Acta Pacis Westphalicae II B 5,1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 5, 1. Teil: 1646 - 1647 / Guido Braun unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und Achim Tröster, unter Mithilfe von Antje Oschmann am Register
61. Memorandum Ludwigs XIV. für Longueville, d’Avaux (und vien) Paris 1647 Januar 15
Paris 1647 Januar 15
Duplikat für Servien: AE , CP All. 98 fol. 105–108 = Druckvorlage. Konzept: AE , CP All.
80 fol. 248–250’
CDI 83, 42–46 (spanische Übersetzung; auf 1647 Januar 16 datiert).
Französisch-katalanisches Verhältnis: Beilage 1; verhandlungstaktische Instrumentalisierung
des darin bekundeten katalanischen Willens zur Fortsetzung des Krieges, um eine größere
Nachgiebigkeit der Spanier zu erreichen; Schürung ihrer Furcht vor weiterer französischer
Kriegsbereitschaft; beabsichtigte Antwort an die Katalanen; Ermutigung ihrer zu noch grö-
ßerem Einsatz für Frankreich; Beilage 2; den Spaniern zu unterbreitende Tauschangebote
französischer Eroberungen gegen katalanische Plätze. Unterschiedliche Haltung der Spanier
zur vertraglichen Spezifizierung einzubehaltender Eroberungen gegenüber Franzosen und
Niederländern. Aufgrund der Kenntnis eines Artikels der Instruktion Knuyts und Mathenes-
ses Zuversicht über die Vertragstreue der Generalstaaten. Drängen des Kurfürsten von Bay-
ern beim Kaiser auf Friedensschluß. Erfolglose Bemühungen Knuyts um Ausstellung eines
Passes für Brun. Anweisung an die Gesandten in Münster und Den Haag, den Kurfürsten
von Brandenburg vor spanischen Täuschungsversuchen zu warnen. Reise Philippe Le Roys
nach Den Haag, um den Abschluß eines französisch-niederländischen Garantieabkommens
zu verhindern; Hinweis darauf gegenüber Niederländern, Mediatoren und anderen als Be-
weis mangelnder spanischer Friedensbereitschaft.
On adresse auxdictz Sieurs Plénipotentiaires la requeste que les deux
consistoires de Catalongne ont fait présenter au Roy depuis peu sur le
suject de la trefve. Il se pourroit faire que sy les ennemis viennent à avoir
cognoissance de l’extrême avertion que les Catalans tesmoignent à aucun
accommodement, à moins de veoir réunies au corpz de la principauté
touttes les places qui en sont aujourd’huy desmembrées, ilz entrassent en
grande crainte que la considération de ces peuples ne nous oblige à diffé-
rer la paix, et que cela, ensuitte, contribuast beaucoup à leur en faire dési-
rer ardemment la conclusion et consentir sans délay à tout ce qui reste
pour achever cette grande oeuvre. C’est pourquoy Sa Majesté remet aux-
dictz Sieurs Plénipotentiaires, s’ilz le jugent à propos, de communicquer
confidemment aux ministres de Hollande et aux Médiateurs les vives in-
stances que les Catalans font à Leurs Majestez pour la continuation de la
guerre, ou pour ne faire la trefve qu’à condition que les ennemis remettent
les places qu’ilz tiennent en Catalongne, parce que sans doutte ilz ne
manqueront pas de les redire aussytost aux Espagnolz, auxquelz on pour-
roit encore faire appréhender en mesme tempz le désir de nous vanger du
dernier eschect de Lérida et de veoir ce que produiront les préparatifz que
nous avons desjà faictz pour la prochaine campagne.
Cet escrit fait icy un peu de peyne, mais on y réplicquera en sorte que
l’on se promet que tous ces peuples-là demeureront fort satisfaictz et
bien persuadez que non seullement Leurs Majestez ne pouvoient rien
faire de plus que ce qu’elles ont fait ces dernières années pour leur con-
servation et pour leur soullagement, mais que dans la résolution qu’elles
pourront prendre de faire une longue trefve pour leur principauté, ilz y
trouveront plus leur bien, leur advantage et leur seureté qu’ilz n’auroient
fait dans la continuation de la guerre. On envoyera par l’ordinaire aux-
dictz Sieurs Plénipotentiaires la coppie de cette response , et pendant cela,
on n’oublie pas [de] départir des grâces aux principaux du pays soubz
divers prétextes, affin de les animer plus que jamais à contenir ces peuples
dans le debvoir, et à leur faire redoubler, s’il est possible, le zèle qu’ilz
tesmoignent tousjours pour cette couronne.
On adresse auxdictz Sieurs Plénipotentiaires la coppie de ce que nous
mande le sieur de Marca dans cette conjoncture, avec la participation de
monsieur le comte d’Harcourt et de quelques Catalans affectionnez et
intelligens, pour ce qui regarde la trefve; à quoy lesdictz Sieurs Pléni-
potentiaires auront grand esgard, et manderont icy ce qu’ilz croyent de
leurs sentimentz.
Cependant, pour donner encores aux Catalans des preuves effectives de
la passion que Leurs Majestez auroient de faire réussir leurs souhaitz
pour cette réunion des places de la principauté que leurs ennemis occu-
pent , Leursdictz Majestez désirent que |:lesditz Sieurs Plénipotentiaires
offrent, par les voyes qu’ilz adviseront, aux ministres d’Espagne de cé-
der les postes qui leur tiennent tant au cœur de Piombino et de Porto
Longone pour Taragone et Lérida, et que mesme nous nous contente-
rons de ne tenir celles-cy qu’à titre de trêve comme la Catalogne,
quoyque les autres nous deussent estre laissées par la paix et ensuite
réunies à perpétuité à la couronne:|. Et sy les Espagnolz reffusent cette
ouverture, Sa Majesté trouve bon que lesdictz Sieurs Plénipotentiaires
|:offrent de donner lesdites places de Toscane pour Taragone seule, et
on y adjoustera encore la cession de quelque poste de ceux que nous
avons occupez en Flandres:|. Ce n’est pas que l’on tienne icy |:la seule
place de Taragone plus importante que ce qu’on veut donner en
eschange; mais comme elle fera la satisfaction des Catalans, elle nous
doit estre plus considérable que quatre autres qui vaudroient chacune
autant qu’elle:|. On croit bien que ces propositions ne seront point ac-
ceptées par nos parties. Elles ne laisseront pas pourtant de produire
deux fort bons effectz. |:L’un auprez des Catalans:|, qui verront de
plus en plus comm’on n’oublie rien d’imaginable pour procurer leurs
satisfactions, et l’autre, que nous imprimerons tousjours davantage
dans l’esprit des Espagnolz que nous ne prisons rien |:à l’esgal de la
Catalogne, puisque pour y avoir une place de plus, nous voulons las-
cher aillieurs trois autres postes:|. Et cela, un jour, pourra nous servir
extrêmement en d’autres choses.
Dans le dernier escrit que les ministres d’Espagne ont mis entre les mains
des députtez de Hollande , et que ceux-cy nous ont caché jusqu’icy, il
semble entr’autres choses qu’ilz ont trouvé à redire que nous ayons spé-
ciffié les pays, places, appartenances et deppendances que nous préten-
dons de retenir . Et néantmoins il est certain qu’ilz ne font pas cette dif-
ficulté aux Hollandois en ce qui les regarde, comme il est aysé de le jus-
tiffier par le troisième article de leur traicté
Art. III der span.-ndl. Provisional-Art. vom 8. Januar 1647 (Druck, frz.: DuMont VI.1,
360–365, hier 360); er fixierte den span. resp. ndl. territorialen Besitzstand in den Ndl.n,
der – nach langem Ringen, das sich in den Ergänzungen vom 18. und 24. Dezember 1646
zur Fassung vom 15. Dezember 1646 äußerte – jeweils detailliert spezifiziert wurde.
potentiaires , s’il en est besoing, pourront leur citer pour exemple.
On a receu des avis d’Hollande que dans l’instruction qu’on a donnée à
Knut et Mathenesse touchant le traicté avec les Espagnolz et avec nous, il
y a un article
tempz en tempz entre les plénipotentiaires d’Espagne et ceux de Mes-
sieurs les Estatz, sera mis par escrit et signé des uns et des autres, et que
quand les affaires seront sy avancées qu’on pourra les rédiger en forme de
traicté, les députtez desdictz Sieurs Estatz ne le signeront pas sans le com-
municquer auparavant aux plénipotentiaires de France, et tout ce que l’on
aura accordé ne debvra point estre tenu pour un traicté réel que la France
n’ayt eu satisfaction en conformité des traictez faictz entre elle et lesdictz
Sieurs Estatz
la croyance que le corpz de l’Estat marche bien et a les intentions bonnes
pour l’observation des traictez, ce qui est d’autant plus à estimer que l’on
pour faire prendre une résolution contraire, et y ont esté secondez vive-
ment par les partisans d’Espagne à La Haye.
Le personnage qui nous a donné souvent de sy bons avis |:de Vienne,
escrit en dernier lieu de Passau, où l’Empereur est:|, que le duc de Bavière
y avoit despesché un courrier exprez pour déclarer à Sa Majesté positive-
ment qu’il ne voulloit plus ouyr parler de guerre et qu’absolument il
falloit se résoudre à achepter la paix à quelque prix que ce soit, parce
que pour chère qu’elle coustast, on en auroit tousjours bon marché
Das kurbay. Drängen auf Frieden ist nach Ruppert Bestandteil fast aller Briefe des Kf.en
an den Ks. seit September 1646, und Maximilian ordnete ohne Rücksichtnahme auf die
noch ausstehende ksl. Entscheidung im Dezember 1646 seine Ges. zu den Waffenstill-
standsverhandlungen nach Ulm ab, so daß sich eine mögliche Separation Kurbayerns
vom Ks., sofern dieser nicht ebenfalls Frieden oder Waffenstillstand schließe, um die Jah-
reswende 1646/1647 abzeichnete ( ebd. , 269ff.; vgl. auch Immler , 355–362, 398–408; Al-
brecht , Maximilian I., 1056–1060). Schon anläßlich der Mission des kurbay. Hofkam-
merpräsidenten und Titular- GR Dr. Johann Mändl zu Deutenhofen (1588–1666; zur Per-
son vgl. APW II A 5, 156 Anm. 4) zu Ks. Ferdinand III. im Herbst 1646 hatte der Kf.
beim Ks. nachdrücklich und in einem Tenor, der den frz. Informationen entspricht, auf
einen Friedensschluß im Reich insistieren lassen; vgl. die Memoriale Mändls an Ferdinand
III. sowie die darauf ergangenen ksl. Bescheide und sonstigen Schriftstücke, gedruckt als
Beilagen zu APW II A 5 nr.n 111 und 124. Die Franzosen waren also im Januar 1647 gut
über das ksl.-kurbay. Verhältnis unterrichtet.
Cet avis confirme ceux que l’on manda il y a trois jours par l’ ordinai-
re .
Un correspondant que nous avons aussy en Hollande nous escrit que
|:Knut avoit extrêmement pressé Brun de se rendre à La Haye pour y
traverser les négotiations du sieur Servien:|, mais que touttes les dil-
ligences que ledict Knut avoit faittes auprez de ses collègues, pour luy
faire accorder un passeport pour y aller, avoient esté inutilles.
Le marquis de Castel-Rodrigo et tous les ministres d’Espagne qui sont à
Bruxelles ou à Munster, favorisent soubz main et flattent autant qu’ilz
peuvent l’électeur de Brandebourg dans ses sentimens, jusques aux des-
meslers mesmes qu’il a avec le duc de Neubourg
Hg. Wolfgang Wilhelm von Pfalz-Neuburg (s. Anm. 5 zu nr. 24) stand mit Kurbg. im
Streit um die Erbschaft der Hgt.er Jülich, Kleve und Berg, auf die beide nach dem Tod
des letzten Hg.s von Jülich-Kleve-Berg, Johann Wilhelm (1562–1609, 1592 Hg.), unter
Berufung auf ksl. Privilegien und jeweilige Heiratsverbindungen Ansprüche erhoben.
Seit 1613 verschärft durch den Konfessionswechsel von Hg. Wolfgang Wilhelm und Kf.
Johann Sigismund von Bg. (1572–1619, 1608 Kf.), konnte die Auseinandersetzung trotz
mehrerer (Provisional-)Vergleiche, zuletzt den von Düsseldorf vom 9./19. März 1629 ( Re-
gest : Moerner nr. 49, 97ff.), nicht abschließend beigelegt werden ( Hassel ; Hans Schmidt ,
Sprung; ders. , Haus, 115–121; Ollmann-Kösling ). Anfang November 1646 waren
kurbg. Truppen daraufhin in das Hgt. Berg einmarschiert, das im gen. Düsseldorfer Pro-
visional -Teilungsvergleich Pfalz-Neuburg zugesprochen worden war ( UA IV, 221 Anm.
1); vgl. auch Anm. 12 zu nr. 24.
leur soit entièrement desvoué. Leur but est de gagner l’esprit de ce prince
et faire tousjours progrez dans celluy de la princesse d’Orange. Il sera bon
que lesdictz Sieurs Plénipotentiaires, et le sieur Servien surtout qui est à
La Haye, |:
meffier des Espagnolz, et luy faire cognoistre l’artiffice et la tromperie de
toutes leurs offres et de tous leurs complimens:|.
La mission qu’a faict le marquis de Castel-Rodrigo de Philippe Roy à La
Haye est, comm’il a esté mandé , pour traverser par touttes sortes de
voyes |:ce que le sieur Servien y voudra négocier, mais particulièrement
la garentie réciproque du traitté:|. On se promet que ledict sieur Servien
non seullement se sçaura bien deffendre de tous les artiffices d’un homme
qui ne sçauroit rien dire de solide sur ce qu’il doit persuader, mais qu’il
tirera mesme proffict de son envoy parce qu’il pourra faire remarquer à
Messieurs les Estatz |:ou que les Espagnolz ne veullent pas la paix, puis-
que cette garentie estant arestée, elle peut estre conclue en un instant:|, et
cependant ils s’y opposent sy fort, ou qu’ilz n’ont pas intention de la tenir
et veullent de nouveau rebrouiller la chrestienté, puisqu’il devroit leur
estre fort indifférent que la France et Messieurs les Estatz fussent engagez
réciprocquement à la garentie du traicté s’ilz n’avoient formé le dessein de
le violler dez la première conjoncture qu’ils croiront favorable. Lesdictz
Sieurs Plénipotentiaires pourront aussy employer utillement à Munster
cette mesme raison auprez des Médiateurs et de tous ceux qui souhaittent
de veoir heureusement et promptement achever la négociation de la paix.
2 Memorandum Marcas (verfaßt unter Mitwirkung d’Harcourts und einiger Katalanen)
zum Waffenstillstand in Katalonien, s.l. 1646 Dezember 24. Kopien: AE , CP Espagne 25
fol. 468–468A’
Die Kopie trägt am Kopf den Vermerk Despêche du 14 e janvier 1647; dies ist aber weder
das Übersendungsdatum noch das Ausf.sdatum der Beilage. Sehr wahrscheinlich geht die-
ser Vermerk auf die Kopfdatierungen des Konzepts und der Kopie Ass.Nat. 273 zu nr. 61
auf 1647 Januar 14 (s. Anm. 1 und 2) zurück.