung der im Artikel des französischen Gesamtent-
wurfs zur italienischen Liga namentlich aufgeführten Fürsten.
Schwedisch-kurbrandenburgische Einigung; Bitte beider Parteien um Förderung ihrer Inter-
essen durch d’Avaux bei den Kaiserlichen; ärgerlicher Einsatz der Schweden für protestanti-
sche Forderungen. Mögliche Obstruktion der Spanier bis zur Gewißheit über den Ausgang
der französischen Verhandlungen in Osnabrück und Den Haag. Separatwaffenstillstand mit
Kurbayern?
On ne manquera pas de déclarer et de mettre mesme par escrit sy l’ occa-
sion s’en présente, ainsy qu’on l’a desjà dict plusieurs fois, qu’en cas que
les armes du Roy fassent de nouvelles conquestes, on les prétendra touttes
sans que pour cela on puisse dire que les demandes soient nouvelles, la
France n’ayant traicté que sur ce fondement qu’elle ne rendra aucune
chose de ce qui sera occupé sur le roy d’Espagne, puisqu’il ne veut pas
faire raison au roy de la Navarre et des usurpations cy-devant faictes sur
ses prédécesseurs.
On a parlé aux Médiateurs et aux Holandois selon la pensée qu’il plaist à
Leurs Majestés de mettre en considération dans le mémoire, que sy |:dans
quelque temps les ministres d’Espagne ne donnent leur response sur noz
dernières propositions
offert:|. On a mesme marqué le temps comme |:dans la fin de ce mois:|.
Il est vray qu’ils ont respondu que s’il dépendoit purement des Espagnols
de conclurre, l’on jugeroit raisonnable qu’il y eût un temps limité pour
cela, mais puisque nous déclarons que sy Messieurs les Estatz n’entrent
en la garantie du traicté, nous augmenterons nos demandes et prétendrons
d’autres seuretés et conditions, qu’il falloit que ce poinct fust auparavant
ajusté, et comme il ne le peut estre sy promptement, que les résolutions
des ministres d’Espagne ne peuvent aussy estre sytost prises.
J’ay répliqué que quand ils auroient faict ce qui dépend d’eux et demeuré
d’accord de nos prétentions, on conviendroit bientost de la garantie, mais
qu’il n’estoit pas juste qu’ils fussent libres, et que nous demeurassions
engagés, et que sy la France estoit obligée de faire les préparatifs de la
campagne prochaine, elle en voudroit retirer les avantages que raison-
nablement elle peut espérer.
Quant à ce qu’il plaist à Leurs Majestez d’ordonner que |:nous fassions
insinuer dans l’assemblée:| que la principale raison pour laquelle la France
|:se veut desgager est dans l’espérance que le traicté de l’Empire se con-
clurra cependant et qu’alors les Espagnolz pourront bien n’avoir pas si
bon marché de leur accommodement en ce qui regarde le Portugal:|, on
essaiera d’y satisfaire; ce sera pourtant avec un peu de retenue, d’autant
que les Espagnols qui appliquent tous leurs soings pour empescher la con-
clusion du traicté de l’Empire, pourroient se servir |:envers les Inpériaux
de nostre propre déclaration et leur faire cognoistre le préjudice qu’ilz
feroient à leurs affaires en terminant promptement celles d’Allemagne:|.
On tient que |:Brun doit aller bientost à Osnabrug pour s’opposer autant
qu’il pourra audict traicté:|, et desjà il a envoié Lisola vers le comte de
Trautmansdorff pour cet effect; que s’il y a quelque |:ressource aux affai-
res de l’Empereur qui puisse luy donner moyen de contenter en cella le
désir des Espagnolz, il est à craindre qu’il ne se laisse entraisner:|, veu les
mariages qui luy sont proposés de son fils avec l’infante, et du roy d’ Es-
pagne avec sa fille.
Je n’ay |:pas délivré le traicté aux Hollandois pour avoir cru qu’ilz nous
fussent affectionnez, mais parce qu’il a esté mandé de la cour qu’on ne
devoit pas entrer en rupture avec eux, ce qui eust esté sans doubte, et
eust donné grande joye aux Espagnolz, avec le moyen de pousser l’affaire
plus avant, si en suitte de la signature
deurs de la cognoissance de noz affaires:|.
D’ailleurs, nous avons à nous plaindre desdictz |:ambassadeurs en ce
qu’ilz ont faict avec les ministres d’Espagne malgré noz instances, mais
nous n’avons receu que bien et advantage de leur interposition au traicté:|.
Et comme il a esté mandé cy-devant , |:nous avons plus proffité dans une
seulle conférence avec eux que nous n’aurions peut-estre faict jusques icy
si l’on eust traicté par une autre voye:|.
Il y a eu encor plusieurs raisons qui m’ont porté à leur délivrer noz arti-
cles , desquelles je me suis desjà tant expliqué que je craindrois en les ré-
pétant d’en estre ennuieux. Mais il y en a une qui m’a tousjours semblé de
grande considération, que comme la |:ligue des princes d’Italie ne peut pas
estre sitost conclue:|, soit par le défaut du pouvoir des ministres qui sont
icy, soit pour la difficulté des |:conditions que nous avons à y désirer:|, il
importe au service du Roy de |:garder cependant les places que Sa Majesté
tient présentement en Italie; et cella ne peut estre si utillement mesnagé
par une autre entremise que celle des Hollandois, estant certain que les
Médiateurs eussent esté parties en ce faict et du tout contraires aux
intérestz de la France:|.
Et parce qu’il falloit aussy avoir esgard à la |:négotiation qui se conduict à
La Haye:|, j’ay cru que s’il y avoit quelque chose qui |:rendît favorable la
poursuitte de la garentie auprez de Messieurs les Estatz, c’estoit d’avoir
mis noz articles ès mains de leurs ambassadeurs:|, parce que le principal
fondement dont les Espagnols et leurs partisans se servent contre nous
dans les Provinces-Unies, est quand ils font courre le bruict que la France
ne veut pas la paix, et que sy l’on avoit accordé tout ce qu’elle demande,
elle prétendroit choses nouvelles. Ceste croiance que l’on essayoit d’ im-
primer dans les espritz avec beaucoup d’artifice |:ne peut plus estre receue
parmi ces peuples à cette heure que les articles sont délivrez à leurs pro-
pres députtez:|. Et comme chacun connestra, parmy eux, qu’il n’y a plus
que le seul poinct de la garantie qui empesche la conclusion du traicté,
cela sans doute leur en doit faire haster la résolution.
Quant à Messieurs les Médiateurs, on ne sçait pas s’ils ont eu quelque
|:desplaisir de n’avoir pas la principalle direction de cette affaire:|, mais
eux-mesmes m’ont poursuivy de donner les articles aux Holandois, et
quand je les leur ay délivré depuis, ils n’ont tesmoigné |:aucune mauvaise
satiffaction:|, et ont promis de s’emploier pour avancer autant qu’ils pour-
ront le traicté. Je leur ay faict les mesmes déclarations que j’avois faictes
aux autres, et je crois qu’il est du service du Roy de prendre le bien |:d’où
il viendra, et de recevoir ce qui sera accordé de quelque main qu’il nous
puisse estre offert:|.
Monsieur de Servien a tousjours esté promptement adverty de tout ce qui
s’est icy passé, et les lettres qu’il a receues de moy luy font voir que j’ay
prévenu ce qu’il en a désiré, et que je luy ay mandé souvent avant que
d’avoir veu ce qu’il m’escrivoit que j’avois tenu le mesme langage, et faict
les choses qu’il jugeoit utiles à sa négotiation.
Dans l’article qui regarde la ligue des princes d’Italie , il n’avoit esté faict
|:mention expresse que du Pappe et des Vénitiens:| parce qu’il avoit esté
cy-devant mandé de la cour
pour esviter la jalousie des princes:|. J’avois eu la pensée qu’il importoit
au service du Roy de donner quelque |:satiffaction à monsieur le Grand-
Duc dans l’estat présent des affaires d’Italie:|, mais ayant veu l’intention
de Leurs Majestés par le mémoire, et qu’aussy |:bien à la fin du traicté il
eust fallu nommer lesdictz princes, n’estant en rien engagé avec le résident
de Florence:|, j’ay faict concevoir l’article en sorte, comme l’on verra par
l’extraict cy-joinct, que je crois que |:monsieur le Grand-Duc n’aura pas
subject d’en demeurer mal satiffaict:|.
La Royne aura veu par les dépesches de monsieur d’Avaux
Suédois et Brandenburgiens sont à ceste heure d’accord. Ces derniers tes-
moignent avoir grande obligation à Leurs Majestés, et ont prié monsieur
d’Avaux de continuer son interposition pour la récompense qu’ils ont à
prétendre de l’Empereur, à quoy il travaille présentement. Les pléni-
potentiaires de Suède luy ont faict la mesme prière pour ce qui reste à
ajuster en leur satisfaction, ce qu’on espère aussy de terminer bientost,
encor que |:noz alliez se rendent tousjours difficilles.
D’ailleurs:|, ce qui est plus |:fâcheux est qu’ilz appuyent les protestans
dans leurs prétentions au faict de la religion et dans celle qu’ilz ont de
retenir les éveschez d’Osnabrug et de Minden:|. Ils ne feignent pas de
dire que |:sans la France les Impériaux y donneroient les mains. Nous
essayerons d’esviter ce mal:|, et ferons touttes les diligences possibles
pour conduire les affaires à la fin tant désirée. Le comte de Trautmandorff
a dit hautement que toutte l’Alemagne estoit obligée de reconnestre les
bonnes intentions de Leurs Majestez pour la paix.
Je ne puis encor juger sy |:les plénipotentiaires d’Espagne:| voudront
s’ouvrir entièrement avant qu’ils voyent le succez qu’aura la négotiation
d’Osnabrug et celle de La Haye. Elles sont touttes deux conduites par de
sy bonnes mains qu’il y a grand suject d’estre en repos, et d’en bien espé-
rer , puisqu’on peut dire avec vérité que ce qui ne se fera point par le mi-
nistère de ceux qui y sont employés, sera impossible à tous autres.
L’on aura eu nouvelles à la cour de ce qui s’est passé à Ulme entre les
députés pour le faict de la suspension. Il y a apparence que sy le |:traicté
ne s’achève dans l’Empire et que les Espagnolz puissent gaigner ce poinct
sur l’Empereur, monsieur de Bavières seroit pour entendre à un traicté
particullier, ce qui seroit un très grand avantage si la guerre avoit à conti-
nuer . J’essayeray de préparer icy ses ministres:|, et leur parleray confor-
mément à ce qui est porté dans le mémoire.
Die Beilagen werden der Übersichtlichkeit halber entsprechend ihrer Ordnung im Ak-
tenbd ., als Beilagen zu diesem Memorandum (nach dem sie abgeheftet sind) und in der
numerischen Reihenfolge der betr. Art. aufgeführt. Auf die Beilagen 1, 2 und 4 wird expli-
zit in nr. 128 (PS) hingewiesen; da die Hauptschreiben mit ihren Beilagen ein gemeinsames
Postpaket bildeten, ist diese Zuordnung im einzelnen unerheblich und geht auch aus ihren
Dorsalvermerken nicht eindeutig hervor.
1–4 Ergänzungen und Änderungen zu dem am 25. Januar 1647 ausgehändigten französi-
schen Gesamtentwurf für den Friedensvertrag mit Spanien .
1 Ass.Nat. 277 fol. 227–228: Auszug aus Artikel [34] betreffend französische und spa-
nische Restitutionen an Savoyen (mit Vorbehalt der französischen Rechte), Pinerolo
und Entschädigung für Mantua (frz.), Kopie; Eingang nach Dorsal, fol. 228’: 1647 Fe-
bruar 27. – Anlagekopie zum Duplikat: AE , CP All. 81 fol. 113–113’.
2 Ass.Nat. 277 fol. 229: Auszug aus Artikel [34] betreffend Restitutionen an den Herzog
von Mantua (frz.), Kopie; Eingang nach Dorsal, fol. 229’: 1647 Februar 27. – Anlageko-
pie zum Duplikat: AE , CP All. 81 fol. 112. – Druck (it. ÜS): Siri IX, 250–252.
3 Ass.Nat. 277 fol. 230: Auszug aus Artikel 39 betreffend italienische Fürstenliga (frz.),
Kopie; Eingang nach Dorsal, fol. 230’: 1647 Februar 27. – Anlagekopie zum Duplikat:
AE , CP All. 81 fol. 111; am Kopf von anderer Hand datiert auf [1647] Februar 19 . –
Druck (it. ÜS): Siri IX, 249.