Acta Pacis Westphalicae II B 5,1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 5, 1. Teil: 1646 - 1647 / Guido Braun unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und Achim Tröster, unter Mithilfe von Antje Oschmann am Register
95. [Mazarin] an d’Avaux [Paris] 1647 Februar 1
[Paris] 1647 Februar 1
Konzept: AE , CP All. 81 fol. 20–20’ = Druckvorlage. Regest: Mazarin , Lettres II, 852–853.
Generelles Lob d’Avaux’, aber Kritik an seiner sofortigen Übermittlung des kurbrandenbur-
gischen Einlenkens in der Pommernfrage an die Schweden. Verweise auf andere Informatio-
nen . Verärgerung über den Widerspruch zwischen dem Verhalten der schwedischen Gesand-
ten in Osnabrück und dem Bericht Chanuts über die Kompromißbereitschaft Königin Chri-
stinas ; doppeltes Spiel Salvius’ nicht auszuschließen; trotz allem wahrscheinliches Nachgeben
der Schweden. Drängen ihrer Armee auf baldigen Friedensschluß.
Monsieur de Brienne m’a envoyé la copie du mémoire que vous luy aviez
adressé en date du 21 e du passé . Je l’ay leu avec grand plaisir comme j’ay
accoustumé de faire tout ce qui sort de vostre plume, et ne sçaurois déci-
der qui prévaut en vous, ou la suffisance avec laquelle vous conduisez à
nostre point les négotiations dont vous estes chargé, ou la clarté avec la-
quelle vous rendez compte après de tout ce que vous y avez fait.
Je vous advoueray seulement que si je me fusse trouvé en vostre place,
peut-estre aurois-je esté plus malitieux que vous, et ce [!] que si j’eusse
réussi, comme vous avez fait heureusement par vos persuasions, à porter
les ministres de Brandebourg d’accepter sans aucune réserve la première
partie de la proposition de Suède, je ne pense pas que j’y eusse donné si
tost ny si franchement la nouvelle aux plénipotentiaires de Suède. J’aurois
despouillé pour quelque temps la qualité d’allié pour me revestir de celle
de médiateur, et quelques reproches qu’ils eussent pu m’en faire après, je
leur aurois fait désirer ce que la facilité d’obtenir leur a sans doute fait
rebuter. Et, à la vérité, cette froideur qu’ils ont tesmoignée lorsqu’ils
vous devoient accabler de caresses et de remerciement[s], me semble insu-
portable , 〈e〉t sans exagération m’a donné autant de peine, en lisant vos-
tre lettre, qu’elle vous en a cousté lorsqu’avec grande raison, vous atten-
diez 〈un〉 tout autre accueil. Mais je me promets que tout cela ne sera
arrivé que pour relever davantage vostre gloire.
En surplus, je me remets à ce que vous verrez dans les dépesches que vous
adresse monsieur de Brienne
j’ay entretenu au long et satisfait entièrement sur tout ce qu’il m’a dict de
vostre part.
Je ne vous dis rien de Holande, m’asseurant que monsieur Servien ne
manque pas de vous tenir ponctuellement advertis de tout ce qui s’y passe.
J’espère qu’avec l’ayde de Dieu, nous sortirons glorieusement d’affaires de
tous costez.
La froideur des Suédois m’eschauffe à un tel point que je ne sçaurois
m’empescher de vous dire encore que je ne puis assez m’estonner de leur
procéder, puisque la dernière lettre du sieur Chanut du 29 e décembre
porte que la reyne de Suède venoit de luy dire positivement que «si on
luy laissoit ce qu’elle veut de la Poméranie avec le consentement de Bran-
debourg , ou, à son refus, que l’Empereur et les estats de l’Empire la luy
garentissent toute entière, elle n’insisteroit à rien de plus pour la satisfac-
tion de sa couronne». Ce qui me donne le plus de peine en cela, c’est que
monsieur Salvius qui sçait les intentions de la reyne là-dessus et les réso-
lutions qui ont esté prises dans le sénat, et qui a intérest, soit pour le bien
public, soit pour son particulier, que la paix se fasse au plus tost, ne vous
ayt dict quelque bon mot en secret et ayt agy en public aussy déraiso-
nablement que son collègue pour esloigner la conclusion de l’ accommode-
ment . Mais après tout, je ne doute point qu’ils ne se soient enfin laissez
convaincre en une chose que l’on veut en Suède, où se rencontrent tant
d’advantage, et dont un plus long refus pourroit mettre en compromis
tout ce qu’ils prétendent s’asseurer par ce traité.
Avaugour berichtet mir, daß die Offiziere der schwedischen Armee Frieden
wünschen und die schwedischen Gesandten in Osnabrück nicht so fordernd
aufträten, wenn sie um den schlechten Zustand ihrer Armee wüßten.