Acta Pacis Westphalicae II B 5,1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 5, 1. Teil: 1646 - 1647 / Guido Braun unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und Achim Tröster, unter Mithilfe von Antje Oschmann am Register
32. Memorandum Ludwigs XIV. für Longueville, d’Avaux und Servien Paris 1646 Dezember 21
Paris 1646 Dezember 21
Kopien : AE , CP All. 78 fol. 567–574’ = Druckvorlage; Ass.Nat. 272 fol. 629–632. Konzept:
AE , CP All. 80 fol. 98–101, 102–103. Teilkopie, teilweise chiffriert/dechiffriert
Von der Hand des Gesandtschaftssekretärs in Münster; die Dechiffrierung stammt von
Serviens Sekretär Alard. Das Memorandum ging erst zwei Tage nach der Abreise Serviens
nach Den Haag in Münster ein (vgl. nr. 41); es handelt sich also sicherlich um die Auszugs-
kopie , welche die in Münster verbliebenen Ges. als Beilage 1 zu nr. 46 ihrem Kollegen
nachsandten. Der Auszug umfaßt folgende Abschnitte: 1) von Sa Majesté estime – l’ avan-
cement de la paix; 2) von On leur envoye aussi un mémoire qu’un Catalan affectioné a
dressé de quelques précautions (hier abweichend von der Druckvorlage: On envoie un
mémoire à Messieurs les Plénipotentiaires dressé par un Catalan affectionné touchant
quelques précautions ) – murs de Barcelone (der Rest des Absatzes fehlt); 3) von Leurs
Majestez recomandent – retirer avec sa (das letzte Wort des Satzes, famille, fehlt auf fol.
576 unten in Chiffre und Klartext; wahrscheinlich ist die Überlieferung dennoch nicht un-
vollständig , denn auf fol. 576’ folgt das Dorsal, ohne weiteren Text).
All. 78 fol. 575–576.
Empfangsbestätigung. Erwartung der baldigen Klärung der Pommernfrage; größere Sicher-
heit des Friedens bei Einverständnis des Kurfürsten von Brandenburg; Lob der französischen
Beteiligung an der Gesandtschaft zu ihm. Beilage 2 zu nr. 20 in vielen Punkten inakzeptabel,
jedoch positive Aufnahme der Passage zur italienischen Fürstenliga. Militärische Nachrichten
aus Katalonien; von Marca unterbreitete Waffenstillstandsproposition; Beilage 1; Memoran-
dum eines Katalanen zum Waffenstillstand (Beilage 2): Unangemessenheit einiger darin ge-
machter Vorschläge; wesentliche, aber dort nicht aufgenommene Forderung: Recht zum Fe-
stungsbau während des Waffenstillstandes; schon erteilte Anweisung zum Baubeginn. Visite
der mantuanischen Gesandten in Paris bei Mazarin: dessen Bestehen auf dem Vertrag von
Cherasco; angebliche spanische Bereitschaft zur Entschädigung Savoyens aus eigenem Besitz.
Anweisung zum Eintreten für die Apanage des konvertierten Pfalzgrafen Eduard. Militäri-
sche Unterstützung Spaniens durch den Landgrafen von Hessen-Darmstadt. Beilage 3.
Empfangsbestätigung für nr. 20 und Beilagen.
Sa Majesté estime que par l’alternative qu’ont proposé les ministres sué-
dois , la paix d’Allemagne ne sauroit plus manquer d’être bientôt conclue
puisque les ministres de l’Empereur ont témoigné jusqu’icy que pourveu
que leur maître ne fût pas obligé de fournir le consentement de Brande-
bourg , il ne feroit point de difficultés de donner tous les consentemens et
garenties qui dépendroient de luy et des états de l’Empire, afin que les
deux Poméranies demeurassent à la couronne de Suède; ainsy l’électeur
n’acceptant pas les parties qu’on étoit sur le point de luy offrir, il semble
que rien ne puisse plus empêcher de sortir d’affaires par l’autre expédient
dont les deux parties principales sont d’acort ensemble.
Il seroit pourtant fort à désirer que l’autre party eust lieu, car le consen-
tement de Brandebourg assureroit la paix en sorte qu’elle ne seroit pas
sujette aux altérations que ce deffaut y peut causer.
Cependant Messieurs les Plénipotentiaires ont fort bien fait de dépêcher
aussy bien que les autres vers l’électeur de Brandebourg, tant pour donner
plus de lustre et de force à cette négotiation, que pour ne laisser échaper
aucune ocasion de faire éclater dans le monde la sincérité de Leurs Majes-
tés en l’avancement de la paix.
Pour ce qui est du dernier écrit donné par les députés de Messieurs les
Etats touchant le traité d’Espagne , il y a diverses choses qu’on ne peut
passer, mais comme Messieurs les Plénipotentiaires sçavent les sentimens
de Sa Majesté sur toutes, et qu’ils mandent qu’ils devoient y répliquer le
jour suivant, il seroit superflux de leur en rien dire; on a seulement beau-
coup estimé l’endroit où il est parlé de la ligue des princes d’Italie, qui
seront, dit-il, sollicités à faire entr’eux ladite ligue, tant pour le maintien
du traité entre les deux couronnes, que pour empêcher que Cazal ne sorte
hors des mains de la maison de Mantoue. Voilà un nouveau titre que nous
avons, et qui ne peut être conceu en termes plus clairs, pour prétendre que
les princes d’Italie s’engagent à la manutention du traité général entre les
deux couronnes, ou que ne voulant pas s’y porter, on puisse réduire à rien
tout ce qui a été dit et proposé jusqu’icy touchant cette ligue qui nous
seroit très préjudiciable si les princes d’Italie ne s’obligeoient que pour
les affaires de leur province, pour les raisons qui ont été cy-devant man-
dées à Messieurs les Plénipotentiaires
avoir été fort persuadés
les sûretés que nous prétendons pour Casal.
Details zur Aufhebung der Belagerung von Lérida: französische Nieder-
lage auf die Nachlässigkeit der französischen Soldaten zurückzuführen; ge-
plante Bestrafung der nicht pflichtgemäß Handelnden; Gründe für die
trotz allem geringen französischen Verluste; Verhinderung schlimmerer
Folgen durch die Entsendung von Verstärkungen. Militärische Entwicklung
in Spanien seit dem Entsatz Léridas: Harcourt wieder auf dem Vormarsch.
Le sieur de Marca
Pierre de Marca (1594–1662), seit 1644 visiteur général für Katalonien und bis 1648 pré-
sident am Parlement von Navarra; 1639 conseiller d’Etat; 1643/1648 Bf. von Conserans,
1652 Ebf. von Toulouse, 1662 von Paris; verfaßte 1641 „De cancordantia sacerdotii et
imperii“ ( Mazarin , Lettres I, 942; Granges de Surgères III, 514f.; Gauchat IV, 160,
274, 340; André , Sources VIII, Register).
les deux consistoires, et leur en a fait fort bien comprendre la nécessité
dans les conjonctures présentes, pour ne retarder pas plus longtemps le
repos de la chrétienté, l’utilité qu’ils en recevront, et le peu ou point de
différence qu’il y a entre une trêve de trante ans et une paix.
Nous ne sçavons pas encore la réponse qu’ils y auront faite. On sçait pour-
tant en général qu’ils remercieront Sa Majesté de la participation qu’elle
leur en a fait donner, qu’ils aprouvent dès à présent tout ce qu’il luy plaira
de résoudre, et seulement la suplieront en concluant la trêve d’y aporter
quelques précautions et d’obtenir quelques conditions à leur avantage.
On joint à cette dépêche la copie d’un petit article d’une lettre du sieur de
Marca que Sa Majesté a jugé à propos que lesdits Sieurs Plénipotentiaires
voyent.
On leur envoye aussi un mémoire qu’un Catalan affectioné a dressé de
quelques précautions à prendre en la conclusion de la trêve, dont ils tire-
ront ce qu’il peut y avoir de bon et de juste, car, en le parcourant, on a
trouvé beaucoup de choses qu’il seroit déraisonable de prétendre, ou du
moins d’y insister, si l’on trouve trop de difficulté à les obtenir.
La principale de toutes, et qui n’est pas dans le mémoire, est, comme il a été
déjà mandé
fortification qu’il sera avisé, pourveu qu’elle soit dans l’étendue du pays
dont chacun sera demeuré en possession, afin que, par ce moyen, nous
puissions dresser des forts devant Lérida et Tarragone, et empêcher surtout
que de cette dernière place les ennemis ne puissent venir jusqu’aux murs de
Barcelone, sans rien laisser derrière qui les puisse incomoder. Nous avons
d’autant plus de sujet de le prétendre que l’on aura déjà commencé à tracer
les fortifications, et le sieur d’Argencourt
de Sa Majesté de s’y acheminer pour y faire travailler sans perte de temps.
Les ministres de Mantoue en cette cour
sieur le Cardinal, et luy ont parlé au long des intérêts de cette maison-là et
de la lésion notable qu’elle prétent avoir reçue par le traité de Querasque.
Son Eminence leur a répondu au long, et en substance pourtant les mêmes
raisons que l’on écrivit dernièrement auxdits Sieurs Plénipotentiaires , et
leur a fait conêtre et avouer que leur maître devoit plutôt se louer des
infinies obligations qu’il a à cette couronne que se plaindre d’avoir reçu
aucun tort par son entremise.
Mais s’étant avancés à dire que leurs collègues qui sont à Munster pou-
roient proposer de tels tempéramens que chacun y trouveroit son compte
et seroit bien aise de les embrasser, mondit Sieur le Cardinal leur repartit
là-dessus qu’il étoit trop important à toute l’Italie, à la France et au duc
de Mantoue plus qu’à aucun autre que le traité de Querasque subsiste et
soit fidèlement exécuté en tous ses points, et que Leurs Majestez ne peu-
vent jamais consentir à rien qui énerve directement ou indirectement l’ ac-
quisition qu’elles ont faite de Pignerol. Mais que si après la paix conclue,
et après que tout ce que nous prétendons touchant le traité de Querasque
aura été arrêté, on propose quelques tempéramens de satisfaction comune,
Leurdites Majestez seront très aises de les voir réussir, et s’emploieront
volontiers pour faire conêtre à monsieur le duc de Savoye l’avantage qu’il
en peut tirer afin qu’il les embrasse, ne voulant néanmoins en cela souffrir
autre changement que celuy que ledit sieur duc de Savoye témoignera
agréer, en fournissant de nouveau par luy tout ce que cette couronne
poura en désirer pour la sûreté de l’acquisition de Pignerol.
Lesdits ministres ont passé encor plus outre et voulu faire croire que les
Espagnols pouroient se porter à donner du leur quelque récompense au
duc de Savoye du côté de Verceil.
Monsieur le Cardinal leur a reparty que moyennant que les précautions
cy-dessus fussent observées, nous aurions en cela double sujet de joye,
l’un de voir affoiblir les Espagnols, et l’autre que ce fût avec l’avantage
et la satisfaction des maisons de Savoye et de Mantoue.
Leurs Majestez recomandent auxdits Sieurs Plénipotentiaires de se souve-
nir de ce qui leur a été autrefois écrit
palatins qui a abjuré l’hérésie
pût dans la conclusion de la paix luy moienner quelque apanage dans le
Palatinat Inférieur où il puisse se retirer avec sa famille.
Nous sommes avertis que le landgrave de Darmstat doit donner 4000
hommes au marquis de Castel-Rodrigo, s’il fait son acomodement avec
Madame la Landgrave; et pour cet effet, ledit marquis doit luy faire four-
nir dans ce mois une certaine somme d’argent, à condition que Darmstad
ne s’acordant pas avec Madame la Landgrave, il ne sera obligé de fournir
que 2000 hommes de pied. Messieurs lesdits Plénipotentiaires se prévau-
dront de cet avis en la manière qu’ils estimeront la plus convenable au
service de Sa Majesté.
On adresse auxdits Sieurs Plénipotentiaires la copie de la réponse que
Castel-Rodrigo a faite à Monsieur le Cardinal sur la lettre qu’il luy avoit
écrite de civilité sur la mort du prince d’Espagne, dont on leur a aussy
cy-devant adressé la copie .
1 Auszugskopie aus einem Brief Marcas (fehlt).