Acta Pacis Westphalicae II B 5,1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 5, 1. Teil: 1646 - 1647 / Guido Braun unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und Achim Tröster, unter Mithilfe von Antje Oschmann am Register
106. Memorandum Ludwigs XIV. für Longueville und d’Avaux Paris 1647 Februar 8
Paris 1647 Februar 8
Duplikat für Servien: AE , CP All. 98 fol. 271–277’; auf 1647 Februar 7 datiert = Druck-
vorlage . Konzept: AE , CP All. 81 fol. 62–64’. Kopien: AE , CP All. 87 fol. 270–275;
Ass.Nat. 273 fol. 88–91.
Verhandlungen in Münster: Zustimmung zu den Erklärungen Longuevilles in Sachen Über-
lassung der Eroberungen anläßlich der Übergabe des französischen Gesamtentwurfs für den
Frieden mit Spanien an die niederländischen Gesandten am 25. Januar 1647; Bedeutung
wiederholten, auch schriftlichen Bestehens auf Überlassung aller, auch der zukünftigen Er-
oberungen . Empfehlenswertes Ultimatum an die Spanier zur Beantwortung der bislang noch
ohne Erwiderung gebliebenen französischen Schriftsätze; verhandlungstaktisches Schüren
spanischer Furcht vor Erhöhung der französischen Forderungen nach Abschluß des Reichs-
friedens ; daraus erwachsende Vorteile. Warnung Longuevilles vor weiterer Begünstigung
Spaniens durch die niederländischen Gesandten; vermutliche Verärgerung der Mediatoren
über die von Frankreich betriebene Fortführung der niederländischen Interposition. Ermah-
nung zu abgestimmtem Vorgehen in Den Haag, Münster und Paris. Mögliche Verärgerung
Savoyens über die französische Behandlung des Großherzogs von Toskana; notwendige Auf-
zählung aller seitens der Kronen in den Friedensvertrag Einzubegreifenden. Verhandlungs-
bereitschaft der Spanier gegenüber Frankreich abhängig vom Verhalten der niederländischen
Gesandten. – Verhandlungen in Osnabrück: Lob d’Avaux’ für seine Geduld gegenüber den
schwedischen Gesandten; Hoffnung auf guten Ausgang der schwedisch- kurbrandenburgi-
schen Pommern-Verhandlungen; unbedingtes Bestehen auf einer Lösung mit Zustimmung
des Kurfürsten. – Zufriedenheit mit der Rechtfertigung Kurbayerns anläßlich der Gerüchte
über seine Feldzugskoordinations-Verhandlungen mit Spanien. Verheimlichung der Pläne
zur Verheiratung eines Kaisersohnes mit der Infantin, um die niederländische Furcht vor
einer Eheschließung Ludwigs XIV. mit der Infantin zu schüren; wünschenswerte Offenle-
gung dieser List gegenüber den Niederländern. Verhinderung oder Ausnutzung laufender
spanischer Truppenaushebungen?
Empfangsbestätigung für nr.n 85 und 87.
Il ne se peut rien ajouster aux déclarations que ledit sieur duc de Longue-
ville a faites aux députez de Holande en leur remettant le traicté
quoyque nous nous soyons assez souvent déclarez sur la rétention géné-
rale des conquestes, il sera bon de ne perdre aucune occasion de protester
qu’en cas que nos armes en fassent à l’avenir de nouvelles, on ne dira
point que nous fassions de nouvelles demandes lorsque nous prétendrons
de les retenir, puisqu’elles seront comprises dans la clause générale desdi-
tes conquestes que nous ne souffrirons jamais qu’on nous mette en dis-
pute , la France faisant desjà assez pour le bien public et à l’avantage de
l’Espagne de donner les mains à mettre les armes bas, lorsqu’elle peut se
promettre quasi avec certitude de grands progrez dans la continuation de
la guerre, et qu’on ne devra pas mesmes s’estonner si de nouveaux avan-
tages nous donnent lieu d’insister sur des choses que nous relaschons à
présent; et mesme il seroit bien à propos de prendre quelque occasion de
renouveller ces protestations par escrit affin d’y pouvoir recourir en
temps et lieu et n’estre plus exposez aux artifices dont Paw s’est voulu
servir pour faire parroistre souvent nos demandes nouvelles .
Sa Majesté estime aussy, et le met en considération à Messieurs les Pléni-
potentiaires pour prendre la résolution qu’ilz aviseront, qu’il seroit très à
propos |:de fixer un temps certain dans lequel les Espagnolz seront obli-
gez à donner une response formelle à noz dernières propositions, passé
lequel ilz ne seront plus à tems d’y consentir et nous serons quittes de
tout ce que nous aurons offert de faire, n’estant pas juste que nous de-
meurions tousjours engagez:| pendans [!] qu’eux demeureront libres de
respondre ce qu’ilz voudront et de ne le faire qu’alors qu’il leur plaira
ou qu’ilz y trouveront leur compte.
Il faudroit |:en mesme tems faire insinuer adroittement dans l’assemblée
que la principalle raison pour laquelle nous voulons estre ainsy dégagez,
c’est que nous espérons que le traitté de l’Empire se concluera cependant:|,
et qu’alors, soit que les Holandois fassent leur devoir et demeurent fermes
dans l’alliance, ou qu’ilz achèvent séparément leur traité, ce que nous ne
croyons pas pourtant, les Espagnolz pourront bien n’avoir pas si bon mar-
ché des conditions de leur accommodement, |:en ce qui regarde la Catalo-
gne et le Portugal, que celles auxquelles la France acquiesce présentement:|.
Ce n’est pas qu’en effect Leurs Majestez, pour d’autres considérations du
bien public, ne conservent tousjours la mesme bonne intention de con-
clure la paix avec l’Espagne quoyque le traicté de l’Empire s’achève,
mais comme ces poinctz |:de Portugal et de Catalogne sont ceux qui tou-
chent dans le vif les Espagnolz, l’appréhension qu’ilz concevront qu’après
ledit traitté de l’Empire conclu nous ne voulions faire avoir une trêve de
longue durée au roy de Portugal et comprendre la Catalogne dans la paix
ou les obliger à la restitution des places qu’ilz occupent dans la principau-
té , sera un esguillon bien puissant pour les faire haster de donner les
mains de bonne heure à noz prétentions et de conclurre à présent qu’ilz
le peuvent:|.
Et outre le bon effect que nous en tirerons à l’esgard des Espagnolz, il en
produira encores un autre dans l’assemblée et près de Messieurs les Estats
fort à nostre avantage, de faire toucher au doigt que nous ne voulons pas
différer ni traisner les choses en longueur et que nous ne demandons qu’à
conclure et en peu de tempz.
Sa Majesté se promet, en suitte des raisons que mande monsieur le duc de
Longueville, que les députez de Holande n’useront que bien des articles du
traicté qu’on a remis entre leurs mains, mais c’est à quoy il semble qu’il est
important d’avoir continuellement l’œil |:et de prez, car des personnes en-
tièrement gaignées par noz ennemis qui ont manqué desjà une fois et qui
entraisnent leurs collègues comme bon leur semble pour la foyblesse des
autres, il est tousjours à craindre qu’ilz ne continuent dans la mesme inten-
tion qu’ilz ont jusques icy eue de favoriser les Espagnolz à noz despens, et
qu’au lieu de songer à des raisons pour leur persuader que noz demandes
sont équitables:|, ilz ne fassent le contraire, et ce qui seroit encores plus dan-
gereux , qu’ilz ne travaillent auprez de Messieurs les Estatz pour leur insi-
nuer |:que nous n’avons point de raison dans la pluspart de noz prétentions
et que nostre but n’est que d’esloigner la paix:|; et il seroit d’autant plus à
craindre que lesdits Sieurs Estatz ne donnassent créance à leurs suggestions,
quelque soing que nous prissions de nostre costé de les désabuser, voyant
que nous vivons de nouveau avec eux avec la mesme bonne intelligence, et
que nous avons mis comme auparavant tous noz intérestz entre leurs mains.
Et sur ce sujet, on fera remarquer en passant à Messieurs les Plénipoten-
tiaires que |:le Nunce et l’ambassadeur de Venize se voyans une seconde
fois ravir leur médiation par les députez de Hollande,
contre nous qui les avons employez après en avoir esté si maltraittez, ne
fiance que nous y prenons. Et on ne mande pas cela sans cause, l’ ambas-
sadeur de Venize qui est icy ayant tenu quelques discours approchans de
cela à une personne qui nous l’a rapporté:|.
On ne doute point que Messieurs les Plénipotentiaires qui sont à l’ assem-
blée ne résoudront rien à l’esgard des députez de Holande, et de tout ce
qui peut en quelque façon concerner Messieurs les Estatz, qu’ilz n’en
donnent avis au sieur Servien qui est maintenant à la source, affin qu’il
agisse avec les mesmes fondemens, n’y aiant rien de si nécessaire que
l’uniformité de ce qui se fait et se dit à La Haye, à Munster et icy sur ce
sujet, car autrement l’envoy dudit sieur Servien produiroit plustost de
mauvais effectz que de bons, et la conduicte des uns estant différente de
celle des autres feroit parroistre de l’artifice où il n’y en a point.
La considération que monsieur le duc de Longueville a eue de ne pas
|:desgouster monsieur le Grand-Duc dans cette conjuncture:|, a esté très
prudente et digne de son zelle, pour tout ce qui regarde le bien du service
du Roy; on appréhende seulement que |:son résident qui voudra faire
valloir la chose à son maistre ne la publie et que madame de Savoye ne
vienne à la sçavoir:|, car elle auroit |:juste sujet, après, de se plaindre que la
France qui est obligée par tant de respectz à la rehausser mette en com-
promis des prérogatives dont elle l’a tousjours fait jouir:|. Mais on pourra
l’ajuster à sa satiffaction dans le traicté lorsqu’on le conclura; aussy bien
faudroit-il, malgré nous, spéciffier tous les princes, l’un après l’autre et
par ordre, dans l’article que les couronnes nommeront ceux qu’elles veu-
lent estre compris de leur part dans le traicté
Longueville hatte, wie er Brienne berichtete, nur den Papst und Venedig gen., um den
Großhg. von Toskana nicht nach Savoyen nennen zu müssen; Longueville an Brienne,
Münster 1647 Januar 28 (s. Anm. 3 zu nr. 107). – In Art. 39 der Fassung vom 21. Februar
1647 (s. Anm. 7 zu nr. 86, hier AN K 1336 nº 43 fol. 12, Auszug auch als Beilage 3 zu nr.
129) werden die it. F.en hingegen einzeln aufgeführt und der Großhg. von Toskana nach
der Hg.in von Savoyen gen.
Le jugement qu’on fait icy de la négociation en général, c’est que les Es-
pagnolz avanceront ou reculeront le traicté |:suivant la conduite de Mes-
sieurs les Estatz; et sy ceux-cy parlent fortement comme ilz le doivent,
pour nous faire donner satisfaction, menaçant à moins de cela de conti-
nuer la guerre aussy vigoureusement que jamais, nous pouvons estre as-
surez que tous noz différends seront terminez en huict jours, d’autant
plus que noz parties verront le traitté de l’Empire sur le point d’estre
signé, et que nous serions autrement en estat de nous servir contre eux
de l’armée de monsieur de Turenne, et de nous prévaloir de la plus grande
partie des trouppes de noz alliez:|.
Pour ce qui est du compte que le sieur d’Avaux rend par sa dépesche de ce
qui se passe à Osnabruck en l’ajustement de la satiffaction de la Suède, on
a grand sujet de louer sa conduicte et son adresse, mais, plus que tout, sa
patience, qu’il faut véritablement avoir à un haut poinct pour ne s’ empor-
ter pas |:en un procéder tel que celuy des ministres de Suède qui n’ esti-
ment rien qu’on leur fasse accorder tout ce qu’ilz ont pu prétendre, et
après se soucient fort peu de se desdire des parolles qu’ilz ont fait porter:|.
Nous espérons néantmoins tousjours que cette négociation aura à la fin
un bon succez; il faudroit bien que l’enfer fust deschaisné |:sy la chres-
tienté avoit à souffrir la continuation de la guerre pour un simple village
dont la Suède n’a jamais parlé, et après qu’on luy a cédé ce qui luy est
tumbé dans l’esprit de demander. En tout cas, quand sa dureté seroit in-
flexible en cela, il n’est pas à croyre que l’électeur de Brandebourg qui a
desjà tant fait de son costé veuille s’arrester pour une chose de sy peu de
conséquence, et s’il le fait, ce ne peut estre que par l’appréhension qu’il
aura qu’y ayant donné les mains, on ne mette sur le tappis de nouvelles
prétentions, et qu’il ne luy serve de rien d’avoir acquiescé aux autres:|.
Le sieur d’Avaux, cependant, doit continuer ses soingz |:et souffrir plus-
tost toutes extrémitez que de permettre que la paix se fasse sans le con-
sentement de monsieur l’électeur de Brandebourg tant qu’il pourra rester
la moindre espérance de vaincre les Suédois ou monsieur l’électeur pour
les faire joindre:|, et on s’asseure qu’il exécutera d’autant plus volontiers
cet ordre qu’il a tousjours esté de ce sentiment.
Il y a quelque temps qu’on eut avis que les Espagnolz |:renouoient avec le
duc de Bavières, et qu’il y avoit quelque négociation ensemble pour agir
de concert dans la prochaine campagne. Monsieur le cardinal Mazarin en
fit icy quelques plaintes au nonce pour les luy faire sçavoir, sur quoy il a
escrit à Mondit Sieur le Cardinal une lettre pleine de grandes justiffica-
tions :|, dont Messieurs les Plénipotentiaires trouveront cy-joincte la cop-
pie , et Sa Majesté désire qu’ilz tesmoignent |:aux députez dudit duc:| la
satiffaction qu’elles [!] en ont eue, et qu’elles [!] croyent bien que les avis
avoient esté forgez dans la boutique des Espagnolz pour allienner la
France de leur maistre et empescher que Leurs Majestez ne luy donnent
aux occasions les effectz de la bonne volonté qu’elles ont pour luy.
Nous avons avis que les Espagnolz ont résolu de faire passer en Espagne
un des enfans de l’Empereur
Zu den Söhnen des Ks.s vgl. nr. 52 mit Anm. 14 und 15. – Die Heirat Ehg. Ferdinands IV.
mit der Infantin Maria Theresia (s. Anm. 43 zu nr. 1) war am Ks.hof seit Sommer 1646
erwogen worden, Philipp IV. ließ sich jedoch zu keinem diesbezüglichen Versprechen her-
bei und gestattete Ehg. Ferdinand IV. nur, seine Schwester Maria Anna (s. Anm. 2 zu nr.
16) zur Heirat mit Kg. Philipp IV. nach Spanien zu begleiten ( Mecenseffy , Span. Heirat,
55, 58).
qu’ilz ne s’en déclarent pas pour continuer à donner jalousie aux Ho-
landois de ce mariage avec le Roy, ayant recognu que cette appréhension
a desjà beaucoup contribué à la signature des articles
leur servira de mesme pour obliger les Provinces-Unies de faire le se-
cond pas qu’elles désireroient, qui seroit de conclure entièrement leur
traicté, et l’exécuter sans que celuy de la France fust ajusté. Il sera bon
de faire remarquer auxdits Sieurs Estatz cet artifice, à quoy le sieur Ser-
vien travaillera le jugeant à propos, et à faire comprendre les considéra-
tions pour lesquelles nous sçavons fort bien que nous n’y devons pas
penser. D’autres disent qu’ilz diffèrent aussy |:ce voyage du filz de l’ Em-
pereur en Espagne pour nous entretenir tousjours de ce mariage avec le
Roy:|.
On est averty que les Espagnolz font des levées de gens de guerre à Ham-
bourg et à Darmstadt. |:Il sera bon d’examiner s’il y auroit quelque moyen
de rompre leurs mesures et les empescher de faire ces levées ou d’en prof-
fiter :|.