Acta Pacis Westphalicae II B 5,1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 5, 1. Teil: 1646 - 1647 / Guido Braun unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und Achim Tröster, unter Mithilfe von Antje Oschmann am Register
94. Mazarin an Longueville Paris 1647 Februar 1
Paris 1647 Februar 1
Kopie: AE , CP All. 98 fol. 231–233’ = Druckvorlage. Konzept: AE , CP All. 81 fol. 17–18.
Teilduplikat [für Servien]: AE , CP All. 98 fol. 234–234’.
Freude über die übereinstimmenden Informationen zu den Absichten des Kurfürsten von
Bayern. Warnung vor Pauw und Mathenesse; Gefahr der Rechtfertigung ihres Verhaltens
durch die Aushändigung des französischen Gesamtentwurfes für den Friedensvertrag mit
Spanien am 25. Januar 1647; Gegenmittel: Betonen des Respekts gegenüber den General-
staaten bei gleichzeitiger Kritik an einzelnen niederländischen Gesandten. Voraussichtlich
zukünftiges Entgegenkommen der Niederländer.
Je n’ay rien à répliquer à la réponse qu’il vous a plu faire au mémoire du
Roy et au mien en datte du 21 e du passé . Je vous diray seulement que je
suis ravy que ce que vous nous mandez des intentions du duc de Bavière
se raporte si bien aux autres avis que nous en avons eu, et dont je vous ay
desjà fait part .
Ich muß Ihr Verhalten während der Abwesenheit Serviens und d’Avaux’
sehr loben. Je vous avoueray seulement que considérant la mauvaise vo-
lonté que Pau et Mathenesse ont contre nous, qui sera sans doute encore
augmentée depuis l’injure que nous avons receue, voyant bien à quel
point nous devons estre piquez contre ceux qui en ont esté les principaux
instrumens, j’apréhende extrêmement que de tout ce que nous faisons à
présent à bonne intention pour le respect de Messieurs les Estats, comme
de leur remettre le projet du traitté
ne s’employent contre nous, faisant croire à La Haye et dans les provinces
que nous traittons avec eux tout de mesme que par le passé, et que nous y
avons la mesme confiance, la si[g]nature des articles n’ayant pas empes-
ché que nous ne remettions de nouveau nos intérests entre leurs mains
sans attendre que Messieurs les Estats nous ayent fait raison de nos plain-
tes . Véritablement, les précautions que vous avez prises là-dessus ne pou-
voient estre meilleures. Mais il n’y en a jamais d’assez grandes avec ceux
qui veulent tromper, et qui nous ont desjà fait tant de mal.
Je vous prie donc, Monsieur, de trouver bon de leur répéter souvent ce
que vous leur avez dit en leur délivrant le projet du traitté, et de leur faire
connoistre que l’on considère en eux Messieurs les Estats, de la fidélité et
de l’affection desquels nous sommes asseurez, et non pas la disposition de
quelques-uns d’entr’eux que nous avons reconnus tout à fait contraires
aux intérests de cette couronne.
Nous voyons, Dieu mercy, l’action de monsieur de Niderhost générale-
ment aplaudie par toutes les provinces, à la réserve d’une , ayant résolu
d’un commun consentement de l’en remercier, ce qui est condamner taci-
tement tout ce qu’ont fait les autres; et il ne faut pas douter que ceux qui
nous ont fait le mal ne fassent maintenant toutes sortes de souplesses pour
nous adoucir, afin de tirer d’embarras Messieurs les Estats dans les plaintes
que nous leur faisons, leur donnant à entendre que tout ce qui s’est passé
n’a rien altéré entre nous et eux, et que nous y vivons de la mesme sorte.
Je vous asseure, Monsieur, qu’à ce que je puis juger des discours que me
tint hier l’ambassadeur de Holande, et des avis que j’ay de La Haye et de
la maison mesme de monsieur le prince d’Orange, Messieurs les Estats
sont extrêmement embarassez, et qu’il n’y a expédient auquel ils ne son-
gent pour nous contenter, soit sur le point de la garentie, soit en se décla-
rant hautement pour nous faire remporter des Espagnols les satisfactions
que nous prétendons. Ledit sieur ambassadeur dit que lesdits Sieurs Estats
ont esté ravis de la modération avec laquelle monsieur Servien leur a parlé
dans une occasion qu’ils croyent que nous avons juste sujet de jetter feux
et flammes. Ils sont d’autant plus persuadez que nous pourrons continuer
la guerre sans eux contre l’Espagne et mesme faire de grands progrez en
Flandre, qu’ils croyent que nous pourons y employer bientost l’armée de
monsieur le maréchal de Turenne, voyant bien que de la façon que l’on
travaille pour conclure la paix dans l’Empire, soit de nostre part à dis-
poser les Suédois d’accepter les conditions avantageuses qu’on leur offre,
soit de celle de l’Empereur en tout ce qui peut dépendre de luy, soit de
celle du duc de Bavière qui tesmoigne la vouloir à quelque prix que ce
soit, il ne peut passer guères de temps que l’on n’establisse le repos de
l’Allemagne, et par conséquent que nous ne puissions employer ailleurs
l’armée que Sa Majesté y a présentement.