Acta Pacis Westphalicae II B 5,1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 5, 1. Teil: 1646 - 1647 / Guido Braun unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und Achim Tröster, unter Mithilfe von Antje Oschmann am Register
105. Longueville an Servien Münster 1647 Februar 5
Münster 1647 Februar 5
Ausfertigung: AE , CP All. 98 fol. 262–265 = Druckvorlage.
Eingangsbestätigungen; Freude über Serviens positive Einschätzung der Absichten des nie-
derländischen Staates; andauernde Abwesenheit d’Avaux’. Zustimmung zu Serviens Vor-
schlag niederländischer Einsichtnahme in den französischen Gesamtentwurf für den Frie-
densvertrag mit Spanien; von Longueville daran vorgenommene Änderungen. Erneute
Rechtfertigung der Übergabe des Gesamtentwurfes an die niederländischen Gesandten in
Münster gegen die Kritik Serviens an ihrem weiteren Einsatz als Interpositoren. Ablehnung
der Abreise Serviens für den Fall der Ankunft Bruns in Den Haag. Gelegenheit für Servien
zur Hervorhebung des französischen Einsatzes für den Kurfürsten von Brandenburg gegen-
über der Prinzessin von Oranien.
PS: Spanische Presseberichterstattung: Zeitung aus Antwerpen.
Ich habe Ihre Briefe vom 28. Januar (nr.n 89 und 90) samt Beilagen er-
halten . J’ay esté bien aise d’apprendre que le corps de l’Estat des Provin-
ces -Unies n’est point malintentionné, et que le manquement arrivé ne
peut procéder que de quelques particuliers. Je respondray seul à vos let-
tres , monsieur d’Avaux estant tousjours à Osnabrug, où les plénipoten-
tiaires de Suède ne luy donnent pas peu d’exercice, ainsy que vous connes-
trez par la copie de ses dernières lettres que je feray joindre à celle-cy.
Mon sentiment est donc, puisqu’il vous plaît de le demander, que vous
ferés fort bien de faire voir à ceux qui seront ordonnés par Messieurs les
Estatz |:le project de nostre traicté
Der frz. Gesamtentwurf für den Friedensvertrag mit Spanien, der 1646 Dezember von den
frz. Ges. in Münster aufgesetzt worden war, ohne die nach der Abreise Serviens von Lon-
gueville und d’Avaux vorgenommenen Änderungen und Ergänzungen; der Text dieser Be-
arbeitungsstufe konnte nicht nachgewiesen werden.
prouver , vous pouvés |:obtenir une déclaration que sy les Espagnolz refu-
sent de traicter en cette forme les Provinces-Unies ne peuvent desnier à la
France de continuer la guerre conjoinctement avec elle:|, ce sera un très
bon effect et qui pourra produire la paix en peu de temps, estimant
comme vous qu’il n’y a rien qui en fasse différer la conclusion que l’ espé-
rance que nos parties ne peuvent perdre de jetter la division parmy nous.
Mais afin qu’en communiquant lesdictz articles, ils se trouvent conformes
à ceux que j’ay icy délivrés
gement , et vous donne advis que j’ay faict |:retrancher celuy de la resti-
tution du Charrolois, ayant cognu dans l’escrit de Philipe Le Roy qu’ilz
entendent nous le céder:|. J’ay faict aussy adjouster la demande de Char-
lemont , Philippeville et Mariembourg :|, ainsy que vous verrez, et un ar-
ticle pour Sabionethe , pour |:nous donner moyen d’avoir à nous relascher
de quelque chose:|. J’y ay de plus faict ajouster les articles des particuliers
dont la copie sera cy-joincte .
Sur ce que vous me mandés, que pour |:authoriser les plaintes qui se font
contre les plénipotentiaires, il importe de ne mettre pas toutes noz affaires
entre leurs mains:|, je vous ay desjà faict sçavoir par une lettre du 27 du
mois passé
Et, entre autres, que j’ay veu |:par les dépesches de la cour que l’on incli-
noit à dissimuler ce qui a esté fait à Munster et qu’on ne jugeoit pas devoir
venir à une rupture ouverte avec eux:|.
En second lieu, que la |:déclaration par eux faite à la fin des articles qu’ilz
ont signez nous mettoit en quelque façon hors d’intérestz:|, et que s’ils
l’eussent couchée dans le corps desdictz articles, et avant la signature,
|:nous n’eussions pas eu tant à nous plaindre de ce qu’ilz avoient fait:|.
3 e , que nous addressant aux |:Médiateurs, nous ne les eussions pas eu fa-
vorables pour la convention de la ligue des princes d’Italie:| en la manière
que nous la devons souhaitter, et n’eussions pu |:mesnager avec eux la
rétention des places d’Italie au défaut de cette ligue:|, et en attendant
qu’on soit convenu des moyens d’assurer la paix.
Il y a plusieurs autres raisons qui m’y ont convié, que je ne répéteray
point, puisque je vous ay desjà escrit cy-devant et que je les ay aussy
mandées à la cour, d’où touttes les dépesches qui en sont venues |:m’ont
confirmé dans cette résolution:|, et ce que vous, Monsieur, nous escrivés
par vostre dernière lettre m’en faict espérer un très bon effect, puisque
cela fera perdre à ceux qui n’ont pas d’ailleurs de mauvaise volonté, l’ opi-
nion que vous nous mandés qu’on leur a fortement imprimée que nous ne
voulons point la paix, n’y ayant rien qui puisse plus efficacement démen-
tir les bruictz que les Espagnols en ont faict courre jusqu’icy.
Au surplus, en leur donnant lesdictz articles, je leur ay nettement déclaré
que c’estoit sur ce fondement que les Espagnols céderoient touttes les
conquestes, et qu’il seroit inutile de traicter sans cela parce qu’en France
on ne feroit jamais la paix autrement. Je leur ay aussy dict que c’estoit sur
ceste présupposition que Messieurs les Estatz garantiroient le traicté, sans
quoy nous songerions à prendre d’autres précautions, et à chercher de
nouvelles seuretez, au défaut desquelles nous les prendrions dans nos pro-
pres forces, et dans les moyens que Dieu nous a mis en main pour mettre
nos ennemys à la raison.
Sy |:le sieur Brun, nonobstant le refus du passeport, alloit à La Haye:|,
mon opinion seroit que vous ne deveriez pas pour cela en |:quitter le sé-
jour , ce qui seroit abandonner la partie et luy donner moyen de venir à
bout de ses desseins:|, ausquels vous sçaurés très bien vous opposer et les
destruire par vostre prudence, et mesmes empescher que |:sa demeure au-
dict lieu ne soit pas pour un long tems:|.
Vous verrés par les lettres de monsieur d’Avaux que vous avés un beau
champ pour |:faire valoir à madame la princesse d’Orange ce que la
France fait pour les intérestz de monsieur l’électeur de Brandebourg:|,
estant certain que sans nostre entremise il auroit perdu toutte la Poméra-
nie et n’auroit eu aucune récompense, les Suédois ayans grande inclina-
tion à la retenir toutte, et les Impériaux encor plus à sortir d’affaires par ce
party, en quoy ils estoient secondés par les estatz de l’Empire, et par les
protestans mesmes qui voient mal volontiers |:l’archevesché de Magde-
bourg et l’évesché d’Halberstat tumber entre les mains d’un Calviniste:|.
C’est ce qui m’est venu en l’esprit pour respondre ainsy seul que je suis à
vostre dépesche du 28 janvier, vous assurant, Monsieur, qu’encor que l’ af-
faire que vous conduisez soit très difficile, je suis néantmoins en grand
repos, sachant combien adroictement vous en tirerez tous les avantages
possibles pour le service du Roy, et que ce qui ne sera pas faict par vostre
ministère, seroit en vain tenté par un autre.
[PS] Je vous envoie cy-joincte une gazette imprimée à Anvers qui est icy
venue avec la dernière dépesche de la cour , afin que sy ceste pièce
n’estoit point encor tombée entre voz mains, vous puissiez voir de quelle
façon les Espagnols parlent de ce qui s’est passé.
1 Schreiben d’Avaux’.
a AE , CP All. 98 fol. 242–243: D’Avaux an Longueville, Osnabrück 1647 Februar 2,
Duplikat. – Weitere Duplikate: AE , CP All. 81 fol. 21–22 [für Mazarin]; Ass.Nat.
277 fol. 162–163 [für Brienne], Eingang in Paris laut Dorsal, fol. 163’: 1647 Februar
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[b] Einer oder mehrere weitere Briefe d’Avaux’ [?] (fehlen).
3 AE , CP All. 87 fol. 252–253: Französische Articles changez et adjoustez au projet du
traité avec l’Espagne, betreffend Artikel 27, 28, 29, 34 und 35 (frz.), Kopie (s.l. s.d.).