Acta Pacis Westphalicae II B 5,1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 5, 1. Teil: 1646 - 1647 / Guido Braun unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und Achim Tröster, unter Mithilfe von Antje Oschmann am Register
22. d’Avaux an Mazarin Münster 1646 Dezember 10
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Münster 1646 Dezember 10
Ausfertigung: AE , CP All. 80 fol. 50–52 = Druckvorlage. Eigenhändiges Konzept: AE , CP
All. 68 fol. 19–20’. Kopie: AE , CP All. 78 fol. 508–511.
Gespräche mit Ridolfi über verschiedene Heiratsprojekte; nicht näher zu identifizierende
spanische Informationsquellen am französischen Hof. Zustimmung zu Mazarins Vorschlag,
kaiserliche Länder für den Herzog von Lothringen zu kaufen. Offensichtlich schwedischer
Wille, die Überlassung ganz Pommerns gewaltsam durchzusetzen; dauerhafter Friede auf
dieser Grundlage unmöglich; den Schweden deutlich zu machen, daß Frankreich sich wei-
gert , solches Partikularinteresse zu unterstützen. Visite bei Volmar: Andeutung günstigerer
Friedensbedingungen für das Reich bei vorherigem französischem Abschluß mit Spanien;
Druck Trauttmansdorffs auf die Spanier zur Kompromißbereitschaft; insgeheime Unterrich-
tung über ihren Entschluß zur Überlassung Porto Longones und Piombinos durch Volmar.
Il pourroit estre, comme dit Vostre Eminence
mariage de la fille de l’Empereur
je puis juger de sa conduitte, ce n’a pas esté au moins sans avoir cogneu la
disposition |:du comte de Trautmansdorff:|. Ce qui me fait croire qu’il
n’en a pas eu charge, c’est qu’avant-hier, |:en m’avertissant que les Espa-
gnols :| sont assez bien informez d’une partie de ce qui se fait en France, il
me conta que non seulement ilz ont sceu que depuis la mort du prince
d’Espagne, Vostre Eminence a travaillé quinze jours entiers sans se laisser
voir, mais |:a fait examiner le contract de mariage de la Reine
droits de laquelle l’on pourroit composer, moiennant que le roy d’ Espa-
gne donnast l’infante au Roy:|, et affin de l’y obliger davantage, l’on con-
sentiroit |:au mariage de Mademoiselle avec luy:|.
Je répliquay |:à Ridolfi:| que sans doute les Espagnolz paient bien cher de
mauvais avis, et n’obmis aucun soin pour descouvrir d’où ilz viennent;
mais soit qu’il ne le sçache pas, soit qu’il ayt voulu m’en faire un segret
[!] , je ne pus en tirer aucune lumière.
Il dit que les plénipotentiaires d’Espagne sont pleins de cette opinion que
noz conseilz tendent à ce que dessus, et qu’ilz n’y paroissent pas trop
contraires, |:mais qu’au fons ils n’ont autre pensée que de marier leur
roy, et en France, s’il leur est possible:|.
Je présupposois qu’un tel discours le porteroit à répéter ce qu’il m’avoit
dernièrement tesmoigné |:touchant la fille de l’Empereur:|, mais il n’en fit
aucune mention. |:Je l’arrestai à disner:| pour l’entretenir plus au long, et il
continua de me parler des avis que |:Peñaranda reçoit de la cour:|, lesquelz
il tient bons.
Peut-estre s’est-il contenté pour ce coup de me faire voir |:le mariage de
l’infante fort esloigné et fort incertain:|, mais quoy qu’il en soit, je n’ay
pas eu lieu de remettre sur le tapis sa première ouverture |:sans monstrer
de l’affectation:|. J’observeray soigneusement, Monseigneur, ce qu’il vous
a pleu m’ordonner sur ce sujet .
L’avis que Vostre Eminence nous envoye que |:l’Empereur traitte avec le
duc Charles pour luy vendre une partie de ses terres:|, est de grande im-
portance , et si l’on pouvoit |:estre receu à paier pour luy:|, vous avez
grande raison de dire, Monseigneur, que l’argent ne sçauroit estre mieux
emploié.
Monsieur Salvius partit dernièrement de cette ville en bonne volonté de
conclurre bientost l’accomodement pour les intérestz de la Suède, mais il
m’a mandé qu’estant à Osnabrug, ilz ont receu une despêche de Stockolm
du 17 novembre
dans la lettre qu’ilz nous ont escrit en commun, dont Vostre Eminence
verra la copie . |:Ils veulent rendre si peu de chose à l’électeur de Brande-
bourg qu’ils semblent chercher un refus affin d’avoir prétexte de retenir
toute la Poméranie:|. Je persévère en mon opinion, Monseigneur, que cela
se faisant, la paix ne sera pas de durée, et que s’il faut que la France ga-
rentisse la satisfaction des Suédois |:ainsi arrachée par force et:| sans le
consentement des princes intéressez, nous avons tort d’achepter celuy de
la maison d’Inspruch avec un milion d’or et avec la restitution du Brisgau
et des villes forestières, car cet argent et ces places fortifiront l’ennemy
contre nous lorsqu’il faudra reprendre les armes pour maintenir noz alliez
|:dans une violente possession qui fera:| crier bien haut en Holande et en
beaucoup d’autres endroits. Enfin j’estime sous la correction de Vostre
Eminence que tant à Stockolm qu’à Munster et à Osnabrug, nous de-
vrions employer tous noz soins et l’authorité mesme du Roy s’il en est
besoin, pour faire comprendre aux Suédois qu’après tant de travaux et de
despenses, il ne seroit pas juste de laisser les semences d’une nouvelle
guerre pour l’intérest particulier de l’une des deux couronnes et faute de
vouloir prendre quelque tempérament comme nous avons fait pour asseu-
rer la tranquillité publique.
|:J’ay rendu ces jours-ci une visite à monsieur Volmar
eu occasion de luy insinuer assez à propos que |:si la paix d’Espagne estoit
conclue comme désormais elle peut l’estre:| facilement en moins d’une
semaine, |:le traitté d’Allemagne se termineroit aussi bientost:|, et à des
conditions plus commodes que celles dont il s’agit à présent. |:Il me vient
de dire, au sortir de la conférence, que le comte de Trautmansdorff a
pressé extraordinairement:| les Espagnolz de ne point tant contester sur
les petits différens qui restent à vuider entre eux et nous, et que luy, Vol-
mar :|, me communiquera demain ce qui s’y est passé. J’ay répété avec une
déclaration formelle ce que je luy avois dit en son logis, qu’il ne falloit pas
penser que |:Piombino et Porto Longone ne nous demeurassent par la
paix:|, et il m’a respondu sans hésiter, comme il avoit desjà fait chez luy,
que |:les plénipotentiaires d’Espagne y sont résolus, me priant seulement,
si je venois à en parler ou à en escrire, que je ne nommasse point mon
autheur:|. Je finis |:avec cette bonne nouvelle:|.