Acta Pacis Westphalicae II B 5,1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 5, 1. Teil: 1646 - 1647 / Guido Braun unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und Achim Tröster, unter Mithilfe von Antje Oschmann am Register
110. Mazarin an Servien Paris 1647 Februar 8
Paris 1647 Februar 8
Ausfertigung: AE , CP Holl. 40 fol. 165–165’ = Druckvorlage. Konzept: AE , CP Holl. 43
fol. 189–189’ .
Bedauern einiger Vorgänge in Münster; Argumente Serviens identisch mit dem Inhalt eines
konzipierten Briefs Mazarins an Longueville; die Aushändigung des französischen Gesamt-
entwurfes für den Friedensvertrag mit Spanien vom 25. Januar 1647 an die niederländischen
Gesandten muß so dargestellt werden, als ob sie auf Anraten Serviens geschehen wäre. Zwei-
fel an der Durchführbarkeit der Einnahme Antwerpens; eventuell Unterrichtung der Prin-
zessin von Oranien, aber Zweifel an ihrer Vertrauenswürdigkeit. Anweisung, allein Münster
als Ort des Friedensschlusses anzuerkennen. Lateinische Antwort der Niederländer auf Ser-
viens Rede.
Je ne vous sçaurois exprimer le desplaisir que j’ay de |:plusieurs choses
qui se sont passées à Munster. Avant que veoir ce que vous y avez es-
cript
fallu supprimer après parce qu’elle contenoit en substance tout ce que
vous y avez mandé et je me servois des mesmes raisons que vous luy
avez alléguées. J’ay donc changé les termes et adoucy les choses affin
de vous mesnager et qu’on ne crust pas que j’agissois en cela sur ce que
vous avez pu m’escrire:|. Cependant, |:n’attendez pas les remèdes de
Munster mesme mais applicquez-vous à les y apporter le mieux que
vous pourrez au lieu où vous estes, et soyez le premier à dire que vous
avez conseillé à monsieur de Longueville d’en user comme il a faict,
pour faire veoir que l’affection que Leurs Majestez ont pour Messieurs
les Estatz prévault à tout aultre respect et nous faict employer des per-
sonnes qui nous ont desjà joué un meschant tour parce seulement qu’ el-
les sont honorées du caractère de leurs ministres:|. C’est, ce me semble,
la meilleure voye qu’on puisse tenir |:dans une affaire faicte et qui ne se
peult plus réparer:|.
J’ay |:veu les deux mémoires particuliers que vous avez addressez à vostre
nepveu :|. Monsieur de Brienne vous envoye la lettre du Roy que vous
avés demandée |:pour faire veoir au personnage qui nous propose l’ entre-
prise :|. Je ne voy pas qu’on puisse |:y faire grand fondement parce que
quand mesme tout seroit disposé aultant bien que nous le pouvons dési-
rer :|, je ne sçay comme quoy nous pourrions |:y faire passer un seul
homme et, moins encores, comme quoy les secourir quand nous serions
maistres de la place; mais il fault escouter ce que l’homme dira à son re-
tour :|. Cependant, examinez si cela nous pourroit servir en quelque façon
pour |:gaigner madame la princesse d’Orange, luy faisant cognoistre
qu’on disposeroit de la place à l’avantage de sa maison. Néantmoins:|, je
ne sçay si on pourroit |:se confier en elle du secret et sy elle ne le décèle-
roit point à Messieurs les Estatz pour nous nuire.
Pour empescher que messieurs vos confrères ne prennent jalousie de vos-
tre négotiation, faictes tousjours veoir et publiez partout que la paix ne
peult jamais estre conclue qu’à Munster:|.
On m’a dict que |:Messieurs les Estatz avoient respondu en latin à vostre
harangue quoyqu’ilz ne l’ayent jamais faict à aulcun ambassadeur du Roy
et qu’ilz ayent tousjours parlé françois:|. Cela seroit bien mal et j’ay peine
à le croire .