Acta Pacis Westphalicae II B 5,1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 5, 1. Teil: 1646 - 1647 / Guido Braun unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und Achim Tröster, unter Mithilfe von Antje Oschmann am Register
34. Lionne an Servien Paris 1646 Dezember 21
Paris 1646 Dezember 21
Ausfertigung, nicht unterfertigt: AE , CP All. 78 fol. 592–593’ = Druckvorlage.
Warnung vor der Unaufrichtigkeit Bruns. Von Mazarin in Angriff genommener Ausbau der
Flotte. Seine Zustimmung zu Serviens Artikelentwürfen betreffend die italienische Fürsten-
liga , die Assistenz Portugals und Karl von Lothringen; seine Anderungswünsche; nach seiner
Ansicht, abgesehen von Eduard von Braganza, kein Hindernis mehr auf dem Wege zum
Frieden mit Spanien; notwendiges Nachgeben d’Avaux’ bei seinen Einwänden gegen Ser-
viens Vertragsentwurf. Mazarins Billigung der Festigkeit Serviens in der Frage der toska-
nischen Plätze und Zustimmung zu seiner Antwort auf Sannazaros Änderungswünsche
zum Casale-Artikel. Angebliche Komplizenschaft zwischen diesem und den Spaniern. Bitte
um Erklärung des Ausbleibens einer Antwort in Sachen Herzog von Guise. Versicherung des
Wohlwollens Mazarins gegenüber Servien.
|:Le discours que Brun vous a faict a esté fort adroict, mais c’est absolu-
ment une tromperie:|. Je vous donne pour conseil de vray serviteur de
prendre bien garde à |:ne vous embarquer pas d’en soustenir la sincérité,
car:| nous en avons de telz advis qu’on n’en peut doubter.
|:Son Eminence y faict response par une lettre que vous puissiez mon-
strer à messieurs voz collègues:|. Je n’ay pu concevoir |:le dernier article
aux mesmes termes que vous aviez désiré à cause du péril que Son Emi-
nence a jugé qu’il y auroit de faire veoir dans l’assemblée de fréquentes
conférences entre vous et Brun, mais il ne laisse pas d’estre couché:| de
sorte que |:le sens de monsieur d’Avaux y est condemné:|.
Je respondray maintenant succinctement au reste de vostre mémoire du
10 e .
Son Eminence a tousjours cru qu’il nous estoit plus nécessaire |:d’estre
fortz à la mer dans la conclusion de la paix qu’on va faire, que dans la
guerre:|, pour les mesmes raisons que vous marqués. Et c’est pour cela
qu’il y a un an qu’il s’y applique entièrement, |:ayant faict achepter quatre
grands vaisseaux en Suède
Für den Kauf von Schiffen in Schweden hatte La Gardie, wie den Ges. zuvor berichtet
worden war, in Paris 25 000 Ecus erhalten; vgl. nr. 25. – Am 1./11. März 1647 wurde
zwischen Chanut und Axel Oxenstierna ein diesbezüglicher Vertrag ausgehandelt (Druck,
lat.: ST VI.1, 55–58; Kopie, nicht zeitgenössisch, lat.: AE , CP Suède 12 fol. 94–96’).
France, taschant de faire une bonne esquadre de ceux de Donkerque, et
estant en marche d’en achepter encore en Hollande, oultre tous ceux qui
sont à présent dans le service:|.
Son Eminence a leu le project de l’article touchant la ligue des princes
d’Italie , qu’il trouve bien. Il désireroit seulement que vous vissiés de
nommer les princes de quelque aultre façon
Ebd., hier AE , CP All. 80 fol. 56, nennt Servien als Mitglieder der F.enliga: nostre sainct
Père le Pape et le sainct siège appostolique, le roy très-chrestien, le roy catholique, la ré-
publique de Venize, monsieur le duc de Savoye, monsieur le grand-duc de Toscane, mes-
sieurs les ducz de Mantoue, de Parme et de Modène, en laquelle [sc. ligue et perpétuelle
confœdération] aussy interviendront les républicques de Gênes et de Luques.
Car asseurément nous aurions des querelles avec eux pour ces bagatelles,
et les Espagnolz ne manqueroient pas de les eschauffer.
Il faut aussi prendre garde que |:quand les principaux y seront, les aultres n’y
voulans pas entrer, on ne doibt pas tant s’en soucier, mais passer oultre:|.
Il faudroit aussi |:dire que dans un certain temps, on travaillera en détail à
la forme de l’obligation de chaque prince, et à régler la quantité et qualité
de forces que chacun sera tenu de fournir en cas de rupture et contraven-
tion au traicté général contre l’infracteur:|.
Quand à l’aultre project d’article touchant |:le roy de Portugal et le duc
Charles :|, Son Eminence le trouve bon |:sy on ne peult avoir en termes
plus exprès la faculté d’assister ledict roy:|. Elle y a faict une seule consi-
dération qu’elle estime bien importante; c’est que, |:voulant désigner le
Portugal, vous dictes: «et en cas que l’un des alliez desdictz roys fust at-
tacqué directement par les forces de l’aultre»
deux motz «en cas» ne donnassent lieu aux Espagnolz de dire que l’on n’a
pu estendre cela en faveur dudict roy parce que l’attacque de Portugal est
actuelle:| dès à présent, |:et que personne n’en a pu doubter comme les
motz «en cas» rendent une chose doubteuse:|.
Cela ne sera pas malaisé à adjuster |:pour oster toute équivoque, aussy
bien
publique ou aultre Estat qui voulust attacquer l’un ou l’aultre desdictz
seigneurs roys» :|.
Son Eminence est de vostre advis que |:tous les articles qui restent à ajus-
ter avec Espagne ne doibvent pas arrester une heure la conclusion du
traicté:|, en quoy il y a cela de bon que |:quelque diligence que les Hol-
landois fassent, nous leur gaignerons tousjours le devant en un instant:|,
pourveu que |:noz parties demeurent fermes en ce que nous avons arresté
ensemble:|. Il y a seulement |:l’affaire de don Edouart qui est de consé-
quence , pouvant rendre de grands services en Portugal:|.
Son Eminence ne peut comprendre que |:monsieur d’Avaux soit capable
de faire les difficultez qu〈e〉 vous dictes touchant les articles que vous
avez projectez, par ordre de monsieur de Longueville, du traicté d’ Espa-
gne
qu’il y treuvera à dire, et en tout cas monsieur de Longueville estant de
vostre advis, vous serez deux contre un, et il fauldra qu’il cedde. Madame
de Longueville, ayant envie de revenir, vous sera favorable en cela:|. Il y a
une aultre raison bien forte que |:sy on perd trop de temps à travailler à
cette matière qui est desjà preste par vos soins:|, on gaignera peu à peu la
belle saison, nous aurons esté obligés de faire les despenses pour les pré-
paratifz de la campagne prochaine, et après, nous ne serions pas bien con-
seillés de ne pas voir ce qu’ilz pourront produire à nostre advantage.
Son Eminence a trouvé que vous aviés fort bien respondu à |:Sannazaro.
C’est un grand malheur qu’on le flatte qu’on pourra rendre les postes de
Toscane, et sy monsieur d’Avaux y a part, il se contredict bien puisqu’il
mande en dernier lieu à Son Eminence que Volmar luy avoit dict que les
Espagnolz estoient résoluz de nous les laisser par la paix :|.
Touchant Casal, Son Eminence ne void aucune difficulté sur |:le choix des
gouverneurs par monsieur de Mantoue:|, pourveu que |:la clause y soit
qu’ilz seront agréables au Roy. Il fault tenir bon qu’ilz soient Montfer-
rains . Oultre la seureté plus grande, c’est bien la moindre récompense que
nous puissions leur procurer du zèle qu’ilz nous ont tesmoigné:|. Avec
cela, |:nous le ferons valloir extrêmement dans le Montferrat, et gaigne-
rons tous les peuples dans la personne de ceux que nous aurons choisiz:|.
Les raisons dont vous vous estes servy pour |:exclurre les Mantouans:|
sont fort bonnes et fort subtiles. Pourveu que |:le terme de Casal soit le
mesme que de la trêve de Catalogn〈e〉:|, Son Eminence est de vostre advis
qu’on doibt s’en contenter.
On a donné advis icy que |:ce Sannazaro:| s’entend avec les Espagnolz,
qu’il leur donne autant d’advis qu’il peut, et qu’il |:a mis près de monsieur
de Covonges
Catalogne, pour en inform〈er〉 Castel-Rodriguo:|. Il ne sera pas mal que
vous luy en touchiés un mot, et vous recognoistrés peut-estre dans son
visage ce qui en est.
On avoit escrit en faveur de quelque intérest de monsieur de Guise
on n’y a jamais faict de response, ou au moins mandé ce qu’on avoit faict
pour sa satisfaction . Son Eminence vous prie de luy en escrire la cause.
Son Eminence m’a commandé de vous escrire que |:elle cognoist fort bien
tout le monde, qu’elle vous estime, qu’elle sçait vostre travail et que
〈comme〉 elle a la volonté de le faire recognoistre, elle se promet aussy
d’en avoir le crédict:|. Tout cet article est dicté mot à mot de sa propre
bouche.
Ich ersuche Sie um alsbaldige Rücksendung des Kuriers Petitmaire.