Acta Pacis Westphalicae II B 5,1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 5, 1. Teil: 1646 - 1647 / Guido Braun unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und Achim Tröster, unter Mithilfe von Antje Oschmann am Register
76. Memorandum Serviens für Ludwig XIV Den Haag 1647 Januar 21
Den Haag 1647 Januar 21
Ausfertigung: Ass.Nat. 277 fol. 95–96’ = Druckvorlage. Duplikat [für Mazarin]: AE , CP
All. 80 fol. 318–319’. Konzept: AE , CP Holl. 40 fol. 78–79.
Versicherung der getreuen Ausführung der königlichen Anweisungen. Beginnende Verbes-
serung der Lage in den Niederlanden für Frankreich; offensichtlich Kriegsmüdigkeit, aber
keine Bereitschaft zur Separation; vorsichtige Behandlung der Frage niederländischer Betei-
ligung am diesjährigen Feldzug erforderlich, daher ihre Hintanstellung vorgesehen. Geringe
Erfolgsaussichten des Einsatzes für die Interessen Portugals wegen dessen Auseinanderset-
zung mit den Vereinigten Provinzen um Brasilien; vorsichtiges Vorgehen Serviens im Ein-
vernehmen mit dem portugiesischen Botschafter in Den Haag.
Je ne puis faire aultre response aux deux lettres que Vostre Majesté m’a
cuteray avec toute la diligence et fidélité qui me seront possibles les com-
mandemens qu’elle a eu agréable de me faire en mesnageant le pouvoir
qu’il luy a plu me donner en sorte que le service de Vostre Majesté n’en
reçoive point de préjudice.
Les affaires commencent de reprendre un meilleur chemin en ce pays, où
l’on me faict espérer que les sainctes intentions de Vostre Majesté y seront
considérées et peult-estre suivies.
de quelques espritz malintentionnez n’ayant peu empescher que le nom
de Vostre Majesté ne soit tousjours en très grande vénération dans toutes
ces provinces, et que tous ces peuples n’ayent tousjours fort avant dans le
cœur l’amour et le respect qu’ilz doivent avoir pour Vostre Majesté. Il est
vray, Sire, qu’ilz tesmoignent un peu trop ouvertement d’estre las de la
guerre, et que la cognoissance que les ennemis en ont les rendant plus
hardiz, apporte beaucoup de retardement au traicté général. Mais quoy-
qu ’ilz ayent impatience d’en sortir aultant par impuissance que par un
trop grand désir du repos, il paroist partout une résolution constante de
ne se séparer jamais de la France, et les plus affectionnez partisans de
l’Espagne n’en ont encor ozé faire la proposition. |:Je croy bien, pourtant,
qu’il sera très difficille d’engager cette année Messieurs les Estatz à mettre
leur armée en campagne, et:| Vostre Majesté a très bien jugé que |:c’est un
point qui doibt estre mesnagé délicatement en la conjoncture présente.
Aussy:| n’en parleray-je qu’après la résolution de touts les aultres, et en
cas que les Espagnolz persistent à faire les dificiles avec nous, je tascheray
de faire comprendre qu’il n’y a point de diférence entre |:abandonner tout
à faict un allié et ne faire point d’effort pour son secours quand il est dans
le péril:|.
L’intérest du roy de Portugal, dont Vostre Majesté me commande de
prendre soin, est un poinct où je rencontreray encor beaucoup de dificul-
té . Il n’y a point de doubte que sans l’aversion qu’on a prise en ce pays,
depuis quelque temps, contre luy à cause des diférens survenuz au Brézil,
il eust esté facile de le faire comprendre dans la trêve, dont l’estat présent
où la chrestienté se treuve eust tiré grand avantage. Je ne manqueray pas
de faire pour le service de ce prince, suivant les ordres de Vostre Majesté,
tout ce que je cognoistray luy pouvoir estre utile, et que je croiray pou-
voir faire sans préjudicier aux affaires de Vostre Majesté. La résolution
prise dans les Provinces de faire la guerre aux Portuguais au-delà de la
ligne , sans rompre au-deçà la paix qui a esté faicte avec eux
Kg. Johann IV. von Portugal hatte am 12. Juni 1641 in Den Haag einen Waffenstillstands-
und Handelsvertrag mit den Gst. abgeschlossen (Druck: DuMont VI.1, 215–218). Zuwi-
derhandlungen führten zum Den Haager Provisional-Abkommen vom 27. März 1645
(Druck: ebd. , 307f.), das den Waffenstillstand in Ostindien wiederherstellte (vgl. Prestage ,
179ff., 194f.).
subjet de craindre que l’entremise de Vostre Majesté pour l’ accommode-
ment de ce diférend ne fust pas receue avec le respect qui luy est deu, ou
du moins qu’elle ne pust pas produire le bon effect qu’on en devroit at-
tendre . Cependant j’ay faict sçavoir à l’ambassadeur de Portugal qui est
icy , les commandemens exprès que Vostre Majesté m’a faictz de servir
son maistre en tout ce qui me sera possible. C’est un ministre fort sage
qui, cognoissant l’humeur de ces peuples, se contentera de ce qui se
pourra faire sans pécher contre les règles de la prudence […].