Acta Pacis Westphalicae II B 5,1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 5, 1. Teil: 1646 - 1647 / Guido Braun unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und Achim Tröster, unter Mithilfe von Antje Oschmann am Register
52. Memorandum Mazarins für Longueville und d’Avaux Paris 1647 Januar 11
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Memorandum Mazarins für Longueville und d’Avaux
Paris 1647 Januar 11
Duplikate: AE , CP All. 98 fol. 70–75’
1647 Januar 10 datiert). Konzept: AE , CP All. 80 fol. 198–203’. Druck: Mazarin , Lettres
II, 345–355 ; CDI 83, 8–16 (spanische Obersetzung).
Spanischer Versuch einer Diskreditierung Trauttmansdorffs in Wien und Rom sowie Betrei-
bung seiner Abberufung vom Kongreß; Bitte um dessen Unterrichtung hierüber durch einen
der Gesandten in Münster; großes Interesse Mazarins an starker Stellung Trauttmansdorffs,
auch nach Kriegsende; weitere spanische Vorwürfe gegen ihn. Empörung der Spanier in Italien
über die angebliche Bereitschaft Castel-Rodrigos und ihrer Gesandten in Münster zur Abtre-
tung Piombinos und Porto Longones; dennoch Einsicht der vernünftigsten Spanier in die Un-
ausweichlichkeit ihres Nachgebens; ihrerseits Hervorhebung des großen Anteils Mazarins an
der Durchsetzung dieser Forderung; dessen grundsätzliche Bereitschaft zur Annahme eines
gleichwertigen anderen Angebotes; trotzdem Freiheit der Gesandten in Münster, seine Un-
nachgiebigkeit in dieser Frage zu betonen. Spanische Befürchtungen über die Unehrlichkeit
der erklärten französischen Bereitschaft zum Verzicht auf die Aufnahme Portugals in den
Friedensvertrag; deren Anlaß; ihr Vorteil für Frankreich; nähere Erkundungen diesbezüglich
bei den niederländischen Gesandten einzuholen; Schürung dieser Furcht als Druckmittel ge-
gen Spanien. Peñaranda durch Contarini unterbreitete Heiratsvorschläge. Spanischer Plan für
ein gemeinsames Eintreten der Generalstaaten, Dänemarks, Polens und mehrerer Reichs-
städte an der Seite Kurbrandenburgs gegen die schwedischen Satisfaktionsforderungen. Chigis
Politik von seiner Absicht auf die Kardinalswürde bestimmt. Spanischer Verdacht, Frankreich
schaffe künstliche Hindernisse auf dem Weg zum Frieden, um die Heirat zwischen der Infan-
tin und Ludwig XIV. zu erzwingen. Große Furcht der Spanier vor Streben Kurbayerns nach
einem Neutralitätsabkommen mit Frankreich und Schweden; mögliches Zerwürfnis des Kai-
sers mit dem bei Kurbayern und Spanien unbeliebten Erzherzog Leopold Wilhelm. Partei-
nahme niederländischer Gesandter zugunsten Spaniens; dessen Unterrichtung durch jene
über die niederländischen Instruktionen und die geplante Verhandlungsstrategie. Wahr-
scheinlich Reise Bruns nach Brüssel wegen Verweigerung eines Passes für Den Haag; Entsen-
dung Philippe Le Roys in die Generalstaaten. Militaria. Drohung Trauttmansdorffs mit fran-
zösischer Investitur mit Piombino und Porto Longone durch den Kaiser; Beschwerden der
Spanier und Chigis. Audienz Nanis bei Mazarin: Vorschlag Contarinis für eine französische
Übereinkunft mit Spanien in allen Punkten unter vorläufiger Hintanstellung der Frage der
toskanischen Plätze; Gründe Mazarins für dessen Ablehnung; spanisches Nachgeben aufgrund
des von vielen Seiten ausgeübten Drucks und seiner schwierigen Lage sehr wahrscheinlich.
Ayant receu depuis quelques jours divers advis dignes de grande réfle-
xion , et qui peuvent vous donner beaucoup de lumières dans le cours de
la négotiation, j’ay voulu, Messieurs, vous en faire aussitost part par ce
mémoire séparé, parce qu’à les insérer dans celuy du Roy , il seroit à
craindre que n’estant chiffré que d’une main, il ne pust estre achevé à
temps pour estre envoyé par l’ordinaire.
Il est certain premièrement que |:la mauvaise volonté des Espagnolz con-
tre le comte de Trautmansdorff s’accroist tous les jours et que Pigneranda
ne perd aucune occasion de le décréditer près de l’Empereur par le moyen
du duc de Terranove
bout de le ruyner dans l’esprit de son maistre, et qu’ilz appréhendent
mesmes que celluy-cy ne fasse sçavoir à Trautmansdorff tout ce qu’on
luy dict contre luy:|, ilz y agissent avec grande circonspection, |:et n’ozent
l’attacquer ouvertement:|. Ilz sont persuadés en premier lieu que |:ledict
Trautmansdorff désire aultant qu’aucun aultre Allemand sçauroit faire
l’abaissement de l’Empereur plustost que sa grandeur, et que:| soit pour
cette raison, soit pour |:estre en plus de considération près de luy, il a
grande aversion à l’union des deux branches de la maison d’Austriche et
ne vouldroit point veoir d’estroitte liaison entre les personnes de l’ Empe-
reur et du roy d’Espagne:|, afin que |:les ministres espagnolz n’eussent pas
le crédit de luy nuire, ledict Trautmansdorff cognoissant bien:|, à ce qu’ilz
disent, |:que sy le roy d’Espagne pouvoit une fois disposer l’Empereur à
se conduire par ses conseilz, il ne permettroit pas qu’un Allemand y eust
tant de pouvoir, et beaucoup moins un homme qui a les parties et les
bonnes qualitez dudict Trautmansdorff.
Ilz se plaignent que c’est luy:| principalement |:qui attribue tous les mal-
heurs passez de l’Allemagne et de son maistre, et ceux ausquelz l’un et
l’aultre peuvent encor estre exposez à l’avenir, à la facilité qu’eut le feu
empereur de se laisser aller aux caprices d’Espagne et d’entreprendre
pour leurs intérestz la guerre de Mantoue , et d’avoir depuis continué, et
l’Empereur d’à présent aussy, dans le mesme attachement avec la cou-
ronne d’Espagne:|.
Ilz adjoustent à tout cela que |:Trautmansdorff a plus d’inclination, voire
qu’il désire le mariage de l’archiduchesse Mariane avec le Roy par préfé-
rence à tout aultre, et le blasment:| en mesme temps |: de ne songer pas
plustost à celuy de Bavière:|.
Tout cela se dict assez publiquement à Bruxelles et à Rome, et il est con-
stant qu’il |:ne se peult tesmoigner plus de haine que Castel-Rodrigo et les
cardinaux espagnolz en font paroistre, par tous leurs discours, contre le-
dict Trautmansdorff:|.
Il me semble que nous pouvons tirer un grand advantage de tout cecy, et
qu’il seroit bien à propos que quelqu’un de vous autres Messieurs prist
occasion de |:donner de ma part, en grande confiance, audict Trautmans-
dorff tous les advis que j’ay euz qui le regardent, et qu’il s’empesche bien
de se fier à Brun qui est l’intime et le grand confident de Pineranda, et
qu’il auroit grand tort de rien dire audict Brun qu’il prétendist estre caché
à l’aultre:|.
Je veux commencer par là à luy donner une marque très sincère de mon
affection, sans prétendre de tirer aucun advantage de tous ces advis, qui
sont indubitables, ny |:le séparer ou faire rompre avec les ministres d’ Es-
pagne :|. Au contraire, je seray le premier à |:le conseiller de dissimuler
avec eux, mais pourtant de prendre toutes les précautions près de son
maistre qui:| seront nécessaires pour |:destruire les praticques qu’ilz font
pour l’y ruyner, ayant intérest en mon particulier:|, après les advances que
je luy ay faictes et les asseurances que je luy ay données de mon amitié,
|:qu’il conserve son crédict puisque:|, par ce moyen, j’espère que nous au-
rons |: lieu de faire ensemble quantité de choses pour le bien et l’avantage
de la chrestienté:|, et ce ne sera pas |:la moindre de pouvoir y maintenir la
paix que l’on est sur le poinct de conclurre.
La plus grande plainte que les ministres d’Espagne font contre Traut-
mansdorff est celle qui:| nous doit obliger à avoir d’autant plus d’affection
et d’estime pour |:luy. Ilz disent qu’il est tout à faict idiot de ne pas co-
gnoistre que les François le trompent quand ilz luy persuadent qu’ilz
veullent la paix, et:| c’est en cela mesme que |:il a sur eux l’avantage du
jugement et d’avoir sceu discerner le vray d’avec le faux, ayant pénétré le
fonds de nostre cœur et correspondant fermement à nos bonnes inten-
tions , sans se laisser manier:| selon les caprices ou les sentimens d’autruy.
Je sçay en outre que les ministres d’Espagne n’oublient rien |:à Vienne ny
ailleurs pour le faire retirer de Munster:|, mais ilz s’y conduisent avec
grande retenue et addresse. |:Ilz le chargent principalement, et ses collè-
gues aussy, sur le point de la religion, disans que:| ce n’est pas merveille si
|:ilz font si bon marché de ses intérestz, ayans esté tous trois protestans :|.
On m’a donné advis de Rome de fort bon lieu que |:les ministres de la
couronne d’Espagne en Italie y sont fort scandalisez d’avoir sceu que les
sentimens de Castel-Rodrigue et de leurs plénipotentiaires estoient d’ ab-
bandonner Piombino et Porto Longone à la France:| si on voyoit |:de pou-
voir conclurre la paix avec cela, et que lesdictz ministres d’Italie ont
dressé plusieurs escriptures pour faire cognoistre à Munster et en Espa-
gne l’importance de ces postes-là et le notable préjudice que leur mo-
narchie en recevroit sy on faisoit la paix sans que les François en sortis-
sent :|.
Il est pourtant véritable que |:les plus sensez d’entre eux concluent qu’il
faudra qu’ilz avallent cette pillulle, quoyque très amère, et parce que:|
l’estat de leurs affaires ne leur permet pas d’en user autrement, |:et parce
qu’ilz voyent bien que:| il n’est pas vraysemblable qu’après |:que la France
a esté sy ferme que de ne vouloir pas relascher un seul village de ce qu’elle
a occupé sur les Espagnolz pendant cette guerre:|, en sorte qu’il a fallu
enfin |:que l’Espagne y ayt acquiescé:|, il n’est, disent-ilz, pas vraysembla-
ble que |:la France se dispose jamais à rendre des postes qui sont sy im-
portans en toutes façons:|, et par conséquent, |:qu’il fauldra bien que l’ Es-
pagne y donne les mains, comme elle a faict desjà aux aultres:|. Ilz adjous-
tent à cela que |:Son Eminence ayant, ce leur semble, plus de part en cette
entreprise qu’aux aultres, et voulant maintenir:| les affaires du Roy |:en
haulte réputation dans la cour de Rome et près des aultres princes d’Italie,
employeroit:| dans un besoing |:ce qu’il a de crédit, pour empescher que le
Roy ne consentist à quitter ces deux places:|.
Vous profficterés, Messieurs, de cet advis, ainsi que vous estimerés plus à
propos. Pour moy, je ne considère effectivement |:dans la rétention de ces
postes:| que le seul service du Roy, et si on le peut trouver esgalement |:en
quelque chose équivalente:|, comme le temps et les conjonctures |:après la
paix signée:| pourront peut-estre en ouvrir les moyens, je seray le premier
à le conseiller. Mais cependant, si vous autres Messieurs croyez qu’il soit
expédient de |:augmenter addroictement les soupçons que peuvent avoir
desjà les ministres d’Espagne qu’on ne se portera jamais icy à rendre ces
places parce que:| j’en desconseilleray tousjours Leurs
pourrez le faire d’aultant plus librement que:| je tiendray tousjours à
gloire et à très grand bonheur que mon nom puisse en quelque façon
que ce soit contribuer à la grandeur de ce royaume.
On m’advertit encore de Holande et de Bruxelles que les ministres d’ Es-
pagne |:ne s’asseurent pas entièrement de nostre intention touchant le
Portugal, et qu’ilz craignent que nous n’ayons dessein, après avoir obtenu
tout ce que nous demandons, de prétendre que ce roy-là soit compris
dans le traicté:|. Ce qui a donné sujet à |:ce soupçon, duquel on peult tirer
beaucoup d’avantage, c’est quelque mot que monsieur Servien lascha à
Brun:| sur cette matière |:dans la conférence qu’ilz eurent ensemble :|.
Mais, pour descouvrir encore mieux si les Espagnolz |:ont cette appréhen-
tion :|, on pourra |:demander aux députez de Hollande, quand ilz seront
assemblez:|, s’il est vray que |:Brun leur ayt tesmoigné de se méfier de
nous sur ce poinct:|, m’ ayant esté asseuré que |:Brun leur en a parlé de la
sorte et que quelques-uns d’entre eux en avoient escript aussytost à La
Haye:|; on peut juger aisément à quelle fin. Cependant, comme il se void
qu’on ne peut |:point remuer de pièce qui touche plus au vif les Espa-
gnolz :|, ainsi qu’il a souvent esté mandé, il sera bon de |:l’agiter souvent
et de leur imprimer tousjours la crainte que la paix ne se concluant point
cette fois-cy sur la négotiation des Hollandois, on n’en demeurera pas
après aux mesmes termes touchant le Portugal:|.
On m’a aussi donné advis que |:Contarini presse auprès de Peneranda le
mariage du roy d’Espagne:|, tesmoignant que |:toute l’Europe y a grand
intérest, et qu’il luy a proposé les princesses d’Inspruch
Wahrscheinlich sind die Töchter Ehg. Leopolds (1586–1632, erhält 1625 Tirol) gemeint:
Isabella Klara (1629–1685), seit 1649 mit Hg. Karl II. von Mantua verh.; Maria Leopol-
dina (1632–1649), seit 1648 mit Ks. Ferdinand III. verh. ( Stammtafeln NF I T. 16); Ma-
zarin , Lettres II, 350 transkribiert das Konzept falsch la princesse statt les princesses und
identifiziert die Person mit Maria Leopoldina.
duchesse douairière de Parme
qu’il a voulu |:luy insinuer qu’il n’y a point de meilleur party pour l’ in-
fante d’Espagne que le second filz
riage avec l’aisné
unir dans une mesme teste deux sy grandes puissances. J’ay cet advis-cy
de Venize, où Contarini:| a escrit au long sur cette matière et desduict
amplement les considérations qui l’obligent à se conduire de la sorte,
parmy lesquelles il n’obmet pas |:l’appréhention qu’on doibt avoir que
les Espagnolz ne se résolvent à la fin de donner l’infante au Roy:|. On
m’asseure pourtant de bonne part que |:Contarini luy-mesme est persuadé
que tout ce qu’il faict pour acquérir créance près de Peneranda et gagner
son affection ne luy sert de rien, et qu’il n’a aucune part en sa confiance:|,
parce qu’entre autres choses, |:il le considère comme inthime de Traut-
mansdorff , que ledict Peneranda n’ayme ny n’estime:|.
Les ministres d’Espagne se promettent que |:l’électeur de Brandebourg ne
consentant point aux prétentions que la couronne de Suède a de retenir une
des Poméranies et partie de l’aultre, Messieurs les Estatz s’i intéresseront à
la fin avec luy, à cause des portz de mer qu’ilz ne verroient qu’à regret entre
les mains des Suédois, et l’assisteront pour empescher qu’on ne l’en sorte:|;
qu’en ce cas, ilz sont asseurés que |:le roy de Dannemarck
gne et plusieurs villes impérialles à qui la grandeur des Suédois donne de
l’ombrage, s’uniroient contre eux avec les Hollandois et Brandebourg:|. Et
pour essayer de porter les choses à ce poinct, ilz n’obmettent cependant
aucune diligence soubz main pour |:persuader cet électeur de tenir bon; et
la matière estant desjà très disposée, mon desplaisir est qu’ilz n’auront pas
grande peine à en venir à bout:|. Je ne croy pas que tout cela doive arriver.
Mais il sera bon, Messieurs, que vous soyés informés de toutes leurs pen-
sées , parce que vous pourrés peut-estre vous en prévaloir utilement |:auprès
des ministres de Suède pour les porter à faciliter la paix plus qu’ilz n’ont
faict jusqu’icy, par la crainte des inconvéniens que peult produire leur trop
grande dureté:|.
On m’asseure que |:le nonce Chigi a escript à Rome en termes bien pres-
sans pour empescher que le Pape n’accorde les bulles de coadjutorerie de
l’archevesché de Trèves et de l’évesché de Spire à monsieur le prince de
Conti
Armand de Bourbon (1629–1666), prince de Conti, zweiter Sohn Condés und Bruder der
Hg.in von Longueville; für den geistlichen Stand bestimmt, waren ihm die Abteien Saint-
Denis, Cluny, Lérins und Molesme übertragen worden, und er hatte nach dem Studium
der Theologie in Bourges im Juli 1646 an der Sorbonne seine Dissertation verteidigt, sollte
jedoch 1653/1654 auf seine Benefizien verzichten; daneben tat er sich als Provinzgouver-
neur , Offizier und Frondeur hervor: 1647 Januar 10 erhielt er das gouvernement de
Champagne et de Brie ( DBF IX, 538f.; Béguin ). – Nach Abmeier , 211 handelt es sich
bei Contis angeblichen Absichten auf die Koadjutorie im Kft. Trier um eine Falschmel-
dung , die sich vielleicht aus einer Verwechslung mit möglichen Plänen für das Kft. Mainz
ergeben habe. Gleichwohl berichteten auch die Ksl. darüber, ohne dem Gerücht jedoch
große Bedeutung beizumessen; vgl. APW II A 5, 322 z. 33–323 z. 2, 491 z. 41–492
z. 2, 703 z. 8f.
qu ’on ne luy en ayt jamais faict parler:|. Ce sont de nouvelles preuves de
|:la passion que ledict nonce veult qu’on croye qu’il a pour la France:|.
Mais nous devons nous tenir |:pour dict qu’il veult estre cardinal, et que
croyant que la meilleure voye pour y parvenir:| aujourd’huy |:est celle de
se jetter entre les bras des Espagnolz, il la suivra à nos despens, et de:| qui
que ce soit.
Plusieurs des ministres d’Espagne se sont mis en teste que la France |: ap-
porte avec artifice des obstacles à la paix, pour
d’Espagne de consentir au mariage de l’infante sa fille avec le Roy:|. J’ay cru
à propos de vous faire part de |:ce soupçon qu’ilz ont:|, dont peut-estre
vous aurés occasion de vous prévaloir dans le cours de la négotiation.
On m’asseure aussi que les ministres d’Espagne à Vienne et à Munster
|:appréhendent extrêmement que le duc de Bavière ne conclue en un in-
stant quelque neutralité avec la France et la Suède pour sauver ses Estatz,
faisant desjà de grandes plaintes contre l’archiduc Léopold
Ehg. Leopold Wilhelm (1614–1662), Bruder Ks. Ferdinands III., 1646–1656 Statthalter
der Span. Ndl.; 1626 Fbf. von Straßburg und Passau, 1627 Fbf. von Halberstadt,
(1625/)1629–1635 F.-Ebf. von Magdeburg, 1637 Fbf. von Olmütz, 1641 Hoch- und
Deutschmeister, 1655 Fbf. von Breslau, war 1639–1642 und 1645–1646 Oberbefehlshaber
der ksl. Armee ( DBA I 450, 140–147; 755, 312; 913, 306–310; BNB XXXVII, 531–538;
Gauchat IV, 94, 120, 200, 264, 275, 373, 382; Hüttl , Leopold Wilhelm; Leidl ). Wegen
der Unzufriedenheit Kurbayerns mit der ksl. Armeeführung trat Leopold Wilhelm Ende
1646 zugunsten seines Nachfolgers Gallas vom Oberkommando zurück ( Ruppert , 268).
nez sans profiter en rien des effortz extraordinaires que luy, duc, a faictz
pour l’assister et luy donner moyen de battre les ennemis:|. Et, à la vérité,
il n’y a personne qui ne condamne |:ledict archiduc d’avoir très mal em-
ployé les forces qu’il avoit à sa disposition, et tous les ministres d’Espagne
tesmoignent faire fort peu de cas de sa personne:|. Ledict archiduc ne vit
pas fort bien avec l’Empereur:|. Maintenant que |:l’Impératrice
te , qui avoit accoustumé d’ajuster tous leurs différens:|, il pourroit |: arri-
ver entre eux quelque grand esclat:|.
Les Espagnolz, comme il a desjà esté mandé , |:traictent avec les Hol-
landois avec un advantage incomparable, estans avertiz par leurs députez
mesmes du détail de leurs ordres et de toutes leurs pensées:|, en sorte
qu’on pourroit |:à meilleur tiltre appeller ceux-cy ministres du roy d’ Es-
pagne que de Messieurs les Estatz. Pigneranda a eu coppie de la dernière
instruction que lesdictz députez venuz depuis peu de La Haye en ont
raportée, et:| on croid que |:c’est Knut qui la luy a baillée. Ilz luy ont
dict librement ce qu’il auroit à faire, et sans quoy Messieurs les Estatz ne
concluroient point, et ce aussy qu’ilz pourroient refuser, ce qui est très
commode pour les Espagnolz:|. J’ay aussi de nouveaux advis que |:Pau et
Knut conseillent Penaranda de menacer tousjours de la rupture de l’ as-
semblée et de s’accommoder avec la France affin qu’eux puissent l’escrire
en Hollande et le faire vivement appréhender à tous les peuples; et ces
menaces se font dans un temps où les Espagnolz ne craignent rien à l’esgal
de cette rupture de l’assemblée.
Le voyage de Brun à La Haye pour s’opposer à ce qu’y négotiera mon-
sieur Servien, avoit esté absolument résolu par les plénipotentiaires d’ Es-
pagne :|, à ce qu’on me mande de Bruxelles; |:mais n’ayant peu obtenir
passeport:|, j’apprens qu’il pourroit bien |:venir audict Bruxelles, d’où
Castel-Rodrigue:| fera encore toutes les diligences imaginables pour avoir
moyen de |:le faire passer en Hollande
Vgl. Anm. 12 zu nr. 49. Danach waren die Informationen Mazarins zuverlässig, von der
Ablehnung des offiziellen Paßgesuchs Bruns durch die Gst. konnte er aber noch nichts
wissen, da es erst am Ausf.stage seines Briefes bei den Gst. eingereicht wurde; seine Ein-
schätzung kann also nur auf dem Ergebnis früherer Sondierungen beruhen.
nommé Philipes Le Roy
Philippe Le Roy (1596–1679), heer van Ravels, Brochem und Olegem; seit 1646 mehrfach,
v.a. auch in der ersten Jahreshälfte 1647, im Auftrag der Brüsseler Regierung als diploma-
tischer Agent zur Förderung des Friedens mit den Gst. in den Vereinigten Ndl.n tätig; am
4. Mai 1647 von der Brüsseler Regierung durch Ehg. Leopold Wilhelm zu Friedens- und
Waffenstillstandsverhandlungen mit den Gst. in Den Haag bevollmächtigt (Druck der
Vollmacht: Aitzema , Vreede-Handeling, 359f., frz. Text; Aitzema , Historia Pacis, 566f.,
lat. ÜS; Aitzema , Vreede-Handeling (1653), 215f., ndl. ÜS). Er war ein unehelicher Sohn
von Jacques Le Roy seigneur d’Herbais und Elisabeth Hoff, wurde surintendant des con-
tributions , conseiller et greffier du conseil des finances bei der Regierung in Brüssel, 1648
Ges. bei den Gst., 1649 nobilitiert und 1671 Reichsfh.; verh. mit Marie de Raedt ( Huy-
gens , Briefwisseling IV, 388 Anm. 4; Truchis de Varennes , 590; Poelhekke , Register
567, zu seiner inoffiziellen Gesandtschaft in ’s-Gravenhage in der ersten Jahreshälfte 1647
ebd. , 376–384, 386ff., 391, 431, 442, 445–449; Dethlefs , 144).
des instructions sur ce qu’il aura à faire:|.
Die Spanier sind trotz des Erfolges vor Lérida schwach wie nie zuvor auf
dem spanischen Kriegsschauplatz; der Erfolg Leganés’ wurde nur mit ei-
ner kleinen Truppe errungen und überraschte diesen selbst, wie ich seiner
Korrespondenz entnehme, die mir über Genua zugespielt wurde (Beilage
1). Die nötigen Befehle zur Befestigung und Verteidigung Piombinos und
Porto Longones sowie zur Entsendung von Kriegsschiffen dorthin sind ge-
geben , so daß wir in Kürze keine Angst mehr vor einem spanischen An-
griff haben müssen. 2000 Mann Verstärkung wurden nach Flandern ge-
schickt , um uns vor Überraschungen zu schützen und vielleicht vor dem
Friedensschluß oder dem Beginn des Feldzuges noch einige Vorteile gegen-
über den Feinden zu erringen.
Nous avons obligation particulière à Trautmansdorf d’avoir parlé libre-
ment et efficacement aux ministres d’Espagne et aux Médiateurs touchant
Piombino et Porto Longone, menaçant que l’Empereur en donnera l’ inves-
titure au Roy en la mesme manière qu’il avoit faict au roy d’Espagne
Zur ksl. Position angesichts der frz. Forderung nach den toskanischen Plätzen: Trautt-
mansdorff hielt Ende Dezember 1646 den span. Verzicht auf Porto Longone und sein
Recht an Piombino für unabdingbar und erbot sich ggb. Peñaranda, die verantwortung
[für deren Zession] bey seinem könig Euer Kaiserlicher Majestät aufzuladen; vgl. seinen
Brief an Ks. Ferdinand III., Münster 1646 Dezember 25 (Druck: APW II A 5 nr. 180, hier
339 z. 15–22, Zitat z. 18f.); vgl. auch ders. an dens., Münster 1646 Dezember 28 (Druck:
ebd. nr. 182, hier 341 z. 19–22). Trotz dieses Vorschlages und seiner nachdrücklichen Vor-
stellungen vermochte er Peñaranda nicht zum Einlenken zu bewegen und bedauerte auch
das ständige Erheben neuer Forderungen durch die Franzosen; vgl. den Bericht über seine
Gespräche mit den kurbay. Ges. und Peñaranda in Trauttmansdorff, Nassau und Volmar
an Ferdinand III., Münster 1646 Dezember 28 (Druck: ebd. nr. 184, hier 347 z. 40–348
z. 16 resp. 348 z. 30–349 z. 22). Unterdessen baten die ksl. Ges. Ferdinand III. um eine
Instruktion in dieser Sache; vgl. dies. an dens., Münster 1647 Januar 1 (Druck: ebd. nr.
192, hier 366 z. 25–36). Ferdinand III. wies Trauttmansdorff daraufhin aus Preßburg am
22. März 1647 an, wenig Rücksicht auf diese span. Interessen zu nehmen; vgl. ebd. nr.
330, hier 649 z. 19–23.
ministres d’Espagne en eslèvent des plainctes jusqu’au ciel. |:Le Nonce
nous est plus contraire en ce poinct que les Espagnolz mesmes, et condam-
ne :| au dernier poinct |:Trautmansdorff et le maistre qui s’en sert, disant que
Brandebourg a grande raison de s’estonner comme il faict que l’Empereur
veuille consentir à une paix infâme, et qu’il ne veoid pas où est sa constance,
et louant les sentimens du duc de Bavière qu’il prétend avoir dict que s’il
avoit dix ans de moins, il défieroit l’Empereur à se battre:|.
Vous userés de tout cecy, Messieurs, ainsi que vous jugerés plus à propos.
Je vous asseure seulement qu’il est certain que |:ledict Nonce en a escript à
Rome aux termes que je vous marque. Mais:| l’Empereur voyant qu’il ne
peut plus continuer la guerre, ce n’est pas merveille qu’il souhaicte de se
voir tost hors d’embarras, à quelque prix que ce soit, d’autant plus que les
Espagnolz sçavent bien crier contre luy, mais non pas l’assister dans le
besoing qu’il en a.
Dans une audiance que j’ay donnée aujourd’huy à l’ambassadeur de Veni-
se , il m’a parlé d’une proposition dont Contarini luy escrit , de convenir
de toutes choses présentement, hors sur le poinct des postes de Toscane, et
de dépescher exprès en Espagne pour en apprendre la dernière résolution.
Je luy ay faict cognoistre le préjudice que cet expédient nous causeroit
infailliblement, tant |:à l’esgard de Messieurs les Estatz qui auroient ce-
pendant conclud leur traicté, le nostre demeurant encore indécis:|, que
pour plusieurs autres respectz, estant certain que comme du moins la pre-
mière response qui paroistroit seroit négative, chacun nous condamneroit
à nous relascher et à passer outre à conclurre la paix, puisque les Espa-
gnolz ont desjà cédé en tous les autres poinctz.
Mais je ne voy pas que |:rejettant cette ouverture et parlant avec fermeté et
résolution sur ce point, les Espagnolz n’y donnent à la fin les mains:|,
puisqu’il est certain que |:ilz l’avoient une fois résolu; que les députez de
Hollande croyant qu’ilz le doibvent faire:|, il n’y a pas apparence qu’ilz
puissent |:prendre prétexte de nous abbandonner parce que nous y insis-
tons ; que Contarini:| tesmoigne aussi par ses discours |:estre favorable à
cette prétention; que l’Empereur mesme et ses ministres donnent le tort
aux Espagnolz s’ilz prétendoient retarder la paix pour cela; que nous
avons tousjours traicté sur le fondement de ne rien rendre qu’on ne nous
fist raison de ce qu’on nous retient:|, et plus que tout, |:que l’estat des
affaires du roy d’Espagne le force à faire la paix en toutes façons, et la
prudence ne luy permettra pas de contester plus longtemps sur ce poinct,
après en avoir ceddé tant d’aultres plus importans:|.