Acta Pacis Westphalicae II B 5,1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 5, 1. Teil: 1646 - 1647 / Guido Braun unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und Achim Tröster, unter Mithilfe von Antje Oschmann am Register
85. Memorandum Longuevilles für Ludwig XIV Münster 1647 Januar 28
Münster 1647 Januar 28
Ausfertigung: Ass.Nat. 277 fol. 124–129’ = Druckvorlage. Duplikat [für Mazarin]: AE , CP
All. 80 fol. 383–386’. Kopie: AE , CP All. 98 fol. 192–196. Druck: CDI 83, 96–99 (spanische
Übersetzung).
Vorrang der Gewißheit über den spanischen Verhandlungswillen vor der Erörterung der
katalanischen Fragen. Aushändigung des französischen Gesamtentwurfs für den Friedens-
vertrag mit Spanien an die Niederländer. Schwierigkeit der Durchsetzung des Katalonien-
artikels ; beabsichtigtes Scheinangebot an Spanien (Tausch toskanischer und eines flandri-
schen Ortes gegen katalanische) zur Befriedigung der Katalanen; ungeachtet der voraussicht-
lichen Ablehnung positive Auswirkungen auf das französisch-katalanische Verhältnis. Er-
hebliche spanische Vorbehalte gegen die französische Fassung der Zessionsbestimmungen zu
Katalonien und dem Artois bei grundsätzlichem Einverständnis zur Überlassung der jeweils
besetzten Orte. Französische Auslegung der in der Instruktion für die niederländischen Ge-
sandten sicherlich enthaltenen Anweisung zur Unterzeichnung der mit Spanien getroffenen
schriftlichen Vereinbarungen. Ersuchen der kurbayerischen Gesandten um Unterstützung
und Betonung ihrer Unabhängigkeit von spanischen Interessen. Weitere Bemühungen Bruns
um einen Paß für seine beabsichtigte Reise nach Den Haag. Rückkehr der Niederländer aus
Osnabrück nach erfolglosen Verhandlungen mit den Schweden; kein Bedauern Longuevilles
über diesen Ausgang ihrer Reise bei gleichzeitigem Befremden über das Bestehen der Schwe-
den auf ganz Pommern trotz der Zustimmung Kurbrandenburgs zur Teilzession; deren har-
sches Vorgehen könnte den Niederländern als Vorwand zum beschleunigten Abschluß ihres
Friedens mit Spanien dienen sowie Anlaß zur Bildung einer von Spanien geförderten neuen
Partei im Reich sein; Anweisungen Longuevilles an d’Avaux und Chanut zur Verhinderung
dieser Entwicklung. Begründung der von Frankreich geforderten Vertragsgarantie gegen-
über den Niederländern.
L’on a jugé avec beaucoup de raison quand |:les Espagnolz sauroient:| les
vives instances faictes à Leurs Majestez par les Catalans de continuer la
guerre ou du moins de ne faire la trefve qu’à condition de réunir à la
Catalogne les places qui en sont aujourd’huy séparées, ils |:se pourront
haster de prendre leurs résolutions, mais avant que de parler de ces choses
aux Médiateurs et Hollandois:|, il semble estre bien à propos de s’ esclair-
cir un peu de |:la véritable intention des Espagnolz, si elle est d’avancer ou
de reculer le traicté, qui ne peut pas estre longtemps incognu:| puisqu’ en-
fin , tous les articles ont esté délivrés ès mains des ambassadeurs de Mes-
sieurs les Estatz .
On verra que celuy qui |:concerne la Catalogne
Ebd., Art. 25–33; Kopie: AN K 1336 nº 43 fol. 6’–8’. Art. 25 sieht einen dreißigjährigen
Waffenstillstand mit einer Teilung Kataloniens vor, wobei der territoriale Besitzstand Spa-
niens expressis verbis definiert wird (allerdings mit einer Klausel, die weitere Eroberungen
bis zur Publikation des Waffenstillstandes einschließt), der frz. hingegen auf den ganzen
Rest Kataloniens (einschließlich angrenzender Eroberungen) ausgedehnt wird.
que le Roy n’en peut recevoir aucun préjudice et que les Catalans auront
subject de croire que l’intention de Leurs Majestez est de retenir cette
principauté. Ce n’est pas qu’on aye creu qu’il puisse estre accepté par
noz parties:| en la sorte qu’il est conceu, veu mesme que Peneranda a desjà
faict |:un grand bruict de ce que nous demandons le tiltre de la comté
d’Artois:|
du mémoire du sieur de Marca et on essaiera de |:faire régler les limites:|
ainsy qu’il est porté par iceluy, en quoy néantmoins il y aura |:très grande
difficulté:|, n’y ayant pas apparence que l’on |:puisse obtenir autre chose
sinon que chacun demeure en possession de ce qu’il occuppe ou de ce qui
se trouvera fortiffié:|.
Nous aurons en mesme temps une occasion favorable de |:proposer
l’eschange des postes de Toscane avec Tarragone et Lérida, ou avec Tar-
ragone seulle. On ne craindra pas mesme d’y adjouster quelque place dans
la Flandre:|, ainsy que le pouvoir nous en est donné, puisqu’on ne doit pas
|:appréhender que noz offres soient acceptées:|. Et cependant, elles feront
|:voir aux Cattalans le désir que l’on a de procurer leur repos et pourront
aussy servir, après la paix faicte, aux desseins marquez dans le mémoire:|.
Les Espagnols ne trouvent pas à redire que nous ayons demandé |:les ap-
partenances et dépendances des lieux que la France retiendra par le traic-
té :|
blesse et les faict plaindre:| est que nous avons dict que |:la comté d’Artois
par la paix, et la principauté de Catalogne par la trêve, demeureront au
Roy, à la réserve des lieux qu’ilz y tiennent:|
raison:|, qu’une désignation ainsy générale, |:outre le tiltre qu’elle emporte
avec soy, ne nous acquière encor des choses desquelles peut-estre nous ne
sommes pas encor en possession:|. Mais nous en avons usé de la sorte pour
ne faire aucun préjudice aux droictz du Roy, |:ne pouvans pas spéciffier
les lieux dont nous n’avons pas une assez exacte cognoissance:|
avoir encor moien de nous |:relascher de quelque chose quand il faudra
convenir d’autres termes pour expliquer ce que chacun doit retenir:|.
Il est bien certain que l’instruction des Holandois les obligeoit à mettre
par escrit tout ce qui seroit arresté entre les ministres d’Espagne et eux, et
de le signer en mesme temps. L’on aura veu par nos précédentes dépe-
sches qu’ilz ont tousjours allégué cet ordre pour leur excuse, mais il
leur a esté répliqué que cela se devoit entendre quand ils ne seroient pas
requis de surseoir, et que leur instruction ne portoit pas qu’ilz passassent
outre nonobstant nos instances, qui estoient fondées sur des obligations
sy expresses dans les traictez .
Ce que j’ay mandé des |:ambassadeurs de Bavière se rapporte aux advis
que l’on a eu de Vienne:|. Ils m’ont veu encor depuis peu et m’ont con-
firmé les mesmes choses; surtout ils se sont mis en peine de me persuader
que jamais, pour quelque occasion que ce fust, ils |:ne se lieroient aux
intérestz d’Espagne, et m’ont fort prié d’appuyer les leurs dans le traicté
de l’Empire:|.
Le sieur Brun, avant que de partir de Munster, avoit demandé un passe-
port aux ambassadeurs de Messieurs les Estatz pour aller à La Haie. Il luy
fut refusé et |:ceux d’entre eux qui sont en bonne intelligence avec luy le
dissuadèrent d’i insister, disans que cella feroit tropt d’esclat:|. Et quoy-
que , depuis, on luy aye refusé ledict passeport à La Haie mesme , j’ay
advis qu’il |:ne laisse pas de chercher tous moyens et prétextes d’y pouvoir
aller:|.
Les plénipotentiaires de Messieurs les Estatz sont retournés d’Osnabrug
peu satisfaicts, n’ayans rien gaigné par leurs offices auprès de ceux de Suè-
de . |:Je n’ay point esté fasché que l’on n’aye pas beaucoup déféré:| à leurs
instances, et moins encor d’avoir appris que les ambassadeurs de Suède
|:leur ont reproché que leur précipitation nuisoit au bien public:|. Mais il
faut avouer d’ailleurs que la procédure de ces messieurs est bien estrange.
Monsieur d’Avaux, après s’estre emploié par leur prière auprès des dépu-
tés de l’électeur de Brandebourg, a enfin obtenu avec une très grande
peine qu’ils consentiroient que la Poméranie Antérieure demeurât à la
couronne de Suède avec les places de Stetin, Gars et Wolhim, ce qui les
rend maistres absolus de toutte la rivière de l’Oder. Quand il leur en a
porté la nouvelle, ils n’y ont pas voulu acquiescer, et prétendent la tota-
lité , |:contre ce qu’ilz ont eux-mesmes demandé cy-devant, et au préjudice
de la parolle que nous avons donnée sur la lettre qu’ilz nous ont es-
critte :| .
Je ne manderay pas ce que ledict sieur d’Avaux leur a dict pour faire con-
nestre |:le peu de justice qu’il y a en leur prétention:| puisque luy-mesme
en rendra compte, mais j’ay considéré que ceste violence des Suédois peut
servir de prétexte aux Hollandois de conclurre encor plus tost leur traicté
avec les Espagnolz, et que l’eslecteur de Brandebourg estant si maltraicté
par la Suède et appuyé de Messieurs les Estatz, il se peut former un nou-
veau parti en Allemagne:|, qui changeroit la face des affaires; que les Es-
pagnolz qui mettent toutte leur estude à empescher que la paix ne se fasse
dans l’Empire, |:essayeront de le fomenter:| par tous les moiens possibles,
et qu’ainsy il arriveroit que |:toutes choses retourneroient en leur pre-
mière confusion:|.
C’est pourquoy j’ay escrit à monsieur d’Avaux que mon sentiment est
qu’il demeure à Osnabrug, et qu’il travaille à faire ajuster la satisfaction de
la Suède |:avec le consentement de l’eslecteur s’il se peut:|, tant qu’il y aura
la |:moindre aparance de faire réussir ce parti:|.
J’escris aussy en mesme temps au sieur Chanut
que dessus à la reyne de Suède afin qu’elle envoye des ordres si exprès que
monsieur Salvius, qui paroist tousjours avoir meilleure intention, en
estant fortiffié:|, on puisse mettre une fin à ceste affaire.
Je me suis servy vers les Holandois de la raison contenue à la fin du mé-
moire , leur représentant que les Espagnols, s’opposans à la garantie par
nous prétendue, faisoient voir clairement ou qu’ilz ne vouloient pas la
paix, puisqu’avec ladicte garantie elle peut estre conclue en un instant,
ou qu’ilz n’ont pas envie de demeurer longtemps en repos et veulent re-
brouiller à la première occasion, ce qu’eux et nous devons également évi-
ter , et sy bien lier la partie qu’on se puisse assurer contre le dessein qu’ilz
ont de nous nuire.